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Critiques de Patryck Froissart (12)
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La dernière vague

"La dernière vague de bonheur, d'humour, de nostalgie, de détresse, ce sont une trentaine de nouvelles, d'auteurs multiples, qui se sont affrontés autour d'un même thème imposé, sans autre contrainte que les limites de leur talent et de leur imagination.

A l'issu du concours, jugé par leur pairs, les dix retenues ont fait l'objet d'un recueil, qu'Ipagination a le plaisir d'éditer. Entre le quotidien et l'anticipation, la vague vue par les hommes ou par la faune du littoral, chacun en a donné son interprétation, animé d'un seul feu, l'envie de vous faire voyager.

La dernière vague, c'est une passion encore inconnue qui va déferler sous vos yeux. C'est une émotion commune, dans sa plus grande diversité de traitement. Un voyage sans retour avec chacun des auteurs, un moment unique et privilégié.

C'est une vague fondamentalement humaniste qui se propose à vous, prête à vous emporter dans sa puissance créative. C'est la contemplation sur des tranches de vies, des évènements qui ont chamboulé des futurs.

C'est aussi le fond des âmes qui convergera vers votre coeur aux rivage troublés par tant de sincérité.

La dernière vague n'est en fait que le début d'une grande histoire, entre vous et nous..."












Lien : http://les-amours-de-livres-..
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La dernière vague

La dernière vague m'a emporté irésistiblement sur sa crête d'écume tout le long du volume et m'a déposé sur sa p(l)age finale comme un marin heureux du voyage qu'il vient d'accomplir et dont il a encore l'esprit rempli d'images, de personnages, de rivages lointains et de paysages aperçus.



Ce qui fait la richesse de ce remarquable recueil de nouvelles, c'est, malgré le thème unique imposé a priori par l'éditeur, l'extrême variété, d'une part, des parcours narratifs, des situations, des mises en scènes, des lieux et des protagonistes, et l'importante diversité, d'autre part, des styles et des techniques de narration.



Ce livre est le tout premier que fait paraître Ipagination, une toute nouvelle maison d'édition qui a tenu dès sa naissance à affirmer sa singularité en offrant aux auteurs qui l'ont rejointe un espace d'étroite coopération.



Gageons que La dernière vague sera en fait l'onde initiale d'une série éditoriale qui fera parler d'elle.
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Li Ann ou le tropique des chimères

Si c'était une époque ce serait certainement le siècle des lumières, celui d'un Diderot facétieux des Bijoux indiscrets ou d'un Crébillon des Égarements.

Si c'était un tableau, j'oserais les peintures fourmillantes de Jérôme Bosch, qui cachent des propos profonds derrière une multitude de personnages de BD.

Si c'était un personnage, ce serait Fabrice Luchini pour son étourdissante faconde, son audace verbale.

Mais si c'était un animal, je tranche pour l'autruche qui se cache, croit-elle, et que le chasseur discerne si aisément dans la savane.



Li-Ann est un roman à clé et choral à la fois. Patryck Froissart y raconte la vie administrative peu palpitante mais sexualisée d'un proviseur (qui se fait appeler provisoire) de lycée dans un archipel tropical. Comme sa biographie nous apprend qu'il fut autrefois proviseur lui-même, à l'île de la Réunion, le déguisement des lieux et des noms n'est pas très difficile à percer. L'auteur prend sans doute une revanche lointaine en décochant quelques flèches bien acérées à l'institution et quelques anciens collègues qui se reconnaitront peut-être dix ans après. Pour égayer ce récit bureaucratique et paperassier, il fait de cet éminent fonctionnaire un coureur de jupons et un mari bien marri. Au lecteur de démêler le vrai du faux.. et de spéculer sur le second titre du livre: le tropique des chimères..



L'originalité du roman tient à sa structure d'abord: roman à plusieurs voix, chaque épisode est raconté par les différents acteurs qui y ont participé ou par un narrateur omniscient. Il arrive aussi que le même narrateur propose deux versions différentes des événements survenus.

