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Critiques de Paul Beorn (929)
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14 - 14

Imaginez deux boites aux lettres magiques, deux messagères un peu sorcières, plantées dans le temps, l'une dans le passé, l'autre dans le présent. Une lettre écrite élégamment à la plume Sergent-Major, par un écolier, en 1914, dans un village de Picardie, se retrouve dans les mains d'un collégien, en 2014, dans une petite ville de Picardie. Et pourtant, il ne s'agit pas de courrier égaré. Les boites aux lettres vont avaler beaucoup de courriers, sans que les deux garçons, L'Hadrien du passé et l'Adrien du présent, ne soupçonnent, au début de leur correspondance, l'étrangeté de leur relation, malgré le décalage du langage et certaines incompréhensions sur leurs modes de vie.



Les liens se tissent entre ces deux adolescents. Ils y puisent réconfort et conseils. Cent ans les séparent et pourtant les peines se ressemblent, alors que leurs conditions de vie sont tellement différentes. L'enfant paysan vit à l'aube de la première guerre mondiale, avec ses rêves d'études, sa misère, et l'enfant d'un pays en paix, vit dans le confort, dégoûté de l'école, en perte de repères.



Comment faire comprendre à Hadrien qu'il court un grand danger, lui qui vit sur le Chemin des Dames où se déroulera une bataille sanglante ? Comment aider Adrien à prendre confiance en lui, à ne pas baisser les bras ? Les enjeux ne sont pas les mêmes évidemment, mais pour chacun d'eux les tourments pèsent lourd.



Une touche de magie pour aborder une page d'Histoire. L'histoire d'une guerre mais aussi l'histoire d'un monde qui a évolué. Un monde qui tourne tellement vite qu'il ne prend guère la plume pour écrire des cartes de vœux et encore moins prendre des nouvelles.

Deux garçons, deux vies qui se croisent à cent ans d'intervalle. Le temps passe mais n'a pas d'emprises sur les rêves d'enfants, sur leurs questionnements, quelque soit le cadre. Comme un fil qui court sans jamais s'interrompre, et qui, si on veut croire un instant à la magie, sans vouloir toujours tout expliquer, fait une boucle et sauve des vies.

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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

Mélo-Méli chez Alexander Fleming - Paul BEORN et Lilie BAGAGE et Marie MORELLE illustratrice - Éditions ScriNeo - Livre jeunesse - Lu en novembre 2021.

Nous sommes au 22ème siècle, j'ai oublié de le mentionner dans Mélo-Méli chez Marie Curie et que nos deux facétieux jumeaux sont des Utoubeurs !!!



Nous les retrouvons ici, après bien des aventures rocambolesques, partis dans la machine à remonter le temps du professeur Yves Létourdi, toujours avec leur ami le robot Nounou en 1928 dans le laboratoire du professeur Alexander Fleming qui a découvert la Pénicilline.



Cette petite histoire ressemble très fort à ma précédente lecture Mélo-Méli chez Marie Curie, même style de scénario, mêmes bêtises des enfants et bien sûr même style de dessins puisqu'il s'agit d'une série sur les découvertes avec plusieurs personnages qui sont en place et des nouveaux qui s'ajoutent.



A paraître Mélo-Méli chez Jane Goodall

et Mélo-Méli chez Archimède qui sortiront en 2022.



Merci à Babelio Masse critique Privilégiée et aux éditions ScriNeo pour ce joli cadeau que je déposerai sous le sapin pour mon petit-fils de 7 ans, ainsi j'aurai l'avis d'un enfant.

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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Avant de nous emmener dans de nouvelles aventures promises pour 2022 : Mélo-Méli chez Jane Goodall et Mélo-Méli chez Archimède, voilà le second volume d’une série prometteuse : Mélo-Méli chez Marie Curie et non au Curry comme le dit Méli…

Déjà, par rapport au premier que j’ai lu : Mélo-Méli chez Alexander Fleming, celui-ci est plus étoffé, peut-être un tout petit peu plus compliqué. Par contre, Paul Beorn et Lilie Bagage se sont encore bien amusés avec leurs jumeaux : Méli à la peau bleue et Mélo à la peau très rose.

Jumeaux du XXIIe siècle, Mélo et Méli sont Utubeurs et veulent, avec leurs lunettes-caméras, réaliser des vidéos pour leur chaîne Utube. Quoi de plus facile quand on a une maman, Clarice, qui travaille pour l’Agence STYLÉ, l’agence Spatio Temporelle du professeur Yves Létourdi !

Hélas, quand ils veulent entrer, le hall est très encombré et la porte d’entrée bloquée. Malins et agiles, nos jumeaux réussissent à se glisser à l’intérieur pour retrouver la fameuse machine STYLÉ avec son génifrigo, ses trucs et bidules mystérieux, ses manettes et ses leviers bizarres et sa piscine à balles.

Une fois la porte verrouillée, Méli et Mélo appellent le robot NOUNOU (Nano Ordinateur d’Urgence de Niveau Or Universel). Si celui-ci se fait un peu prier, la manœuvre réussit et voilà nos héros en 1898, dans le labo de Marie Curie qui, furieuse, constate que ses dix tonnes de pechblende (pierre naturellement radioactive, merci NOUNOU en [mode DICO]).

Bien sûr, Mélo fait encore des siennes après que Méli ait demandé l’impossible au génifrigo pour finalement, arriver à la découverte du polonium et du radium. La page [mode DICO] consacrée à Marie Curie est claire, bien faite avec les dessins toujours très réussis de Marie Morelle.

C’est l’instant de la photo-souvenir avant le retour de Mélo-Méli à leur époque bien lointaine pour nous. Mais, avec toujours beaucoup de talent et d’imagination, Paul Beorn, Lilie Bagage et Marie Morelle ont réussi un beau petit livre édité par Scrineo et découvert grâce à Babelio que je remercie.

J’ai envie d’ajouter que leur travail est utile et distrayant, de 7 à 77 ans, même plus, comme le titrait une série de BD bien connue…




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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

Avec Mélo-Méli, deux jumeaux du XXIIe siècle, voilà une façon originale de présenter aux plus jeunes, dès 6 ans, les grandes inventions, les progrès de la science.

