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3.94/5 (sur 47 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cagnes-sur-Mer , le 22/09/1977
Biographie :

Titulaire d'un Master MAPI à l'Université de Nice-Sophia Antipolis (2010-2012), Paul Blanchot est écrivain et game designer.

Il habite à Nice.

son blog: http://paulblanchot.unblog.fr/
page Facebook: https://www.facebook.com/paul.blanchot



Source : http://paulblanchot.unblog.fr/ma-bio/
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
"Le plus dur était de voir autant de corps immobiles.Ces derniers gisaient avec une attitude tellement humaine que c'en devenait insupportable."
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Apparait un nom, celui d’une ville : Carcassonne, puis en-dessous : France.
Le décor se teinte en brun, avant de dévoiler les hauts remparts de la cité moyenâgeuse. Une pente pavée, encadrée de murets à hauteur de hanche, conduit jusqu’aux portes de la cité. L’après-midi touche à sa fin. Le soir donne l’impression d’approcher à grands pas. Ou peut-être est-ce dû au ciel orageux ?
Il pleut. On entend les bruits des gouttes et de pas sur les pavés.
La vue se resserre jusqu’à englober les portes de la cité, closes. De chaque côté brillent des flambeaux. Deux soldats corpulents, à l’allure peu commode, montent la garde.
L’un des deux s’est avancé, main levée et s’adresse à moi :
- La ville a été barricadée, frère. Ordre du Bourgmestre. Personne n’entre. Personne ne sort.
Mon texte s’affiche aussitôt, je n’ai qu’à cliquer dessus pour le lire à voix haute :
- Nous sommes mandés par l’évêque, le père Vendieu. J’ai un ordre de convocation.
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Et le diable la toisait de là-haut. Debout. Nu. Rouge. Comme lorsqu'il l'avait prise. Ricanant d'elle. Dressé au sommet du mur d'enceinte comme à cet instant.
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Allongée à même le sol, elle se dodelinait pendant des heures, d'avant en arrière, comme on fait du berceau d'un bébé. Ses mains s'écartèrent de sur sa poitrine, et elle se revit dans ce qui avait été l'une des plus belles journées de sa vie : elle était au lit, nue - comme au premier jour dit-on - et contre elle, les deux petits corps roses de ses filles. Delphine. Cendrine. Deux petites jumelles ravissantes, dont la peau chaude et douce frottait contre sa peau. Elle serra les bras, rêvant de cette étreinte bienheureuse, souffrant de ne pouvoir la revivre à cet instant.
Elles étaient innocentes, alors. Juste du bonheur. À l’état pur.
Combien d'années avait-elle souffert à espérer un enfant ?
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Tu vois, ce que je me dis, c'est que... la vie nous habitue à tout avoir. Tout ce qu'on veut on l'obtient, au pire à crédit. On s'engraisse, on s'affadit. Et puis, il y a un jour où on perd tout ce qu'on avait. On en perd un peu, parfois beaucoup. Et là, ta vision de la vie change. Et tu te rends compte qu'il y a des choses plus importantes que d'autres. Même pire, je pense, tu vas t'apercevoir de ce qui a vraiment de la valeur pour toi, de ce qui compte plus que tout.
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La Mort s’approcha jusqu’à presque le toucher, perdant de sa grandeur jusqu’à paraître redevenir humaine.

« Ornoran », prononça-t-elle doucement.

La voix lointaine lui brisa le cœur. Le chevalier avait toujours été fier de son prénom. Il signifiait d’une façon toute simple : Honneur.

« Je te comprends, mon amour, implora-t-il, mais on ne peut laisser disparaître ce monde. À quoi bon détruire tout ce qui existe ? »

Alors il tira son épée, essayant d’échapper au regard sublime qu’elle dardait sur lui. Qui peut se vanter d’avoir ainsi regardé la mort en face ? Sa Majesté tendit la main et… lui caressa la joue. Ce fut, par bonté des dieux, un geste qui ne provoqua aucune sensation chez lui. Son corps ne restait debout que par courage. Il ne ressentait plus rien, si ce n’était la certitude de son âme – dernière survivance – vouée à animer sa dépouille humaine encore un peu, pour que s’accomplisse sa sinistre tâche.

