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Critiques de Paul C. Doherty (350)
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Margaret Beaufort, tome 2 : Le complot des ..

Nous sommes en 1471, la maison d’York a définitivement gagné la guerre contre la maison Lancastre, guerre on ne peut plus sanglante, barbare. Édouard IV règne, « assisté » par ses deux frères, Richard, duc de Gloucester et George, duc de Clarence et un conseiller cruel, avide de pouvoir, le juge Thomas d’Urswicke, alias Sir Thomas.



Le jeune Henri Tudor, le fils de Margaret Beaufort s’est exilé en Bretagne, chez le duc François de Bretagne, avec son oncle Jasper Tudor. Mais Margaret n’a pas dit son dernier mot et « décide de résister encore et toujours à l’usurpateur ». Elle est assistée dans sa lutte par deux hommes de confiance : Reginald Bray et Christopher Urswicke, fils du super juge.



Voilà pour le contexte historique. Des hommes de confiance de Margaret doivent accoster à Walton-on-the-Naze, sur la côte de l’Essex pour tenter d’œuvrer au retour d’Henri, mais le secret a été éventé et ils sont attendus par le juge himself et ses sbires et c’est le massacre, deux parviendront à s’enfuir et à se cacher à Londres : les églises étant censées leur accorder protection ce qui n’empêchera pas que certains membres de l’ordre du Dragon s’y feront trucider mystérieusement.



Tous les coups sont permis, le juge a les oreilles qui traînent partout, est suffisamment intelligent pour faire se retourner des vestes, et on assiste à une histoire captivante, à la recherche du traître, dans les rues du vieux Londres, où la crasse règne comme partout ailleurs dans les villes de l’époque : on peut aussi bien recevoir un pot de chambre (ô pardon, un seau d’aisance !) sur la tête, qu’un coup d’arbalète.



Une ville de voleurs, un repaire de brigands, le manoir du crime et l’antre des âmes perdues. Tel était le jugement du chroniqueur de Saint Paul, rédacteur des annales de la ville.



Les scènes de torture sont dures : écartèlement, émasculation, gibets où l’on pend soit-disant traitres à poil, alors qu’ils ont déjà eu la gorge tranchée et sont déjà bien refroidis, mais il faut donner l’exemple pour dissuader d’autres de se rebeller…



J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, car j’aime bien nager dans les eaux du XVe et des précédents, mais je n’avais jamais lu une intrigue se déroulant en pleine guerre des deux Roses. Ma passion pour « Les Rois Maudits » est largement connue et je soulignerai un petit détail, pour le plaisir : Walton-on-the-Naze a souvent accueilli des envahisseurs et la Reine Isabelle, fille de Philippe IV le Bel, y a accosté en 1326 avec son amant Roger Mortimer (l’homme toujours habillé de noir car il portait le deuil de sa patrie écrivait Maurice Druon).



Paul Doherty en sa qualité d’historien parvient très bien en emmener le lecteur dans les complots, les méandres de l’Histoire ou les bas-fonds londoniens sans oublier les récits de combats navals, ou l’influence de l’Eglise, (clin d’œil à l’assassinat de Thomas Beckett au passage !) on s’y croit vraiment !



Un grand merci à NetGalley et aux éditions 10-18 policier thriller qui m’ont permis de découvrir ce thriller historique qui m’a beaucoup plu ainsi que son auteur Paul Doherty que je ne connaissais pas alors qu’il a un nombre d’ouvrages impressionnant à son compte : les enquêtes du moine Athelstan et celles de Hugh Corbett en particulier…



#Lecomplotdesombres #NetGalleyFrance
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Frère Athelstan, tome 20 : L'écorcheur de Londres

Je découvre avec ce roman les aventures énigmatiques de Frère Athelstan. Le nom me rappelle e moine enlevé par les Vikings dans la série TV du même nom.

Le roman se lit avec plaisir, on y retrouve grâce aux raisonnements du moine-détective, ce qui fait la caractéristique de la société moyenageuse. Proximité des riches et des pauvres. Difficultés d'accès au savoir. Rôle fondamentale de la religion dans les relations sociales. Priviléges exagérés de la noblesse.

Dans cette aventure, Athelstan se trouve confronté à des meurtres horribles, les cadavres retrouvés ont été dépecés et on ne sait pas quelle folie pousse le meurtrier à commettre de tels actes.

Un indice est donné en début de roman, mais je ne vous le livrerai pas.