L'autre aspect remarquable du livre est son style. Une langue très travaillée (certains diront trop) jouant d'allitérations, d'anastrophes, d'anacoluthes, de phrases rythmées comme un poème en prose et de mots inventés. Et toujours un humour bon enfant, plutôt subtil.

Bref, Patryck Froissart a probablement beaucoup travaillé mais s'est également beaucoup amusé. Jugez-en vous-même avec quelques courts extraits:



«Je l'ai fait attendre. Nous avons causé. Elle était plutôt loquace, et un rien bécasse. Elle essayait, ça se voyait, de cacher sa fébrilité sous une agaçante volubilité.»



«Il n'a même pas réagi, a replongé dans la chemise de la Chinoise.

J'ai ballé, j'ai baillé, j'allais entrebâiller, en m'arc-boutant vers lui, comme il aimait que je le fisse, la mienne, mais voilà, le malotru m'a remballée :

— C'est bon, Jacqueline, merci !»



«Elle a posé sur le palissandre l'épais paquet des postulants et s'est éclipsée.

J'ai parcouru de haut telle demande, j'ai pris telle autre par la diagonale, j'ai saisi celle-là par la tangente, j'ai scruté, j'ai ausculté, j'ai pesé, j'ai balancé, j'ai bâillé, j'ai évalué, j'ai allumé une cigarette, j'ai repris le tri, je suis passé outre, je suis revenu en arrière, j'ai déliassé, j'ai délaissé, j'ai été agacé, je me suis lassé, je me suis forcé.

Et soudain...»



Bref, ce livre est un objet un peu particulier, pas simple chronique, pas seulement roman grivois, davantage qu'un exercice de style. Je l'ai dégusté doucement, ri beaucoup, et au final cela ne m'a pas été désagréable. Je vous le conseille donc.
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La Mise à nu

Je me suis véritablement régalé à lire "La mise à nu". J'ai ri, j'ai souri, j'ai été agacé et j'ai eu de l'empathie pour "J".

Privé de dictionnaire pendant ma lecture, des mots m'ont échappé mais avant la fin je me suis promis de le relire, pour le plaisir de m'y replonger et celui d'en découvrir la part de l'immense richesse qu'il me reste à y saisir. Je voudrais le relire comme on a envie de revoir un film qu'on aime, replonger dans son univers truculent, et revisiter le monde selon "J".

H. Gadi
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La Mise à nu

Ce livre est la chronique de la vie de J. de sa naissance à mai 68.

Il nous conte les petits drames et les grands bonheurs de la vie de tous les jours, ses amours, ses rêves dans un monde en pleine transformation, tout cela entrecoupé de faits historiques parallèles. C'est écrit dans un style qui mêle la pureté de la langue française et le parler regional wallon et picard. On a l'impression que l'auteur tricote avec les mots, les faits et l'Histoire. C'est un livre passionnant ou l'on zigzague entre détails personnels, événements régionaux et grands faits mondiaux... "



Micheline Robette
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La Mise à nu

A propos du style et de l'écriture:

Il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages pour arriver à entrer dans l'histoire, ayant été gênée par des descriptions un peu lourdes trop pleines de synonymes (p.12:la charogne, p.21:Melanie Brepoel, p.27:l'allaitement).

Ce fut toutefois un plaisir de retrouver en chemin certains mots oubliés depuis mon fâcheux abandon de la littérature classique française (cette lecture m'en a redonné le goût, il faut que je m'y remette).

Le style m'a rappelé celui de l'auteur anglais :W. Somerset Maugham dans "The moon and Sixpence", un classique assez difficile...

Les références historiques m’ont amusée et certainement apportent du poids à la crédibilité de l’histoire (j’ai ainsi pu apprendre le mariage de Rita Hayworth et de l’Aga Khan dont je croise très souvent les hôpitaux sur mon chemin...).

Le ton est cynique et critique à souhait ce qui fit mon bonheur...



