A vingt ans, [Fréhel*] entre dans une dépression sévère, avec une anxiété chronique qui s'entend dans ses chansons. A l'époque, il n'y a aucun médicament ni accès aux psychiatres, alors elle assomme ses angoisses à coups de champagne et de vin blanc. Elle chante les misères physiques, morales, sociales, avec des tonalités en mineur et bémol : l'amour, les michetons et les gigolos, les filles de rue, les cocus, les bals musettes… Et ça colle à l'air du temps, ravagé par la crise de 1929. Elle n'hésite pas à chanter : 'Je prends de la coco, ça trouble mon cerveau. L'esprit s'envole, je deviens folle.' Ode à la cocaïne et à la folie qu'elle engendre. La chnouf est déjà présente dans Paris et fait des ravages.
* interprète de 'La Java bleue'
https://www.youtube.com/watch?v=ajNXqo-zZDY