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Critiques de Patrick Quentin (30)
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Puzzle pour démons

Roman policier psychologique du meilleur cru.

Faire de son narrateur un homme amnésique n'est pas à la portée du premier écrivain venu.

Patrick Quentin (pseudo derrière lequel se cachent deux américains) parvient à maintenir le suspense du début à la fin de l'histoire avec une grande maestria.

On ne peut s'empêcher de penser aux meilleurs films d'Alfred Hitchcock.

L'action se déroule en vase clos au sein d'une famille aisée américaine.

Tout est banal, et c'est la raison pour laquelle tout est angoissant.

Un danger peut surgir à tout instant.

Le lecteur devient le personnage du livre et cherche le moindre indice qui l'aiderait à comprendre où se cache le mal.

C'est du grand art et je dois reconnaitre qu'il y a bien longtemps que je n'avais lu un roman policier aussi bien fait.

Subitement, en comparaison, le roman de S.J. Watson "avant d'aller dormir" semble bien pâle.

Je le conseille à un large public car il dépasse le cadre habituel du roman policier.

Que personne ne se laisse abuser par l'illustration de couverture qui est totalement hors sujet (comme bien souvent dans ces années de parution).

Un quatre-étoiles pour ce Puzzle !
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Puzzle à Reno

Lorraine est heureuse et veut que ses amies le soient aussi. Elle a une idée de génie. Elle invite celles qui sont en instance de divorce et leur fait la surprise de convier aussi les maris.

Une idée de génie ? Enfin presque...

Car outre les retrouvailles qui ne sont pas toujours entourées d'effusions de joie, voilà que ces dames meurent les unes après les autres.

Un arrêt cardiaque terrasse la première.

Une noyade dans la piscine emporte la seconde.

Et si l'on peut penser que c'est la faute à pas de chance, quand la troisième tombe dans un ravin avec sa voiture qui n'a plus de frein c'est définitivement suspect !

Peter et Iris, le seul couple qui file le parfait amour, vont se transformer en détective pour trouver le ou les assassins.

Enquête classique à la Maigret ou Sherlock Holmes (puisque les auteurs sont anglo-saxon) qui ne surprendra pas un vieux routier de la littérature policière. Parfois quelques approximations que l'on accepte facilement puisque cela fait partie du genre.

Livre pas aussi parfait que Puzzle pour démons qui fut écrit l'année suivante (1946) non seulement dans la construction de l'énigme, mais aussi dans le style employé.

Quelle est la part de responsabilité de l'un et de l'autre dans ce duo d'écrivains ? . Bien difficile à évaluer.

Contrairement à mes habitudes je ne vais pas pointer du doigt le traducteur Maurice-Bernard Endrèbe.

Celui-ci a désormais toute ma considération depuis que j'ai lu sous sa traduction le meilleur roman de Daphné du Maurier : le vol du faucon.

Si vous emportez ce Puzzle à Reno pour vos vacances il fera tout à fait son office.

Détente et relaxation (on en fait jamais trop). Bien loin du goulag.

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C'est ma faute

Rien ne va plus pour Jake. Sa femme s'est suicidée il y a quelques années sans la moindre explication. Ce mystère le torture chaque jour encore. Aujourd'hui son meilleur ami, avec qui il a fondé une maison d'édition, vient d'être assassiné.

L'assassin ? Son fils Bill que l'on met aussitôt en prison car tout l'accable.

Personne n'a de doute sauf Jake qui pour le sauver va remuer ciel et terre afin de retrouver le véritable assassin en faisant une enquête dans la plus pure tradition.

L'auteur nous propose un scénario des plus classiques pour ce roman qu'Agatha Christie ne saurait renier, mais c'est toujours très agréable à lire. Je n'ai jamais pris l'auteur en flagrant délit d'invraisemblance et c'est merveille que de le voir camper une situation avec autant d'adresse.

Une lecture détente qui a rempli son rôle à 100 % !
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L'homme à femmes

Monsieur Saxby se sachant gâté par la nature, ce que confirme les regards que posent sur lui les femmes, a mis au point une combine pour s'éviter de travailler.

Il séduit une jeune fille de bonne famille, dont les parents possèdent une belle fortune, pour la conduire un soir dans une chambre d'hôtel. Si par chance elle est déjà fiancée avec un riche héritier, ce sera encore plus compromettant . Il possède alors tous les arguments pour exercer son vilain chantage auprès du père qui n'a plus qu'à faire un tour à sa banque. Les parents, parfois la mère compromise aussi, achètent son silence contre un joli paquet de dollars sans quoi il ira tout raconter.

