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Citations de Patricia MacDonald (380)


Suis-je prête à aimer ? se demanda-t-elle. En tout cas, personne ne pourra te garantir que tu ne souffriras jamais. Au contraire. L'amour, d'une certaine manière, est synonyme de souffrance, mais tu peux vivre avec quelqu'un dans ton coeur ou sans personne. Il est temps de choisir.
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La voilà.
Qui se sourit dans le miroir. Qui s'imagine dans cette robe de soirée qu'elle serre contre elle. Elle doit se prendre pour une princesse de conte de fées.
Les lèvres du témoin de cette scène s'incurvèrent en une hideuse parodie de sourire. Les yeux vitreux s'animèrent en observant Maggie devant la glace. Elle ne se rendait compte de rien. C'en était fascinant.
Mais il n'était pas bon de s'attarder là, sur le trottoir, devant la vitrine d'une boutique de prêt-à-porter, dans l'avenue venteuse et ensoleillée. Quelqu'un pouvait s'arrêter. Dire quelque chose. Mieux valait partir.
Un dernier regard. La robe longue que Maggie avait dans les mains était bleu-gris et échancrée. L'individu imagina les épaules blanches, la gorge blanche couvertes d'ecchymoses violacées, là où les vaisseaux auraient éclaté. Ses ongles déchiquetés se plantèrent dans ses paumes. Ses doigts fourmillaient aux extrémités.
Maggie leva les yeux.
Leurs regards se croisèrent.
Maggie se mit à s'agiter.
Prestement, silencieusement, l'individu s'écarta de la vitrine et poursuivit son chemin.
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Les mouettes battaient des ailes à une cadence régulière qui les maintenait à un ou deux mètres de la proue. Elles guidaient le bateau à travers le brouillard, vers la terre qui venait tout juste d'apparaître à l'horizon. Seule sur le pont, Maggie Fraser serra étroitement son imperméable autour d'elle et se pencha par-dessus le bastingage pour essayer de distinguer les contours de Heron's Neck. L'île avait l'air plus grande qu'elle ne le pensait : de loin, on eût dit une longue traînée charbonneuse. La brume empêchait de voir les constructions : le seul édifice visible était le phare à une extrémité, pointé vers le ciel tel un doigt osseux.
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La froide clarté de la lune projetait l'ombre des barreaux sur le visage de la jeune femme étendue, raide, sur le sommier métallique. Elle entendait le bruit régulier du robinet qui gouttait et les soupirs des femmes prises au piège de leurs propres cauchemars, se répercutant à travers les murs en béton de la prison. Tout était presque paisible maintenant.
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Mais quand elle pensait à lui, à chaque fois, comme maintenant en le voyant là-bas les épaules voûtées sous la pluie, elle se disait la même chose : Comment as-tu pu me quitter ? Nous étions tout l'un pour l'autre.
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Keely le regardait, presque aussi grand qu'elle déjà, et elle se souvint tout à coup de ce qu'elle avait éprouvé lorsqu'elle l'avait ramené à la maison, tout nouveau-né. Au cours de ces premiers jours, elle avait vécu avec une peur qui menaçait de la submerger, celle de ne pas savoir, de faire une grosse bêtise.
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Aussitôt après avoir raccroché, elle perçut l'ironie de la situation. Elle aurait dû être la première à appeler les flics, leur demander de l'aide. C'était son fils qui avait disparu. Mais à cause de la façon dont elle avait été traitée, elle avait peur de les solliciter, peur que Dylan se cache justement à cause d'eux.
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Le petit Bennett a prétendu que c'est l'autre qui a commencé, mais je vais vous dire - l'agressivité de ce gamin, c'est fou. Je lui ai fait la remarque. J'ai dit : "Vous feriez bien de surveiller votre agressivité, mon garçon." Et il a pris un air carrément arrogant pour me répondre : "Je ne suis pas votre garçon." Même que j'ai pensé : "Heureusement pour moi." J'ai lu cet article dans le journal d'aujourd'hui. Je ne voudrais pas l'avoir comme fils. Je tiens à la vie."
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Lorsque les adolescents jaillirent par toutes les portes du collège, Keely se concentra pour repérer son fils. Il était assez facile à identifier, avec son crâne rasé et son blouson de cuir qui flottait sur sa frêle carcasse. La boucle d'oreille en or brillait au soleil de l'après-midi. Il était tout seul, et avait la mine sombre en descendant les marches. Elle sortit de la voiture et marcha à sa rencontre. Elle ne voulait pas l'embarrasser en l'appelant devant tous ces autres gosses. Il était à l'âge où toute forme d'attention, ou presque, l'embarrassait.
Elle arriva à son niveau, et sa première réaction fut d'allonger le pas, sans même regarder qui était auprès de lui. "Dylan, attends", dit-elle à voix basse.
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La nuit tombe si tôt, maintenant, songea Keely Bennett, à qui manquait la lumière du jour tandis qu'elle conduisait dans les rues tranquilles de Ann Arbor. Le ciel de novembre était gris depuis le matin, mais il avait pris une profondeur de plomb avec le crépuscule naissant. Les trottoirs de la ville universitaire étaient presque déserts, tant les gens étaient pressés de retrouver la lumière rassurante de leur maison avant la nuit complète.
