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Citation de lolitajamesdawson


En luttant contre les émotions négatives qui s'accumulaient - colère, aigreur, désespoir -, je commençais à me dire : J'ai vécu plus de vies que dix personnes réunies, et ç'a été incroyable. Alors, ça ne fait rien.

Affronter la perspective de mourir est la manière la plus rapide de découvrir ce qu'on a au fond de soi. Cela vous dépouille de tous les artifices, et tout est mis à nu : forces, faiblesses, conscience de soi. En un mot : l'âme.

Si j'ai appris quelque chose de mon père, c'est que l'on ne gagne peut-être pas toujours, mais qu'on ne renonce jamais. Et, depuis ce jour dans la remise, je n'ai jamais abandonné.

Cela va paraître ridicule, mais je croyais vraiment à Blanche-Neige et au prince charmant : je voulais trouver une femme avec qui passer le reste de mes jours. Je ne sais pas si je m'en rendais compte à l'époque, mais, inconsciemment, je comparais toutes les femmes à Lisa.

Ce que j'éprouvais pour elle était si fort et j'étais si sûr de mes sentiments que cela me paralysait d'imaginer que je puisse la perdre. Je voulais que cette passion et cet amour durent éternellement. Lisa et moi avions un peu discuté de la direction que prenait notre relation, mais je n'avais jamais eu l'impression que s'investir sur le long terme l'angoissait. Moi, j'étais prêt. Je voulais l'épouser.

Et, même si Lisa et moi nous nous sommes toujours aimés, il m'a fallu longtemps avant que j'aie vraiment confiance en l'amour qu'elle me portait.

La quête spirituelle que nous entreprenions ne consistait pas à trouver des réponses mais à comprendre les questions. Lorsqu'on s'imagine détenir les réponses, on cesse de progresser. Si l'on continue à explorer, à chercher, à ouvrir son esprit, on découvre que l'apprentissage ne cesse jamais. Cela m'a immensément aidé durant les moments difficiles de ma vie, depuis ma blessure et mes déceptions professionnelles jusqu'à ce moment le plus éprouvant de tous : la lutte contre le cancer.

Perdre l'un de ses parents est douloureux, perdre un père qui est l'incarnation de ce que l'on veut devenir plus tard est une catastrophe. Sa mort signifia pour moi le changement de mon identité même. Toute ma vie, il avait été Big Buddy et moi Little Buddy. Maintenant qu'il était parti, je devais devenir le Big Buddy : j'étais l'homme le plus âgé de la famille et je devais prendre sa place.

L'un des thèmes les plus importants de ma vie et d'apprendre à chercher un autre rêve quand le premier se brise. Trop de gens se laissent engloutir par la déception quand leur rêve ne se réalise pas, et je ne voulais pas être de ceux-là.

Je lus le scénario de Dirty Dancing un soir, dans notre nouvelle maison. Immédiatement, je fus saisi d'émotion, mais pas celle qu'on aurait pu attendre : cela ne me plus pas. Je le trouvais inconsistant. Lisa fut du même avis.

La vérité, c'est que je m'identifiais totalement à Johnny. C'était un ouvrier dont l'âme avait été totalement bouleversée par la beauté de la danse. Le genre d'homme chez qui une façade rude dissimulait une âme douce. Ce qu'était mon père et ce que je cherchais à être. Durant cette première audition, je ne jouai pas Johnny. J'étais Johnny.

Depuis le début, je sentais que Johnny devait finir avec Penny, car ils étaient beaucoup plus proches et formaient un couple plus réaliste que celui de Johnny et Baby. La suggestion ne fut pas acceptée, et c'est sans doute tant mieux. Mais, quand certains proposèrent, lors du tournage, que je me retienne avec Penny dans les scènes du début, je refusai de lâcher le morceau. Ils s'inquiétaient de ce que ces scènes soient trop sexy et qu'elles éclipsent les scènes suivantes entre Johnny et Baby. Je savais que ce ne serait pas le cas d'après mon audition avec Jennifer : il était évident que nous serions capables de les rendre torrides, et nous y parvînmes.

Il y eu beaucoup de réécriture pour la grande scène finale, mais il y demeura une réplique que je détestais absolument. J'eus beaucoup de mal à me forcer à dire devant les caméras : "Personne ne met Bébé dans un coin", tellement cela me paraissait ridicule. Mais, quand je vis le montage final, je dus reconnaitre que cela fonctionnait. Et, bien sûr, cela devint l'une des répliques cultes. J'en fais même ces temps-ci une parodie en disant : "Personne ne met le pancréas de Patrick dans un coin" quand on me demande comment je vais.

Jennifer avait du mal à se retenir de glousser, non pas parce que c'était dans le scénario, mais parce qu'elle avait vraiment envie de rire, et ç'a été gardé dans le montage final. Lors de la scène où nous dansons et où je fais lentement glisser ma main sur son bras, elle me rendit dingue : elle était incapable de se retenir de rire, et nous dûmes faire dans les vingt-cinq prises.