Pensez donc le scandale !

Mais les bonnes affaires ne durent pas toute la vie.

Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise .

Un matin la femme de ménage retrouve le maitre chanteur en travers de son lit avec deux coups de couteau au milieu de la poitrine. Il est bien difficile, même pour la police, de songer à un suicide. Quelqu'un n'a pas apprécié les manières de Monsieur Saxby, au point de lui faire avaler définitivement son extrait de naissance.

Mais Qui ?

Les suspects sont nombreux pour permettre à Patrick Quentin de construire une intrique qui va captiver le lecteur pendant 200 pages.

Un récit tout à fait dans la veine des romans classiques à énigme qui fournira une bonne lecture pour se détendre les méninges.

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Puzzle pour fous

En ouvrant ce petit polar (de 1936 quand même...), je ne savais pas trop à quoi m'attendre. C'est un peu la mode de rééditer des vieilleries avec une couverture rajeunie et une date de réédition qui fait oublier la première. C'est parfois une bonne surprise mais pas toujours...



J'ai donc été agréablement surprise par le côté efficace et dynamique de ce livre plutôt bien fichu dont l'intrigue se passe dans un asile psychiatrique. En fait, la datation ancienne de l'ouvrage ne se fait pas sentir autrement que par les conjugaisons du passé* (pour la traduction) et bien sûr par la structure classique de l'énigme où l'on apprend qui est le coupable à la toute fin.



C'est plutôt réussi. Parfait pour un voyage en train.



* Un livre qui sera illisible comme beaucoup d'autres par les jeunes générations pour lesquelles on réécrit au présent simple de l'indicatif les classiques pour enfants.



Résumé :

Tout avait commencé très doucement. Certains malades de l'hôpital psychiatrique avaient entendu des voix (réelles ou imaginaires ?). Puis l'effroyable machine s'était mise en route...

Ce fut d'abord le professeur de musculation qui agonisa des heures durant, bâillonné, ligoté, emprisonné dans une camisole de force ! Puis un malade, le richissime Daniel Larribee, poignardé dans le dos d'un coup de scalpel. Enfin, il y eut le meurtre manqué de Geddes, l'Anglais cataleptique...

Au sein de la petite communauté, la panique montait. Comment démasquer le coupable ? Etait-ce un fou, assassin à ses heures, ou un assassin jouant au fou ?

Peter Duluth, l'alcoolique repenti, pouvait-il remonter la chaîne diabolique et tenter d'innocenter Iris ?


Lien : https://www.babelio.com/list..
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La veuve noire

"La veuve noire" paru en 1982 est une réédition de la même traduction du titre "Araignée, ma mie" de, 1953.

Le titre français pour "black widow" écrit à deux mains sous pseudonyme de deux auteurs anglo-saxons fait partie d'une série de romans policiers avec un personnage récurrent en la personne de l'inspecteur Grant.

Adapté au cinéma, il a fait outre Atlantique , peu d'entrées alors que la France lui avait réservé un chaleureux accueil.

(/Des professionnels de théâtre voient leur vie bouleversée par un suicide et par les motivations de celle qui mis fin à ses jours.)

Une enquête menée en parallèle par un inspecteur et par le principal accusé.

Toute l'écriture de ce roman nous ramène à la mise en scène théâtrale ou bien cinématographique des plans et des dialogues.
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Puzzle de mort

Puzzle de mort nous entraîne au Yucatan et c'est là, à mon goût, le parfum qui relève ce récit. Dépaysement en cette période estivale qui vole la vedette à l'intrigue criminelle que j'ai trouvé parfois un peu brouillonne. Patrick Quentin m'a habitué aux sommets, et je deviens de plus en plus exigeant pour juger ses romans. Maurice Bernard Endrèbe a fait une traduction sans aucune faute, son expérience en tant qu'auteur, traducteur de William Irish, Erle Stanley Gardner, John Dickson Carr donne sa pleine mesure pour faire vivre ce tome de la série Peter et Iris Duluth. Un roman policier classique de 1948 qui n'a pris aucune ride. Tout lecteur qui aime le suspense ne peut méconnaître ce duo d'auteurs anglo-saxons à la longue carrière. J'ai pris un abonnement avec eux.





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Puzzle pour fous

Après la mort accidentelle de sa femme, Peter Duluth, producteur de théâtre à Broadway, avait sombré dans l'alcoolisme et pendant près de deux ans n'avait cessé de se saouler à mort.

