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Citations de Paul Desalmand (37)


Il n’y a vraiment que deux choses qui puissent faire changer un être humain : un grand amour ou la lecture d’un grand livre.
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ANIMALITAIRE
Nom et adjectif, "animalitaire" est aux animaux ce que l' "humanitaire" est aux êtres humains. Il se rapporte au souci de leur assurer respect et bien être. La préoccupation n'est pas neuve. La SPA (Société protectrice des animaux) a été créée en 1845. En 1965, un professeur de zoologie britannique, Roger Brambell, explicite les grands principes à suivre pour assurer le bien-être des animaux: leur éviter la souffrance, le stress, la faim ou la malnutrition, la peur, et leur assurer des conditions de vie conformes à leur espèce. Si le souci du "bonheur" des animaux est ancien, l'emploi d' "animalitaire" (et même d' "animalitarisme") est récent. Une loi (SB 1520) vient d'interdire la vente et la production de du foie gras en Californie à cause du traitement "inhumain" infligé aux oies et aux canards durant le gavage.
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Toute citation est à la fois une excitation et une incitation.

Luc d'Arenthon

1322 - [Marabout MS 103, p. 4]
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Paul Desalmand
Aujourd'hui, un grand écrivain ne pourrait plus du tout se faire publier en France. Vers 1990, la haute finance a fait main basse sur toutes les grandes maisons, et les multinationales ont éliminé les dernières petites maisons indépendantes. Ils ne publient que du pistonné, il n'y a plus de comité de lecture pour détecter les génies littéraires, et d'ailleurs les grands auteurs ne les intéressent pas. Ils veulent soit du sensationnel, soit du politiquement correct. Donc, en gros, de la merde. Et le jeu de l'offre et de la demande n'existe plus. L'offre est imposée et c'est au lectorat de s'adapter. D'ailleurs, je ne sais pas s'il y a un rapport, mais les statistiques montrent qu'il n'y a presque plus que des lectrices pour les ouvrages qui sortent. Les hommes relisent les classiques, mais ne lisent plus les nouveautés. Nouveautés, d'ailleurs, qui vont à 80% au pilon. C'est la dictature des tuyaux. On peut dire, en somme, que la littérature, en France, c'est fini. On n'a plus d'éditeurs intelligents, plus de lecteurs intelligents… Si Paul Valéry ou Anatole France essayaient de publier quelque chose aujourd'hui, il faudrait qu'ils le fassent sur un blog gratuit. Et encore! Ils auraient sûrement des problèmes avec la Justice pour dérogation à la pensée unique!
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Les pires lecteurs sont ceux qui lisent comme on tricote. Mécaniquement, pour tuer le temps et non pour vivre. Ou pour se donner des airs.
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Je dis parfois, seulement à moitié par plaisanterie, qu'écrire rend fou. Par "écrire", je n'évoque que celui dont l'engagement dans l'acte d'écrire est tel que l'on pourrait dire de lui "il écrit" comme on pourrait dire d'un autre "il boit". Reste à savoir bien sûr si cette folie n'est pas déjà là au début, qui nous pousse à écrire.
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Radicalement différente de la lecture tricot, se situe cette lecture qui vous transforme, vous façonne, vous constitue, vous informe, dans le sens de donner forme, brise la banquise qui est en vous, parfois vous élève au-dessus de vous-même.(...) La lecture ressemble à l'amour. Vous êtes lourd, vous parcourez des pages en vous y intéressant sans vraiment vous y intéresser, et puis vous tombez sur une page qui provoque une commotion électrique, le coup de foudre version littéraire, vous reconnaissez dans cet écrivain un frère, vous vous dites que vous auriez bien aimé avoir écrit ces lignes..
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Quand vient la nuit, nos étagères silencieuses le jour, se mettent à bruire de mille conversations qui ne s'arrêtent qu'à l'aube. Souvent nous bavassons, mais il arrive que le débat s'élève, comme ils disent à la télévision.
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Connais-toi toi-même.