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- Et comment s'appelle ce petit monsieur ? demanda l'homme en désigna la poussette.
- Justin, répondit Rebecca, heureuse de changer de sujet. Justin Mark Wallace. C'est mon copain.
En entendant prononcer son nom, l'enfant leva la tête et adressa à la jeune fille un sourire qui dévoila ses gencives sans dents. Rebecca le lui rendit, puis elle prit un biscuit.
L'homme sourit à son tour et, avec une nonchalance affectée, se rapprocha d'elle sur le banc. Il posa le bras sur le dossier pour que ses mains puissent, le moment venu, effleurer la chair tendre de l'adolescente.
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L’air lui parut soudain étouffant dans la maison et elle se laissa tomber sur une chaise, enviant Francie, serrée contre son petit ami. Une profonde tristesse l’envahit, une impression de solitude, l’envie de revoir Mike. Elle aurait aimé pouvoir lui téléphoner, lui parler. Plus tard, se dit-elle en fermant les yeux. On chuchotait autour d’elle, des bribes de conversation lui passaient au-dessus de la tête, mais elle resta sans bouger, appuyée contre le dossier de sa chaise. Il lui semblait que respirer lui prenait toute son énergie.
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Francie se tourna vers sa sœur, les yeux légèrement agrandis. Andrew inclina la tête sur le côté, les paupières plissées.
« C’est pas grave, dit-il.
- Ce sont des moments difficiles, ajouta Beth, consciente de son attitude affectée, mais incapable de trouver les mots justes.
- ouais, dit-il. Bien sûr. C’est sans importance.
- Sans rancune, alors ? »
Elle n’attendit pas sa réponse, fit demi-tour et reprit le chemin de la maison. Elle les entendit chuchoter derrière elle.
C’est mieux comme ça, pensa-t-elle en pénétrant à nouveau à l’intérieur. Elle accrocha son manteau et se souvint brusquement que Cindy avait quelque chose à lui dire. Elle chercha dans toutes les pièces, examina l’assistance, et conclut que Cindy était déjà partie.
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Francie se trouvait-elle auprès de tante May quand celle-ci avait téléphoné ? Sûrement, pensa-t-elle. Où aurait-elle pu être ? Beth jeta un coup d’œil à la pendule ancienne dorée sur la cheminée. Il était trop tard pour téléphoner. D’ailleurs qu’aurait-elle dit ? Il était trop tard.
« Il est mort, maintenant », dit-elle à voix haute. « C’est trop tard. »
Elle se mit à claquer des dents, comme si ces mâchoires étaient prises de spasmes incontrôlables. Des frissons la secouaient de la tête aux pieds. « J’ai froid », murmura-t-elle avec stupeur, et ses dents s’entrechoquèrent. Un peu de sang coula sur ses lèvres. Elle voulut l’essuyer, mais fut incapable de détacher ses doigts du châle.
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L’image du visage de sa mère surgit avec netteté devant elle, en dépit des années écoulées depuis sa mort. Image sans voix, car le souvenir s’en était éteint avec le temps. Mais les yeux doux et pensifs étaient là, débordant de tendresse. Pendant une minute, Beth cessa de trembler. Peu à peu, les traits de son père vinrent se superposer à ceux de sa mère, le visage sombre de l’homme sur lequel sa mère, il y a longtemps avait fondé ses espoirs de bonheur. Beth poussa une exclamation de dégoût et se blottit dans les plis du châle, le serrant autour d’elle de ses doigts raides et glacés. Elle se rendit compte qu’elle n’avait même pas parlé à sa sœur.
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Le ton de Dory mit Alex mal à l'aise.
- Évidemment. Tu veux bien m'aider à finir de ranger ?
- J'espérais avoir un jour de congé.
- Ici, tout le monde met la main à la pâte! dit gaiement Alex.
- Tout le monde ? Il y a quelqu'un d'autre dans la maison ?
- Je voulais dire : nous deux.
- Ben alors, dis-le comme ça.
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Le silence s'installa entre elles. Alex était au bord de la panique. Elle s'était imaginé que leur lien biologique leur faciliterait le dialogue, or c'était le contraire qui se produisait. Elles ignoraient tout l'une de l'autre, depuis toujours. Essayer de rattraper le temps perdu paraissait absurde.
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Un mari attentionné, une belle maison, un nouveau né, tout semble sourire à Claire mais elle souffre d’un baby blues qui s’aggrave chaque jour. Quand son amie Morgan reçoit un coup de fil de Claire qui s’accuse du meurtre de son mari et on fils, elle ne sait que penser... mais elle ne peut pas laisser son amie dans une telle situation et va mener son enquête. L’intrigue est prenante, j’ai dévoré ce roman en un dimanche. La fin manque un peu de crédibilité mais on passe un bon moment de lecture.
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Il voyait tout noir sur blanc, alors que son monde à elle était noyé dans la grisaille.
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il s'était dit qu'il fallait partir. Tout simplement partir, trancher dans le vif, souffrir une bonne fois pour toutes, s'il ne voulait pas passer sa vie à regretter de ne pas l'avoir fait.
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