Il était temps qu'il rentre dans la clinique du Docteur Lenz pour y suivre une cure de désintoxication avant que son cerveau ne ressemble à une éponge.

Mais cette clinique va s'avérer bien peu une maison de repos.

Peter Duluth se retrouve pris dans une atmosphère des plus angoissantes. Quelques jours après avoir entendu une voix mystérieuse le supplier de fuir, un crime va être commis.

Joe Fogarty, un membre du personnel, est retrouvé étranglé, prisonnier dans une camisole de force.

Dès lors Peter Duluth va tenter de démasquer l'assassin. Mais de quel côté doit-il chercher ? Parmi les malades mentaux ou le personnel soignant ? Est-ce l'œuvre d'un déséquilibré ou d'un tueur rationnel ?

Peter Duluth va devoir faire vite d'autant qu'un second crime est commis. Sera-t-il le prochain sur la liste ?

Sans aucun artifice, Patrick Quentin parvient à créer une atmosphère pleine de tension et le lecteur va redouter de traverser les longs couloirs silencieux de la clinique du Docteur Lenz. Une belle réussite d'énigme policière classique.
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Belle et bien morte

Maureen est calculatrice, manipulatrice, menteuse et enjôleuse.

Maureen est une véritable garce comme on en rencontre souvent dans les romans policiers, mais son mari l'ignore car elle est aussi une bonne comédienne.

Une garce ça meurt, parfois même de mort violente, et si Andrew ne découvre pas au plus vite qui a collé deux balles dans le joli corps de sa femme il a toutes les chances de connaitre la chaise électrique.

Roman à suspense, aux dialogues foisonnants, faisant apparaitre tout le savoir-faire des auteurs.

Peut-être pas le meilleur ouvrage de Patrick Quentin, mais se lit avec plaisir surtout en cette période estivale au goût de vacances.
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Puzzle pour acteurs

Peter Duluth était un metteur en scène très connu jusqu'à ce que sa femme meure dans l'incendie de leur théâtre. Alors dépression, alcoolisme...il a complètement sombré jusqu'à ce qu'il soit soigné dans la maison de santé du docteur Lentz.

Maintenant il va bien. Il a trouvé une excellente pièce d'un jeune auteur, réuni une troupe d'acteurs volontaires et surtout Iris Pattison, qu'il vient de rencontrer va faire ses débuts d'actrice dans cette pièce.

Un seul point noir : c'est le Dragonet qui leur a été attribué, un théâtre qui a mauvaise réputation, qui a connu plus de fours que de réussites et, on le sait, les comédiens sont plutôt superstitieux.

Du reste, que se passe-t-il au Dragonet ? Un fantôme ? Quelqu'un qui aime les plaisanteries douteuses, pas très drôles ? Un individu vraiment malveillant ? Et voila un acteur âgé, embauché pour un petit rôle, meurt d'une crise cardiaque...Et voila un deuxième mort...Deux accidents ?

Alors...La pièce va-t-elle vraiment être jouée ? Tous vont-ils tenir le coup jusqu'à la Première ? Peter Duluth va-t-il recommencer à boire ? Pourra-t-il épouser Iris ?

On en est au moment où il ne suffit plus d'avoir une énigme et un enquêteur émérite, il faut aussi que le personnage principal se trouve dans une situation à laquelle il ne comprend rien mais qui risque de ruiner sa vie !

Un policier efficace l'inspecteur Clarke, Peter et le docteur Lentz vont réussir à découvrir la vérité et tout se terminera bien. Pas pour tout le monde, évidemment...

Un excellent roman "d'avant guerre" comme toute la série des Puzzles où l'on retrouve Iris et Peter Duluth...
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Meurtres sous contrat

norma Delaney ancienne

sex symbole dans les années 40 est elle tombée

seule de l, extraordinaire

escalier de sa villa d,

Hollywood.

sinon qui l'a poussée.

c'est se que va chercher

l, inspecteur John robinson.

un petit polar qui nous

fait plongés dans les coulisses du cinéma,

avec de l, humour, du suspense. une intrigue

qui tient la route.

passionnant.👍
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Lettre-exprès pour Miss Grace

Contrairement à la plupart des livres de l'"équipe" qui utilise ce pseudonyme nous ne sommes pas à New York mais dans sa lointaine banlieue.

Une Université pour gens chics, des jeunes dont certains se sont toujours connus...Chics ? Pas tous, ou plutôt plus tous : Grace Hough et son frère Jerry sont maintenant un peu en marge . Il y a un an, leur père s'est suicidé : il avait fait de mauvaises affaires avec de l'argent qui ne lui appartenant pas vraiment. Il ne leur reste rien que ce qui est nécessaire pour payer leurs études et rien d'autre !

