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3.64/5 (sur 122 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Thiais , le 17/06/1954
Biographie :

Patrick Röhr est un romancier.

Aujourd'hui retraité, il a été Commandant de Police à la Section Criminelle de la Police Judiciaire de Versailles.

Ses connaissances acquises sur le terrain et une belle dose d'imagination le poussent vers l'écriture.

"Incontrôlable" (2012) est son premier livre. Ses premiers romans ont été vendus à plus de 20 000 exemplaires.

"Même les méchants rêvent d’amour", son septième roman, a été classé 3ème au Prix du Quai des Orfèvres 2017.

Père de deux grands enfants, il vit en Seine-et-Marne avec sa compagne.

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Plus le mensonge est gros, plus il passe.
Joseph Goebbels
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Dieu à voulu que le temps qui coule dans la mémoire des hommes use lentement les souvenirs
C'est la raison pour laquelle les hommes perdent la mémoire.
Roch Carrier
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Si Stéphanie avait su qu'elle n'avait plus qu'une heure ou deux à vivre, elle n’aurait pas pris autant de temps pour se maquiller.

Installée devant son antique miroir moucheté par les années, posé en équilibre instable sur le vieux bureau d'écolier qui faisait office de coiffeuse, elle soulignait adroitement la ligne de ses cils d'un léger trait de mascara.

Une belle présentation, c'est comme un devoir rendu avec une écriture soignée, lui avait rabâché sa mère, la réussite est à moitié acquise. Et comme si cela ne suffisait pas, elle ajoutait : et puis tu le dois à la personne qui accepte de te donner ta chance.

Sa chance ! Elle l'avait bien laissée tomber celle-là et plus d'une fois sans que sa jolie mise ne lui soit d'aucun secours. Mais une belle éducation était comme une empreinte marquée sur le cuir par le fer rougi à blanc, une fois qu'elle avait été transmise, vous l'aviez pour toujours.

Certains auraient jugé que toutes ces attentions étaient bien inutiles, un joli brin de fille comme elle n'avait pas besoin de tous ces artifices pour faire éclater sa beauté. Mais Stéphanie tenait à être séduisante, séduisante et apprêtée pour faire bonne impression.

Elle attrapa son bâton de rouge à lèvres et dessina le contour de sa bouche d'un rose pâle plutôt discret. Un dernier coup de brosse et elle était enfin prête.
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Nous répugnons à savoir,
parce que savoir signifie changer
Ruth Dreifuss
(Chapitre 26)
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Il ne pouvait se faire à l’idée qu’il allait terminer ses jours ainsi auprès d’une épouse qui lui était devenue étrangère. En fait, sans qu’il en ait véritablement conscience, il avait déjà entamé sa métamorphose. Ce n’était pas ce que l’on aurait pu appeler un bouleversement, car au fond de lui il y avait bien longtemps que sa sexualité d’hétérosexuel lui pesait. Plus jeune, il s’était senti attiré par d’autres hommes, mais convaincu qu’il s’agissait là d’une déviance née de fantasmes ridicules, il avait fait en sorte de corriger la trajectoire.
Mais la trajectoire était courbe et finalement, elle l’avait ramené à son point de départ.
Les distances qu’il avait prises avec le corps de sa compagne l’avaient lentement, mais inévitablement, poussé vers l’appel toujours plus fort et plus exaltant d’un autre monde. Celui dont il refusait depuis trop longtemps de pousser la porte. Ses nouvelles relations avec l’univers sans limite, sans complexe et sans jugement du web avaient favorisé cette immersion et c’est avec une envie mêlée d’angoisse qu’il avait fait son « Coming out ».
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- Le gosse avait pris trois bastos dans le buffet.