A propos de l’histoire dont je n’ai pu m’empêcher de me questionner sur la proportion des éléments autobiographiques, la période est une de mes favorites de l’histoire de France, ceci étant principalement dû aux multiples récits des 400 coups que Feu mon père (né dans les années 30) et ses amis ne manquaient pas de me narrer pour me consoler des punitions que mes bien plus sages bêtises provoquaient.

Toutefois, les trop nombreux personnages féminins m’ont fait parfois perdre le fil de l’histoire (Jocelyne par exemple), et il m'a fallu revenir en arrière et chercher les circonstances dans lesquelles J. avait connu telle ou telle jeune fille.



Pour résumer, ce n’est pas un livre que je pourrais conseiller à n’importe quel quidam (ce qui, connaissant l'auteur, semble être de toute façon une de ses intentions) mais qui devrait définitivement plaire à tous les amoureux de la langue française, aux Français nés dans les années 40 et aux ch’tis de ma connaissance capable d’autocritique.



Alexandra Rutishauser-Perera

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Li Ann ou le tropique des chimères

Un coup de foudre et trois enterrements, par Catherine Dutigny (La Cause Littéraire)



Jean Martin, dit Le Borain (comprendre qu’il est né dans le Borinage, contrée minière franco-belge), proviseur d’un lycée polyvalent de l’archipel des Allobroges (comprendre que dans ces îles tropicales, parfaitement imaginaires, les habitants(es) vouent un culte immodéré à la liberté, à l’instar de l’hymne éponyme des Savoyards), prépare la rentrée scolaire dans l’effervescence d’une structure administrative débordée par la multiplication des tâches, leur complexification, le tout à personnel constant. Aussi est-ce avec un immense soupir de soulagement que Jean Martin, dit Le Borain, obtient une notification d’autorisation de recrutement dans le cadre d’un Contrat Emploi Jeune. Reste à trouver le bon candidat, ou pour entrer dans le vif du sujet, sans pour autant le (la) déflorer, la bonne candidate... suite sous le lien.
Lien : http://www.lacauselitteraire..
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Li Ann ou le tropique des chimères

" (...) Ce roman est intéressant par une construction en forme de spirale. Chaque protagoniste, y compris un narrateur, prend la parole à son tour pour relater et compléter le déroulement des événements. On suit ainsi cette histoire à partir de différents points de vue. (...)



Suspense et rebondissements, grandes colères et scènes torrides, séduction et jalousie, machiavélisme et fausse pudeur, les chapitres s’enchaînent avec vivacité, dans une alternance de points de vue, vers une fin dont on sait dès les premières pages qu’elle ne sera pas heureuse pour tous.

En cette période où les déplacements sont rationnés, voici une occasion inespérée de passer quelques heures sur une île lointaine où le soleil n’est pas le seul à faire monter la température ambiante. La rentrée est chaude au lycée polyvalent Antonin Artaud de l’archipel français des Allobroges et ce n’est que le début…"



Lire l'article dans son intégralité : https://encres-vagabondes.com/magazine7/froissart.htm



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La Mise à nu

C'est un texte tout à fait étonnant et truculent que nous a livré dans la mise à nu, l'écrivain Patryck Froissart. Je crois que le lire d'une traite serait dans une certaine mesure le gâcher. Il se déguste plutôt, part petits bouts. C'est une porte que l'on pousse et l'on est à chaque fois étonné par la capacité de l'auteur à jouer avec les mots, à les pétrir, à les faire revivre ou les réinventer. On sourit souvent, il y a un peu de Rabelais parfois dans l'air mais avec un travail sur le rythme que n'aurait pas renié, quatre siècles plus tard, son confrère de Meudon...Un livre donc important, à conserver, et à écouter pour sa voix véritablement unique...

marc durin-valois
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La Fontaine, notre contemporain

Démontrer la contemporanéité des douze fables les plus connues de La Fontaine est chose facile et souvent chose faite dans les multiples éditions partielles ou complètes, dans les exégèses, et dans les pages des manuels des lycéens consacrées à notre illustre fabuliste.

