Mourir parce qu’on doit mourir, c’est une chose. Le cancer, ces machins-là. Ça, c’est le destin. Se faire renverser en est une autre, complètement différente. C’est digne d’un pauvre abruti. Après la mort de Marcos, je me suis mise à regarder comment les gens traversent la rue. Les pauvres. Pas moi, car j’ai de la matière grise. Ils se jettent sous les voitures. Ils ne regardent même pas. Ils n’ont rien à perdre, ce doit être pour ça. Mourir ou vivre, peu importe, ce doit même être un soulagement de mourir, de ne plus avoir de dettes à payer.