Ce qui est intéressant dans la construction du récit est justement de suivre l'évolution du raisonnement de Frère Athelstan au fur et à mesure qu'il découvre de nouveaux indices. L'habileté de l'auteur est de ne pas utiliser le support d'un narrateur pour énoncer les faits. Il nous livre en live et brut de décoffrage, le cheminement intellectuel d'Athelstan et ses doutes quant aux protagonistes de cette affaire criminelle.

L'histoire commence dans la Paroisse de St Erconwald, Southwark, en avril 1360, Adele Puddlicot est aux abois, elle sait que bientôt elle sera confrontée au «(...) grand jury (qui va) enquêter, assigner à comparaître, interroger, prononcer des verdicts et faire exécuter des jugements.»

L'issue du verdict ne fait pas l'ombre d'un doute...

Londres, juin 1381, qui est ce mystérieux individu poussant une brouette, la nuit dans le cimetière de St Erconwald ?

Westminster novembre 1381 : «(...) par une matinée si froide que le gel dur comme pierre qui avait envahi Londres durant la nuit tenait encore, frère Athelstan, qui eût aimé avoir plus chaud, se signa et murmura son habituelle prière de patience. Curé de la paroisse de St Erconwald, ce frère dominicain considérait son sacerdoce comme le prix de ce qu’il appelait « ses péchés de jeunesse ». 

Dans un contexte d'épuration après une révolte paysanne, et d'affrontement entre les Anglais et les Ecossais, les Hommes Justes écument Londres à la recherche des rebelles. Parmi ces derniers, certains respectent leurs engagements pour la cause perdue, d'autres n'hésitent pas à trahir...

C'est à Athelstan qu'il échoit de faire le tri entre les différentes parties afin de relier les crimes ou non aux séquelles de ces luttes passées.

Athelstan est entourée d'un groupe de paroissiens dans lesquels il a toute confiance et qui vont l'aider dans la résolution des meurtres :

« (...) St Erconwald était peuplée de gens comme Remart : des âmes qui flottaient sur la rivière de la vie et se faisaient rejeter par un monde sur lequel ils n’avaient pas prise. Même les plus anciens paroissiens comme Watkin, Pike, Crispin ou Ranulf, sans oublier la très brune Benedicta, avaient une histoire que, dans la plupart des cas, ils préféraient garder secrète.»

Avec la finesse qui le caractérise Athelstan va tirer au clair l'origine des meurtres et leur motivation, tout en se gardant des pressions qu'il subit de la part des autorités religieuses et des ordres monials chargés de veiller sur « La pierre du Destin (...) Une pierre sacrée pour la Couronne écossaise. (...) qu'Édouard Ier avait envoyée à ­Westminster, où elle fut placée au-dessous du trône du couronnement. Un symbole, s’il en est, de la domination qu’exerçait l’Angleterre sur l’Écosse. »

Un roman policier dont l'énigme repose sur l'histoire des haines farouches entre l'Angleterre et l'Ecoose...

A découvrir pour la façon dont l'auteur restitue le contexte de l'époque et crée des personnages ancrés dans cette réalité passée.













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Hugh Corbett, tome 2 : La couronne dans les..

Un roman mauvais-genre qui commence par un poncif : « La nuit était des plus sombres et des plus terribles », je me dis que je risque de ne pas apprécier ma lecture.

Tout l'inverse. J'ai passé un très bon moment avec le héros de Paul C. Doherty à parcourir les vastes plaines et montagnes de l'Ecosse, à dos de cheval ou sur un bateau.

Hugh Corbett est un héros récurrent de l'auteur. Ce récit est le deuxième de la série que l'auteur nomme « Hugh Corbett ».

Ce dernier est un Anglais, clerc de la couronne, sous le règne d'Edouard 1er d'Angleterre.



L'action se déroule en 1286. A la suite du tragique accident qui a coûté la vie à Alexandre III, roi d'Ecosse, Hugh Corbett est prié d'enquêter sur cette subite et inquiétante disparition par Robert Burnell, évêque de Bath et de Wells, un proche du souverain anglais.

J'ai aimé le côté Sherlock Holmes du héros. Un homme intelligent, d'une curiosité intellectuelle rare pour l'époque, prompt à démêler des écheveaux politiques complexes et doté d'un petit côté peureux qui le rend irrésistible.

La base du récit se fonde sur une période charnière de l'Ecosse : la mort du souverain, sans descendance mâle. Alors que les clans en présence se regroupent et envisagent déjà de monter sur le trône, de l'autre côté de la frontière l'insatiable conquérant anglais est déjà en effervescence pour s'emparer de ce territoire.



