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Critiques de Paul Bérato (33)
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Q.I.

“Quel magnifique sujet pour un auteur de science-fiction !”

J'ai trouvé cette phrase dans le roman, c'est vrai que le sujet est bon, mais vraisemblablement, il manquait l'auteur.



Il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées pour écrire des romans, il faut aussi savoir les écrire.



Il y a des inventions innovantes pour l'époque, c'est écrit en 1980, il est question de Virus informatique, d'intelligence artificielle dont la sensibilité est calquée sur le modèle humain, et de lutte contre le capitalisme des multinationales. Mais tout cela est servi par un argumentaire façon café du commerce, pratiquement pas de réflexion, aucune connaissance des sujets évoqués, parfois des références et des citations qui n'évoquent que les limites de la culture de son auteur, c'est le néant total. En gros, les multinationales, c'est « J'aime » ou « J'aime pas », ça ne va pas plus loin. Et il y a un truc qui m'agace chez Paul Béra, c'est le ton à la première personne désabusé, façon polar noir, du genre “à moi, on ne la fait pas” lourdingue et insupportable avec des expression du genre “comme disait l'autre”. Un style aussi indigent, c'est souvent au-delà du supportable. Des dialogues creux, des phrases toutes faites, des points d'exclamation ou d'interrogation à la fin des chapitres pour maintenir le suspense artificiellement. J'ai trouvé deux chapitres terminant avec le même propos : « Ma vanité de mâle en prenait un sacré coup » et un peu plus loin : « J'avais fait mon deuil de ma vanité de mâle ». Il se veut ouvert d'esprit, d'une pensée d'avant garde, mais c'est parfois totalement réactionnaire, souvent, ça grince…



Je suis allé au bout parce que c'était court, mais franchement, ce n'était pas nécessaire.

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Nous irons à Kalponéa

Stef est envoyé en mission sur une île prison, Kalponea, ou la radioactivité est en principe telle qu'on ne peut y survivre qu'un mois à 50 jours. Pourtant on n'y meure plus.



Un dystopie sur les effets du nucléaire, une histoire qui bouge, dynamique, une aventure pleine de rebondissements, pas désagréable malgré un style lapidaire, pas très recherché, genre polar de gare (années 70), très peu de descriptions, que des dialogues et de l'action, avec un héros à qui on ne la fait pas, et pourtant bien naïf.



PS : faîtes pas gaffe à l'horrible couverture
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Tuez le mort !

Lauriston, correspondant de la CIA au Mexique et Cartier, membre d'un service spécial de la centrale américaine se retrouvent a essayer de sauver un collègue de Cartier détenu par un couple d'agents secrets norvégiens, supposés alliés des Etats-Unis. Mais peuvent-ils se fier à ces deux jeunes gens, aussi amoureux que dangereux, qui les entraînent dans un coin perdu pays pour sortir des cadavres d'agents ennemis jetés dans un gouffre de 300 mètres de profondeur ? Voilà les deux agents secrets américains, malgré les antagonismes de services, lancés sur la piste d'un virus paralysant mis au point par un savant solitaire convoité par tous les services secrets du monde.



Yves Dermèze est l'un des nombreux pseudonymes de Paul Berato, écrivain français né en 1915 et mort en 1989, spécialisé dans les romans policiers, d'espionnage et de science-fiction. Récompensé par le prix du roman d'aventure 1950 et par le grand prix de l'imaginaire 27 ans plus tard pour l'ensemble de son oeuvre, il est l'auteur de ce roman d'espionnage "Tuez le mort !" une formule codée qui signifie qu'un agent est en danger et qu'il demande de l'aide, roman qui se lit très vite, idéal par exemple lors d'un voyage en train et c'est bien normal puisqu'il fait partie de ce que l'on appelle la littérature de gare, terme trop souvent employé péjorativement car si c'est un genre futile et simpliste, il n'en est pas moins divertissant, récréatif comme le sont les films de série B qui compensent le manque de moyens par une forme d'imagination et qui n'ont d'autre prétention que de nous distraire un moment.
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Comme Un Liseron

Je me suis trouver régulièrement devant cette série d'anticipation proposé par Fleuve noir. J'ai longtemps hésiter à me procurer un de ces romans dont ces auteurs me sont inconnu. C'est un fait, on a peur de l'inconnu. C'est beaucoup plus simple de trouver refuge vers des auteurs que l'on connaît. Il faudra un jour que je me penche d'avantage sur ces éditions. Peut-être passe-je à côté de quelque chose. Comme un liseron est un roman français (Cocorico) qui fut parut en 1976.



