AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Patrick Wald Lasowski (24)


"Tenu dans la paroisse pour faible d'esprit, la tête ouverte aux quatre vents, le garçon balayait devant la porte de l'église, lorsque Pelletier, irascible, plein d'humeur dans ces jours difficiles, lui avait demandé ce qu'il faisait là :
-"Je balaie le dehors de l'Eglise, en attendant quie Dieu balaie le dedans."
Outré de l'insolence, Pelletier lui avait jeté un soufflet, ce à quoi l'autre avait répliqué par un coup de balai, en criant :
"Méchant curé, Dieu réformera son Eglise en commençant par les petits ! "
De là, Pelletier avait sorti son couteau."
Commenter  J’apprécie          210
"- Dieu est le seul maître, le possesseur des fruits du ciel et de la terre. Les princes ne sont rien s'Il leur retire son pouvoir.
- Ainsi les Seize à la tête de la nation tiendront dans leur main le glaive du seigneur."
Commenter  J’apprécie          192
Il y a trois libertinages : le libertinage d’esprit, qui conteste les dogmes et les rites de l’Eglise ; le libertinage de mœurs, qui cherche le plaisir sexuel ; le libertinage de plume, qui conduit écrivains, peintres, artistes à représenter les scènes du plaisir. A ce libertinage de plume, nombreux sont les graveurs qui y consacrent leur talent.
Commenter  J’apprécie          80
La constance est un leurre. Il faut céder à l'occasion. C'est le sel du monde, c'est le principe qui commande la galanterie universelle. "J'ai vu des amants constants, poursuit le comte ; ils sont d'une maussaderie, d'une tristesse à faire trembler. Si mon fils allait être constant, je serai outré. J'aimerais autant qu'il fut de l'Académie." Que le père se rassure : il n'y a pas de danger que son fils le marquis, futur auteur des "Cent Vingt Journées de Sodome" entre un jour à l'Académie française, ni qu'il soit jamais maussade !
Commenter  J’apprécie          70
A l'heure où sonne la Révolution, le temps libertin est passé. L'exaltation du moment qui fragmente l'existence en scènes de jouissance s'achève avec la guillotine. Les pendules Pompadour n'égrènent plus les heures du plaisir. L'échafaud met fin à la dissipation.
Commenter  J’apprécie          60
Frivoles jusqu'au tombeau, les petits maîtres montrent de la constance dans la passion des bagatelles. A travers eux, c'est toute une culture qui se trouve fixée, le libertinage à la mode, le libertinage comme règle de vie et d'apparence. Personne ne sait mieux les usages du monde, les lois du ,maquillage, les chansons du jour, où trouver les meilleurs glaces, savoir quels rubans il faut porter, comment se nomment les filles apparues ce matin à la promenade du Palais-Royal. En matière de galanterie, le petit maître est papillon et va de distraction en distraction. L'amour ? C'est le nom d'un parfum, c'est l'air futile de Paris, dont le petit maître se grise, sans penser à demain.
Commenter  J’apprécie          50
Qui, du reste, pourrait mesurer l'orgueil d'un grand seigneur libertin ? Impie de droit divin, il croit que le monde lui est dû. La cour et la ville n'ont été créées que pour lui. Chacune de ses jouissances est un hommage qu'on lui rend, qu'il se rend à lui-même... Sa passion est de dominer. Un grand seigneur libertin n'est soumis à rien, ni à l'aveuglement de l'amour, ni aux préjugés de l'éducation, ni aux obligations morales. Il se fait un jeu du code social en repoussant les limites de son impunité, en se s'imposant qu'une loi : être à la hauteur de sa réputation. Le sang-froid est sa qualité essentielle. Elle fonde son pouvoir jusque dans les bras de celle qu'il a séduite, où il garde le sens de la pointe et de la vexation. Car ce qu'il cherche par-dessus tout, ce qui atteste son triomphe, est l'humiliation de sa victime.
Commenter  J’apprécie          50
Hommes et femmes ne cherchent qu'à augmenter la liste de leurs conquêtes...La vanité se mêle au vertige du plaisir.Pour ne pas s'entraver, pour éviter le ridicule, la plupart des maris..."Avaient pris le parti sage de ne point vivre avec leurs femmes", tout en logeant avec elles. Nul devoir réciproque, peu de moments partagés, pas de sorties ensemble. La liberté se substitue à la contrainte. La dégradation morale est compensée par le pétillement de la société.
Commenter  J’apprécie          50
