50°Nord Patrick Lowie 2010 (Arte)
Il avait envie de se taire. Vivre par miracle. Danser. Miauler dans l'absence. Il voulait s'étendre dans une larme de paradoxe. Bailler ses instincts. Palper le corps comme on palpe l'âme pour rejoindre l'immortalité.
Un abri de fortune dans un oasis. L'impression de voir les lumières de la ville encore au loin. Je donne des noms aux étoiles. Je leur donne les noms de ma famille et de mes amis. Je pourrai ainsi les contempler toutes les nuits et leur parler. Je dessine sur un morceau de papier les étoiles et je leur met un nom juste à côté. Cette idée me fait sourire et m'émeut. Et j'entends un bruit. Une voix. Un nomade qui parle à son dromadaire. Il me surprend le contempler. Je vois mal son visage. Je lui dis quelques mots en arabe. Je lui dis que je suis un ami. Un frère. Il me propose de dormir là. A côté. J'en suis ravi. Nous ne parlons pas. Il s'endort immédiatement. Moi aussi. Je rêve. Je suis dans une mosquée. Je suis devenu Musulman. Je prie Allah. C'est un rêve. Mais je me réveille et ma tête vacille un peu. Le désert est une drogue. Le nomade qui s'était endormi proche de l'autre arbre dort encore.
Alexis ! Tu seras jaloux de mon virus. Lui, il est avec moi, dans moi. Tout le temps.
Dans mon rêve, le plongeoir interminable est le doute qui nous empêche de vivre et qui n'est autre probablement que le temps qu'on se décide enfin à vivre.
Ta joie sublime et experte me rassure quand mon index se creuse un chemin pour rejoindre cet espace pour moi indéfinissable que les scientifiques se sont plu à nommer en latin inguinem.
Le magnétisme de notre amour circule dans les veines de ces arbres.
Il s'autoproclame conservateur de son propre enchantement.
Les horreurs parviennent aux oreilles des plus sourds.
Berlusconneries d'une fin de siècle inquiétante.
Les représentations des nations puent la choucroute.