Les années quatre-vingt arrivent et je ne crois plus à rien. Je sais que je ne croirais plus jamais à rien. Tout me semble joué, déjà. Toutes ces années à venir, toutes ces années devant moi désormais, il me faudra les traverser en solitaire. Et je ne serai pas le seul : le monde qui se dessine ne parlera plus qu’à la première personne, et le punk... Le punk ? Cela avait été un dernier souffle. Un dernier bal. Rien de plus. Bruyant, convaincant. Ça avait eu de la gueule, parlait fort et, mine de rien, emmenait dans sa besace, enfin sa cartouchière, le meilleur des années précédentes. Un bouquet de feu d’artifice, en sommes.