Le XIXe siècle s'ouvre dans cette pesanteur. Conservatrice ou libérale, la société bourgeoise réclame le contrôle des plaisirs et fait de la famille une scène étouffante du refoulement et de la frustration. La révolution industrielle construit un sujet formidablement entraîné par l'idéal de progrès (et la réalité des prouesses technologiques), mais englué de mille manières, comme l'est, de nouveau, l'évolution du sentiment amoureux.
Commenter  J’apprécie          40
On imagine dans la clôture surchauffée de Versailles la morgue des familles hallucinées par la consanguinité des mariages et des naissances. Il faut prendre la mesure de la complexité des alliances et des luttes d'influence pour la conquête du pouvoir, l'accroissement des richesses et la splendeur d'un nom. Chacun doit prendre parti. Chaque mot, chaque geste est évalué. On parie sur l'avenir. Les espions sont partout. Les libelles se répandent. La calomnie s'enivre d'elle-même. Les regards se chargent de haine. Dans la cour la plus polie d'Europe, les courtisans se partagent en meutes de loups.
Commenter  J’apprécie          40
Le siècle est aux couleurs des femmes galantes. L'Opéra lance le grand air des courtisanes, comme une corruption continue du royaume. L'impudence des filles et la morgue des grands sont-elles les deux faces avouées du despotisme ?... La puissance du sexe, la passion des actrices sont la plaie libertine qui mène la monarchie à sa perte.
Commenter  J’apprécie          30
Watteau donne la grâce au monde comme un musicien donne la sérénade. Son oeuvre n'est pas du tout mélancolique, elle marque l'étonnement des amants réfléchis qui découvrent l'amour... Douceur de l'attente. Émerveillement devant le monde. Quand l'amoureux avouera-t-il sa flamme ?
Commenter  J’apprécie          20
Comme le souligne Chateaubriand, "il suffit de tenir bon dans la vie, pour que les illégitimités deviennent des légitimités."
Commenter  J’apprécie          20
[Richelieu] veut savoir laquelle des deux actrices en scène lui [à Casanova] plaît le plus : "Celle-là, monsieur. - Mais elle a de vilaines jambes. - On ne les voit pas, monsieur ; et puis dans l'examen de la beauté d'une femme, la première chose que j'écarte, ce sont les jambes."
Commenter  J’apprécie          10
Grimaçants, obscènes, sarcastiques, les satiriques se grisent de leur propre violence. Une véritable pornographie politique, cynique et saccageuse, tutoie le monde.
Commenter  J’apprécie          10
Au cœur du royaume, un roi lépreux saigne ses sujets.
Commenter  J’apprécie          10
Aux yeux des antiques familles, Mme la marquise de Pompadour n’est rien, une fiction éphémère qui crèvera d’un coup d’épingle. Mais le nom rime avec amour et s’expose comme un fruit désirable et savoureux.
Commenter  J’apprécie          10
Ce sont, chaque fois, mille aventures que l’on colporte à la cour et à la ville, qui mettent en évidence les sommes fabuleuses dépensées pour une passade, pour une nuit, pour une liaison affichée publiquement. Rien n’arrête la rivalité des maîtresses entre elles, comme des maîtresses vis-à-vis des épouses.
Commenter  J’apprécie          10
A Versailles, étaler son extravagance revient souvent à signifier son indifférence face aux luttes de clans. Comment ne pas se sentir indulgent envers celui qui se montre inoffensif ?
Commenter  J’apprécie          10
A la veille de la Révolution, l'opposition des devoirs religieux et des désirs profanes est dépassée. Désormais, le vice et la débauche sont dénoncés au nom de la vertu du citoyen, tendre époux et bon père de famille, comme l'art rocaille et le néoclassicisme pompéien sont combattus par David au nom du grand art antique "régénérateur.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrick Wald Lasowski (75)Voir plus

Quiz Voir plus

Retrouvez la ville de Belgique... en suivant les indices

Ville d’origine de Simenon. Dans la série Magritte et Georgette, tome 4 de Nadine Monfils, elle est en eaux troubles. Pour Jacques Brel, " Et la neige sur XXX pour neiger met des gants. " Réputée pour ses 116 clochers, avec un nom de matière de bouchon de vin, il s'agit de…

Anvers
Bruges
Bruxelles
Charleroi
Dinant
Gand
Knokke-le-Zoute
Liège
Namur
Ostende

10 questions
30 lecteurs ont répondu
Thèmes : belgique , villes , humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}