J'ai versé dans tes bras ces heures de blancheur
III
[…]
j'ébauche le signe
inscrit
tout se perd
ébonite d'amarante
serpe d'or
écrase l'or pauvre des pluviers
serre une divinité muette
au cœur des images
cheveux soyeux à la lumière
du souffle
suis-je capable de venir
simple et donner prendre
un monde où tout s'apprend
se perd et devient simple
clair
prendre la main du monde
parler enfin un langage
ils vont et chacun au fond
de son cœur porte
l'impossible nudité lasse
les rideaux d'air pâle
et la ville
monstre indifférence
stricte monotonie des étoiles
avons-nous un cœur...
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