L'auteur a su proposer un récit historique, avec une enquête policière, et des personnages illustres pour l'époque. J'ai aimé la description des lieux et de l'ambiance de cette période. Notre héros est souvent malmené : un Anglais en Ecosse est déjà un handicap pour mais un Anglais qui pose des questions, trop selon certains, il est sûr que notre clerc ne va pas exactement passer un très bon séjour. Le récit est court (220 pages) et le rythme est rapide. On ne s'ennuie donc pas. Beaucoup d'actions mais l'auteur prend également le temps de raconter les enjeux politiques.



Une très bonne lecture, l'aventure est très intéressante et bien construite par l'auteur.
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Les Enquêtes de Télamon, tome 1 : La mort sans ..

Le portrait d'Alexandre le Grand que dresse Paul Doherty dans ce roman policier n'est du tout ennuyeux en comparaison du Péplum avec Brad Pitt ou celui de mes cours d’histoire d'il y a très longtemps. Le roman est construit pour percevoir les multiples facette d'Alexandre . Par exemple Au fil de l’intrigue, Alexandre fait preuve des faiblesses et mais il sait en jouer. Paul Doherty , montre que tous les grecs n'adhèrent pas au " Grand Alexandre". ce qui est pour moi révolutionnaire



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Frère Athelstan, tome 20 : L'écorcheur de Londres

Envie d’un polar médiéval mais vous avez déjà lu toute la série du frère Cadfael ?

Voici le frère Athelstan, qui vit à Londres en 1381 et qui va être confronté à la fois à des meurtres atroces de prostituées qui vont être écorchées et à des empoisonnements de moines au sein d’une abbaye.

L’auteur décrit merveilleusement bien les conditions de vie de l’époque, on ressent bien le froid mordant de l’hiver, l’ambiance au sein des auberges bondées ou le calme serein au sein de l’abbaye, la puanteur des quartiers pauvres, la faim…

Frère Athelstan est un homme qui a à coeur de démasquer les coupables et qui va examiner toutes les facettes des crimes avec intelligence et ruse.

La recherche des meurtriers sera mêlée à des faits historiques et politiques, qui je l’avoue ne m’ont pas enthousiasmé, mais ces passages peuvent se lire en diagonale.

Un polar distrayant et fort dépaysant.

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Margaret Beaufort, tome 2 : Le complot des ..

Ce roman policier historique se situe en 1471 période de la guerre des 2 roses:

Les Lancastre et les York. La comtesse Margaret Beaufort, mère d'Henri Tudor intrigue pour que son fils soit couronné roi légitime d'Angleterre. Elle est entourée d'hommes de confiance Christopher Urswicke, Reginald Bray qui vont enquêter sur l'assassinat d'un fidèle de la comtesse, retrouvé mort dans une église.

Ambitions,pouvoir,apparences trompeuses, trahisons, tout est raconté avec précision, finesse et attire l'intérêt du lecteur au fur et à mesure du dénouement de l'histoire.

Ce roman nous plonge dans une ambiance incertaine, danguereuse, nous suivons les péripéties des personnages avec attention et curiosité.

Le style de Paul Doherty nous immerge totalement dans cette époque lointaine où la vie était risquée à chaque pas, à chaque minute...

Bien sûr, l'histoire est romancée mais l'auteur nous explique en note à la fin du livre les faits réels dont il s'est inspiré.

Pour ma part, voici un extrait du livre qui m'a impressionné sur ce siècle de sombres intrigues :

"Les lieux et les personnes qu'ils croisaient lui semblaient comme entrevus dans un rêve, des images indécises voletaient devant ses yeux une prostituée mise au pilori, exposée aux cris et aux insultes. Un bailli jouant de la cornemuse tandis que les gens lançaient de la boue et des fruits avariés sur une deuxième femme immobilisée dans un autre carcan.

Non loin, un arracheur de dents maniait ses pinces et son patient ligoté à une chaise,hurlait de douleur. Un groupe d'hommes en armes traînait un hors-la-loi en tirant sur ses cordes à coups secs comme s'il s'agissait d'un cheval.

Urswicke avançait toujours. Les faces blanches, fantomatiques des mendiants et des estropiés qui demandaient l'aumône étaient comme le reflet de ses angoisses."







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Frère Athelstan, tome 9 : L'auberge du Paradis

Un petit polar historique qui se passe à Londres en 1380, ça vous tente ?

Le frère Athelstan est le secrétaire du coroner, Sir John Cranston, et à ce titre, il l'assiste régulièrement dans des affaires de meurtres.

Ce volume est le 9 ème d'une série qui en compte 21, mais tous peuvent se lire seuls.

Tout commence par la découverte de trois cadavres dans une vieille maison abandonnée, dont celui d'un messager royal.

