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Citations de Paul Ekman (17)


Le visage contient souvent deux messages: ce que le menteur veut montrer et ce qu'il cherche à dissimuler.
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Dissimuler une émotion n’est pas facile, mais feindre une émotion que l’on n’éprouve pas ne l'est pas davantage.
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La disposition croissante d'un enfant à affirmer un comportement antisocial cautionné par ses pairs est due à un sentiment profond de désillusion par rapport à la sincérité, la force, la sagesse, l'importance, la bonne volonté et l'honnêteté d'esprit des adultes. L'enfant ne rejette pas ses parents pour rallier d'autres enfants; il est plutôt du moins pour un certain temps, perdu pour les adultes.

A 4 ans, et peut-être plus tôt, certains enfants peuvent et veulent mentir. Ils ne commettent pas simplement des erreurs, ils ne confondent pas non plus leur imagination avec la réalité; ils cherchent délibérément à tromper.
Les mensonges ne constituent pas un problème terrible à cet âge. Tous les enfants et la plupart des adultes, mentent de temps en temps. Pourtant les parents devraient commencer à s'inquiéter quand un enfant ment souvent, et surtout lorsque l'habitude du mensonge persiste longtemps. Lorsque le mensonge apparait pour la première fois, les parents devraient discuter avec leur enfant des problèmes moraux qu'il implique.

Jusqu'à environ 8 ans, les enfants considèrent que toute fausse déclaration est un mensonge, sans se demander si son auteur en est conscient. Le problème n'est pas l'intention, mais seulement de savoir si l'information est vraie ou fausse. Même quand de jeunes enfants savent qu'on n'a pas l'intention de tromper, ils qualifient de menteur quiconque fournit involontairement une information erronée. mais là majorité des enfants de huit ans, tout comme les adultes, ne considérant pas comme un mensonge une information fausse donnée par erreur.

Entre 10 et 12 ans, et peut-être plus tôt, les enfants ne considèrent plus qu'il est toujours mal de mentir; ils deviennent plus "souples". La gravité du mensonge dépend du résultat de la situation.
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la culpabilité qui accompagne le mensonge peut ne pas être présente quand le menteur croit que tous les autres mentent. C'est ce que prétendent certains préadolescents. Le rejet des valeurs parentales est une forme de révolte courante chez de nombreux adolescents, lorsqu'ils remarquent que l'autorité repose sur des pieds d'argile. Pour certains d'entre eux, le mensonge peut être un moyen d'affermir leur propre identité, de se séparer, et de parvenir à l'indépendance - importante à l'adolescence.
Peu de gens, enfants et adultes, se sentent coupables de commettre des mensonges insignifiants. Lorsque le menteur croit que son mensonge ne fera de mal à personne, même pas à la personne qu'il trompe, la culpabilité est relativement absente. Même lorsque le mensonge est lourd de conséquences, les menteurs ne se sentent pas coupables si ce mensonge est autorisé.
Si une personne qui possède une autorité sur un enfant lui dit de mentir, il est peu probable que cet enfant éprouvera un quelconque sentiment de culpabilité en le faisant. Il est plus facile de mentir si l'on ne se sent pas coupable.
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Quand quelqu'un paraît effrayé, coupable ou agité et que ses expressions ne sont pas cohérentes avec son discours, il y a fort à parier que l'individu ment.
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Le dragueur peut éprouver plus de plaisir à tromper son épouse - répétant par là une sorte de pulsion à cacher des choses à maman - qu'à satisfaire un désir ardent. Page 62
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Il faut que vous interrogiez vos enfant calment et non d'une voix irritée. J'ai parfois eu peur de dire la vérité à mes parents uniquement parce qu'ils étaient de mauvaise humeur, et que dans ces circonstances ils m'intimidaient au point que je ne voulais pas la leur avouer. Et bien que, avant et après qu'ils ne m'interrogent, j'aie plutôt envie de confesser la chose et de me débarrasser de ma culpabilité et de ses conséquences, dès lors que je vois mes parents ainsi, j'essaie seulement en général de me protéger à ce moment-là, et je ne réfléchis pas beaucoup aux répercussions éventuelles qu'il pourrait y avoir pour moi.