C'est pourquoi tout le monde est très étonné de voir miss Grace recevoir un abondant courrier. Aurait-elle,quand même, un amoureux ? Mais qui ? Même Lee Lovering, son amie d'enfance qui partage sa chambre n'en sait rien...

Mais tous sont occupés à se préparer à aller fêter l'anniversaire d'un des leurs à New York. Bien sûr, c'est interdit, mais ils ont trouvé un prétexte "culturel" : on joue Phèdre et ça, le théâtre, c'est autorisé !

Pendant qu'ils vont et viennent entre la représentation et le restaurant de l'autre coté de la rue, ils aperçoivent Grace au bras d'un officier de marine. Serait-ce le mystérieux correspondant ?

Mais le lendemain Grace est retrouvée morte. Que s'est-il passé ?

C'est le lieutenant Timothy Trant qui est chargé de l'enquête sur sa mort et il se fait aider par son amie Lee.

Après tout, c'est sans doute elle qui en sait le plus sur Grace, son frère et le collège...et sur son ennemie intime trouvée morte, elle aussi, peu après...

Un roman policier "classique" moins intéressant que les autres des mêmes auteurs...

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L'assassin est à bord

Nous sommes vers 1938. Mary Llewellyn, jeune journaliste et future épouse d'un Davy resté à New York, entreprend une croisière à bord du SS Moderna pour se remettre d'une appendicectomie.

Dès le premier soir, elle est témoin d'un meurtre !

Son sang de reporter ne fait qu'un tour, elle doit démasquer l'assassin et l'empêcher de nuire à nouveau, tout en décrivant les étapes de son enquête sous la forme d'un journal s'adressant à son fiancé...

Quelle agréable traversée ! C'est un petit roman policier de facture classique, qui sent bon son entre-deux guerres, et nous renvoie à cette époque où emprunter un paquebot était courant pour aller d'un continent à l'autre et où les nouvelles arrivaient à la vitesse d'un câble, transmises en morse.

Les personnages sont croqués en quelques mots sous la plume de la jeune journaliste, assez évocateurs pour nous permettre de nous les imaginer sans peine. L'intrigue est rondement menée, avec ses moments de suspens et de frémissements dûment horrifiés pour notre héroïne.

Cela m'a fait penser, toutes proportions gardées évidemment, à l'ambiance de certains Agatha Christie, mâtinée d'un brin de Gaston Leroux pour ce Rouletabille américain au féminin. Et j'ai bien imaginé l'ensemble comme un de ces films policiers de la RKO, avec une solide distribution d'acteurs aujourd'hui oubliés...
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Chansonnette funèbre

Death's Old Sweet Song / Chansonnette Funèbre



Auteur aux multiples pseudonymes, les plus connus étant Patrick Quentin et Q. Patrick, Jonathan Stagge était en fait un "auteur à quatre mains", deux cousins, Hugh Wheeler et Richard Webb. Ils sont, en outre, les père d'Iris et Peter Duluth, les héros de la série Puzzle dont nous vous avons déjà parlé avec "Puzzle Pour Fous."



Sous le pseudonyme de Jonathan Stagge, ils prennent pour héros systématique un paisible médecin de campagne, le Dr Westlake, qui est veuf et père d'une fille à la fois adorable et exaspérante, la petite Dawn. Si les Duluth sont plutôt des héros citadins, les Westlake, eux, vivent dans le rural jusqu'au cou, avec toutes les opportunités machiavéliques que peut offrir à des auteurs policiers la concentration d'un certain nombre d'individus au sein d'un village pas si grand que ça. Si vous préférez, c'est un schéma un peu similaire à certaines intrigues d' Agatha Christie (pensez à "La Plume Empoisonnée" ou à "Un Meurtre Sera Commis Le ... ") ou encore à Patricia Wentworth dans "La Plume du Corbeau." Avec cette différence que, chez Stagge, c'est en général un tantinet plus violent.



