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Citations de Patrick Senécal (441)


Trop de gens croient qu'ils peuvent écrire maintenant ; trop d'apprentis écrivains se pensent bons. Même ceux qui ont été refusés par tous les éditeurs sérieux sont convaincus qu'ils sont incompris, et ils veulent tellement être lus qu'ils se publient eux-mêmes ou, pire, ils acceptent de payer de leur poche des éditeurs profiteurs.
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Loz attrape certains de mes livres et me les balance à la chaîne : je reçois Camus à la tête, Stoker à la gorge, San Antonio dans les couilles... Même les deux romans que j'ai écrits y passent, mais n'atteignent pas leur cible, fidèles à leur vocation depuis leur publication.
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À moins d’un kilomètre, plusieurs phares coupent la route. Le même mot explose dans la tête des quatre hommes : les flics. Déjà ! Et aucune route transversale d’ici le barrage. Pendant trente longues secondes, il ne se passe rien. Les évadés fixent les phares, sans bouger, sans rien dire, comme s’ils attendaient que quelqu’un vienne leur proposer une solution.
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Vivre au Max est un reality show nouveau genre. Et dans reality show, il y a le mot réalité. Et dans la réalité, il y a la mort, absurde et incompréhensible. Nous en avons eu une terrible démonstration ce soir. Mais Eric nous a quittés en toréador. Je ne prétends pas que c'est ce qu'il aurait souhaité et, d'ailleurs, nous ne le saurons jamais. Mais aussi ironique que cela puisse paraître, il est mort en accomplissant son rêve. Alors que des millions de gens meurent avec le regret de ne jamais l'avoir accompli.
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Je me crois en Enfer, donc j’y suis.

[Arthur Rimbaud]
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Non, le défi était d'entrer dans la mécanique opaque du crime, de la comprendre, de la dépasser et de la casser ! Un jeu. Un jeu perpétuel. Le criminel lui-même devait s'amuser aussi, pourquoi pas ?
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Dans la peur, il y a au moins un moteur qui gronde.
La résignation, c'est une carrosserie vide.
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Et toi ? Elle a pensé à toi ?

— Moi, c’est chill. Elle m’a déjà inscrit à une école, là-bas, un JC…

— Un lycée.

— Ouais, c’est ça. Ça va être nice. J’ai pas tant d’amis que ça, ici. Pis à Paris, y a plein de cimetières, ça va être sick ! Comme celui du Père Divan…

— Lachaise.

— Ouais, j’ai hâte de voir ça. Pis y a des catacombes avec fucking de crânes, tu imagines ?
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À droite, je vois un patient debout sur sa civière, totalement nu, qui chante en pleurant Au suivant de Jacques Brel, balançant ses bras tel un chef d'orchestre. Mais ses mains ont disparu et ses moignons en mouvement projettent des giclées écarlates partout, alors que des infirmiers tentent en vain de le recoucher.
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On peut avoir peur d'arriver en retard quelque part, peur de ne pas être à la hauteur d'une situation, peur du ridicule, qu'il soit arrivé un accident... Mais la terreur, la vraie, si intense qu'elle n'est supportable qu'à court terme, n'existe que dans l'incertitude, dans l'inconnu, dans l'éventualité du pire... Le moment le plus atroce pour l'homme qui tombe en bas d'une falaise...doit être ce bref instant où il vacille et tente de reprendre son équilibre. Pendant la chute, le sentiment prédominant et sans doute le fatalisme, ou l'abandon, ou les deux. Mais les quelques micro-secondes durant lesquelles cet homme se demande s'il va basculer ou non doivent-être saturées d'une terreur pure.
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Est-ce que ça serait une bonne idée d’aller dans… dans ce monde?
« De quel monde tu parles? Ce qui t’arrive depuis hier, tu crois que ça se produit dans une autre galaxie? Il n’y a qu’un seul monde, pas deux. Tu es en train de l’apprendre. »