En plus de ces meurtres, nos deux compères vont devoir élucider d'autres affaires anecdotiques en apparence mais qui vont s'avérer complexe, notamment une histoire de mariage compromis par la consanguinité, une chasse au trésor et l'honneur d'une honnête aubergiste à défendre.

J'ai beaucoup aimé passer un moment en compagnie de frère Athelstan, qui ne manque ni de répartie, ni d'humour, ni de compassion.

Ce duo fonctionne bien, les lieux et l'ambiance de l'époque sont particulièrement bien décrits.
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Frère Athelstan, tome 4 : La colère de Dieu

Puisque j’avais enchaîné quelques déceptions littéraires, je me suis tournée vers une valeur sûre : ce bon vieux Frère Athelstan, lui demandant de me guider sur les voies littéraires, qui, comme chacun le sait, sont impénétrables.



Attablée à la taverne avec le coroner du roi, Sir John Cranston, nous avons vidé quelques pichets de clairet et de godale. C’est donc fortement éméché que je les ai suivis dans leurs différentes enquêtes.



Comme toujours, ouvrir une enquête de Frère Athelstan, c’est faire une plongée violente dans une autre époque, dans un monde d’hommes, de crasse, de puanteur, de misère. Et j’en passe, heureusement qu’en littérature, les odeurs ne passent pas.



Mais c’est aussi entrer dans un polar historique qui fait du bien, revoir des compagnons d’enquêtes qui ne manquent pas de piquant, réviser son Histoire d’Angleterre sans peine et arpenter des ruelles sombres sans prendre grand risque.



L’intérêt de ces romans policiers historiques, c’est qu’ils sont toujours bien écrit, bien mis en page, que les personnages, récurrents ou de passage, ont de l’épaisseur et que, sans en faire trop, l’auteur arrive à nous restituer leurs caractères et leurs motivations.



Une fois de plus, plusieurs mystères se retrouvent dans ces pages : un exorcisme, des membres de suppliciés qui disparaissent dans la nuit, un ami de Sir John Cranston décédé et dont il suspecte l’épouse de l’avoir tué, ainsi que des meurtres qui semblent avoir été commis par un assassin plus qu’habile puisqu’ils ne trouvent pas son modus operandi.



Petit à petit, les mystères satellitaires se résolvent et l’auteur garde le plus important pour la fin. Ce n’est jamais tiré par les cheveux, toujours bien expliqué, pas trop simpliste, sans pour autant vous faire choir de votre séant. En un mot, c’est plus que correct.



Jamais trop long, jamais trop court, les romans ont la bonne taille et ne deviennent jamais ennuyant, ne m’ont jamais fait dormir ou soupirer d’ennui. L’Histoire est incorporée avec intelligence dans le récit et même les plus réfractaires (ou les allergiques), ne risquent pas l’indigestion (ou les boutons).



Sans jamais diluer l’enquête dans des circonlocutions, l’auteur va droit au but, se permettant juste d’ajouter des petits détails de la vie de la paroisse à charge du Frère Athelstan ou de celles dans Londres. Cela ajoute du piment à l’enquête et du cachet historique au roman.



Toujours un plaisir !


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Margaret Beaufort, tome 2 : Le complot des ..

Ce roman est tout à fait ce que j'aime comme roman historique à enquête mais il est basé sur une période très compliquée de l'Histoire d'Angleterre : La guerre des Deux-Roses !



Des allégeances mouvantes, des trahisons, des meurtres, plein de personnages et malgré une histoire captivante et bien écrite, pour moi, c'est quasiment illisible sur une liseuse, tant j'ai besoin de revenir en arrière pour resituer une péripétie et pour ça rien ne vaut des pages papier !



Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris dans les tours et détours politiques et encore moins retenu et je le relirais volontiers avec le premier volume d'ailleurs !



#Lecomplotdesombres #NetGalleyFrance



Challenge MULTI DEFIS 2021

Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Lecture THEMATIQUE mai 2021 : Littérature étrangère
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Frère Athelstan, tome 14 : Le livre des feux

Tiens, il pleut !  Tant mieux, je ne regretterai pas le temps d'écrire cette rubrique jumelée, une idée qui m'est venue ce mardi lors d'une longue et revigorante balade en forêt sous le soleil. Décidément la marche dans les bois, favorise la créativité, c'est vrai.(cf. critique précédente) Mettez vos combinaisons et bouclez vos ceintures pour me rejoindre en orbite dans la station spatiale en compagnie de Christine Montalbetti (cf. prochaine critique). Un peu de patience, il n'y a pas le feu, quoique, je vous explique : nous étions autorisés d'embarquer dans l'espace un livre auquel nous raccrocher (pas facile en état d'impesanteur :)) en cas de mal du pays dans cet univers extrêmement aseptisé qu'est la station (encore plus que le nôtre en occident, dis).