Ainsi, cette "Chansonnette Funèbre" ne voit pas moins de six meurtres accomplis, semble-t-il, par un fou, un dangereux maniaque, qui suit les couplets d'une chanson fredonnée par la petite troupe de héros-victimes (dont le Dr Westlake et sa fille) tout au début du livre, qui commence joyeusement par un pique-nique en pleine campagne. Une campagne rieuse où l'orage finit cependant par tonner. Du coup, dans la débandade, voilà qu'on perd les deux affreux petits jumeaux, Billy et Bobby White, ce jour-là habillés tous deux de vert et plus criards et plus faiseurs de bêtises que jamais. Il n'y a guère que lorsqu'ils ont disparu dans la scierie, dans l'après-midi, où ils affirment s'être livrée à une passionnante partie de billes - des billes rouges trouvées sur place et dont l'un des jumeaux, "amoureux" de la petite, fait cadeau d'un exemplaire à Dawn - que les participants au pique-nique ont eu un peu de paix.



... Mais il était écrit dans le Grand Livre des Enfants Pas Sages que jamais Bobby et Billy ne grandiraient pour atteindre l'âge de raison : leurs deux petits cadavres sont retrouvés dans la rivière, noyés.



Or, le second couplet de la fameuse chanson fredonnée, tout à fait par hasard, dès le début du pique-nique, parlait justement de "Deux Garçons Blancs Comme Neige / Vêtus de Vert Eclatant" ... Couplet qu'une Dawn exaspérée avait transformé, en un certain moment, en quelque chose comme : "Deux, c'est les deux garçons White / Vêtus de Vert Eclatant / Tapez-leur donc sur la tête / Et Jetez-les Dans l'étang ..."



La chanson égrenant ses couplets jusqu'au nombre douze, on ne s'étonnera pas d'apprendre qu'il y aura au moins six assassinats - mais on sera nettement soulagé de constater que le ou les meurtriers s'arrêteront à mi-course. Il faut bien dire que, vu l'astuce de la fin, il y avait de fortes chances pour qu'il ou ils n'eussent pas dépassé cette moitié fatidique.



Les romans de Jonatan Stagge sont toujours prenants. Les deux cousins savaient créer une atmosphère, différente selon leurs héros, mais celle forgée autour du Dr Westlake et de sa fille, dans leur charmant petit village où il se passe toujours des choses si horribles, demeure sans doute, je le constate au fil des ans, ma préférée. Nature épanouie et pourtant inquiétante, personnages excentriques (en ce sens, comment ne pas oublier l'extraordinaire "Pas de Pitié pour la Divine Daphné", dont nous reparlerons ? ), humour souvent féroce, finesse extrême dans la peinture de certains caractères, et bien entendu des intrigues qui, à de très rares exceptions près, tiennent la route jusqu'au bout tout ("Chansonnette Funèbre" date de 1946) sans oublier une tendance très nette à égratigner volontiers les "clichés" de l'intrigue policière de l'époque, tout cela, c'est Jonathan Stagge. Croyez-moi, dans l'absence de gore, cet auteur bicéphale vaut le détour. ;o)
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Puzzle pour fous

Sous ce pseudonyme ce livre est le premier de la série d'enquêtes de Peter et Iris Duluth...

Peter Duluth était un jeune metteur en scène prometteur de Broadway. Mais la mort de sa femme, comédienne, dans l'incendie de son théâtre l'avait fait sombrer dans la dépression et l'alcoolisme.

Mais il va mieux. Bien encadré dans la maison de santé du célèbre docteur Lentz, il ne boit plus, ne ressent plus de signes de manque depuis plusieurs mois. Tous les médecins sont contents de lui.

Pourquoi se met-il à entendre une voix ? Une voix qui lui dit de s'enfuir, vite, qu'il va y avoir un meurtre ? Et cette voix c'est la sienne ! Peter qui était un simple ivrogne est-il en train de devenir complètement fou ?

Daniel Larribee, un milliardaire dont la fortune a survécu à la crise de 29, entend , lui, des rumeurs de la Bourse. On vend ses actions, on vend ses actions, ils est ruiné...

Et voila un premier mort, puis un second...Imaginez l'ambiance dans une maison de santé où tous sont malades ou dépressifs !

Mais Peter veut guérir. Dans une "soirée" organisée pour distraire les malades, il a rencontré Iris. Et il est persuadé qu'elle sera une actrice extraordinaire. il veut la voir marcher dans son théâtre, il veut l'entendre parler sur sa scène.

Il faut comprendre ce qui se passe...

Finis les romans policiers dont le détective utilise son intelligence logique ou ses petites "cellules grises". Finis les détectives toujours munis de leur verre d'alcool et de leur jolie demoiselle.

Place au héros placé face à une situation à laquelle il ne comprend rien. La seule chose dont il est sûr, c'est qu'il doit faire vite avant d'être lui même mort ou accusé du ou des meurtres !
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L'assassin est à bord

Après une appendicite à complications et suivent les conseils de son médecin, Mary Llewellin, une jeune journaliste new-yorkaise, embarque à bord du Moderna un pâquebot de croisière à destination de Rio de Janeiro.