Malgré quelques petits agacements, je dois dire qu'au final Jennifer fut remarquable. Dans ma vie, j'ai rencontré peu de gens qui ont, comme elle, un talent inée. Elle apprenait incroyablement vite et elle était partante pour tout. À mesure que le temps passait, cela devint de plus en plus facile pour nous, car elle était toujours disposée à tenter une nouveauté et aucune difficulté ne lui résistait. Elle était courageuse - physiquement et psychologiquement -, et le film n'aurait pas été aussi bon avec quelqu'un d'autre. J'ai toujours pensé que sa performance avait été largement sous-estimée. À bien des égards, c'est elle qui porte le film.

Nous ne savions pas trop comment le film serait accueilli, étant donné que les Français sont des cinéphiles très avertis et que ce n'était qu'un modeste film sur l'Amérique des années soixante. Nous étions un peu angoissés dans nos fauteuils pendant que le noir se faisait dans la salle. Mais durant cette deuxième projection, je fus de nouveau frappé par la qualité de résultat. En revanche, nous ne savions pas ce qu'en pensait la salle. Quand les lumières revinrent, tandis que nous nous levions pour sortir, soudain, tout le public se retourna et leva les yeux vers le balcon avant de nous faire une ovation debout qui dura cinq bonnes minutes. Nous restâmes tous les quatre abasourdis devant cet accueil. Ce fut un moment incroyablement gratifiant qui nous lassa entrevoir l'accueil qu'allait recevoir notre "modeste film".

Il est difficile de décrire précisément l'effet que produit une gloire aussi soudaine, mais "tourbillon" est un terme assez juste. Autour de vous, tout tourne à une vitesse. Vous essayez de ralentir l'allure et cela tourne encore plus. Si j'avais connu cela plus jeune en arrivant à Hollywood, j'aurais probablement été broyé. À bien des égards, affronter la célébrité, c'est affronter ses propres démons.

Un jour, à un match de base-ball, je dus signer un millier d'autographes. Ces gens me faisaient le plus beau compliment qui soit, et je ne voulais surtout pas que l'un d'eux s'en aille en pensant que j'avais la grosse tête pour lui consacrer un instant. C'était mon éducation texane qui reprenait le dessus, mais aussi mon désir d'être aimé.

La meilleure comédie naît du réel. Donc, quand Whoopi partait en improvisation, je jouais les réactions naturelles de Sam devant elle, et ces moments drôles sont parmi les meilleurs du film.

Les meilleurs scènes d'amour n'exigent pas ce que j'appelle des "coups de reins" en fait, c'est ce qui rompt la tension. On ne veux pas voir les personnages se sauter dessus mais plutôt se regarder avec passion, dans un moment intime qui exprime le désir. Moi, c'est ce que je trouve sexy.

Jouer des scènes d'amour est vraiment difficile. C'est si intime, alors qu'on est sur un plateau devant les cameramen, le réalisateur, les éclairagistes, soit plus d'une dizaine de personnes. Vous essayez de donner un air sexy à ce moment dans un environnement qui est tout, sauf sexy.

La douleur n'est rien de plus qu'une sensation que l'on peut gérer soit en y cédant, soit en la contrôlant. C'est ainsi que j'ai réussi à tenir aussi longtemps dans ma carrière et également à lutter contre le cancer. La douleur, comme la peur, peut même devenir une amie : elle aiguise votre concentration et vous rappelle que vous êtes en vie.

Mais, s'il y a une chose que je regrette dans ma vie, c'est bien de ne pas avoir eu d'enfants. Cela m'attriste, mais j'ai encore plus de peine pour Lisa, qui aurait été une mère extraordinaire.

J'ai toujours cru que je pouvais m'arrêter de boire quand je le voulais, que ce n'était pas l'alcool le problème, mais la souffrance et le doute qui me conduisaient à boire. C'était le symptôme, pas le mal. Mais, en voyant l'expression de Lisa, je me rendis compte que j'avais refusé de voir les choses en face et qu'elle aussi en pâtissait. Immédiatement, je reconnus que j'étais impuissant devant mon comportement autodestructeur.

Vicky connut une nette période d'amélioration, au terme de laquelle elle mis fin à ses jours. Comme nous l'expliqua le médecin, il était possible que le changement de traitement ait permis à Vicky de se sentir assez bien pour voir à quel point son existence était malheureuse, et j'eus l'impression que nos efforts pour l'aider n'avaient fait que provoquer sa mort. Sa disparition était déjà assez douloureuse, mais, comme elle s'était suicidée, je ne cessais de me demander comment j'aurais pu la sauver. Avais-je fait assez ? Je culpabilisais tellement que je commençai à sombrer moi aussi dans la dépression.

Cependant, bien que j'aie moi aussi une tendance autodestructrice, mon instinct de conservation a toujours été le plus fort. Si désespéré que j'aie pu me trouver à certaines périodes, même dans les pires moments, je n'ai jamais songé à me suicider. En partie parce que j'ai en moi beaucoup d'optimiste : tout au fond de moi je suis convaincu que les choses vont s'arranger. Cela étant, la mort de Vicky ébrécha nettement cet optimisme. Pour la première fois de ma vie, un cynisme plus sombre commença à me gagner.

Cody était plus qu'un chien pour moi : c'était mon fils, mon gardien, ma conscience. C'était un animal particulier, magnifique, que j'avais eu tout petit. Et sa
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