AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Biographie :

L'auteur, médecin et toxicologue, se consacre dorénavant à l'écriture de romans policiers.

Il a écrit 2 roman policier
"Poisson Mortel : Une enquête de Victor Chaufilar et Douglas Piedevant" Sortie: 19/11/2019
Et "ASBESTOSIA" Sortie :3 novembre 2020.
Il écrit actuellement son troisième polar, une nouvelle enquête de Victor Chaufilar et Douglas Piedevant

Ajouter des informations
Bibliographie de Patrick Bigé   (3)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Vous n’êtes pas d’accord pour enregistrer ma plainte. C’est ça ? Vous me prenez pour un dingue ? couina-t-il en se trémoussant.
Sylvestre le dévisagea. De vrais cinglés estampillés par les psychiatres, il en avait vu défiler entre les quatre murs des cellules d’isolement. Le culbuto au comportement hystérique, obnubilé par ses clés, passait pour un amateur comparé au jeune schizophrène qui avait découpé sa mère en tranches avant de cuire sa tête au four. Il n’arrivait pas à la cheville de cet Haïtien qui avait défenestré son chien possédé du démon, puis poignardé le vétérinaire coupable d’avoir envoûté l’animal.
Commenter  J’apprécie          10
Ramon vida les seaux dans une bouche d’égout proche, nettoya les balais maculés de colle pâteuse avec l’eau d’un jerrican. Il essuya avec précaution le matériel avant de le poser sur une bâche pour ne pas laisser de traces dans l’utilitaire. Les bombes de peinture finirent au fond d’une benne à gravats. L’opération s’était déroulée sans anicroche et touchait à sa fin. Restait la com'. Le jeune militant saisit le portable acheté d’occasion, dans une petite boutique de la rue Montgallet, sous un nom d’emprunt. Il introduisit la puce de la carte prépayée dans l’appareil et suivit les instructions affichées sur l’écran du téléphone. La pleine lune, à demi masquée par des nuages, donnait à l’usine désaffectée un aspect lugubre du plus bel effet.
Commenter  J’apprécie          00
Un coffret Napoléon bleu pastel de douze macarons, orné d’une frise argent, emporta sa décision. Celui de six pouvait faire l’affaire, mais aurait sans doute semblé chiche et ridiculement petit. La demoiselle aimait les plaisirs raffinés et Martin était déterminé à la combler. Il fouilla dans la poche de sa veste pour se rassurer et vérifier qu’il n’avait pas oublié les préservatifs. Il se fournissait à l’hôpital, au centre de dépistage des MST. Des cartons entiers de capotes gratuites se trouvaient à disposition des consultants et des badauds qui ne se privaient pas d’y piocher généreusement. Les hétéros opportunistes venaient, comme lui, faire le plein de munitions.
Commenter  J’apprécie          00
Junius saisit des plans soigneusement rangés dans un tube en carton et les déroula sur la couette.
— Approche. Ça te dit quelque chose ?
— Évidemment. Vapocraqueur, zones 4, 5 et 6. Ce sont les unités de la raffinerie sur lesquelles les ouvriers de Bertoni interviennent depuis deux semaines. Pourquoi certaines lignes de tuyaux sont tracées en rouge ?
— J’y viens. Ces documents sont ultra-confidentiels.
— Comment t’as fait pour les avoir ?
— Je garde mes sources secrètes, s’amusa-t-elle. Les services de prévention n’ont jamais été informés de leur existence. Encore moins les instances représentatives du personnel. Et pour cause !
Commenter  J’apprécie          00
Une journaliste ânonnait les commentaires distillés par le directeur de la rédaction dans son oreillette.
« Le groupe Martes Foina dénonce les pratiques frauduleuses d’une société sous-traitante de l’entreprise Bertoni... Selon les lanceurs d’alerte, de faux documents auraient été produits pour s’affranchir des obligations règlementaires et permettre le démarrage de gigantesques travaux de démolition... Une cinquantaine d’ouvriers bulgares détachés ont été exposés à l’amiante pendant plus de deux semaines sans aucune protection... Les enfants d’une école primaire voisine ont dû être évacués en urgence... Monstrueux...
Commenter  J’apprécie          00
Vers 8 h, l’arrivée d’un SMS le tira de sa narcose. Il se massa les paupières avec les index, s’aspergea le visage d’eau froide. Les derniers effets du somnifère se dissipèrent.