Il y a ceux qui vivent dans cette grande ville, on les appels les nantis. Et il y a ceux qui vivent dans la forêt, on les surnomment les errants. Ces deux peuples se chassent mutuellement. Pourtant, dans la grande ville un quartier est isolé, délaissé par les nantis, ce sont les gueux. À en croire la légende, un homme aurait été capable de s'introduire dans la tête d'un autre et, par la force de la pensée, tel un liseron sur une plante hôte, de la tordre jusqu'à ce qu'ils meurent. Le problème, est que cet alsacien est mort gardant son secret et, ceux qui ont essayés meurent en essayant cette technique.



Un récit court où je ne m'attendais à pas grand chose. Eh bien, j'ai été assez bluffé. Il est vrai que le début est compliqué. On est dans le flou, Vana est la narratrice, un texte écrit à la première personne. Je me suis demandé à quelle époque se situait l'histoire. Il était question de clans et de grottes, j'ai donc pensé à la préhistoire. De plus, j'ai compris bien plus loin que c'était une femme (du nom de Vana) qui était la narratrice. Puis, l'histoire est entrecoupé de chapitres écrit à la troisième personne, narrant des faits au compte-goutte. Intéressant ce mélange entre ces deux styles de narrations. Puis, on comprend qu'il s'est passé une grande catastrophe. La civilisation s'est formé sur une cité, les autres sont dehors.

L'auteur va vers l'essentiel. Très ou trop peu de détails sont évoqués dans cette histoire. Paul Bera oriente son roman (ou longue nouvelle) sur cette théorie, celle du liseron.

Au final, rien d'exceptionnel. Dommage qu'il n'ait pas été un peu plus loin sur cette cité (féodale?), sur le premier gouverneur du nom de Val Vanor (Ah ah ça me fait me penser à un méchant culte). Bien que plaisant, il y eut quelques passages un peu ennuyeux où c'était difficile de compréhension.
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Le vieux et son implant

Quelle bonne surprise que ce "Le vieux et son implant" ; une histoire originale et un personnage principale, qui en plus est l'une des narratrice (l'auteur étant l'autre), très attachante ; un style léger et plaisant qui se marie si bien avec l'âge du personnage narrateur (16 ans) ; des passages qui mènent à la réflexion ; et une fin qui tient la route ; bref, tout ce que j'aime retrouver dans un bouquin de SF (et dire que je l'avais mis de côté car il ne m’attirai pas plus que ça, quelle bêtise).



En conclusion : si vous aimez les bonnes histoires de science-fiction et les textes qui font réfléchir, n’hésitez pas et lancez-vous dans ces pages sans hésitations (pas comme moi, quoi), vous ne devriez pas être déçus.
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Nous irons à Kalponéa

En conclusion, je suis plutôt surprise par cette lecture. Je m’attendais à une SF moisi mais l’auteur arrive à discuter de thématique importante et à pointer certains résonnements absurdes.
Lien : http://caput-mortuum.fr/nous..
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Les lumières

J'ai bien aimé cette lecture.



L'histoire est originale et bien écrite. La narration à la première personne va très bien au récit, l'écriture est simple, mais efficace, le résulta est une lecture très fluide et agréable. les personnage sont crédibles et bien dépeints, surtout le personnage principal et donc narrateur. L’univers imaginé tient la route et le tout amène à la réflexion. la seule chose qui m’empêche de lui mettre 5 étoiles, c'est la fin que j'ai trouvée un peu légère, mais elle reste tout de même très acceptable.



Pour conclure, c'est ma deuxième lecture de cet auteur, et même si je n'ai pas été aussi transcendé qu'à la première, j'y ai passé un très bon moment. L'auteur arrive à nous entrainer dans ces univers et à nous faire réfléchir, je le recommanderais donc sans souci.
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Q.I.

Le problème de ce roman est son histoire, combinée avec le style de Paul Béra. Je ne connais pas l'auteur et je ne sais pas si Q.I. est représentatif de ses autres romans, mais le fait est que le type de récit ne convient pas du tout à l'auteur, et à ses capacités de création littéraire.



Ce roman se veut être une critique des multinationales, et de leur façon apathique de traiter les êtres humains croisant leur chemin. De même, c'est une mise en garde contre la dépendance aux ordinateurs et, à moindre échelle, une critique de l'importance que l'on met sur l'intelligence.