Alors j'ai opté pour le livre des feux pouvant à la fois me réchauffer et m'éclairer et puis surtout la promesse de retrouver deux vieilles connaissances : mon cher frère dominicain Athelstan et son ami fidèle le coroner Sir John Cranston. Je les avais quittés il y a quasi deux ans déjà (cf. très vieille critique du 31/8/2015) et je savais que ce serait avec plaisir même s'ils ont connu bien d'autres aventures entretemps. Il est là tout le plaisir de la lecture : changer d'univers à volonté, en un clin d'oeil.



Ah retourner à Londres en 1381, y retrouver ses gibets, ses étals et puis ses parfums violents : de musc, de sueur, de sang, de Lys, d'encens qui vous sont lancés sans ménagement à la tête. Aie ça fait mal !

Le moyen-âge où toute cette violence s'étale, des parfums lourds de duperie, de jalousie, de perfidie et .... de crimesssssssss. Et au milieu de toutes ces luttes, la plus importante de toutes : la guerre du feu. Car qui possédera la secret du feu Grégeois dominera. Mais à ce jeu de Monopole pas poli, attention de ne pas tomber sur la case prison qui peut vous emmener tout droit au bucher. 



Comme  entremet, entre deux lectures plus raffinées, pour vous mettre tout simplement la joie au coeur offrez-vous une bonne tranche de roastbeef ! Ou plutôt deux : passez par La galerie du rossignol et par ma chronique associée qui vous mettra l'eau à la bouche pour mieux faire connaissance avec frère Athelstan et Sir Cranston. Midi moins le quart, ce n'est pas encore le coup de feu, allez-y pour deux bons moments dont bien sûr il ne restera que des cendres.
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Les Enquêtes de Télamon, tome 3 : Le manuscrit ..

Pour le troisième roman de la série, je suis resté enthousiaste de découvrir l'histoire d'Alexandre , des grecs, des Perses. Dans les domaines des sciences , de la médecine ( une science ?) , de la religion.

Paul Doherty dépeint Alexandre toujours aussi génialement fourbe pour un stratège militaire. mais Paul Doherty montre aussi comment Alexandre a suivi les plans de son père Philippe.

Avec ce roman de Paul Doherty, l'histoire du cryptage est déroulé logiquement, c'est trés bien fait !
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Frère Athelstan, tome 21 : L'arbre aux pendus

La suite des aventures et enquêtes de frère Athelstan et du coroner Cranston dans le Londres moyenâgeux. Nous retrouvons avec plaisir tous les personnages habituels de la série.

La minutieuse description organique et sociale de cette ville dans cette époque réjouira les amateurs de polars dits historiques. La dissection des rouages de la justice alors en cours, sans états d'âmes et pour le moins expeditive, est saisissante, tout comme est intéressante le socle historique de la politique en le Royaume de cette série, mettant en exergue cette fois les relations entre la Couronne et les groupes banquaires italiens.

l'histoire mélange astucieusement deux enquêtes qui se croisent sans s'imbriquer et permettent aux protagonistes de faire fonctionner leurs petites cellules grises tels des Hercule Poirot médiévaux. D'ailleurs, petites cachotteries un poil agaçant, Doherty ne nous révèle pas directement tous les indices disparates recoltés menant à la résolution des enquêtes par un exposé brillant et logique rappelant qui vous savez, cité ci-avant. Mais le style fluide et le rythme rendent ce roman agréable à lire.

Le roman peut être lu indépendamment des précédents, mais il est préférable pour l'apprécier à sa juste mesure d'avoir un peu suivi la série.

J'ai un faible pour cette saga, vivement la prochaine épopée...
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Margaret Beaufort, tome 1 : La Reine de l'o..

La collection 10/18 Grands détectives est décidément de mes favorites. Source sûre, ce polar historique m'a été offert il y a peu et a été très vite dévoré.



En plein conflit de la guerre des deux roses, Margaret Beaufort, duchesse de Richmond, femme d'un partisan yorkiste mais veuve d'une Tudor et mère d'un potentiel héritier Lancastre ( Henri Tudor) navigue entre les deux factions. Cherchant des soutiens pour rester en vie, elle trame en secret des complots pour affaiblir le roi Yorkiste Edouard IV et ses deux frères. Priorité faite au Duc de Clarence, un traître bien identifié. Le point faible : trouver un document secret, le Titulis Regis. Pour cela, elle est aidée de son intendant Bray et de son jeune clerc très loyal Christopher Urswicke. Le récit n'a rien de manichéen : la faction de la comtesse joue pour elle, n'hésitant pas à prendre des décisions qui desservent les Lancastre, des décisions radicales... Le tout est bien documenté d'un point de vue historique.