« Pardonne-moi ! » Lança Ornoran.
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Soudain, il fut repoussé en arrière. Et un mur de chair le recouvrit entièrement. La force de l’impact lui permit, sans trop savoir comment, de rouler en arrière, et de se retrouver debout, repartant à l’assaut de la montagne énorme de muscle, de rage, d’horreur. Et lui, frappant, évitant, repoussant les pattes gigantesques. Frappant, tailladant.
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Une déflagration claque dans l’obscurité, les cieux tonnent, grondent, une lueur déchire l’espace dans un fracas de fureur. Le temps d’un clignement de l’œil, se dévoilent à perte de vue les prairies de l’Oklahoma et ses immenses étendues de terres cultivées. Quelques pins et chênes épars se dressent dans le paysage avant de disparaître tout aussi vite dans l’ombre.
Nouveau claquement, et le même décor réapparaît. Quelques routes sont cachées par les herbes hautes. Des granges et des habitations en bois, peintes en blanc, se tiennent serrées comme pour se soutenir les unes les autres. D’épais nuages menaçants roulent dans l’immensité céleste, lancés à grande vitesse dans une course tumultueuse. Les cieux menacent le monde de toute leur démesure. La chaleur est lourde, l’humidité vivace. La foudre s’abat encore une fois, puis une deuxième, dans un grand déballage d’éclats de lumière et de zébrures. Le tumulte résonne à des kilomètres à la ronde, secouant l’air de puissance pure, d’un courroux céleste.
Entre deux colères divines, un cri de bébé perce le fond sonore. De ces cris qu’on entend à la naissance et qui sont le signe que la vie résiste, s’affirme envers et contre tout. De ces cris qui ponctuent une libération et marquent une nouvelle arrivée sur cette Terre.
Alors comme en réponse, la tempête depuis longtemps retenue se déverse enfin. Toutes les eaux de la création s’abattent sur les sols, les arbres, les herbes et les demeures ; elles tombent dru, épaisses, sans une seconde de répit. Les vents violents emportent les branches, déplacent des rideaux d’eau telles des gifles magistrales. Encore, sans cesse, les éléments craquent et fusent ; d’autres éclairs filent jusqu’au sol et enflamment ici un arbre qui se fend en deux, là des clôtures, brisant ailleurs des roches millénaires. Une nature vengeresse, ivre de puissance. Une nature qui sait faire baisser la tête aux moins humbles, qui sait faire se terrer les plus téméraires.
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Quelques instants plus tard, Coscion surgit de l’escalier au milieu d’une semie-obscurité. L’aube pointait son nez à l’horizon. Le ciel commençait à prendre des couleurs.
Serrant le crotale contre lui, il s’enfonça dans les bois, marchant rapidement, et réfléchissant à ce qui venait de se passer. Il pensait à Alambic. Trahi par sa femme et par un maudit, moins puissant que lui, qui avait cherché à s’emparer de ses pouvoirs.
Dans un sens, il regrettait de l’avoir tué. Mais d’un autre côté...
Il sourit.
Le destin d’un maudit n’est jamais gai.
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En jetant un œil à l’extérieur, à travers les grilles, on apercevait les abords de l’hôpital : un parking, des jardins, puis un mur d’enceinte, éclairés par quelques lampadaires. Au-delà, le lit du fleuve, le Paillon, s’éloignait en serpentant à travers la ville. Profond, large d’une centaine de mètres, c’était à cette époque de l’année une longue étendue desséchée, dont les pierres blanches
– après avoir été polies par le passage de l’eau en période pluvieuse – reflétaient l'éclat spectral de la lune.
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