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3.78/5 (sur 887 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Sidney, Île de Vancouver , le 06/03/1975
Biographie :

Patrick DeWitt est un écrivain et scénariste canadien.

En 2009, il publie son premier roman, "Ablutions".

Il reçoit le prix du Gouverneur général : romans et nouvelles de langue anglaise 2011 et le prix des libraires du Québec en 2013 pour "Les frères Sisters" (The Sisters Brothers), son deuxième livre, paru en 2011.

Son roman a également figuré dans la sélection du Man Booker Prize 2012, la plus haute distinction littéraire au Royaume-Uni.

Il a été adapté au cinéma en 2018 et réalisé par Jacques Audiard avec Joaquin Phoenix et Jake Gyllenhaal.

Son troisième roman, "Heurs et malheurs du sous-majordome Minor" (Undermajordomo Minor), sort en 2015, suivi de "French Exit" en 2018.

Patrick DeWitt a vécu en Californie et dans l'état de Washington. Il vit à Portland dans l’Oregon avec sa femme et son fils.
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Patrick deWitt - Heurs & malheurs du sous-majordome Minor


Citations et extraits (123) Voir plus Ajouter une citation
Tu as demandé à Raymond ce qu’il faisait dans la vie et il a répondu, “Je respire et je marche et quand on me dit de m’asseoir je m’assieds et quand on me dit de partir je m’en vais et je rentre chez moi pour me délecter à la pensée que je les hais tous.” Il laisse entendre qu’il y a un rapport entre son travail quotidien et ses dessins, ce qui a incité certains à croire qu’il serait une sorte d’architecte, mais tu doutes qu’il puisse trouver la moindre place, même au sein du plus incompétent des cabinets.
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Une seconde de silence, et l’attention de Lucy dériva pour s’intéresser à la montagne surplombant le château. Au début, il se contenta d’admirer le spectacle, puis il s’aperçut qu’une espèce d’activité humaine animait la neige : des corps allaient et venaient, des nuages de fumée flottaient dans l’air. “Il y a des gens là-bas, remarqua-t-il.
— Oui, approuva Memel.
— Qu’est-ce qu’ils font ?
— Ils perdent leur temps.
— À quoi faire ?
— Ils jouent à un jeu idiot.
— Et quel est le but de ce jeu ?
— De tuer sans se faire tuer.
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Tout ce que vous obtiendrez de moi, c’est la Mort. Charlie prononça ces mots tout naturellement comme s’il parlait de la pluie et du beau temps ; un frisson parcourut ma nuque, et mon pouls s’accéléra. Il est merveilleux dans de telles situations, il garde son sang-froid et ne manifeste pas l’ombre d’une crainte. Il avait toujours été comme ça, et même si je l’avais vu à l’œuvre à de nombreuses reprises, j’étais néanmoins chaque fois rempli d’une admiration intacte.
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Pour moi, la chance était quelque chose que l’on méritait ou que l’on se créait grâce à sa force de caractère. Seule l’honnêteté pouvait mener à elle ;on ne la trouvait pas par la ruse ou le bluff, en louvoyant ou en trichant.
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Chaque matin tu te réveilles en te demandant à quel point tu vas avoir la gueule de bois. Tu es à moitié endormi ou à moitié saoul ou les deux et de prime abord tu n’arrives pas à évaluer ta propre souffrance et tu lèves la main et te demandes, comment cette main se sent-elle ? Et le bras, et l’épaule, et la poitrine, et le torse ? Tes jambes sont-elles endolories ou fatiguées ? Sur une échelle de un à dix (un correspondant à une pichenette du doigt sur ta tête, dix, à la mort), quelle est l’intensité de ta douleur du niveau de la nuque jusqu’au sommet du crâne ? Tu clignes des yeux pour tester leur sensibilité à la lumière, tends le cou pour faire craquer tes cervicales et la pesanteur comprime ton cerveau gonflé et déshydraté et tu t’auscultes le corps à la recherche de douleur ou de sensibilité. Tu es ton propre médecin, attentionné mais déconnecté au bout du compte.