Le premier soir après un dîner à la table du commandant, Mr Lambert, un riche homme d'affaires, invite les convives à prendre un verre dans la salle de jeux. Après un changement de partenaires à la table de bridge, Mr Lambert s'écroule. Le médecin de bord est formel il s'agit d'un empoisonnement à la strychnine.

Mr Burr, un rival en affaires de Mr Lambert et Mary mènent l'enquête en parallèle de celle du commissaire de bord.



Le récit nous parvient sous forme de lettre que Mary à l'attention d'envoyer à son fiancé à la prochaine escale car elle avait l'attention de lui narrer son voyage pour le rassurer sur son état de santé.



Si aucun indice n'apparaît pas vraiment au lecteur c'est bien les notes qu'elle prend qui vont permettre au détective de la compagnie, qui voyageait incognito inscrit comme passager, de confondre les coupables des deux meurtres.



Un excellent roman policier en huis clos écrit, vu la date de parution, à l'ancienne, basé uniquement sur les faits qui se sont déroulés.



Avec une plume fluide et directe, et des relances avec de nouveaux faits marquants bien situés au cours du récit la dynamique de lecture s'avère excellente.



Les personnages réduits au cercle es invités du commandant sont bien brossés pour un roman ancien.



Un excellent policier de facture très classique, un peu à la manière des romans d'Agatha Christie.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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La mort et les chères petites

Death & The Darling Daughters / La Mort & Les Chères Petites





Il y a très souvent beaucoup de cruauté chez Jonathan Stagge. Oh ! certes, elle n'a pas la brutalité qui s'étale sans complexe dans le polar classique et pourtant, dans son genre, elle est terrible. Les deux auteurs policiers qui se dissimulent sous ce pseudonyme n'ont pas seulement cherché à "faire" du policier et à en vendre : ils ont aussi pris comme cible la société américaine de leur époque, tout spécialement la bourgeoisie aisée ou encore, comme dans "Pas de Pitié Pour la Divine Daphné", dont nous parlerons bientôt ou la série des "Puzzle", le monde de Broadway, du cirque, du théâtre ...



Entre tous peut-être, "La Mort & les Chères Petites" demeure leur chef d'oeuvre publié sous le pseudonyme de Stagge même si "Pas de Pitié ..." arrive presque ex aequo. On retrouve le décor habituel du petit village américain où tout le monde connaît tout le monde et qui peut se targuer d'avoir vu naître une ou deux célébrités. Dans ce roman, il s'agit de Benjamin Hilton, obscur président ou vice-président américain du XIXème, qui a essaimé avec conscience et dont les descendants viennent de débarquer en grande pompe à Hilton House. En avant-garde, la fine et toujours belle Mrs Lanchester, née Hilton, l'une de ces femmes et filles de politiciens qui font les beaux jours de Washington ou de Boston. Accompagnée de ses deux filles, Rosalind et Perdita (voyez déjà les prénoms shakespeariens) qu'elle habille comme elle ferait de simples servantes et qu'elle condamne à jouer et rejouer sans cesse tel ou tel adagio sur leurs instruments de prédilection - qu'on leur a imposés, bien sûr, dès l'enfance. Le tout en prévision de l'un de ces concerts familiaux qui réunira bientôt l'intégralité du clan autour de la glorieuse et indiscutée figure du Dr George Hilton, médecin, chercheur et par-dessus tout homme d'affaires avisé ; de son beau-frère, un Anglais, le Dr Kenton-Oakes, dont on ne saura jamais pourquoi il a épousé la soeur de Mrs Lanchester; Belle la Bien-Mal Nommée mais qui a au moins le mérite d'appeler un chat un chat ; Belle elle-même, qui s'enfourne des oignons crus à la cuisine avec autant d'élégance qu'apporterait sa soeur à grignoter des toasts au caviar ; Helena, la fille unique et gâtée du Dr Hilton, le tout avec le concours maussade mais résigné de leurs commensaux : le Dr Lotte Stahl, Autrichienne d'origine juive, chassée de son pays par l'arrivée d'Hitler au pouvoir, très brillante et aussi très excentrique scientifique, et le Dr Vic Roberts, beau gosse qui en a pas mal dans la cervelle malgré tout et dont George Hilton, qui le jalouse terriblement, cherche sournoisement à s'attribuer les découvertes.