Sur papier, son idée est bonne et aurait pu être un bon roman de science-fiction, mais Béra ne parvient à faire une critique d'aucun de ces trois sujet, dénuant ainsi le roman de tout l'intérêt qu'il aurait pu avoir.



Je crois que Paul Béra serait capable de faire un bon roman de space opéra ou un récit d'aventure science-fictionel à la Rice Burroughs, mais pas un récit qui se veut aussi intellectuellement ambitieux que celui-ci.
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Planète polluée

Jak est un mutant c'est comme ça que ceux des Terriers appellent ceux de la surface ...Ceux des terriers ne peuvent respirer à la surface sans leur masque ...

Jak en prenant le masque d'un homme des Terriers , s'infiltre parmi eux et rencontre Kim avec laquelle il va lui faire découvrir la surface , mais il lui faut de l'oxygène ....

Lors d'une attaque , Kim , tombe dans le coma , touchée à la tête.....

Ceux des Terriers on le moyen de la sauver....



Un bon petit roman post - apocalyptique , très positif , avec une fin originale et inattendue . Très plaisant à li
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L'homme en blanc

Je poursuis ma découverte du travail des éditions Chantal à travers une de leurs éphémères collections fasciculaires policières : « Les Trois As ».



Pour rappel, les éditions Chantal furent créées à la fin de l’année 1940 à Toulouse, alors en zone libre, par une auteur de récits sentimentaux connue sous le pseudonyme de Magali et qui fut l’épouse de l’auteur Marcel Idiers.



La collection « Les Trois As » vit le jour en 1941 et comporte une vingtaine de titres écrits par différents auteurs, dont des habitués de la littérature fasciculaire.



« L’homme en blanc » est donc un fascicule de 32 pages écrit par Yves Dermèze, de son vrai nom Paul Bérato (1915-1989) et qui fut un auteur prolifique dans différents genres (policier, aventures, S.F.) et qui signa sous différents pseudonymes (Paul Béra, Yves Dermèze, Paul Mystère…).



Yves Dermèze ouvrit d’ailleurs la collection avec son titre « L’homme sans pied gauche » qui met en scène le commissaire Maughlin que l’on retrouve dans le titre du jour.



Le personnage principal de ce récit est le journaliste Étienne Marsant, que l’on retrouve également dans deux autres titres de l’auteur dans la collection.

Étienne Marsant, journaliste, enrage d’être obligé d’écrire un article sur une affaire qu’il n’a pas pu suivre du fait d’être bloqué chez lui par une forte foulure de la cheville.



D’autant que l’affaire des « Meurtres en blanc » une série de trois assassinats par étranglement de femmes habillées de blanc, est plutôt prometteuse.



Aussi, quand une femme l’appelle pour lui donner rendez-vous dans un café afin de lui révéler le nom de l’assassin, Étienne Marsan qui, d’abord, a préféré envoyer son ami Gentin suivre ladite femme, décide, finalement de se rendre sur place. Mais, quand il parvient difficilement en bas de chez lui et qu’il traverse le parc en face, il remarque une étrange jeune femme vêtue de blanc…



Yves Dermèze (Paul Bérato) n’est pas un perdreau de l’année. La littérature fasciculaire il connaît et il maîtrise le format, le genre, les codes.



Aussi, malgré les pauvres 7 000 mots que contient son récit (ce genre de fascicule pouvant contenir 10 à 12 000 mots), parvient-il à respecter toutes les attentes que l’on place dans ce genre de récit.



D’abord, pour gagner de la place, il expose les faits rapidement via un article de journal, mais l’article écrit par le personnage principal (qui se relit). Ainsi, il résume en quelques lignes ce qui lui aurait nécessité, normalement, plusieurs pages dans un système narratif usuel.



Par la suite, l’auteur évite de trop se perdre en considérations et met rapidement son héros dans l’affaire.



En cours de route, Dermèze offre une petite touche d’humour avec la méprise de policiers puis nous offre une intrigue qui semble d’abord cousue de fil blanc. Vient un premier rebondissement, un deuxième, un troisième et l’on ne voit pas forcément venir ce dernier.



Alors, certes, le récit souffre des contraintes du format : récit linéaire, intrigue simple, personnages peu fouillés, pas de digression… mais ce sont des défauts que l’on connaît et que le lecteur doit accepter en abordant un tel format.



Pour autant, pour le reste, on ne peut pas reprocher grand-chose à l’auteur qui, sans pour autant briller, propose un récit qui se lit agréablement et vite (normal, vu le format) et qui, en plus de regrouper deux personnages qu’il a utilisés ou utilisera par la suite, offre une série de fausses pistes certes un peu grossières, mais que l’on ne voit pas forcément venir.