J'avoue avoir eu du mal à rentrer dedans au début, pour plusieurs raisons :

- la guerre des deux roses est un moment historique que je maîtrise mal et on rentre directement dedans, donnant l'impression de se noyer. Les explications sur qui est qui et pourquoi il fait ça sont présentes mais peut-être un petit peu trop tard.

- l'ouvrage n'est pas divisé en chapitres mais en 6 grosses parties, ce qui fait que l'action ne s'arrête jamais (point positif) mais qu'il est difficile de trouver un passage pour poser son livre également.

- la partie policière apparaît sur le tard et n'est que peu présente. Il faut prendre ce livre comme de l'espionnage de haut niveau.

Pour autant, une fois dedans, je voulais connaître la suite, trouvais l'histoire bien ficelée et, une fois le livre refermé, pense et espère que la suite paraîtra bientôt.



Première découverte de cet auteur qui me fait de l'oeil depuis un moment, je pense succomber rapidement à au moins une autre de ses séries.



Challenge A travers l'histoire 2020

Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Notre-Dame de Paris
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Juge Amerotké, tome 2 : Meurtres au nom d'Horus

Deuxième tome des enquêtes du juge Amerotkê, « Meurtres au nom d’Horus » m’ a fait voyagé une fois de plus dans l’Egypte antique sous le règne d’Hatchepsout.

Il faut vraiment reconnaitre à cet auteur prolifique qu’est Paul Doherty alias Paul Harding qu’il a vraiment un talent particulier pour nous restituer le quotidien des égyptiens à cette époque. Il nous permet ainsi de mesurer aussi la place qu’occupaient dans leur vie les rituels en lien avec la religion et la place qu’elle prenait à cette époque.

Hatchepsout est au début de son règne. Pour assoir sa place sur le trône, elle a besoin du soutien du clergé, chose qui n’est pas encore acquise car après tout, elle n’est qu’une « femme ».

Il est donc prévu que les certains représentants du clergé égyptien ainsi que des érudits en la matière se réunissent pour débattre de la légitimité d’Hatchepsout en tant que pharaon.

Cependant, certains membres de ce groupe vont être assassinés de manière assez atroce. Il n’en faudra pas plus à Hatchepsout et à son grand vizir Senenmout pour mandater Amerotkê sur les lieux du crime. L’enjeu politique est évidemment de taille.

En parallèle, notre juge incorruptible doit aussi enquêter sur la mystérieuse disparition de deux jeunes gens dans un ancien labyrinthe au cœur du désert.

J’ai retrouvé avec plaisir Amerotkê et son petit monde. Mention spéciale pour le nain Shoufoy qu’en plus d’être tout dévoué à son maitre se révèle un atout précieux et est plein de ressources.

Je reconnais que j’aime bien cette série que je trouve très dépaysante, et de plus, l’enquête d’Amerotkê est fort bien menée en lien avec des intrigues qui se révèlent fort bien ficelées.





Challenge séries 2019

Challenge A travers l’ Histoire 2019

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Hugh Corbett, tome 1 : Satan à St-Mary-le-Bow

Après le premier Cadfael d'E. Peters, que je ne connaissais pas, je m'attaque à un autre "classique" du genre, Corbett, de P. Doherty.

Et j'ai préféré. Parce que l'ambiance médiévale est vraiment top, ici. Pas édulcorée, pas modernisée (pas trop), les descriptions sont vraiment fabuleuses.



Alors oui, l'enquête n'est pas très compliquée, on sait vite qui sont les coupables, mais en fait, je m'en fichais tellement j'étais curieuse de voir si l'auteur était plus "proche" de l'historique que de l'édulcoré.



Et j'ai été comblée par ce versant-là du roman. J'ai bien apprécié les personnages, même si Corbett paraît plutôt naïf pour un gars censé avoir un peu de bouteille... J'ai beaucoup aimé Ranulf, aussi. L'histoire entre lui et Corbett est complètement tiré par les cheveux, mais ça donne un côté léger à ce livre qui se déroule dans une ambiance plutôt glauque. Donc je comprends que ceux qui ne lisent ce genre de livre que pour l'enquête aient été déçus, mais pour ma part, j'ai vraiment adoré. Pour une fois j'ai passé outre toutes les invraisemblances pour me laisser immerger dans ce moyen-âge beaucoup moins tendre que celui d'Ellis Peters. de ce côté-là, j'ai été comblée.



