Par cette nuit estivale, j'avais décidé de rentrer à pied de chez les Charell. Je marchais au hasard en regrettant de n'avoir pas posé de questions à Alain mais un engourdissement m'avait saisi : toute cette soirée passée avec eux dans la demi-pénombre de la terrasse était empreinte de la douceur d'un rêve. Et de nouveau, le long des rues vides de Neuilly, je croyais entendre le claquement des sabots et le bruissement des feuillages d'il y a vingt ans. Manèges...