Dans ce petit album des éditions Scrineo découvert grâce à Babelio, je suis donc parti à la recherche d'Alexander Fleming qui, avec son collègue, Charles Latouche, découvrent par hasard la pénicilline.

Auparavant, Paul Beorn (auteur) et Lilie Bagage (autrice) se sont présentés de façon très humoristique, comme l'illustratrice, Marie Morelle, ce qui donne bien le ton du livre.

Méli et son frère grumeau, pardon, jumeau, Mélo, prouvent qu'ils sont bien jumeaux. Pour cela, ils montrent leurs fesses ! Ils sont équipés de lunettes-caméras et veulent réaliser une vidéo pour leur chaîne Utube…

Quelle chance ! Leur maman, Clarice, travaille à l'agence STYLÉ, l'agence de voyage Spatio Temporelle du professeur Yves Létourdi. Là, par hasard, profitant de l'absence de leur mère, prise par son travail, ils découvrent la machine STYLÉ qui les emmène dans le passé. Justement, les voilà dans le laboratoire très en pagaille du professeur Alexander Fleming, en 1928.

Je passe les détails, les jeux de mots maladroits, les catastrophes plutôt heureuses pour retenir les interventions brèves mais efficaces du robot NOUNOU qui sait bien préciser les mots plus difficiles et donner les définitions nécessaires.

Mélo-Méli chez Alexander Fleming est donc facile à lire, fait souvent sourire sans négliger les infos essentielles.

L'éditeur a fait réaliser un livre robuste, agréable à tenir en mains mais difficile à garder ouvert, ce qui est un peu dommage.

Les jumeaux curieux et rigolos promettent sûrement de nouvelles découvertes aussi instructives qu'amusantes, un concept gagnant, à coup sûr !


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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

Après avoir découvert cette héroïne de la science qu’était Marie Curie, je fais connaissance à présent avec Alexander Fleming, le découvreur de la peigne ici en ligne comme le définit Méli, ou plutôt comme la corrige Mélo, de la pénicilline, ceci grâce à la nouvelle série jeunesse des éditions Scrineo, permettant par ses différents récits de découvrir la science en s’amusant.

Les jumeaux, prononcés les grumeaux par Méli toujours aussi maladroite avec les mots, se présentent en début d’album. Ils sont en train de réaliser leur première vidéo et c’est Mélo qui filme avec ses propres lunettes-caméras. Ils n’hésitent pas à baisser leur pantalon pour montrer leurs fesses à l’écran pour prouver ainsi que malgré leurs différences, comme on peut le voir, ils sont bien jumeaux. Chapeau à l’illustratrice Marie Morelle qui bonifie à merveille les textes de Paul Beorn et Lilie Bagage.

N’oublions pas que nous sommes au 22ème siècle.

Ils vont continuer leur vidéo dans le métro volant qui fait le tour de la terre, métro qu’ils ont pris avec leur mère pour se rendre à l’agence Stylé où elle travaille. C’est le professeur Létourdi qui leur fera la visite guidée pour leur chaîne Utube et ils ont dû promettre de ne pas faire de bêtises.

Mais une fois sur place, le professeur, dépassé par cette journée portes ouvertes, qu’il avait oubliée, demande l’aide de Clarice, la maman, et les enfants devant rester seuls assurent qu’ils seront sages.

C’est mal les connaître que les croire, car, à peine les adultes partis, ils en profitent pour filer, bien décidés de réaliser une vidéo génialissime avec leurs lunettes cameras.

Croyant monter dans un ascenseur, ils se retrouvent dans la machine à remonter le temps. Ils ne savent pas la faire démarrer, mais à force de tentatives diverses, ils y parviennent et une voix automatique leur annonce le départ. Mais soudain, les sirènes hurlent, les murs commencent à trembler et la voix annonce l’explosion imminente de la machine. « Au secours ! » hurlent alors les deux Utubeurs et aussitôt un robot, leur Nounou (Neuro Ordinateur d’Urgence de Niveau Or Universel) déboule en [mode SOS] pour les aider. Après diverse manipulations, en touchant un peu toutes les manettes, les sirènes cessent de hurler et l’explosion n’a pas lieu mais un grand crac s’entend et un cri horrifié s’élève : « Qui a cassé mon laboratoire ? » La machine repose en fait sur un bureau en bois réduit en miettes et Mélo, apeuré, en se reculant heurte le robot. Celui-ci se met aussitôt en [mode DICO] leur annonçant qu’ils sont en 1928 dans le labo du professeur Alexander Fleming, découvreur de la pénicilline. Celui-ci se lamente car son bureau écrabouillé, il ne sait comment il va pouvoir remettre la main sur ses staphylocoques d’autant que son collègue Latouche se présente au même moment, venu voir les résultats de son expérience sur les champignons.

Le [mode DICO] de Nounou permet au jeune lecteur, sur un mode divertissant de découvrir que, Alexander Fleming avec ses staphylocoques et Charles Latouche avec ses champignons, en laissant leurs préparations côte à côte ont découvert ce fameux médicament antibiotique qui tue les bactéries, la pénicilline.

Quant au [mode RIGOLO] de Nounou, avec ses « poil au nez » ou autres expressions similaires, il provoquera sans aucun doute des rires amusés et le jeune lecteur ne manquera pas de s’esclaffer devant les dégâts occasionnés par cet aspirateur géant non maîtrisé, devenu incontrôlable !

Mélo-Méli chez Alexander Fleming, comme Mélo-Méli chez Marie Curie se révèle un récit tout aussi éducatif que distrayant et il est facile de penser que les prochaines aventures de Mélo-Méli chez Jane Goodall et chez Archimède, prévues pour 2022 raviront les enfants, Mélo et Méli devant vite, à mon avis, devenir leurs héros préférés.

Un grand merci à Babelio qui, en partenariat avec les éditions Scrineo m’a permis de faire connaissance avec cette nouvelle série jeunesse très originale.