Reprendre une par une les 240 fables, les analyser, les classer par thèmes, et montrer que chacune d’elles, sans exception, est transposable dans notre époque et en illustre parfaitement les mœurs, les coutumes et les comportements les plus actuels, telle est la tâche à laquelle s’est attelé Patryck Froissart, par ailleurs romancier, nouvelliste et poète.

Le résultat de ce travail complexe et pointilleux a pour objectif corollaire d’amener les lecteurs à découvrir les 220 fables qui sont moins, ou peu, ou pas du tout connues bien qu’étant, dans leur quasi-totalité, tout aussi savoureuses que celles qui nous sont familières.
Lien : https://www.ipagination.com/..
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Sans interdit

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Les bienheureux

LES BIENHEUREUX

Patryck Froissart

PREFACE de MARC DURIN-VALOIS



Ecrire des nouvelles est un art compliqué. L’histoire de ce genre littéraire est néanmoins ponctuée de splendeurs. Mais à vouloir faire court, on longe un précipice, celui de la caricature. Une des explications de la bouderie actuelle du public pour le genre tient au fait que certains écrivains ont pensé que produire une série de dix nouvelles sur quinze pages était plus aisé que de développer un roman sur cent cinquante. Un peu comme si le cent mètres exigeait moins d’efforts que la course de fond au motif que la distance était plus courte. D’où des tentatives qui ont lassé des lecteurs souvent bien disposés mais égarés dans des machins littéraires peu convaincants. Car la nouvelle a ceci de particulier qu’elle est l’art de l’inachevé. Chacune de ses séquences, je dirai même chacune de ses phrases, doit ouvrir sur un espace littéraire qui n’existe pas, qui n’est jamais écrit mais qui se dessine en filigrane dans l’esprit du liseur. L’exercice est d’autant plus subtil que ce champ –en quelque sorte l’ombre portée du texte- ne s’approche pas à travers un vocabulaire flou, indécis. Ce serait trop facile. C’est la précision du propos, la finesse de la trame qui libère cet espace. La nouvelle est donc le départ de quelque chose, jamais un aboutissement. Sa dernière phrase ne referme pas un texte, elle l’ouvre en indiquant une orientation pour errer dans un imaginaire qu’elle fait émerger à travers le fil invisible qui traverse le recueil. Car c’est là l’autre difficulté de la chose : une nouvelle ne se suffit pas à elle-même. Elle tisse des liens secrets, suscite des résonances puissantes avec les autres récits du même opus. En ce sens, non seulement elle ne duplique pas la construction littéraire sur des formats courts mais elle l’inverse et la refaçonne. Dans « Les bienheureux », Patryck Froissart nous en livre une démonstration foisonnante. Les femmes y dévorent les hommes avec un sourire doux, amusé et sensuel. Toutes dialoguent entre elles, d’une histoire à l’autre, dans un dialogue qui n’est jamais écrit, ou même évoqué. Au gré des lecteurs, l’une ou l’autre image de ces diaboliques s’imposera plus fortement. Mais celles des deux filles malicieuses du garagiste envoyant les automobilistes ad patres, de la sublime domestique Indranee posant son pied sur le dos d’un cadre français fasciné, ou encore celle, lancinante de Stéphanie, vampirisant le talent d’un écrivain en lui offrant en échange ses seins à lécher, n’ont pas fini de nous hanter.

Marc Durin-Valois

Marc Durin-Valois figure parmi les romanciers inscrits dans une littérature française ouverte sur le monde et notamment les États-Unis et l'Afrique où l’auteur a passé sa jeunesse.

Il est notamment l'auteur de "l'Empire des solitudes" (JC Lattes), Prix de la Rochefoucauld, de "Chamelle" (JC Lattes), Prix National des Bibliothèques et Prix de la Francophonie, porté au cinéma par la réalisatrice Marion Hansel, et de "La dernière nuit de Claude Eatherly" (Ed Plon), paru lors de la dernière rentrée littéraire.
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