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Citation de levri


Lorsque je ne discutais pas avec l’un ou l’autre de mes compagnons, ce qui arrivait souvent, je laissais mon regard s’abreuver des paysages somptueux qui se succédaient de part et d’autre de notre esquif. La lente venue du printemps était le héraut de notre voyage, et avec l’approche de la belle saison, la nature se sublimait. En Haute-Brune, le fleuve était saisi entre la Forêt de Pierres à l’ouest, et la forêt de Vaux à l’est. De fait, les arbres étaient nos compagnons permanents, spectateurs interminables de notre progression. Je crois bien en avoir vu mille variations, des pins colossaux aux délicats noisetiers, l’austérité des grands peupliers et la rondeur joviale des saules. Nous assistâmes à la naissance de feuilles de toutes les formes, de toutes les nuances imaginables. L’éclosion fragile des bourgeons fut suivie par celle des fleurs. Le monde se constella progressivement de touches de couleur. Il y avait là un foisonnement de vie, de scènes paisibles ou stupéfiantes, et je crois que de m’être éloigné de la dévastation de Vaux m’avait fait au moins autant de bien que d’avoir retrouvé une perspective d’avenir.
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