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“ Chaque cœur a un son qui lui est propre, dit-elle à Charlie, comme c’est le cas pour les cloches. Le son du votre est très pénible à entendre, jeune homme. Il malmène mes oreilles, et mes yeux souffrent quand je vous regarde ”.
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Tu tires la chasse d’eau et tu contemples ton vomi comme un train au départ. Ton estomac est vide, tu ne vomiras sans doute plus aujourd’hui et tu décides de prendre cinq aspirines, lesquelles, ajoutées aux six que tu as prises hier soir, font un total de onze cachets en huit heures, ce qui, selon la notice, les médecins, les copines et les femmes du monde entier, est très mauvais pour la santé. Mais tu as pris cette habitude depuis si longtemps que tu n’oses pas t’arrêter maintenant, et tu frissonnes à l’idée de ce que seraient tes gueules de bois sans aspirine.
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Assis devant la cuvette, je sortis ma brosse à dents et ma poudre et Charlie, qui n’avait pas vu mon attirail jusqu’alors, me demanda ce que je fabriquais. Je lui expliquai, et lui fit une démonstration, après quoi j’inspirai profondément : « C’est très rafraîchissant pour la bouche », lui dis-je.
Charlie réfléchit. « Je n’aime pas ça, rétorqua-t-il. Je trouve ça idiot.
- Pense ce que tu veux. Notre docteur Watts m’a dit que mes dents ne se gâteront jamais si j’utilise cette brosse comme il faut. »
Charlie demeura sceptique. Il me dit que j’avais l’air d’une bête enragée avec ma bouche pleine de mousse. Je répliquai que je préférais avoir l’air d’une bête enragée quelques minutes par jour plutôt que d’avoir une haleine fétide toute ma vie, ce qui marqua la fin de notre conversation sur la brosse à dents.
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Autant j'aspirais à la vie tranquille de commerçant, autant Charlie souhaitait continuer à vivre entre passions et violence perpétuelles mais sans plus s'engager personnellement, donnant ses instructions à l'abri d'un rideau de sbires bien armés tandis qu'il se prélasserait dans des chambres au doux parfum où des femmes bien en chair lui verseraient à boire et ramperaient par terre pareilles à d'hystériques nourrissons, le derrière à l'air, frissonnantes de rires, d'eau-de-vie, et de fourberies.
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Tu es souvent en train de boire ou ivre mais depuis quelques temps tu consommes plus de bière que de whisky. Tu es décidé à porter assistance à ton foie, à éliminer les rougeurs sur ton visage et ton cou, et à apaiser ta femme. Pendant un temps tes efforts portent leurs fruits : tu te sens plus robuste, une énergie nouvelle illumine tes yeux et anime tes membres et tu recouvres sommeil et appétit, mais la bière fait grossir et tu prends cinq kilos ; le surpoids se pose comme un chat sur l'estomac, altérant ta svelte silhouette. Lorsqu'un comique de l'happy hour te demande pour quand est le bébé, ta vanité est blessée et c'est donc avec soulagement et enthousiasme que tu retournes au whisky, sauf qu'entre-temps ton seuil de tolérance a baissé, et le whisky te rend malade et au bout d'une semaine tout a un goût de lait. Le whisky lui-même a un goût de lait, le coca a un goût de lait, tout ce que tu manges ou bois te laisse un goût de lait en bouche. Ce n'est pas la première fois que ça t'arrive et tu n'es pas inquiet, tu y vois seulement le signe que tu en es au stade où ton corps a divorcé de ton esprit. L'esprit est le maître, l'endroit où naissent les appétits ; le corps est le domestique. L'esprit s'étant révélé un dirigeant incompétent, le corps prend des mesures pour se protéger de lui. Pour des raisons que tu ne comprends pas et n'as pas envie de comprendre, tes papilles gustatives en ont été affectées.
Tandis que s'opposent en toi les forces du corps et de l'esprit, tu te réconfortes en pensant qu'après tout, tu aimes bien le goût du lait et l'as toujours aimé, depuis l'époque où tu étais un petit bébé grassouillet.
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