Ajoutons à cela Nounou, Nounou-la-Terrible, vieille nourrice d'origine écossaise, qui clame partout que "quelqu'un" en veut à son "petit George." (Pour elle, le Dr Hilton n'a pas encore passé l'âge des culottes courtes et il faut veiller sur lui comme on veillerait sur la plus belle pierre des Trésors de Golconde.) Et aussi que Lotte Stahl, au franc-parler comiquement germanisé, est une fanatique du violon La chose a son importance car, ayant entendu jouer Dawn, la fille du Dr Westlake, elle a décrété que tout était à reprendre dans son éducation musicale et a consenti, pour la somme de trois dollars par heure, à lui donner des leçons. Tant devant la volonté impérieuse de l'Autrichienne - qui ressemble à l'un des rats de son laboratoire, s'enthousiasme Dawn - que devant celle, tout aussi implacable, de sa rejetonne, le malheureux Westlake n'a eu qu'à s'incliner.



Et c'est donc ainsi que le héros habituel de Jonathan Stagge, appuyé aux moments opportuns par le Lieutenant Cobb, le flic local, se retrouve mêlé à l'illustre assemblée hiltonienne. Nounou en effet a eu un malaise et Mrs Lanchester, ayant entendu parler de lui par Dawn, lui demande de venir consulter. De fil en aiguille, Westlake apprend, de la bouche même d'une Nounou hyper-excitable et hyper-excitée, que son "cher petit George" est en danger et que tout le monde (ou presque) veut le tuer.



Divagations d'une vieille femme légèrement paranoïaque ou qui veut se donner une importance que l'âge et ses infirmités lui ont fait perdre ?



Toujours est-il que, au retour d'un pique-nique organisé par Mrs Lanchester (ah ! les immortels pique-niques de la famille Hilton, auxquels prirent part, en leur temps, "ce cher Rudyard (Kipling)" à moins que ce ne fût le "cher Oscar (Wilde)" , on retrouve Nounou bel et bien morte, probablement empoisonnée par le cyanure que contenait la poudre à récurer l'argenterie dont elle faisait grand usage.



Mais Westlake n'est pas seulement médecin. Il est aussi coroner et, au grand scandale des Hilton-Lanchester-Kenton-Oakes, demande l'intervention de la police ...



Et ce n'est que le début ... comme le chantait l'autre. La prédiction de la vieille Ecossaise, qui aimait tant espionner "les chères petites", les dénoncer à leur implacable mère, fureter partout (sans oublier son addiction déclarée pour le thé un peu trop noir) se réalise enfin : George Hilton s'écroule, victime du cyanure lui aussi - Nounou aurait, selon Perdita, fourbi la flûte dont il jouait dans l'orchestre familial avec son fameux produit ... Là-dessus, Helena, ruisselante de larmes comme une fontaine à champagne et en pleine crise d'hystérie, s'empresse d'accuser sa belle-mère, la pauvre et niaise Janie, d'avoir assassiné son époux qui, d'ailleurs, voulait divorcer. Et ...



Mais là, je m'arrête car je vous en dirais trop. Ce roman finement ciselé, magnifiquement composé, avec une cruauté que je n'hésiterai pas à qualifier de magistrale, est à lire et à relire tant il possède, au-delà les prénoms de ses héroïnes, quelque chose d'infiniment shakespearien : les décors s'effondrent, les masques s'arrachent ou se délitent, la Vérité apparaît, hideuse. C'est bien simple : ce "cher, cher Sigmund" aurait a-do-ré ... ;o)

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Le taxi jaune

The Yellow Taxi / Le Taxi Jaune





L'un des meilleurs de Stagge - même si vous le voyez ici apparaître sous le pseudonyme de Patrick Quentin. Avec toujours le Dr Westlake et son inénarrable fille, Dawn, que je trouve de plus en plus peste à chaque histoire mais que voulez-vous, même plus jeune, je la jugeais ainsi. Toujours dans leur petit village bien sympa, où tout le monde connaît tout le monde et où Noël se prépare. Dawn veut des skis, des poissons rouges et une frégate dans une bouteille. Pour les deux premiers articles, son père n'a pas beaucoup de difficultés à se les procurer mais pour la frégate, ce sera l'Inspecteur Cobb, le grand manitou de la police et ami de la famille, qui finira par l'offrir, l'aide de Dawn, bien que totalement involontaire, ayant été très efficace pour résoudre la peu sympathique, voire carrément inquiétante énigme qui fait l'intrigue de ce roman.