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Loups-Garous de Thiercelieux : Lune Rousse

Adaptation du jeu éponyme réussie et très divertissante.





Un soir d’automne 1846 la Lune Rousse se lève sur le petit village reculé de Thiercelieux. Les esprits vengeurs des pendus se réveillent pour faire appel au loup noir. Il fera s’éveiller chez trois jeunes du village la nature de loup-garous. Ces derniers devront révéler au grand jour les injustices dissimulées dans ce petit village de campagne. Mais cette quête ancestrale sera semée d’embûches. Nous retrouvons dans ce village Lune et Lapsa, deux adolescentes qui se connaissent depuis l’enfance. Chacune ont leurs joies, leurs peines et leurs problèmes. Lune est forcée par ses parents de faire quelque chose d’horrible pour sauver la ferme de ses parents et Lapsa apprend que la mort de ses parents n’était qu’un mensonge. Le loup noir appellera-t-il l’une d’entre elles ?





« Lune Rousse » est un roman inspiré du jeu de société le « Loup-garou », un jeu où les rôles des villageois et des loups-garous sont répartis au hasard entre les différents joueurs. Certains villageois ont des pouvoirs spéciaux qui leur permettront de mieux démasquer les loups-garous. Le but des loups-garous et de tuer tous les villageois pendant la nuit et le but des villageois et de tuer les loups-garous pendant les procès de jour. Contrairement au jeu de société les loups-garous de « Lune Rousse » ne sont pas des bêtes assoiffées de sang mais des justiciers œuvrant la nuit. Certains rôles du jeu sont cités dans le livre sans vraiment avoir les mêmes pouvoirs comme « L’ancien », « La sorcière » ou « La voyante ». Nous suivrons Lune et Lapsa deux jeunes filles qui devront résoudre les différents mystères de Thiercelieux et découvrir les vérités qu’on leur cache. Elles seront accompagnées de leurs amis du village pour faire face aux obstacles que leur réserve le destin.





J’ai beaucoup aimé ce livre parce que la lecture en est très fluide. L’humour est mêlé à la tragédie. Les personnages sont vraiment attachants et intéressants. Mon personnage préféré est Raoul l’apprenti boulanger déjà bien meilleur que son maître.

Ce livre est une belle histoire d’amitié et de vengeance et le plot twist est imprévisible.





En conclusion c’est un très bon livre très divertissant et je ne peux m’empêcher d’imaginer à quoi ressemblerait une adaptation du « Loup-garou » de nos jours. Même si j’ai l’impression qu’avec nos moyens de communication se serait presque impossible sans en faire un jeu organisé bien glauque.

Une fois n’est pas coutume, un livre Masse Critique lu et critiqué par ma fille, 17 ans.
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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Mélo-Méli, cette nouvelle série jeunesse propose des récits illustrés, farfelus et ludiques pour découvrir la science en s’amusant.

Le premier que je lis de cette série permet de faire connaissance avec Marie Curie, Mary au Curry comme l’appelle Méli. Il faut savoir que Mélo et Méli sont les jumeaux Utubeurs du 22ème siècle, et que si Méli est maladroite avec ses mots, Mélo est maladroit avec ses gestes.

Avant de nous entraîner sur les traces de Marie Curie et de nous faire débarquer en 1898 dans son laboratoire, place aux présentations.

La première page de l’album est donc dédiée aux auteurs Paul Beorn qui se définit comme l’auteur le plus étourdi du monde et Lilie Bagage comme auteure aimant les sciences, mais pas que. .. Quant à l’illustratrice, Marie Morelle, ce qu’elle préfère dans la vie, c’est dessiner et faire rire les autres.

L’association de ces trois talents donne un résultat convaincant qui devrait plaire aux plus jeunes à partir de six ans et ce, jusqu’à l’adolescence. En tant qu’adulte, je me suis également régalée à la lecture ce premier opus.

Voulant donc tourner une nouvelle vidéo pour leur chaîne Utube, nos jumeaux se rendent avec leur maman à l’Agence STYLÉ, où elle travaille, l’agence de voyage Spatio Temporelle du professeur Yves Létourdi. Elle est la meilleure agence de voyages pour aller où on veut, à l’époque qu’on veut. Entre l’étourderie du professeur, la maladresse de Mélo et quelques concours de circonstances, les voilà bientôt dans la machine spéciale « Découvertes et inventions » mais sans savoir comment entrer une date et une destination. Qu’à cela ne tienne, il suffit de crier : au secours, et NOUNOU le Nano Ordinateur d’Urgence de Niveau Or Universel est prêt à intervenir mais … seulement si la machine tombe en panne ! Mélo et Méli vont alors s’employer à cela. C’est ainsi qu’ils vont se retrouver en 1898, dans le laboratoire de Marie Curie, faisant disparaître tout son stock de pechblende. Si, comme moi, vous ne connaissez pas ce terme, alors jetez-vous sur ce bouquin pour savoir ce qu’il en est ou du moins, faites-le découvrir aux plus jeunes et ils sauront également si Nounou va pouvoir réparer les bêtises des deux héros, Marie Curie ayant absolument besoin de retrouver sa pechblende, sa pêche blindée, comme l’appelle Méli.

Les aventures de Mélo-Méli sont un excellent moyen de faire connaissance avec ces découvertes scientifiques qui ont révolutionné notre monde.

Découvrir la lecture et ces inventions sur un mode ludique et humoristique où l’aventure est omniprésente ne peut qu’enchanter les jeunes lecteurs, d’autant que les illustrations colorées, très réussies et très variées complètent parfaitement le texte des deux auteurs.

À la fois plongé dans le futur et dans le passé, cet univers original et farfelu mais également très pédagogique devrait être un beau cadeau pour les fêtes de fin d’année, en tout cas un merveilleux moment de lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Scrineo pour cette belle découverte.


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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Mélo-Méli chez (Marie au curry) Marie Curie - Paul BEORN et Lilie BAGAGE - Illustrations Marie Morelle - Éditions ScriNeo - Livre jeunesse - Lu en novembre 2021.