Au final, un petit récit qui se lit vite et bien dans la veine de ce qu’a déjà produit l’auteur dans cette collection.
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Comme Un Liseron

On se retrouve enroulé, emprisonné, ficelé par un liseron durant toute la lecture de ce roman et c'est plutôt agréable.

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Les manipulateurs

Des êtres vivant dans une dimension, un espace, un état différents des nôtres essaie de "ferrer" un humain, Gary. Du coup, celui-ci passe d'un univers parallèle à un autre sans s'en rendre compte. Les lois sont différentes et contradictoires d'un univers à l'autre et Gary se retrouve dans des situations compliquées où il devient parfois ennemi public n°1 ou héros national.



L'idée est très originale, malheureusement le style assez pauvre et l'ambiance très fin année 70 font que ce roman a pris un coup de vieux.

Je l'avais lu à cette époque et il m'avait laissé une bonne impression, mais sa relecture il y a peu m'a déçu.
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Lucette et ses millions

Timide et rougissant, Jacques Dubreuil, jeune homme bien sous tout rapport physiquement, hèle Lucette qui vient de jouer au tennis et a oublié une de ses raquettes sur le terrain.



Il ne savait pas trop comment l’aborder et il est fort content d’avoir trouvé cette opportunité. Lucette est entourée de quelques jeunes gens, des admirateurs sans nul doute, dont le marquis Hugues de Marchal. Il est vrai que Lucette Vidal est la descendante d’une des plus grosses fortunes de France, et une barrière invisible se dresse en général devant les prétendants possibles mais désargentés.



A la faveur d’une partie de tennis en double, Jacques Dubreuil se lie avec Hugues de Marchal, ce qui lui permet d’être invité au bal du casino le soir même. Il danse avec Lucette, qui est un peu la reine de la soirée, et se présente comme le neveu d’Hervé Kerdrec, lequel dirige la banque Franco-Malgache. Coïncidence ? Le grand-père de Lucette est en relation d’affaires avec le banquier. Au cours des quelques danses que lui accorde la jeune fille, Jacques Dubreuil affirme qu’il ne peut rester longtemps dans cette ville d’eau, le travail l’appelant, et Lucette lui suggère peut-être de se retrouver dans la capitale. Elle est rougissante et ressent un certain malaise en sa présence. Serait-elle amoureuse ?



Cela ne l’empêche pas de partir comme prévu en croisière en Méditerranée, à bord de son yacht, le San Madre. Et justement le capitaine du yacht, Ludovic Hanson étant présent, elle lui présente le jeune homme. Bizarrement, l’ancien radiotélégraphiste du bord doit être remplacé par un certain Dubreuil. Il ne s’agit pas d’une homonymie patronymique. Jacques Dubreuil est bien celui qui est embauché comme radiotélégraphiste.



Mais sur le yacht, qui vogue en pleine mer, des incidents étranges se produisent, dont un vol de bijoux. Et Lucette s’étant renseignée, il apparait que Jacques Dubreuil n’est pas le neveu du banquier. Son nom est inconnu des effectifs. Alors, tout naturellement les soupçons se portent sur ce jeune homme bien sous tout rapport, en apparence !







Sous cette histoire d’amour se cache une intrigue policière plaisante. Les personnages sont bien campés et celui de Jacques Dubreuil assez ambigu prête à confusion. Mais l’auteur possède ses raisons pour le décrire ainsi.



On ne peut pas dire qu’il s’agit là d’un grand Dermèze, et ceci indépendamment du nombre de pages, mais cela se lit facilement au retour du travail, entre deux stations de métro. Ce qui était le but de ces petits fascicules : procurer un moment de détente à moindre frais entre deux soucis.



Cette collection ainsi que la collection Haute Police, du même éditeur, furent alimentées principalement par Yves Dazergues sous ses différents pseudonymes, Serge Marèges, Paul Mystère, Steve Evans et même sous son véritable patronyme de Paul Bérato. Mais on retrouve également la signature de Max-André Dazergues sous différents alias.



A noter que la quatrième de couverture proposait le début du prochain roman à paraître. Pour ce numéro, il s’agit de La noblesse d’aimer de Max-André Dazergues justement.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Le Titan de l'espace

De la SF gentiment vintage et désuète. L'histoire est un peu un gloubi-boulga de toutes les tendances que l’on pouvait trouver dans la SF des années 50… et l’auteur a parfois du mal à tenir son postulat de base cohérent. A lire avec bienveillance
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Via velpa

Yves Dermèze, auteur de romans populaires, s’est essayé à la SF sans rien connaitre de la production des grands auteurs américains. Il a ainsi écrit - sans plan pré-établi - le roman « Via Velpa », que Van Vogt ou P. Anderson n’auraient sans doute pas renié.



