Adossé à une colonne, Petitjean restait étranger à cette agitation. La perspective d'une fin prochaine ne semblait plus l'effrayer, alors même que grondait maintenant le tonnerre des canons. Il mourrait sans regrets, sans remords. Pour sa génération, la révolution resterait à tout jamais une espérance inaccessible. Car il ne doutait pas que la rébellion finirait par être écrasée, tant aujourd'hui les forces en présence étaient disproportionnées. Plus tard, peut-être, d'autres hommes, d'autres rêves...