Je découvre avec ce livre et le suivant (Mélo-Méli chez Alexander Fleming) que je chroniquerai suite à celui-ci, la collection jeunesse ScriNeo grâce à une Masse Critique privilégiée Babelio et aux éditions citées. Merci à eux.



Des jumeaux, des faux-jumeaux puisque garçon et fille, Méli la fille et Mélo le garçon.

Ce sont des enfants farceurs, adeptes de bêtises, l'une est maladroite dans ses mots et l'autre est maladroit dans ses gestes, une belle paire de petits rigolos.

Dans une machine à remonter dans le temps inventée par le professeur Yves Létourdi du centre Stylé où travaille la maman des jumeaux, Méli et Mélo, après beaucoup de péripéties en compagnie de Nounou le robot, sont entraînés dans l'année 1898 chez Marie Curie et découvrent ce qu'est l'atome, la radioactivité, le radium et le polonium.



J'ai regretté le survol des informations sur le travail de Marie et Pierre Curie,

en fin d'histoire. L'accent est plus basé sur les bêtises des enfants que sur la découverte sur la radioactivité.



Ce livre est destiné aux petits, je dirais 6_7 ans.



Au début du livre, les deux auteurs et l'illustratrice font leur présentation.



Les dessins sont résolument modernes, mais un peu brouillon dirais-je.

Évidemment, ce sont mes yeux d'adulte qui les définissent ainsi, peut-être que les enfants aimeront mieux que moi ce style de dessins.



Je souhaite bon succès à Paul Beorn, Lilie Bagage et Marie Morelle



Le prix de ce petit livre n'est que de 5,90 €



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14 - 14

Si Babelio pouvait permettre de décerner des labels, il est assuré de voir 14-14 en remporter quelques-uns : découverte, originalité, prix spécial... les motivations ne manquent pas.



La magie sert ici de prétexte pour donner une couleur fantasy, une touche de mystère à un roman qui se lit d'une traite et qui se révèle d'une agréable profondeur. Certes, le fait de correspondre de manière mystérieuse à cent ans de distance, la présence de deux personnages pour le moins intrigants sont autant de prétextes qui risquent de rebuter les plus obtus à ce genre romanesque déjà habitué à être déconsidéré. Ces quelques entorses à la vraisemblance ne servent pourtant qu'à susciter l'attention et oser un pari ambitieux.

Et ce pari est gagnant ! Hadrien et Adrien sont tous deux attachants (le premier plus que le second sans doute). Tous deux partagent néanmoins certains stéréotypes (d'un côté le jeune respectueux de l'autorité paternelle même injuste de l'autre la mère aimante face à l'ado en crise, le couple de divorcé avec un père aux abonnés absents...). De même peut-on reprocher à l'intrigue un manque de consistance et une fin prévisible. Mais il s'agit des seuls défauts que l'on peut lister... et encore, en oubliant que le public-cible est celui des adolescents.

Ceux-ci vont trouver ici un moyen original pour s'intéresser à la Grande Guerre, d'autant que le tandem d'auteurs opte pour une démarche originale : non pas la guerre mais la vie quotidienne de l'avant-guerre.

Les rapports ados-parents encouragent une lecture commune. Celle-ci est rendue d'autant plus agréable et intéressante qu'elle fait appel aux mécanismes d'un livre bien connu (Le tour de France par deux enfants) et d'un culture sans cesse rappelée sans tomber dans le piège de la nostalgie (les passage sur la médecine du début du siècle en disent long). La combinaison originale entre genre épistolaire et narration est également une agréable surprise.



Pour toutes ces raisons et tant d'autres, l'ouvrage est à découvrir en famille. Voir même entre adultes mais à condition de pardonner quelques choix malheureux (ainsi l'épisode de la sortie scolaire).

Ce roman se révèle être une agréable surprise, une nouveauté pour un prix et contre un investissement modique. A lire ! A découvrir ! A partager !
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Le Septième Guerrier-Mage

Le World building :

Nous sommes en présence d'un background fonctionnel à la Drenaï, ou les feux de la guerre ont ravagé tout un continent… Mais fonctionnel ne veut pas forcément dire creux, et quelque éléments intéressants sont à noter : la haine ancestrales entre Sudiens aux cheveux bruns et à la peau hâlée et Skaviens aux cheveux blonds et à la peau pâle, le roi d'Ostérie qui a tellement peur de son condottiere sorcier qu'il l'a lâché sur son voisin, le chaos suivant le mort du roi de Skavie et de ses preux chevaliers, les dernières poches de résistances d'un pays à l'agonie… Et puis il faut aussi compter avec les héritages elfiques du temps jadis, ce qui nous amène au point suivant.



Le Magicbuilding :

Dieu envoya ses archanges elfiques pour lutter contre les démons et sauver l'humanité... Mais que restent-ils des elfes du temps des légendes ? Les héros des guerres antiques, depuis longtemps disparus, sont devenus les saints vénérés de la religion unifiée : il subsiste moult sanctuaires protégés par des enchantements (remember Gondolin dans le "Silmarilion" et Fondcombe dans "Le Seigneur des Anneaux"), des artefacts magiques servant de reliques, et les archanges elfiques qui ont frayé avec les simples mortels ont donné naissance aux nephilims et aux sélénims… C'est ainsi que les Alfings sont des quarterons possédant des dons mineurs, et les guerriers-mages au super-charisme peuvent avec les mots de pouvoirs idoine s'approprier les forces et les savoirs des compagnons de leur cercle… Ce dernier concept est assez génial, entre les super-héros de "Runelords" et les super-psioniques de la série télé "Sense8" ! Que du gros kif en perspective !!!



Les personnages :

Le récit est raconté à la première personne par Jal qui se montre égoïste, vaniteux et immature… Mais son instabilité n'est pas vraiment de sa faute : une amnésie lui a volé 12 ans de sa vie, il souffre de paranoïa aiguë, il est atteint d'épisodes psychotiques, voire de crise berserk, il est victime de cauchemars traumatiques, voire de terreurs nocturnes… et puis il est hanté par la voix de Maître Hokoun et ses maximes nietzschéennes à la Thulsa Doom, quand il ne raconte pas sa vie à son amie écureuil-garoue… du coup, quand je lis certaines critiques déplorer un personnage sans originalité (sic), j'ai juste envie de me taper la tête contre les murs… Ce n'est pas possible ! Il faut arrêter avec ce fétichisme de l'originalité : non seulement originalité n'est pas synonyme de qualité, mais en plus il serait plus productif de distinguer les oeuvres vraiment originales, qui finalement sont assez rares, que de pérorer sur le supposé manque d'originalité de toutes les autres oeuvres, qui finalement sont très nombreuses…

Pas facile de développer dramatis personnae et relationship drama avec une narration à la première personne, mais les easy readers retrouveront avec plaisir les archétypes qui ont fait leur preuve dans les récits d'heroic fantasy : les filles légères aux coeurs lourds, les vieux briscards sentimentaux, les strong independant women revanchardes, les petites gens destinés à devenir de grands héros, les petits tyranneaux et les gros crevards…

Certains hardcore readers vont hurler aux affreux clichés insultant la grande littérature, mais au lieu de pousser des cris d'orfraies ils n'ont qu'à aller trouver leur came dans les derniers chefs-d'oeuvre absolus à la mode où ils retrouveront avec bonheur un cadre supérieur en pleine crise de milieu de vie…



L'Histoire :

D'un côté, pourquoi le général Hast tient-il absolument à attaquer une vallée perdue ?

On reprend l'universelle histoire du peu contre beaucoup, des faibles contre les forts, des opprimés contre les oppresseurs, un récit complètement universel car à son niveau tout le monde l'a vécu au moins une fois dans sa vie (à moins d'être un gros connard qui se croit au-dessus du commun des mortels, mais j'emmerde royalement tous les homines crevarices)… Et ici on reprend les excellentes vibes du Fort Alamo Fantasy qui comme le "Légende" de David Gemmell le maître anglais de l'heroic fantasy se divise en phases de recrutement, d'entraînement et de dénouement !

D'un autre côté, pourquoi le déserteur Jal tient-il absolument à défendre une vallée perdue ?

Paul Beorn s'amuse à transformer la quête du Héros aux mille et un visages en puzzle tortueux et douloureux à reconstituer pour Jal : si j'ai pensé au héros schizophrène de "Dark Moon" de David Gemmell, on n'est peut-être encore plus près du héros schizophrène du roman pionnier d'Abraham Merritt intitulé "Les Habitants du mirage", qui pouvait autant être le sauveur que le fossoyeur d'une vallée perdue… Jal doit effectuer l'ordalie du passage à l'âge adulte en temps très limité, et il part avec un gros handicap avec cette amnésie qui lui a volé son adolescence voire son enfance… C'est donc à travers son carnet de rêves que nous découvrons en même temps que lui Kal Ktoom, l'apprenti assassin aux allures de Crying Freeman chéri de Maître Hokoun, et l'enfant qui l'a été, toujours persuadé d'avoir été abandonné par ses parents et trahi par son frère aîné…

Au bout du voyage, les deux récits se croisent, et bout de sa quête Jal apprend les terribles vérités qui vont le changer à jamais avant de changer le monde à jamais… Au fil des péripéties c'est bon gré mal gré que Jal apprend à connaître les habitants isolationnistes pour ne pas dire xénophobes de la vallée, et ces derniers apprennent dans le même temps à connaître derrière son égotisme affiché le bon fond de leur défenseur improvisé… La réconciliation avec soi-même est le préalable indispensable à l'ouverture aux autres : lui qui s'est tant demandé si son vrai soi moi était Jal, Dal Ktoom ou un enfant au cœur brisé, trouve la paix intérieure et les maximes suprématistes de Maître Hokoun cèdent la place aux maximes humanistes des mahatma Gandhi et Martin Luther King (« l'union fait la force », « un pour tous et tous pour un », « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots »... Pour un populares comme moi, cela a été une grosse éclate ! ^^)



Les défauts, car je ne suis pas un kikoo fanboy aveugle :







Avec le prix Imaginales des lycéens 2016, le livre récemment réédité chez France Loisir semble avoir trouvé un public très satisfait. Pour moi c'est 3,5 étoiles arrondies à 4 étoiles. C'est donc maintenant que je suis obligé de sortir le lance-flammes et ça m'énerve : les différents parcours de lecteurs certes, les goûts et les couleurs certes, les attentes et les exigences certes, mais qu'est-ce que c'est que cette critique à charge du site censément de référence ???







Challenge Pavés 2016-2017
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Calame, tome 1 : Les deux visages

Oyez, Oyez, David Gemmell est mort et ressuscité ! Je l'avais déjà annoncé avec "Le Septième Guerrier-Mage" et cela fait plus que se confirmer : nous tenons peut-être enfin notre auteur fantasy populares, car David Beorn / Paul Gemmell nous offre avec son diptyque "Calame" le chaînon manquant entre les deux époques de la quadrilogie Rigante ! Oh Yeah !!! (et pour ne rien gâcher c'est très fluide à lire malgré un texte un peu dense, grâce à un chapitrage qui fait alterner juste comme il faut le passé et le présent ainsi que le différentes POVs)

Après une sanglante révolution et une longue campagne militaire les rebelles du légendaire Darran Dahl assiègent la capitale du roi Erik (« qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent »)... Mais ils sont trahis, les troupes d'élite du tyran étant dans la place et non à des semaines de marche, et pour triompher de ses ennemis le roi fait appel à la plus noire des sorcelleries... Fin de l'Histoire et début de l'histoire ou fin de l'histoire et début de l'Histoire ???





Tout est perdu, sauf l'espoir... Maura la jeune magicienne rebelle refuse d'abandonner et compte bien continuer la lutte, seule contre tous s'il le faut, mais encore faut-il s'échapper du quartier de haute sécurité dans lequel elle est emprisonnée (remember Edmond Dantès ! ^^). Tout en préparant sa grande évasion, elle se soumet aux interrogatoires du légendier d'Arterac, missionné par le roi pour transformer la légende dorée en légende noire et mettre définitivement fin à la rébellion, mais missionné en même temps par l'Eglise pour jeter de l'huile sur le feu tant que les braises sont encore chaudes et créer un martyr et une sainte pour que la rébellion reprenne de nouveau (ce dernier est pris entre le marteau et l'enclume sauf que légendier qui n'a pas le droit de mentir est pris otage car SPOILER)... du coup on a une narration à la "Mille et une nuits", Maura reprenant le rôle jadis dévolu à Shéhérazade puisque l'exécution de ses camarades de lutte est reportée tant qu'elle continue son récit, mais on se retrouve aussi avec un récit structuré en analepse comme "Le Nom du vent" de Patrick Rothfuss ou "Blood Song" d'Anthony Ryan...

Mais dès le premier flashback on retrouve à 100% le cahier des charges de la fantasy humaniste à la David Gemmell avec le relationship drama d'un guerrier blasé au passé tourmenté mais au grand coeur qu'il va falloir réveiller et d'une ado mal dans sa peau en guerre contre la terre entière, mais aussi avec la description d'une communauté isolée qui ne demande rien à personne, ses heurs et des malheurs, ses amours et ses haines, ses amitiés et ses rivalités, rattrapée par les réformes régressistes du nouveau roi qui souhaite diviser pour régner en rétablissant l'absolutisme, l'obscurantisme et l'esclavage, et qui soudée dans la douleur va se réunifier pour se transcender. Ni gentils ni méchants (y compris l'horrible tyran qui naguère a été un prince héroïque et idéaliste avant de basculer du Côté Obscur), rien que des hommes et des femmes pris au piège des événements et confrontés à un système ploutocratique persuadé qu'inégalité est synonyme de prospérité (pour eux hein, parce le reste du monde peut bien brûler eux ils n'en ont rien à secouer : allez au diable Chicago Boys, Reaganiens et Thatchéristes qui prétendent nous gouverner mais qui ne sont là que pour tous nous amener et dans les ténèbres nous lier). Morregan le paria alias Darran Dalh la légende prend sa hache et prend la tête des siens pour rattraper les négriers qui s'en sont pris à sa communauté (remember l'actionner "Druss la légende", et son détournement grimdark mais badass "La Quête des héros perdus" ^^) : tout le monde pense qu'il le fait uniquement pour retrouver son amante, mais en fait c'est pour retrouver SPOILER...

De fil en aiguille il prouve que le mal n'existe que par l'inaction des gens de bien, donc lui et les siens constituent un épine dans le pied des élites des mes couilles et leur TINA à la con qui sont bien contentes de faire du pognon facilement et tranquillement en professant un suprématisme à la noix. On a droit au twist sanglant à la GRR Martin, mais on n'est pas dans l'amoralité cynique et complaisante de GRR Martin : le miracle survient moins par la grâce du ciel que parce que les crevards dictateurs et les crevards terroristes se tirent dans les pattes, mais finalement les faits sont là et Darran Dahl le Vengeur, le fou à la hache, devient Darran Dalh le Libérateur, leader de la révolution mondiale...

Et ça, ce n'est que la première partie du récit dans le récit qui nous est raconté ici !

"Oui, fit la jeune fille, j'ai encore tant de chose à vous dire. Comment j'ai retrouvé ma mère. Comment nous avons vaincu trois armées. Et comment j'ai vu naître un dieu..."





Les révélations pleuvent tout au long de ce tome 1, et sont toutes savamment dosées et orchestrées, bien amenées et bien exploitées car au final on finit par ne ne plus savoir qui croire et que croire : Darran Dahl était-il un héros ou un salaud ? Était-il un génie ou un fou ? Était-il un homme dépassé par les événements ou un homme tourmenté par les démons de son passé ? Était-il la Némésis du Roi, le bouc-émissaire de l'Église, le leurre ou la dupe de la Princesse Fantôme ? A grands pouvoirs grandes responsabilités : au bout du bout était-il finalement Dieu ou Diable ?

La magicbuiling est non seulement un élément clé du worlbuilding mais également du récit, les révélations faites à son sujet participant pleinement à sa construction. Les Gottarans inspirés par les dieux sont tous d'origine nobles, et les mindarans guerriers-nés et sorciers-nés qui sont tous suspectés d'être des deimonarans inspirés par les démons sont tous d'origine roturière , pourtant on nous montre d'un côté des généalogies entières de tarés royaux et de psychopathes aristos et d'un autre côté une flopée de magiciens de campagne qui eux se contentent de vivre leur vie quand ils ne viennent pas en aide à leur prochain... Lutte des classes ? Alors certes le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument, et d'autant plus facilement quand à la base tu es une crevure prête à tout pour être puissant et le rester, et au reste pour l'être davantage encore quitte à devenir un seigneur des cendres, mais nous sommes d'abord et surtout dans le même délire moorcocko-jungien que celui de Mark Lawrence dans son cycle La Reine Rouge ! ^^





Paul Beorn appartient donc bien au courant néo-classique de la fantasy qui puise pas mal dans la BD, la télé et le ciné... Et après Soeur Cage de Mark Lawrence, il nous offre une nouvelle super-héroïne révolutionnaire incarnation de la badassité ! Qui triomphera du Grand Capital, de la Bête Immonde, ou de la liberté, de l'égalité et de la la fraternité incarnées par l'espoir et l'amitié ? La réponse dans la suite et fin de ce chouette diptyque : To Be Continued !!! (putain l'attente va être longue ^^)





Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2018
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Hadrien vit en 1914 dans le petit village de Corbeny dans une ferme. Il a 13 ans, aime beaucoup apprendre et rêve de faire des études dans la ville de Laon. Ce qui serait très possible grâce à l'aide financière de son grand-père maternel. Il fréquente Simone, sa petite amie à qui il se verrait bien marié et elle aussi.

Le père d'Hadrien qui ne sait pas lire s'oppose aux projets d'étude d'Hadrien qu'il veut garder auprès de lui pour l'aider aux travaux de la ferme.