Nel Gavard, dont la profession est bourreau, a été chargé par le gouvernement d’Altaïr d’exécuter Alik Hermès, un jeune homme classé comme parmi les plus intelligents de la planète. Il se trouve que ces deux-là se connaissent déjà. De plus, Nel a découvert par hasard le "Grand Passage": sous certaines conditions, le condamné n’est pas tué mais envoyé "ailleurs". Il décide d’y aller voir, avec Alik et la femme de celui-ci. Ils se retrouvent brusquement dans un lieu désert, sur la planète Velpa, dont ils n’ont jamais entendu parler. Ils sont aussitôt recueillis par un "Velpien" qui parle leur langue et qui… les connait déjà - ce qui provoque un grand quiproquo. Tout semble ensuite s’expliquer: le "Grand Passage" les a envoyés dans un autre lieu, mais aussi dans un autre temps; leur séjour antérieur sur Velpa se produira… dans le futur d’Altaïr. Mais très vite, les héros découvrent les Mobicks, des êtres animés redoutables, qu’un rayonnement mystérieux suscite, à partir de tout objet (y compris du sable de cette planète); plus extraordinaire encore: les Mobicks ont été créés par... les Altaïriens de l’avenir. Enfin, quittant le désert hostile, Alik Hermès est finalement reçu par les Sages qui gouvernent Velpa.

A partir de là - on n’en est qu’à la moitié du livre - le récit se complique. Et l’histoire se transforme clairement en "space opera", Alik Hermès prenant le flambeau de la libération du peuple. Sa lutte armée contre les dictateurs qui gouvernent Altaïr est scandée par de divers sauts dans l’espace et dans le temps. De l’univers de Velpa à celui d’Altaïr, l’auteur nous "ballade" … et nous nous laissons faire, et tant pis si nous ne comprenons pas tout !



Quoi qu’il en soit, voici un livre original et parfois subtil, passé presque inaperçu lors de sa parution, qui satisfera les amateurs de "pépites" méconnues de la SF.

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Le Petit Bidibi

Le petit Bidibi est le dernier de la famille et il n'en fait qu'à sa tête. Quand Papa demande aux enfants de bien se laver, bien dormir, bien s'habiller avant d'aller voir leur papinou, le Grandet, Boulette et Chenillette s'exécutent sans dire un mot. Et le petit Bidibi, qu'est-ce qu'il fait, lui ? Eh bien, le petit Bidibi fait sa vie... tranquille !



En voyant la couverture, je ne m'attendais pas vraiment à ce style d'illustration : c'est plus simpliste mais plein de peps. Et ces illustrations se marient bien à l'histoire farfelue. Le texte est fait pour être lu à voix haute, il y a des onomatopées et des répétitions qui devraient plaire aux enfants.



Si vous aimez l'absurde et que vous ne recherchez pas une certaine morale dans les albums jeunesse, "Le petit Bidibi" s'impose en cette saison hivernale (à lire bien au chaud avec son papinou, par exemple).
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Le Petit Bidibi

Un album franchement loufoque mettant en scène une famille dont le petit dernier, Bidibi, n'est jamais où on l'attend et ne fait jamais ce que son père lui demande.

L'originalité du texte vient de la répétition du style narratif où les attitudes des trois ainés sont détaillées avant de laisser le paragraphe suivant à Bidibi et à ses différences. Le tout avec des rimes et beaucoup d'humour.

Les dessins jouent à fond sur les détails et sur les couleurs vives pour donner à l'ensemble un graphisme particulier qui m'a bien plu.

Ce qui est sûr c'est qu'on ne s’ennuie pas et qu'on s'amuse avec le Petit Bidibi !
Lien : http://boumabib.fr
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Les lumières

Un roman que j'avais envie de lire depuis longtemps, car la couverture est juste magnifique, elle m'attire. Résumé : dans un monde dans lequel (presque) tout le monde est aveugle, ceux qui voient sont les maîtres du monde. Micaël, notre protagoniste, un personnage attachant et surtout très malin.



Pour résumé, Les Lumières est un roman très bon, original, et en plus, c'est français. Que demandait de plus ?