Souvent attribuée à Socrate, "connais-toi toi-même", "Gnôthi seauton", en grec, figurait, parmi d'autres, sur le fronton du temple d'Apollon à Delphes. Le philosophe l'y a découverte avant d'en faire sa devise.
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Dur le pilon. Le pire qui puisse arriver à un livre. Une énorme bécane qui vous broie, triture, lacère, éparpille dans un vacarme effroyable. Venu du papier, vous retournez au papier. Et pour aboutir à quoi ? A du papier d'emballage ou des magazines, parfois d'autres livres. Le livre qui va au pilon. Le plus souvent, il n'est même pas sorti de son carton. Ou s'il en est sorti, c'est pour y retourner vite fait, le libraire en ayant assez de le voir traîner sur ses présentoirs. La plupart n'ont vu la lumière du jour que durant quelques secondes, car avec les nouvelles techniques, il n'y a même plus de temps de séchage. Ce n'est pas mon cas. J'ai vécu, j'avoue que j'ai vécu.
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On a toujours brûlé des livres. Et, généralement, on n'a pas tardé ensuite à brûler des êtres humains.
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Une maison sans livres est une âme morte.
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En simplifiant beaucoup, il y a quatre façons d’être présent dans une librairie : en rayon, à plat sur une table, de face sur un présentoir ou en vitrine. Le tourniquet peut s’apparenter, selon les cas, au rayon ou au présentoir. La vitrine correspond à ces situations honorifiques qui ne rapportent rien. S’il existe d’autres exemplaires dans la librairie, nos couleurs vont même passer et nous avons toutes les chances de nous retrouver dans les retours ; le mieux étant encore d’être soldé. Seul sur un présentoir ? Un peu la même chose. Pour l’éditeur ou l’auteur, c’est le rêve puisque, pour être vendu, le livre doit être vu. Mais, pour nous, souvent, comme dans le cas précédent, le libraire ira chercher un autre exemplaire pour le lecteur intéressé par ce titre. On aguiche, mais pour d’autres. Être rangé dans un rayon ou dans un tourniquet, et vu seulement de dos, participe d’un autre univers. Celui qui cherche un livre dans un rayon est un chasseur ; celui qui parcourt du regard les livres à plat sur l’éventaire, un pêcheur. Le chasseur a en tête un titre, un auteur, parfois un thème. Le pêcheur ne sait pas trop ce qu’il veut.
Oui, être à plat sur une table s’apparente à la pêche, mais à une pêche paradoxale puisque c’est le poisson qui doit hameçonner le pêcheur. En principe, la situation en haut d’une pile, il n’y a pas mieux. Il faut nuancer tout de même. Le livre en haut de la pile est parfois un peu défraîchi à force d’avoir été manipulé, un petit pli marque la couverture, l’exemplaire bâille. Nous connaissons alors une situation cruelle. Le client ou la cliente nous prend en main, examine, lit, puis part à la caisse avec l’exemplaire du dessous, nous laissant là comme une promise longtemps fiancée qui voit le monsieur, au dernier moment, se décider pour une autre. Pourtant, cette situation en haut de la pile est celle que je préfère.
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Et puis le grand jour, nous partons en direction de la caisse. Enfin, nous allons aboutir à ce pour quoi nous avons été, en principe, faits : être lus. Combien de confrères sont lus ? Nous ne nous posons pas la question. Nous sortons de la librairie, emportés par une personne dont nous sommes sûrs qu'elle a l’intention de nous lire ou de nous offrir à un lecteur. La vraie vie commence.
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On a toujours brûlé les livres et généralement on n'a pas tardé ensuite à brûler des êtres humains.
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Ne se porte pas bien qui vit sans étudier.
Que dis-je, le repos sans culture, c'est la mort, le tombeau d'un vivant.

Jacques Peletier du Mans

656 - [Marabout n° 8505, p. 22]
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L’écrivain n’est vraiment mort qu’avec son dernier lecteur.
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Chaque écrivain est une terrible et inhumaine machine à engranger. Les deux névroses, celle de l'entreprise et celle de l'écriture, fonctionnent de la même manière, celle de l'écriture étant seulement considérée comme plus noble, ce qui resterait à discuter.
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Les gens ont besoin de produits mais plus encore de chaleur humaine.
C'est pourquoi aujourd'hui, une librairie conciliant la modernité technique et les pratiques d'autrefois, avec un libraire qui connaît et aime les livres, qui connaît et aime ses clients, a de l'avenir, au moins dans les quartiers dont les habitants disposent d'un début d'aisance.
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« L'enfer, c'est les Autres » (p.151)

Pour qui a vu ou lu la pièce, ou possède une connaissance, même sommaire, de Sartre et de l'existentialisme, le contresens n'est pas permis. La formule ne peut être séparée ni du contexte littéraire (nous sommes au théâtre où s'affrontent trois personnages) ni de la pensée philosophique de l'auteur dont le détail se trouve dans l'essai monumental de 1943, L'Être et le Néant.

« L'enfer, c'est les Autres » ne signifie pas qu'autrui me rend la vie impossible, absurdité incompatible avec les nécessités sociales de la vie humaine, mais que le regard d'autrui m'interdit de m'abandonner à la mauvaise foi. Si je vivais seul, je pourrais exercer ma liberté sans me soucier du jugement des tiers. La vision des autres, en revanche, contredit l'interprétation avantageuse du monde que je pourrais avoir et fait obstacle à ma liberté. L'autre me voit, me juge, me transforme en objet, et je ne redeviens sujet qu'en agissant de même à son égard. D'où le conflit permanent déjà évoqué.
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