Son cousin Adrien vit en 2014 mais Hadrien l'ignore au début. Il reçoit des lettres d'Adrien qui en réalité embellit beaucoup sa vie. Au fil des jours , le courrier devient plus sincère. Les deux garçons vont comprendre qu'ils ne vivent pas à la même époque grâce à des indices relevés dans les lettres. Et cette mystérieuse boîte aux lettres qui a surgi d'on ne sait où!

Adrien va comprendre que son cousin va vivre un drame, celui de la 1ère guerre mondiale. En visitant des musées, il va mettre Hadrien au courant. Celui-ci va le croire car il entend des conversations familiales qui vont dans ce sens.

Ce récit fantastique écrit à quatre mains est extrêmement bien mené. Les auteurs donnent la parole successivement à Hadrien et puis à Adrien. Les détails historiques sont intéressants.

Nous avions chacune le livre avec ma petite-fille de 13 ans.

Elle devait le lire pour l'école. Elle a bien apprécié mais avait un regard critique sur le travail scolaire de 1914 où le maître fait travailler Hadrien en binôme et là elle a douté sur certains détails au contraire de sa grand-mère qui passait sur ces détails.

Les auteurs citent Jules Verne et nous font comprendre que leur roman pourrait s'inspirer du récit d'aventures de H.G. Wells " La machine à explorer le temps" car l'histoire va loin dans l'imagination au moment où Hadrien reçoit un médicament venu de 2014 pour sauver sa petite sœur Marthe.

Un récit qui m'a beaucoup étonnée, bien écrit et bien structuré.
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Hadrien vit à Coberny, en 1914 alors qu'Adrien vit à Laon en 2014. Cent ans les sépare et pourtant une correspondance s'établit entre ces deux garçons de 13 ans...

J'ai beaucoup aimé ce roman dont j'ai trouvé le procédé d'écriture très original : grâce aux lettres qu'il échangent, on découvre la vie d'un garçon à la campagne à l'aube de la Première Guerre Mondiale et celle d'un ado de notre temps. Leurs préoccupations ne sont finalement pas si différentes : les relations avec leurs parents, leurs premiers amours, l'école... Et en même temps, leurs incompréhensions sur leurs modes de vie, leurs façons de s'exprimer montrent l'évolution de notre société.

Un coup de cœur pour ce roman !
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Adrien est né en 2001, il vit à Laon en Picardie avec sa mère et sa petite soeur.

Hadrien est né en 1901, il vit dans le village de Corbeny à la ferme parentale.

Vingt kilomètres séparent ces deux garçons de treize ans, c'est rien, mais un siècle, aussi, et ça c'est énorme et infranchissable. Quoique... Grâce à une boîte à lettres magique, une correspondance s'instaure entre eux, ils s'écrivent et se racontent leur quotidien, leurs difficultés, chacun tente d'aider l'autre avec ses conseils. En bref, ils deviennent amis et confidents.



Le fantastique me rebute en général, j'ai laissé mes réticences de côté ici pour apprécier les atouts de cet ouvrage qui met en parallèle la vie de jeunes garçons nés à un siècle d'écart. D'un côté, on découvre les conditions matérielles difficiles dans les campagnes au début du XXe siècle, lorsque laisser son enfant poursuivre l'école après douze ans était un gâchis de main d'oeuvre. D'un autre côté, on prend conscience de maux modernes : la solitude affective d'un adolescent du XXIe siècle qui ne voit plus son père, qui n'est guère motivé par l'école, à une époque et dans une région où "un élève sur deux a des parents au chômage".



La confrontation de ces deux univers est intéressante et m'a bien plu. J'ai moins adhéré à l'intrigue elle-même, la faute à quelques situations spectaculaires et aux rebondissements manichéens sur la fin.

Roman instructif, abordable dès 9-10 ans.
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Une très belle découverte.

L'échange de correspondance entre ces deux garçons qu'un siècle sépare n'est pas forcément révolutionnaire, mais elle est particulièrement prenante et émouvante. On suit les vies parallèles des H/Adrien avec impatience, leurs élans amoureux, leurs amitiés, leur vie quotidienne, la relation avec leurs parents... Finalement leurs vies ne sont pas si éloignées l'une de l'autre. on s'attache à ces caractères opposés. Le parallèle ainsi créé est vraiment intéressant et brillamment réussi. C'est une jolie peinture du monde rural du début du 20ème siècle qui nous est dessinée, et un portrait assez juste de l'ado d'aujourd'hui.
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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Je pensais redécouvrir Marie Curie en parcourant ce livret, je sors très déçue voire agacée de cette lecture sans queue ni tête du début à la fin. Je me demande vraiment quel était l’objectif des auteurs : est-ce faire découvrir Marie Curie ou se comporter en écrivain pour ados remuants, effrontés maniant avec art les jeux de mots vaseux ?



Car en effet, les apports de connaissances sur cette femme honorable se limitent à la pechblende pardon, la pêche blindée (et là il faut rire !) et à la mise en évidence de la substance radioactive qui émet des rayonnements. Et il faut se montrer patient avant d’arriver à ce sujet, car ces notions n’arrivent que dans la deuxième moitié de l’ouvrage. Il faut donc subir les dialogues à la Pierre Repp parsemant l’histoire.



Marie Curie ne sert donc que de support aux remue-ménage de nos héros. Pour la suite, il faudra consulter des documentaires moins divertissants, certes, mais plus nourrissant intellectuellement.



Je ne vois pas ‘intérêt de faire les présentations des ados en les invitant à montrer leurs fesses.



Ce livre fera certainement rire le public concerné, quant à le cultiver, c’est une autre histoire !


Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

La pénicilline sera pour les jumeaux farfelus

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Voici le 1er tome d'une série jeunesse consacrée aux sciences (les inventions), un guide éducatif adressé aux plus jeunes -dès 6 ans - qui met en scène des jumeaux du 22ème siècle.



Cette fois-ci, nous partons découvrir l'inventeur des antibiotiques -la pénicilline - chez Alexander Fleming en 1928.

Et attention les yeux, ça décoiffe !

