Patrick Cothias

Aziz, Inspecteur Farrouda :
J’ai peur, papa…
Son père :
C’est entendu. Racontes moi ! …
Et tu as descendu la bouteille de cognac à toi tout seul, Aziz !!
Aziz, Inspecteur Farrouda :
Ce n’était peut-être pas la meilleure idée, mais j’en avais besoin, j’imagine, pour digérer les informations…
Il faut payer pour voir.
Son père :
Et qu’as-tu vu, mon fils ?
Que notre histoire n’est ce qu’on nous en apprend, dans les livres d’école …
Aziz, Inspecteur Farrouda :
Il y a un complot contre l’humanité et des monstres se préparent à nous boulotter.

Inspecteur Hildebrandt :
Si vous le voulez bien, nous pouvons recommencer à nous vouvoyer …
Ce sera plus facile pour reprendre le jeu ou nous l’avons laissé….
Inspecteur Farrouda :
Ce n’est pas celui du chat et de la souris ?
Inspecteur Hildebrandt :
Non. Maintenant, c’est le jeu de la vérité !
Inspecteur Farrouda :
La vérité toute nue, et sortant du lit. A défaut de son puits…
Inspecteur Hildebrandt :
Je crois que je ferais mieux de m’habiller….
Inspecteur Farrouda :
Pour ce qui me concerne, je n’ai rien à cacher. Tu me connais désormais sur le bout des doigts…
Et sur le bout de la langue aussi, souviens-toi !...
Tu es sure que tu ne veux pas récidiver ?

- Petit Prince, s'il te plaît, dessine-moi un mouton...
- Un mouton? Pour quoi faire ?
- Pour le tuer, bien sûr, et puis pour le manger. (p.20)

C'est une méchante matinée maussade et brumeuse, et même s'il ne pleut pas encore, les rues désertes sont luisantes d'une espère d'humidité malsaine....

Dans le bois de Vincennes, près de la porte dorée, 5 h 10 du matin....

C'était un prêtre, à en juger par sa soutane...

Le visage a été entièrement bousillé, il n'en reste plus guère que des fragments de cartilage et de muscles accrochés à la nuque...

"Nulle autre médecine que la ruine des tyrans ne peut guérir le peuple de la tyrannie."

Pourquoi avoir choisi un épervier, mon Maître ? Demanda la Sorcière.
Pourquoi pas un rapace de plus grande envergure et de meilleure allure, pour nous donner des chances de satisfaire un plus grand nombre de spectateurs, - Je n'avais pas le choix, lui répondit le Diable : l'Aigle était déjà prix par les Grands de ce monde, et le Faucon aussi. Et puis quoi qu'on dise, le grand nombre du public ne m'appartient pas. Il appartient à Dieu qui a toujours su se tailler la meilleur part, quand bien nous savons, nous, qu'il ne le mérite pas ! - Mais cet Epervier-là n'es-il pas trop fragile pour pouvoir assumer un semblable combat ? Une telle démesure ? - Nous verrons, dit le Diable.
C'est un oiseau petit mais qui ne manque pas d'air...

L'herbe repousse toujours, qui recouvre les vieilles traces, soupira la Sorcière.
Personne ne peut lutter contre l'herbe qui pousse. Les sept chemins s'effacent derrière nos personnages... Oui, ajouta le Diable. Le temps n'est plus très loin où ils se croiseront tous. Le sang va pisser dru et nous allons bien rire ! ...

" - Pourquoi portez-vous une cagoule ?

- Hé, c'est qu'il me faut de l'importance ! Sans masque, je ne suis que moi-même "

- Jésuite 1 : Vous vous trompez, Monsieur, nous n'avons d'autre souci que le salut de ces païens !
- Germain Grandpin : Leur Grand-Esprit s'en occupe fort bien.
- Jésuite 2 : Ce sont des idolâtres !!!
- Jésuite 1 : Des brutes primitives à qui nous apportons le vrai Dieu et la civilisation !
- Jésuite 3 : Avant notre arrivée, ils vivaient à l'âge de pierre !
- Germain Grandpin : Je ne suis guère convaincu par notre âge de fer ni par le bénéfice qu'il y aurait à échanger le Grand-Esprit contre un dieu jaloux et son petit Jésus né d'une fausse vierge !
- Jésuite 2 : Sacrilège !!!

- Ariane : Ces trois femmes sont toutes les épouses de votre fils ?
- Mère d'Umak : Oui. Dans les jeux de l'amour, le vit de mon fils est inépuisable... Mais jusqu'à ce que l'Oiseau-Tonnerre nous ait montré ton hypocrisie... tu ne pourras y goûter !
- Ariane (ironique) : Me voilà bien punie !...

L'homme sans mémoire est parfois pire que le tigre blessé, il est un animal d'autant plus dangereux qu'il n'a plus rien à perdre.

J'ai rêvé d'une France au visage souriant, éclairé par l'esprit de tolérance et de conciliation. Je vois avec mélancolie s'approcher de moi le froid de la vieillesse et sa longue escorte de regrets... Mes Français me chagrinent !... Ils sont stupides et veules, ils vivent dans la hantise du diable et de ses anges. Ils haïssent les sorciers, mais ceux-ci sont peut-être bien les plus futés et les meilleurs du lot.

Je dirais que ce masque vous va comme un gant !...

Héroard n'est pas le seul à soigner Louis XIII... Comment ne pas être souffrant lorsqu'on est attaqué par vingt sorciers qui, en une seule année, saigneront leur patient quarante-sept fois de suite... qui lui feront absorber deux cent quarante purges et lui administreront deux cent quinze lavements !... Le 12 août pourtant, sa Majesté est sur pied pour commencer à faire le siège de Montpellier.

- Garde 1 : Halte-là ! On ne passe pas !...
- Ariane de Troïl : Et pourquoi non, je vous prie ?!... J’ai là un document signé par le prévôt qui m’autorise à visiter un prisonnier ! Tenez, c’est écrit là, noir sur blanc… Vous voyez !...
- Garde 1 : Euh… Ça pour voir, on voit…
- Garde 2 : …Le problème, c’est qu’on ne sait pas lire…

- Marie de Médicis : Yé souis inquiète, prévôt : l’assassin va soubir la tortoure, pendant l’instrouction dé son procès. Les jouges voudront savoir qui sont ses complices !
- Prévôt : Yé… euh… Je peux vous rassurer complètement sur ce point… Ravaillac est un illuminé. Il a suffi d’entretenir ses penchants fanatiques pour qu’il se laisse aller à l’acte salutaire en croyant agir seul ! il se croit l’instrument de la justice divine. Il se recommande même de la vierge Marie !... Le bougre ne se doute pas que, s’il avait failli, dix hommes sûrs attendaient le roi un peu plus loin, prêts à intervenir…

La neige est un baume sur les plaies de la guerre. Elle comble en partie les trous d'obus ressemblant à du sucre qu'un enfant turbulent aurait imprimé de sa cuiller. Elle transforme les cadavres en congères de hasard, suaire de coton blanc dessus les dormeurs, nappe jetée sur la table d'une noce épouvantable que nul ne desservira. Seuls émergent les pieux noirs d'arbres tronqués et des piquets bancals, auxquels les barbelés accrochent leurs arcs griffonnés de lierres encharnés.

... une femme sans amant se dessèche ou pourrit.

Ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi !...