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4.64/5 (sur 7 notes)

Biographie :

Patrick Godfard, agrégé d’histoire, a enseigné dans le secondaire et le supérieur aux Etats-Unis, en Russie et au Japon et est le traducteur ou l’auteur d’une douzaine d’ouvrages, notamment de préparation à Sciences Po et aux IEP.

Source : ipesup
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L’apport wattesque et la révolution verlainienne consistent à ne plus dire mais à suggérer. Pour l’historien de la littérature française Victor Jeanroy-Félix, Verlaine a créé « l’école suggestive » en poésie. Cette école existait déjà en peinture. (…)
Car c’est ainsi qu ‘en effet, Verlaine « opère » : il commence par une image pour terminer sur une sensation.
Cependant la lune se lève
Et l’esquif en sa course brève
File gaîment sur l’eau qui rêve
(En bateau)
Une image, un mouvement, puis une sensation évanescente mais dont, justement, l’évanescence même fait qu’elle persiste dans la mémoire, comme un je-ne-sais-quoi qui obsède et berce.
Verlaine part d’un élément naturel défini (la lune) pour arriver à une sensation indéfinie (l’eau qui rêve), jouant évidemment sur un défini qui peut tout aussi bien être pris, dès le début, comme un « signe métaphorique » : la lune annonce le rêve.
Verlaine va du défini à l’indéfini, soit l’opposé d’un raisonnement ordinaire.
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Zola à Cézanne : J'ai fait un rêve l'autre jour. J'avais écrit un beau livre sublime que tu avais illustré de belles, de sublimes gravures. Nos deux noms en lettres d'or brillaient, unis sur le premier feuillet, et, dans cette fraternité de génie, passaient inséparables à la postérité.

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Extrait du poème à la gloire du Douanier Rousseau écrit par Guillaume Apollinaire pour le banquet que Picasso et ses amis du Bateau-lavoir lui offrirent en mars 1908.

« Nous sommes réunis pour célébrer ta gloire,
Ces vins qu’en ton honneur nous verse Picasso,
Buvons-les donc, puisque c’est l’heure de les boire
En criant tous en chœur : « Vive ! vive Rousseau ! »

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Watteau était valétudinaire, mélancolique, voyait tout en noir et n'avait de rose que sur sa palette.

Théophile Gautier

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L’ALLÉE

Fardée et peinte comme au temps des bergeries,
Frêle parmi les nœuds énormes de rubans,
Elle passe, sous les ramures assombries,
Dans l’allée où verdit la mousse des vieux bancs,
Avec mille façons et mille afféteries
Qu’on garde d’ordinaire aux perruches chéries.
Sa longue robe à queue est bleue, et l’éventail
Qu’elle froisse en ses doigts fluets aux larges bagues
S’égaie un des sujets érotiques, si vagues
Qu’elle sourit, tout en rêvant, à maint détail.
— Blonde en somme. Le nez mignon avec la bouche
Incarnadine, grasse, et divine d’orgueil
Inconscient. — D’ailleurs plus fine que la mouche
Qui ravive l’éclat un peu niais de l’œil.

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LES INGÉNUS

Les hauts talons luttaient avec les longues jupes,
En sorte que, selon le terrain et le vent,
Parfois luisaient des bas de jambe, trop souvent
Interceptés ! — et nous aimions ce jeu de dupes.

Parfois aussi le dard d’un insecte jaloux
Inquiétait le col des belles, sous les branches,
Et c’était des éclairs soudains de nuques blanches
Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous.

Le soir tombait, un soir équivoque d’automne :
Les belles, se pendant rêveuses à nos bras,
Dirent alors des mots si spécieux, tout bas,
Que notre âme depuis ce temps tremble et s’étonne.

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Et il avait raison, Van Gogh, on peut vivre pour l’infini, ne se satisfaire que d’infini, il y a assez d’infini sur la terre et dans les sphères pour rassasier mille grands génies, et si Van Gogh n’a pas pu combler son désir d’en irradier sa vie entière, c’est que la société le lui a interdit.

Antonin Artaud – « Van Gogh, le suicidé de la société »

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Les fêtes galantes de Watteau et Verlaine ne sont pas faites pour penser : elles invitent au songe. C’est l’amour ; mais c’est l’amour poétique, l’amour qui songe », se sont exclamés les frères Goncourt. Ne pas décrire, ne pas raconter, ne pas gloser mais faire ressentir. Comme fait la musique.

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(…) Francis Magnard, dans un article du Figaro consacré aux Fêtes galantes et daté du 25 mars 1869, a défini cette nouvelle poésie par une formule laconique : « Pas de sentiments, à peine des impressions. »
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La touche de « Femme nue étendue » a un caractère « duveteux ». La composition est contrastée avec la diagonale du corps et du coussin : sombre au-dessus, lumineuse au-dessous, les cheveux bruns se perdant dans le noir et la main gauche posée avec délicatesse, les doigts légèrement écartés sur la couche blanche. Blanche mais légèrement bleutée, d’un bleu qui se retrouve en léger éclat sur le corps nu. Un portrait osé pour l’époque. Watteau ne voulait pas provoquer, mais, tout simplement, peindre une femme nue.

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