La première balle avait frappé le sternum juste au-dessus de l'angle sternal et l'avait réduit en miettes comme une soucoupe de porcelaine sous l’effet d'un violent coup de marteau puis, dévié de sa trajectoire initiale, le projectile avait sectionné la veine cave supérieure et avait fini sa course entre la première et la deuxième dorsale. Les deux autres ogives avaient joué les sœurs siamoises et leur orifices d'entrée n'étaient distants que de quelques millimètres. Elles avaient perforé le ventricule droit juste à la limite de la valve tricuspide et la pression résultant de la force de pénétration avait littéralement fait exploser toute la partie basse du cœur. Un trou gros comme mon poing au milieu du dos indiquait par où elles étaient sorties. En terme plus abordables par le commun des lecteurs, il n'avait pas eu la moindre chance de s'en sortir et celui qui l'avait buté savait ce qu'il faisait.
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Jamais elle ne m’avait autant appelé par mon prénom. C’était une technique que je connaissais bien. Créer un lien de familiarité avec le suspect. Le rendre plus malléable, plus perméable au travail de fond qui allait suivre. Mais voilà, je n’étais pas SON suspect ! Et que venait-elle de dire ? Le portefeuille de Belliard ? Comment avais-je pu être manœuvré avec autant d’efficacité et surtout comment pouvais-je expliquer tout ça autrement qu’en avouant ? En avouant un homicide dont je n’étais pas l’auteur, du moins pas un auteur conscient de l’acte qu’il avait commis. Il m’a fallu un instant pour digérer ce qu’elle venait de m’apprendre. Elle a enfoncé le clou, en cherchant à en savoir davantage. - Votre arme, Baptiste, elle est où ? - Avec moi. - Si vous n’y êtes pour rien, on va l’examiner. Venez nous l’apporter. C’était inutile puisque c’était elle qui avait servi à tuer, en tout cas, elle avait été utilisée. C’est ce que je lui ai dit. - Alors, il faut qu’on en parle Baptiste. Vous me connaissez. Je ne vous laisserai pas tomber. Si, comme vous le dites, vous n’êtes pour rien dans cette affaire, on va vous sortir de là. Vous avez ma parole. Sa parole ? Elle pensait d’abord à sa carrière, oui. Je n’étais pas dupe. Quand elle aurait connaissance de l’ensemble des charges qui pesaient sur moi, elle aurait tôt fait de se désintéresser de mon sort, voire d’en rajouter pour éviter à son service d’être éclaboussé par les retombées qui n’allaient pas tarder à pleuvoir. C’était compréhensible. Sans doute qu’à sa place, j’aurais fait la même chose. - Vous ne pourrez rien pour moi, madame. Inutile de se mentir ! Toute cette affaire a été conçue pour que je ne puisse pas me défendre. Je le sais et je sais aussi comment ça se passe. Une fois que les gendarmes m’auront mis la main dessus, je serai foutu ! C’est une voix masculine qui a pris le relais. Sûrement le directeur d’enquête. - Capitaine Lenormand, ne faites pas l’imbécile. Vous allez être recherché. On me dit que vous êtes un bon officier, vous savez donc qu’on ne lâchera rien et que vous serez arrêté. N’aggravez pas votre cas. Si vous avez quelque chose à nous dire, venez ! On vérifiera toutes vos déclarations. On ne peut pas … Ma  patronne l’a interrompu. Semble-t-il agacée d’avoir été doublée par le militaire qui occupait son bureau. - Personne ne va vous venir en aide, Baptiste. Personne. Je vais y veiller. Votre cavale ne durera pas longtemps. Votre comportement ne plaide pas en faveur de l’innocence dont vous vous réclamez. Allez, ne faites … J’ai coupé la communication. Elle allait rappeler, mais je n’avais plus l’intention de décrocher, ça ne servait à rien. En effet, quelques secondes plus tard mon téléphoné a sonné, je l’ai posé sur mon siège. À présent qu’ils savaient que je ne me livrerais pas, ils allaient lancer des recherches sur ma ligne téléphonique, ils allaient géo-localiser mon portable. Il ne me restait plus beaucoup de temps pour l’utiliser. Je me suis pris la tête à deux mains et j’ai réfléchi. J’allais me terrer dans la cabane en bois de Jean, mais ce n’était pas une solution. Juste un répit avant mon interpellation. Je devais agir. Retrouver ces filles qui s’étaient évaporées après m’avoir attiré dans leur nasse. Ma patronne avait raison. Je ne pouvais plus compter sur l’aide de mes