(p.398-99)
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Je m'assois par terre et, les jambes écartées, les mains entre les cuisses, je pleure. Je croyais ne plus pouvoir pleurer, mais la réserve de larmes, semble-t-il, est une citerne aussi immense que la misère humaine.
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Depuis quelques jours, j'ai l'inquiétante impression de décrocher, de décoller, de me détacher de l'idée que je me faisais du réel... ça ne me rassure pas du tout. Il est donc temps d'écrire. Le crayon me servira peut-être d'ancre pour que je ne dérive pas trop...
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- Évidemment le premier but de cette opération et de faire parler pouf .Mais en tant que médecins, nous profitons de ces formalités obligatoires, pour approfondir nos recherches scientifiques . En effet, s'il y a une chose en médecine qui sème la controverse, c'est bien l’âme humaine . La plus part des scientifiques n'y croient pas , car elle ne se voit pas, ne se touchent pas, ne se prouve pas . Nous sommes nous -mêmes, Bone et moi assez convaincus de l'inexistence de l’âme.
-Mais pour dire que quelque chose n'existe pas , il faut l'avoir ne jamais trouvé, poursuit Bone sur le même ton . Comme le monstre du Loch Ness. Jusqu’à preuve du contraire il n'existe pas puisqu'on ne l'a jamais déniché, vous voyez ? Il doit en être de même pour l’âme . Pour être certain qu'elle n'existe pas il ne faut pas la trouver.
-Et pour ne pas la trouver, il faut la chercher .
-En la cherchant et en ne la trouvant pas, nous savons qu'elle n'existe pas .
-Comme le monstre du Loch Ness
Je les dévisage sidérée
-Vous cherchez l’âme pour ne pas la trouver, c'est ça ?
-Exactement ! sourit Bone, ravi de ma vitesse d'assimilation
-Vous voyez, c'est clair et logique! ajoute Chair .
-Et ..et comment vous la cherchez ? ...
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On a voté la grève à soixante-dix-huit pour cent ! On va faire des manifestations dans les rues de la ville toute la fin de semaine, en hommage à tous les jeunes qui se sont fait varloper aujourd’hui à Victoriaville ! On est jeunes ! On est libres ! On est cool ! On est anticonformistes ! On est sur Facebook !

Là-dessus, elle sort son iPhone fait un selfie qui, tout à coup, attire autour d’elle une vingtaine d’étudiants qui prennent des poses cool. Cette démonstration d’anticonformisme est effectivement concluante.
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L'espoir est un luxe que, désormais, je ne me payerai plus. Il coûte trop cher.
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C'est folie que de juger les gens sur la couleur de leur peau. Une folie dangereuse et injuste.
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Théodore lui-même serait bien en peine d’exprimer clairement ses émotions. Les mots confusion, terreur, paranoïa, incrédulité et désespoir peuvent être évoqués.

(Alire, p.231)
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- J'aimerais savoir à quel métro on est.
Il me regarde, bras croisés, sourcils froncés.
- Je comprends pas
Je hausse ma voix :
- Où on est ?
- Ah ! bon !
Il retourne à sa télévision et me réponds évasivement :
- On est jeudi.
Je me demande si j'ai bien compris. Ai-je bien compris ? J'ai bien compris. Donc c'est lui qui m'a mal compris. Voilà c'est ça.
- Non, c'est pas ça que je vous demande.
- Dommage, parce que moi, c'est ce que je te réponds.
Il me rétorque ça calmement, sans même daigner me regarder. J'en demeure sans voix. Estomaquée. Bouche bée. Et autres synonymes.
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Le milliardaire regarde autour,pris de court.Les murs sont blancs .Comme seuls meubles , une petite télévision et un matelas dans un coin.Et ,incongru,blasphématique ,un immense crucifix en bois contre le mur du fond ,parsemé d'obscures taches séchées . Avec tristesse ,le Christ agonisant semblé observer le spectacle qui se déroule devant lui,à cinquante centimètres à peine de ses pieds.
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