Comme le dit la quatrième : Une SF sans astronefs, sans voyages dans l'espace ou dans le temps, sans monstres effrayants et sans extra-terrestres… Et pourtant, de la SF.
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Ceux d'ailleurs

A l'aide d'une formule magique - dont on ne saura rien, mais alors rien, parce que c'est un secret -, à l'aube de la mort, il est possible de franchir une porte, à l'aide d'une épée, de sept flambeaux et si possible d'un miroir sans tain.

Non, on ne bascule pas dans la sorcellerie et le fantastique, disons que cette méthode peu banale permet de voyager dans l'espace et le temps à condition... de mourir. Avec la quasi-certitude de retrouver le corps de ses 20 ans après l'expérience, et en gardant toute sa mémoire.

Le terme "Ailleurs" est paradoxalement mal choisi, puisque nos protagonistes veulent aller ailleurs, pour, une fois arrivés, être considérés comme venant d'ailleurs. En somme, ailleurs, c'est toujours ailleurs. Et demain, on rase gratis.



Alors que penser de cette aventure ?

Paul Béra parle aux vétérans de la SF, ceux qui ont déjà lu plein de livres, et à qui il n'est pas nécessaire de conter des détails et encore moins d'essayer d'expliquer quoi que ce soit. En bon habitué de la SF des années 70, on arrive sur une planète, on veut en prendre les commandes et bouleverser le système en place. Un peu comme si je voulais devenir Roi du Maroc après une semaine au Club Med de Marrakech.



Ceux d'ailleurs fourmille de bonnes idées, mais il faut avouer que c'est monté n'importe comment et sans réelle volonté de convaincre. Un p'tit paradoxe temporel est pourtant présent, et il aurait été intéressant de creuser de ce côté-là, mais non, ça va devenir trop compliqué alors faisons simple.

Aussi simple que la vision des femmes telle qu'elle est présentée dans le récit. Martha est au début du roman une femme d'un amour indicible, au point que le héros se tue pour elle (quand même), puis devient un personnage secondaire dont il faut se méfier, pour finalement devenir la traîtresse qui laissera notre héros meurtri.

C'est cher payé la semaine de vacances à Marrakech.



Au fond, à propos de notre héros meurtri mais victorieux, l'identification est tellement peu présente qu'on s'en fiche un peu qu'il soit meurtri, et même qu'il soit victorieux, car ce livre, Ceux d'ailleurs, une fois fini, on va le ranger dans la bibliothèque et il n'en bougera plus.

Sauf si, comme dans le cas présent, on retombe dessus sans aucun souvenir de l'histoire.

Merci Babelio de jouer au pense-bête et de m'empêcher de relire une troisième fois ce livre.
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Les lumières

Imaginez que la vision des hommes soit réduite à une portée de deux ou trois pas, que les couleurs se résument a des niveaux de gris. Imaginez à présent que dans ce monde de mal voyant, vous ayez une vision parfaite. Cet avantage pourrait être une arme redoutable pour quiconque en mal de pouvoir.

Micaël est un jeune homme ambitieux, et très vite il comprend que sa vision supérieure pourrait l’amener à succéder rapidement au général-délégué en place.

Toutefois il convient d’être prudent, les Noirs, qui maintiennent l’ordre dans la ville, verraient d’un mauvais œil (oui je sais ce jeu de mot est naze) l’arrivé d’un flamboyant a la vision parfaite. Et ils auraient tôt fait de l’éteindre.

Quel meilleur endroit pour se faire discret que les troupes d’élite des Noirs, elles même. Leur casque permet en effet de dissimuler la lumière dégagée par la tête, il suffit ensuite d’une bonne paire de lunette sur le nez pour réduire sa vision a trois pas et le tour est joué.

Reste maintenant à gravir les échelons…



Critique acerbe de l’ambition et du pouvoir, ce roman est un petit bijou de noirceur. Ici, pas de manichéisme gnangnan comme trop souvent, et pour une simple raison… Il n’y a pas de gentils. Tous les protagonistes principaux sont ambitieux, les autres ne sont que des moutons qui suivent le mouvement. Tous n’hésiteront pas une seconde à trahir leurs idéaux dans le but d’accéder plus rapidement au sommet.



Si vous trouvez ce petit romans parmi les occasions de votre libraire (il n’est malheureusement pas rééditer depuis 1976), ne boudez pas votre plaisir et délaissez vous de quelques euros. Il ne révolutionne pas la SF mais il s’avale d’un coup et pose quelques questions. On n’en demande pas plus finalement…
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