Cette tradition initiatique, aussi ancienne que l'herméneutique symbolique et philosophique (elle remonte donc à la Mésopotamie et à l'Egypte du IV° millénaire avant notre ère), resurgit dans la franc-maçonnerie vers 1637, date à laquelle les loges écossaises de cette corporation professionnelle chrétienne se transformèrent en loges spéculatives vouées à l'interprétation symbolique et philosophique de la Bible puis plus tard des autres écrits traditionnels.
Si le symbole politico-moral de l'échelle fut particulièrement cultivé par les anciens Égyptiens, il fut également pratiqué par les anciens Mésopotamiens qui édifièrent les ziggourats au reste évoquées dans la Bible à deux reprises : d'une part sous la forme de la tour de Babel, c'est-à-dire de Babylone (Gen. 11, 1-9), et d'autre part sous la forme de l'échelle céleste vue une nuit en songe par Jacob près de Haran en Mésopotamie (Gen. 28, 10-22).
Seul Jéhovah Dieu, l’Auteur de la Bible, est capable de prédire l’avenir sans se tromper. Notez par exemple ce qu’il avait annoncé par l’intermédiaire de Jérémie au sujet des villes égyptiennes Memphis et Thèbes. Memphis, ou Noph, était jadis un important centre religieux, politique et commercial.
Pour aboutir à une compréhension plus complète et comme telle plus véritable, il fallait en sus interroger les dénominations consciencieusement choisies par G. pour qualifier les 16 premiers Idiots de l'échelle (les Idiots n° 17 à 21 portent un numéro ordinal mais n'ont pas de nom excepté dans les Récits de Belzébuth à son petit-fils), interrogation du langage qui ne pouvait se révéler fructueuse qu'à la condition de faire en sus appel, outre à la sémantique et par-delà celle-ci, aux lumières du «voir» et partant de l'expérience personnelle de la vie spirituelle. Et c'est précisément ce travail d'herméneutique du langage fécondé par l'herméneutique de la vie que j'ai accompli dans le troisième chapitre du présent essai. Le lecteur jugera lui-même du résultat obtenu.
Le maître spirituel arménien Georges Ivanovitch Gurdjieff (1866-1949) conçut et élabora une échelle spirituelle dite «des Idiots». Cette échelle comprenait et comprend 21 degrés représentant autant de types d'Idiots. Ces 21 Idiots portaient des noms. Lorsqu'on énumère oralement les noms de ces 21 types d'Idiots devant une personne qui en ignore les significations, elle se met à rire. Effectivement ces noms sont drôles. Mais lorsqu'on en comprend les significations et les implications, on cesse de rire. Le but du présent essai est d'éclaircir et de mettre en lumière les significations et les implications de ces 21 types d'Idiots.
Il existe une authentique filiation historique entre les cultures égyptienne et biblique. C'est cette filiation historique même qui empêche de croire à l'identité spécifique du judéo-christianisme.
Ce centre d'union illustre la spiritualité maçonnique, qui estime que tous les chemins menant au principe suprême de la transcendance comptent.