Nous sommes, je le précise, en 1942 et, dans la campagne américaine, si l'on excepte quelque chauffeur de taxi new-yorkais attiré par le goût du lucre et guidé, vaille que vaille, par un ou plusieurs clients incapables de retrouver le trou de la serrure de leur porte en raison d'une quantité prodigieuse d'alcool absorbée en prévision de Noël (il y en a qui s'y prennent tôt et s'y sont toujours pris tôt pour fêter cela, sans compter ceux qui ne déssoûlent pas, du 1er de l'An à la Saint-Sylvestre Bourré ), jamais, je le répète, jamais on ne voit chez les ruraux errer l'un des célèbres "yellow cabs" de la Grosse Pomme.



Eh ! bien, en ce Noël 1942, tout va changer. Un taxi d'un jaune flamboyant, immatriculé à New-York, piloté par un horrible bonhomme petit, aux cheveux noirs, à l'air hargneux et à la bouche tordue, fait le tour du village et de ses environs avec la régularité d'une aiguille d'horloge. Dans toute cette neige et cette forêt où seuls les arbres style sapins ont conservé leur feuillage, vous imaginez s'il se fait remarquer. Enfin, il devrait mais il ne s'arrange pour l'être que par les personnes qu'il faut. Telle Norma Hale, une jeune New-Yorkaise en "vacances" chez sa mère et son beau-père, une rousse super-belle qui ne peut plus dormir depuis ... des lustres ... et tente de falsifier l'ordonnance de somnifères que lui fait obligeamment Westlake après qu'elle lui ait raconté son histoire de taxi (jaune) lancé à ses trousses parce que, n'est-ce pas, c'est comme dans la "fameuse histoire du corbillard" ... Et puis, elle lui laisse entendre que, il y quelque temps, elle, sa meilleure amie Libby et un ou une dénommé(e) Toni se sont livrés à "quelque chose de moche" et c'est depuis lors que le taxi jaune les hante ...



En laissant dans le bureau du médecin son portefeuille contenant la dernière lettre jamais écrite par Libby Brompton, laquelle s'est suicidée (ou qu'on "a suicidée") un ou deux mois plus tôt, Norma donne l'occasion à Westlake de vérifier sinon l'histoire, au moins le bien-fondé des inquiétudes de la jeune fille. Et puis, le soir, je ne vous dirai ni comment, ni pourquoi, le voilà qui s'en va faire son curieux, en compagnie de Dawn, chez la mère de Norma. Bien lui en prend car il est le témoin privilégié de la chute de cette dernière sur l'allée qu'elle remontait à cheval comme si elle eût eu la Mort à ses trousses. Boum, badaboum, la belle Norma ne se relèvera plus : les cervicales ont été brisées net.



Au moins n'aura-t-elle pas souffert.



Seul problème : il semble bien qu'un fil de fer, invisible à la nuit, ait été tendu entre deux arbres de l'allée et que c'est bien cela et non le cheval Monarque, renâclant sans motif, qui est responsable de la chute mortelle de la jeune fille ...



Et comme de bien entendu, peu après, le taxi jaune passe dans le coin ...



Bon, là, je vous en ai assez dit. Je le répète, c'est l'un des meilleurs de la série Westlake et vous pouvez le lire de confiance, sur le sable de la plage et surtout à l'ombre. C'est musclé, ce n'est pas gore - vous vous imaginez, en 1942 ? - c'est très bien monté et la fin est assez surprenante - trop peut-être parce que, tous comptes faits, peut-être les auteurs ont-ils laissé jusque là un peu trop dans l'ombre le véritable assassin. Mais n'est-ce pas le propre du deus ex machina ?



Bonne lecture ! ;o)
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Le taxi jaune

le style délicieusement british, l'humour souvent feutré permettent de lire avec plaisir, mais si! une histoire sordide de jeunes filles rousses poursuivies par le chauffeur d'un taxi new-yorkais qui les traque jusque dans leurs cauchemars.

le mobile est-il d'amour ou d'argent?

cette riche famille qui vient de louer la maison voisine (enfin presque) de celle du Docteur Westlake et de sa fille Dawn est-elle ou non l'abri d'un mystérieux assassin???

d'indices en suspects les pages se tournent et l'on sui l'enquête menée conjointement par l'inspecteur Cobb et le Docteur Westlake.
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Le taxi jaune

Un bel ouvrage signé par Webb & Wheeler sous le pseudonyme de Johnathan Stagge. L'intrigue est intéressante et recherchée. Les rebondissements sont présents et on tourne vite les pages sans s'en rendre compte. Aidez l’agent Cobb et le Dr Westlake à trouver le coupable. A lire.
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