collègues. De toute manière, je les connaissais et je savais qu’aucun d’eux n’allait prendre des risques pour m’épauler, me communiquer des informations. J’allais me retrouver seul pour enquêter. C’était presque perdu d’avance. Sans le soutien des fichiers, des moyens techniques et de la logistique policière, un flic n’était rien. Alors, j’ai pensé à Jean-Marc. Son état de santé ne lui permettait pas de  m’apporter son aide, mais il pouvait au moins me conseiller. S’il y avait quelqu’un pour voir clair dans cette affaire et me guider dans les opérations que je souhaitais mener, c’était bien lui. De toute ma carrière, je n’avais pas connu meilleur policier. Il avait ce don pour analyser les choses et prévoir les évènements qui forçait le respect. Quasiment de la clairvoyance. Je savais que dans tous les services de police de la région parisienne, on le surnommait « le sorcier » et même ceux qui jalousaient ses succès reconnaissaient ses capacités. En dépit de cette aura qu’il aurait pu exploiter à son avantage, Jean-Marc était un solitaire. Ses amis n’étaient pas nombreux et j’avais la chance d’en faire partie. Tout comme Romain, dans une autre mesure, c’est lui qui m’avait choisi. Je voulais croire qu’il avait su déceler en moi un flic compétent qui marchait dans ses pas. Les gendarmes n’avaient pas encore eu le temps de placer mon téléphone sur écoute. Il fallait demander une autorisation au magistrat et je voulais profiter de ce laps de temps. Ils apprendraient, en étudiant mon listing, que j’avais appelé Jean-Marc, mais ne sauraient rien de notre échange. Comme bien souvent, c’est Béatrice qui a répondu à mon appel. Puis elle me l’a passé en me recommandant de ne pas l’épuiser. Il ne quittait plus son lit. Je lui ai trouvé une voix fatiguée et durant quelques secondes j’ai pensé à abréger notre conversation. Mais il avait déjà senti que quelque chose n’allait pas et c’est lui qui m’a engagé à poursuivre. Je lui ai donc tout déballé et il m’a écouté, en m’interrompant de temps en temps pour me faire préciser un détail, corriger une omission. Quand j’ai eu fini, il a résumé la situation en une phrase. - Tu es dans de sales draps ! - Je sais, Jean-Marc. Je ne pourrais pas me planquer très longtemps. Je ne suis pas de l’autre bord. Il savait ce que je voulais dire. Les malfaiteurs qui échappaient à la police avaient le plus souvent le soutien de nombreux marginaux qui permettaient à la cavale de durer très longtemps, parfois plusieurs années. Ce n’était pas mon cas. J’ai poursuivi, car j’ai voulu savoir ce qu’il pensait. - Tu me crois au moins ? - J’aurais des raisons de ne pas te croire ? Ton histoire est complètement dingue et tu es tellement bien ficelé qu’on pourrait douter de ce que tu racontes. Mais je te connais, je ne peux pas faire autrement que te croire.
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L'amour fait songer, vivre et croire.
Victor Hugo
(Chapitre 47)
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Il scruta les regards, chercha à deviner des sourires, des gestes, qu'il aurait pu interpréter comme un signe de reconnaissance, une invitation à se joindre à un groupe, ou tout au contraire les moues réprobatrices, les coups de coude, les mentons accusateurs, mais il n'en fut rien. Il naviguait dans ce flot humain en parfait inconnu.
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Matthew Sullivan aurrait préféré ne jamais avoir à lire ce message. Pas plus que les précédents d'ailleurs. Il avait affaire à un psychopathe de la pire espèce et le plus terrible, était de déterminer quel serait son choix.

L'agent fédéral tournait et retournait la pochette plastifiée. A travers le film transparent, il lisait les mots imprimés en lettres majuscules du courrier qu'il n'avait malheureusement pas été surpris de recevoir après les terribles événements de la semaine écoulée. une copie avait aussitôt été remise au directeur du FBI qui avait bien entendu passé sa première colère sur son agent enquêteur mais, - et c'était en cela que l'on pouvait mesurer l'importence et la priorité que l'on accordait aux agissements du rédacteur de ces lignes - un autre exemplaire avait été déposé sur le parapheur du bureau Ovale de la Maison Blanche.
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