Le vent se fait si doux, léger comme une brise évoquant l'élégance des âmes, celle qu'elle plait tant à effleurer quand le soir incite à la confidence.
Il y eut un silence immense, profond comme seules les femmes savent en laisser derrière elles comme on sème un parfum...
Il s'était blottit contre elle pour qu'elle le chérisse de ses mots doux et sucrés avec la voix de miel qu'il aimait tant. Et la voix chérie ce soir là osa une question sur le fil des confidences qu'on exige parfois d'une main savante passée dans les cheveux d'un ange.
Indomptable et sereine, parlant de sa vie au passé avec au coeur un brun de nostalgie et sur la voix le voile usé de tous les excès que l'on nomme sagesse.
Tout ce qui les unit ce midi là avait la fraîcheur des matins d'été sans un souffle de vent, quand le soleil détache nettement le contour des choses et leur font prendre, pour quelques heures une étrange beauté. Elle avait juste mis du velours dans sa voix comme le font si bien les femmes après un silence compris, pour faire passer la douleur.
Elle laissa Marc reprendre le cours d'un long fleuve tranquille au débit régulier dont les eaux lisses s'acheminent vers la mer.
Il n'est pas de cortège, pas le moindre cri, rien que le silence pour savoir envelopper dans un linceul gris, le secret des femmes, un matin de printemps.