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Catastrophe, le laboratoire est sens dessus dessous. Et tout ça, à cause d'un aspirateur supersonique! Suspense....Le Dr Fleming pourra-t-il découvrir ce champignon qui détruit les microbes?

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Très didactique, drôle voire déjanté, ce petit album illustré se lit facilement.

On apprend tout en s'amusant. Les jeux de mot sont bien amenés, les personnages attachants et le scénario qui se tient (un voyage dans le temps somme toute crédible :)

Bref, vous l'aurez compris, une lecture à conseiller à tous les jeunes curieux du monde scientifique.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

L’anthologie 2016 du festival des Imaginales voulait audacieusement associer deux archétypes qui se croisent rarement. Les auteurs, essentiellement francophones, avaient pour cahier des charges d’écrire des nouvelles faisant intervenir des fées et des automates. En dehors de cela, c’était open bar.

Des fées et des automates, ben, voyons ! Comme si ces archétypes avaient l’habitude de se côtoyer tous les jours dans l’imaginaire. Sacré gageure !

Eh bien je l’avoue, je suis époustouflé par le talent mis en œuvre par les plumes qui ont participé à l’exercice. A des degrés divers, j’ai vraiment apprécié 90% de ce que j’ai lu. La variété des ambiances, des tons, des époques, l’imagination employée pour cuisiner les thèmes ont ajouté au sentiment de partir pour un long voyage débridé aux multiples escales. Je ne connaissais pas 70% des auteurs et je peux vous dire que ma PAL virtuelle est à l’agonie.



Mon top 3 (dans l’ordre ou le désordre) comprend :

* Fabien Cerutti (Le crépuscule et l’aube) qui nous fait assister, dans son univers uchronique médiéval du Bâtard de Kosigan, à la lutte de Faërie contre l’Humanité. Une interprétation fusionnelle fée/automate. C’est épique, rythmé en crescendo avec succession de plus en plus rapide des points de vue. Je n’ai pas encore lu les romans, mais là je n’ai plus le choix.

* Adrien Tomas (L’énergie du désespoir) Cette fois une relation déséquilibrée entre automates et fées, mais surtout une vision péjorative de l’humanité qui utilise à outrance toutes les ressources dont elle peut s’emparer pour favoriser son bien-être. L’inventivité de ce récit m’a emporté.

* Gabriel Katz (Magie de Noël) qui nous prouve qu’il sait décrire un monde dystopique dans lequel je n’aimerais pas vivre mais dont il n’est pas improbable qu’il advienne dans un futur proche. Les automates ressemblent plus à l’image traditionnelle. La fée… aaah non, je ne dirai rien. Ça fait partie du coup de théâtre de la fin.



Juste en dessous, dépassé à peine d’une courte tête, il y a un peloton de très bonnes nouvelles. Je citerai Pierre Gaulon (Le tour de Vanderville) qui, dans une foire du fin fond du limousin, met face à face deux numéros réussi d’imitations de comportement humain. Mécanique ou magique ? Pierre Bordage (AuTOMate) qui détourne un peu le cahier des charges pour nous parler, avec son talent habituel, de la médiocrité humaine dans notre quotidien. Et bien sûr Lionel Davoust (Le plateau des chimères) et sa nouvelle pierre de conquête de l’empire d’Asreth dans l’univers d’Evanégyre, où comme dans La Volonté du Dragon, c’est la ruse qui va être victorieuse.



J’avoue n’avoir été déçu que par Nabil Ouali (Al’ankabût) qui, malgré sa belle plume, oublie de parler du contexte de son récit, ce qui m’a empêché de comprendre ce qu’il se passait et pourquoi.



L’anthologie présente donc une grande variété d’ambiances et d’interprétations des fées et des automates : de la vision traditionnelle au détournement de concept, de la fusion/collaboration à l’affrontement/esclavage. La plupart du temps, l’humanité apporte ce qu’il y a de MAL dans le récit.



Je remercie boudicca dont la critique a attiré mon attention, et Lionel Davoust qui, en me twittant que le recueil contenait une nouvelle sur Asreth, a fini de me convaincre. Et c’était carrément une bonne idée.

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Mélo-Méli chez Marie-au-curry Marie Curie

Marie au Curry se fait voler son polonium et radium !

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C'est le 2eme tome d'une série écrite et réalisée par trois personnes. (2 auteurs et 1 illustratrice).

Destinée à la jeunesse (à partir de 6- 8 ans) pour se familiariser avec les sciences sans se prendre la "tête" et en s'amusant.



Ce volume s'intéresse aux travaux de Marie Curie, sur les matériaux radioactifs qu'elle a découvert.

Sous forme de voyage dans le temps, des jumeaux très rigolos et très facétieux, bien dans l'air du temps (ils réalisent des vidéos sur Utube !) décident de faire un reportage. Mais tout ne se passe pas comme prévu.

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La lecture est facile, agréable. Les jeux de mot sont simples et amusants.

Les nombreuses illustrations sont agréables et fraiches.

J'ai beaucoup apprécié la "présentation" des auteurs en début de volume.

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Idéal pour un enfant en apprentissage de lecture.
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14 - 14

Quelle jolie découverte que ce petit livre de littérature jeunesse !

Deux garçons de 13 ans au prénom quasiment identique, s'échangent des lettres. Sauf qu'ils vivent à un siècle de distance. Ce petit tour de passe-passe magique, mis en place grâce à 2 boîtes aux lettres extraordinaires, donne lieu à cette jolie histoire. Chacun des deux garçons nous livrent à tour de rôle son quotidien, ses préoccupations. Et malgré un contexte différent, une période différente, on constate des sujets très semblables : famille, école, amitiés, amours. Mais on y voit aussi les différences dans la façon d'aborder le quotidien.

Le style est agréable et très abordable. Je pense que c'est un très bon roman jeunesse permettant aux pré-ados de s'identifier facilement et aussi leur montrer comment était la vie il y a un siècle, sans notre confort actuel, notamment la prise de conscience de la présence des maladies à cette époque et de l'impuissance à les soigner.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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