La pire réaction qu'un parent puisse avoir est de traiter son enfant de menteur et d'essayer de lui arracher un aveu. La meilleure façon d'aborder la question est de dire à l'enfant que, pour vous, l'honnêteté est plus importante que le fait qu'il ait fumé ou pas. S'il l'a fait, il doit vous le dire, et vous attacherez à sa sincérité une importance plus grande qu'au fait que vous réprouvez un épisode de tabagisme.
S'il continue à nier, il vaut mieux laisser tomber la question, sauf en cas de danger extrême.
LE fait de surprendre un de ses enfants à mentir ne devrait pas pour autant briser définitivement la confiance qu'on a en lui. Un parent peut dire à son enfant que, même si le fait de mentir affecte leur relation de confiance, un mensonge isolé est pardonnable. SI le mensonge persiste, l'enfant, comme le garçon qui criait au loup, subira les conséquences de la perte de confiance. Lorsqu'on surprime un privilège, l'enfant peut apprendre que la confiance est importante et que l'on doit travailler à l'obtenir.
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Bien que les préadolescents, ou des jeunes au tout début de l'adolescence, comprennent l'idée qu'il est mal de mentir parce que les gens n'auront plus confiance en vous, ce n'est pas ce qui leur vient principalement à l'esprit. Même les adultes lorsqu'ils se demandent s'ils vont mentir, n'envisagent pas toujours que cela peut avoir pour conséquence la perte de la confiance d'autrui.
Les relations peuvent n'être plus les mêmes une fois qu'un mensonge a trahi la confiance de quelqu'un. La perte de la confiance est difficile à réparer; quelque fois, elle n'est jamais réparable.

La perte de confiance est le point sur lequel j'insiste dans les conversations que j'ai avec mes propres enfants sur le mensonge. J'expose combien notre vie commune serait difficile si nous ne pouvions pas nous fier les uns aux autres en escomptant que nous ne mentions pas. J'explique aussi combien il est difficile de faire à nouveau confiance à quelqu'un une fois que cette confiance a été trahie.
Lorsqu'on a appris que son enfant a choisi de mentir, il n'est plus si facile d'écarter les doutes et les soupçons. Il ne lui est pas facile d'apprendre une telle leçon. Cela n'est facile pour personne. Seuls ceux qui ont été surpris à mentir et qui ont perdu la confiance d'un proche en comprennent la portée.
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Il n'y a pas de doute que vous ayez, en tant que parents, une influence majeure sur vos enfants pour ce qui est des attitudes, des croyances et des comportements sociaux tels que le mensonge et la fraude.
Vous ne constituez pas la seule influence mais la vôtre est très importante.
Il m'est aisé de vous conseiller de réfléchir avec soin en vous demandant si vous présenter un modèle négatif en mentant plus que vous ne le pensez. Il n'est pas facile de se débarrasser de l'habitude de se laisser aller distraitement à commettre de petits mensonges qui rendent votre propre vie plus commode.
Je trouve qu'il est difficile de ne pas tomber dans le piège du mensonge et, depuis un certain nombre d'années, j'ai fait un effort conscient pour éviter cela.
Ces petits mensonges de commodité, ces soi-disant mensonges pieux, peuvent avoir peu de signification pour les adultes. Mais les enfants, dans leur optique moins subtile, les considèrent sans doute comme de vrais mensonges.
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Lorsqu'un enfant ment pour éviter d'être puni, ce que nous en pensons, nous, les parents, dépend de ce que l'enfant a fait, du méfait que son mensonge cache et, bien sûr, de l'âge de l'enfant. Plusieurs choses sont à prendre en considération :
1. L'enfant est-il responsable de ce qu'il a fait? A-t-il choisi délibérément de faire une chose qu'il savait que ses parents considèrent comme étant condamnable?
2. Quel tort a-t-on commis? Quelqu'un a-t-il été blessé? Des objets ont-ils été abimés? Un principe important a-t-il été enfreint?
3. Le mensonge a-t-il aggravé les choses? Le préjudice aurait-il été moins grand si l'enfant n'avait pas menti?
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Le mensonge est un des problèmes cruciaux de la vie de famille. Imaginez combien il pourrait être compliqué et gênant de ne pas pouvoir compter sur le fait que les gens pensent ce qu'ils disent. Les choses deviendraient impossibles si nous devions contrôler et vérifier tout ce qu'on nous dit. Nous devons croire les gens sur parole jusqu'au moment où nous découvrons un mensonge. C'est alors que nous apprenons à ne plus faire confiance, ce qui peut causer des ravages dans les relations intimes...
Ce n'est pas que tout le monde dise toujours la vérité, ni que nous ayons toujours besoin de la connaître. Il faut souvent inventer un peu pour rester poli.
Ce qui compte est que nous suivions les règles de la vie sociale, qui sont la plupart du temps non écrites.
Ces mensonges auxquels nous sommes brutalement confrontés trahissent et corrodent l'intimité. Ils engendrent la méfiance et peuvent détruire toutes les relations intimes.
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