J'ai le second tome de la série, je pense le lire d'ici peu... Et commander les suivants.
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Frère Athelstan, tome 1 : La Galerie du rossi..

Attention ici c'est eau et gaz à tous les étages comme dirait Gainsbourg. Ca pète et ça rote, ça pue aussi dans les rues, la pisse court le long des caniveaux en cet an de grâce 1377 à Londres. Les gibets dégagent leur lot de pestilence et les drôles de paroissiens de Southwark ne fleurent pas la rose, non plus, on le devine. Aussi, le rossignol c'est juste pour épater la galerie, car s'il n'était pas de bois alors il serait mort asphyxié depuis longtemps.





Dans mon esprit, il y a deux grands archétypes de policiers, Sherlock Holmes et l'inspecteur Columbo. Deux approches différentes : soit examen minutieux de tous les indices possibles, validations des preuves une à une, et confrontation des faits avec les actes des suspects potentiels -à priori tous les personnages-,

soit une approche intuitive basée sur l'expérience et l'observation comportementale, suivie d'une recherche des preuves à postériori et d'un combat psychologique pour faire avouer le coupable. Hé, hé : ici, il y a deux inspecteurs...





"- Et si nous allions nous rincer le gosier ?

- Dieu nous en préserve ! marmonna Athelstan, qui rentra dans son église en laissant le coroner l'invectiver tout son soûl."

C'est sur ces phrases que se clôture cette bonne enquête policière qui nous fait aussi sentir l'ambiance de ce moyen-âge anglais et nous permet d'imaginer les luttes intestines qui animaient les puissants repus d'une nourriture trop riche.





Distrayant et léger, à ne pas comparer avec le nom de la Rose ou les piliers de la terre, mais un agréable moment de lecture.
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Frère Athelstan, tome 12 : Les baladins du régent

Hiver 1381, un convoi militaire de retour de Flandres est attaqué alors qu’il rejoignait la Tour de Londres. Les assaillants sont des Hommes Justes, des révoltés contre la couronne anglaise, représentée alors par le régent Jean de Gand, oncle du très jeune roi Richard II. Leur objectif manifeste : une mystérieuse captive, cachée dans ses foulards. Les Hommes Justes sont nombreux dans les milieux populaires, comme dans la paroisse du Southbank où officie le frère Athelstan.

Quelques jours plus tard, les forces royales encerclent La Rotonde, une auberge où des Hommes Justes tenaient une réunion. Ils ont pris en otage des clients de l’auberge. Frère Athelstan est appelé sur place pour parlementer, mais l’assaut est donné malgré tout, conformément aux ordres de Thibault, le maître des secrets, principal conseiller de de Gand.

Après la tuerie qui en découle, Thibault convie Athelstan et son ami le coroner, sir John Cranston, à un spectacle évangélique donné par une compagnie de comédiens financés par sa grâce le régent dans la chapelle de la Tour. La représentation finit par une bousculade et un nouveau meurtre.

Qui est derrière ces meurtres ? Qui trahit le régent ? Quelle est cette prisonnière ?



Le démarrage de ce policier historique est un peu compliqué. Il faut être attentif pour ne pas perdre le fil du récit. D’autant que l’époque troublée évoquée est peu connue de ce côté du Channel.

J’ai eu recours à Wikipedia pour comprendre qui était de Gand et ces fameux « Hommes Justes ». Consultation à la fois utile et gênante.

Utile, car la vie de ce frère du Prince noir, fils d’Edouard III, est liée à une bonne part de la guerre de cent ans. Quant aux hommes justes, il s’agissait d’une jacquerie, regroupant aussi des individus comme des boutiquiers et d’anciens soldats.

Mais aussi gênante, car une partie du sel de l’intrigue figure dans les articles concernés.



Après ces débuts un peu flous, le récit devient plus facile à suivre de meurtres en meurtres à la cour du prince. Athelstan est longtemps perplexe, les crimes le déroutent et les espions pullulent, dans un camp comme dans l’autre. Mais plus le récit avance, plus la lumière se fait sur les personnages et les motivations des uns et des autres.



Pas totalement convainquant, car trop complexe et demandant un effort de suivi important, ce roman policier historique reste malgré tout plaisant. Doherty fait revivre le moyen-âge. A la suite d’Athelstan, on visite les quartiers pouilleux de la rive sud de la Tamise, on prend le pont de Londres en découvrant l’alignement des têtes décapités des traîtres et des criminels, laissés là comme nourriture aux oiseaux, et on rejoint le complexe fortifié qu’était la Tour de Londres. Un voyage dans le temps...
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Les Enquêtes de Télamon, tome 2 : L'homme sans ..