« C’est l’heure du petit-déjeuner. »

Le message affiché venait de Beria. Il sourit. Les deux amis avaient gardé les habitudes enseignées au Mont-Saint-Aignan, à l’école de la Ligue, bien avant la naissance du NPA1 et leur transfuge vers la mouvance écologiste radicale. Ils conservaient les pseudonymes de l’époque, par nostalgie. Il répondit sur le même ton.

« Merci, j’allume la cafetière. Je préviens Junius. »
Commenter  J’apprécie          00
— Alors, le rouge, ça signifie quoi ?
— Ce sont les secteurs amiantés.
— Amiantés ! Mais, les gars ont commencé à désosser ces tuyaux depuis un moment déjà. Ils sont bien tombés sur des enrobages suspects et ...
— Comment ont-ils réagi ?
— Ils ont fait jouer leur droit de retrait, bien entendu. Mais on leur a collé sous les yeux un rapport du BRGM1 prouvant que le calorifuge contenait juste un mélange de laine de roche et de liant argileux. Il n’y avait plus de discussion possible et tout le monde a repris le travail.

1Bureau de Recherches Géologiques et Minières.
Commenter  J’apprécie          00
Ramon réalisa une série de clichés en plan rasant pour renforcer le caractère sinistre de la friche industrielle. Le grand calicot, déployé sur ce qu’il restait de façade, avait de la gueule sur les photos. Pour immortaliser les graffitis, il se rapprocha des bâtiments à moitié détruits puis cadra l’enseigne métallique corrodée par la rouille. Les lettres en partie effacées permettaient encore de deviner, sans trop de difficulté, le nom de l’ancien équipementier automobile. Il fit défiler les prises de vues, satisfait, puis monta dans son véhicule et se mit au volant.
Commenter  J’apprécie          00
Antoine Martin s’immobilisa un court instant, le temps de reprendre son souffle. Deux appartements se faisaient face. La sonnette de droite ne portait pas de nom. Il n’hésita pas et appuya brièvement sur le bouton nacré. Rien. Pas de mouvement audible. Une deuxième pression plus marquée déclencha le tintement d’un carillon. La porte s’ouvrit dans un claquement de verrous après de longues secondes d’attente. Martin interloqué dévisagea le colosse qui se tenait devant lui, s’interrogea un court instant, tenté de s’échapper.
— Vous êtes le père de Nathalie ?
Commenter  J’apprécie          00
Il fouilla dans la poche de sa veste pour se rassurer et vérifier qu’il n’avait pas oublié les préservatifs. Il se fournissait à l’hôpital, au centre de dépistage des MST. Des cartons entiers de capotes gratuites se trouvaient à disposition des consultants et des badauds qui ne se privaient pas d’y piocher généreusement. Les hétéros opportunistes venaient, comme lui, faire le plein de munitions. Ils y croisaient, sans prêter attention à leurs œillades, de jeunes homos, moulés dans leur jean serré, dans l’attente fébrile du verdict de la prise de sang.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrick Bigé (3)Voir plus

Quiz Voir plus

Le jeu des je, en chansons (1)

Qui chante : " J'ai 10 ans" ?

Jacques Brel
Thomas Dutronc
S. Gainsbourg/J. Birkin
Maxime Le Forestier
Renaud
Alain Souchon

13 questions
34 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanteur , musique , chanson française , nostalgieCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}