C'est le deuxième roman de la série. Les personnages centraux sont les mêmes . Donc en plus de l'intrigue policière, il y a l’évolution de l'histoire des personnages ( c'est le bonus, pour les fidèles de la série), ce qui ajoute encore un intérêt pour lire le roman.

C'est un roman d’espionnage, tous les éclats d'Alexandre vont tromper les Perses et le lecteur ! Un livre de guerre, on explique l'interaction des corps dans l'armée. Ce roman est le meilleur moyen de devenir un adepte D'Alexandre ou de Paul Doherty
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Frère Athelstan, tome 11 : La pierre de sang

Pour terminer mes lectures 2023 en beauté, j'ai décidé d'aller faire un tour dans les ruelles puantes de Londres, avec mes deux vieux copains que sont le coroner du roi, John Cranston et son ami, Frère Athelstan.



Cette fois-ci, nous avons fait moins de tavernes que d'habitude, Cranston a moins bu et fait moins de sieste... Serait-il malade ? Que nenni, juste que nous n'avons pas eu le temps de prendre du bon temps, vu tous les meurtres qui ont eu lieu en 380 pages.



Dans cette enquête, nos deux amis vont marcher sur des œufs, car, une fois de plus, le régent, le terrible Jean de Gand, leur met la pression. Une relique a disparu et il faut la retrouver au plus vite.



La relique est le "Passio Christi" formé, selon la légende, par le sang et la sueur du Christ. C'est un rubis énorme qui vaut du fric, mais surtout, l'excommunication à celui ou celle qui le déroberait. De nos jours, ça fait rire, mais en 1380, personne ne rigole et tout le monde croise les doigts qu'on la retrouve.



Ce polar historique est fort détaillé en vie et mœurs de l'époque, ce n'est donc pas à lire si vous être à la recherche de course poursuites à cheval ou de rythme endiablé. Athelstan prend son temps, même s'il a la pression du régent gérant le royaume.



On pourrait trouver des longueurs dans les récits de l'auteur, pour moi, il n'en est rien, j'apprécie toujours en apprendre un peu plus sur cette époque à laquelle je n'ai absolument pas envie de vivre et je trouve que cela immerge plus facilement les lecteurs dans l'époque, dans ses odeurs, ses habitants et leur mode de vie.



De plus, l'auteur n'est jamais lourd, toutes ces infos sont diluées dans le récit et je n'ai jamais l'impression de recevoir un cours magistral sur le Londres des années 1380. L'univers est riche et on sent que l'auteur connaît son sujet, sait de quoi il parle.



Pas de folies non plus dans les explications finales, tout est clair, logique, réaliste, sans chichis, mais au moins, ce n'est pas tarabiscoté ou capillotracté. Bref, ce que j'aime (même si j'adore les romans d'Agatha Christie et ses résolutions qui m'ont toujours troué le cul).



C'était une bonne pioche pour terminer l'année, en douceur (tout est relatif, vu les nombreuses morts), en beauté (relative aussi, avec les pendaisons, les odeurs, la misère, les gens qui grognent), avec deux vieux amis que je connais bien, maintenant, et que je retrouverai au cours de l'année qui vient, parce que décidément, ces romans sont des petites douceurs, des gourmandises à lire sans prise de tête.



Une fin d'année réussie, coincée que j'étais entre un Athelstan et un Montalbano (pour la bouffe, préférez le commissaire Montalbano)...


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Hugh Corbett, tome 10 : La chasse infernale

Donc, je suis dans une période "policier", ça se confirme, parce que celui-là, je l'ai lu en un rien de temps.



L'aventure se passe cette fois-ci dans la ville d'Oxford, dans le cadre du "collège", déjà ville estudiantine à l'époque, et, en faisant des recherches, j'ai trouvé qu'en fait on a des preuves qu'on y "enseignait" déjà en 1096... Oo



Un peu moins "historique" que les précédents, l'enquête est prenante, assez sombre. Les surprises (bonnes et mauvaises) se succèdent, et on a quelques émotions pour peu qu'on se soit attaché aux principaux personnages, ce qui est mon cas, évidemment.



C'est toujours bien écrit, les descriptions fameuses, il n'y a aucun temps mort (sans doute lié au nombre de meurtres, lol), et on ne s'ennuie pas une seconde !



D'ailleurs, je l'ai lu super vite pour une période de lecture "sans". En fait, c'est "sans" SFFF. C'est curieux mais c'est ainsi...



Bref, j'adore cette série. Mon homme aussi d'ailleurs.

J'ai Athelstan pour pas être trop en manque quand on l'aura fini (car on s'achemine doucettement vers la fin, hélas...).



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