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Critiques de Paul Féval (173)
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La Vampire

Qu’est-ce que la vampire ? Selon les plus crédules, un monstre sauvage rôdant dans les bouges de Paris pour y boire le sang de vertueuses jeune filles. Selon les plus sceptiques, un groupe de criminels, plus assoiffé d’or que de sang, enlevant à tour de bras de jeunes aristocrates fortunés pour leur soutirer de l’argent. Ou encore un vaste complot contre le premier consul Bonaparte, le héros chéri de la capitale. Une chose est sûre cependant : la vampire existe. Et elle est dangereuse, très dangereuse… Lancé sur les traces de ce monstre aux allures de spectre, le vieux maître d’armes Jean-Pierre Gâteloup arpente les rues de Paris. D’abord pour défendre ses concitoyens mais surtout pour protéger sa fille adoptive Angèle qui dépérit de douleur depuis que son amant, René, s’est pris de passion pour une belle aristocrate, la comtesse Marcian Gregoryi. René ne voit plus sa fiancée, il la fuit, il la délaisse et tout ça pour qui ? Une étrange jeune femme, tantôt brune, tantôt blonde, toujours sublime, venue tout droit des terres orientales où naissent et pullulent, comme chacun le sait, les monstres les plus inquiétants.



Il y a un peu tout et n’importe quoi dans « La vampire » de Paul Féval : histoire d’amour romantique, enquête policière, intrigues fantastiques, complots politiques… Dans un premier temps, cet enchevêtrement de genres forme un tableau assez confus. Il faut donc passer l’obstacle des quarante premières pages, un peu longuettes et nébuleuses, pour rentrer dans le vif de l’histoire et l’apprécier à sa juste valeur. L’intrigue est habile, riche en fausses pistes et coups de théâtre, et se suit avec un vif plaisir. Comme souvent chez Féval, l’histoire d’amour est sans grand intérêt et le couple de jeunes premiers à baffer. Heureusement, les personnages secondaires sont là pour donner du piquant à la sauce, notamment l’apprenti médecin Germain Patou à la langue si bien pendue ou le secrétaire général de la police, l’inénarrable M. Berthellemot (surtout ne pas sauter l’interrogatoire de Gâteloup par ce digne monsieur, un grand moment comique !). La relecture du mythe vampirique, quant à elle, est très maligne et ne manque pas de poésie. Jolie conclusion notamment qui pare le personnage de la comtesse Gregoryi d’une aura de mythologie et de tragédie du plus bel effet. En conclusion, un petit roman de qualité, à défaut d’être très facile d’accès.

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La Fée des grèves

Bienvenue dans la baie du Mont Saint-Michel.

Son église, son archange, ses marais, ses sables mouvants, son brouillard, et sa fée…

En l’an 1450, François de Bretagne part en pèlerinage au Mont rendre hommage à la mémoire de son frère, Gilles. Mais il est accusé de fratricide par Hue de Maurever, qui lui demande de comparaître devant le tribunal de Dieu dans 40 jours, puis qui réussit à se volatiliser. François de Bretagne demande alors à Aubry de Kergariou de poursuivre Maurever, mais ce dernier, amoureux de sa fille Reine, refuse. Dès lors , il est enfermé dans les cachots du Mont et les recherches pour retrouver Hue de Maurever vont être menées par Méloir, devenu chevalier, homme sans scrupules qui convoite également la belle Reine. Cerise sur le gâteau, la fée des grèves est réapparue après des années. Pourquoi erre-t-elle la nuit près des habitations et sur la baie ?



Ajoutez à cela un jeune coquetier amoureux d’une gardienne de vaches, un félon miséreux qui mange à tous les rateliers, des sujets fidèles à leur maître Hue de Maurever, un moine trop bavard, et vous aurez matière à une belle histoire d’aventures romanesques.



Mais mais mais…

Les digressions trop nombreuses de l’auteur ont, je l’avoue, gâché ma lecture. Les retours à la « réalité » vis-à-vis du lecteur m’ont déroutée et éloignée de la trame du récit. Ce roman aurait pu être beaucoup plus rythmé et les actions bien plus rebondissantes.



Première immersion dans l’œuvre de Paul Féval, légère déception donc, mais je vais persévérer avec le célèbre Bossu et le non moins flamboyant Lagardère.

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Le Médecin bleu



Voici un court roman qui se situe en 1794, pendant les guerres de Vendée dans un village d’Ille et Vilaine où tous sont fidèles au roi. Seul le docteur Saulnier affiche ses idées républicaines. Sa fille, encore enfant, ne doit plus voir son amie dont la famille est de l'autre bord, tandis que son fils, royaliste, quitte le toit familial pour éviter les heurts.

Mais dans un village où tous se connaissent, ou des liens existent depuis toujours, il n’est pas simple d’appartenir à des camps opposés.

Choisi parce que l’intrigue à lieu dans mon département, ce récit m’a plu et Féval fait part partie des auteurs du 19eme vers lesquels j’ai envie de revenir de temps en temps.
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Le Médecin bleu

Une histoire bien sainte, paisible comme le nom de son héroïne Sainte qui, elle aussi s'engage à répandre des œuvres saintes sur sa route allant jusqu'à faire écrouler à ses pieds les récidivistes de la haine qui sont victimes des idéaux politiques tout en sachant que la politique a le pouvoir de diviser des meilleurs amis, les membres d'une même famille.... Sainte est là pour ramener l'amour aux cœurs perdus, réconcilier les âmes déchirées...
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

Ce troisième volume est, fort heureusement, bien meilleur que le tome deux.



Le découpage retenu nous permet ici de nous recentrer sur le cœur de l’intrigue. Celle-ci va donc avancer à petits pas. Les éléments commencent à se mettre en place… et il faut bien reconnaître que le grand méchant de l’histoire s’en tire plutôt bien !



Lagardère aura donc faire à faire ici, d’autant que les coups durs sont légion. Le lecteur qui pensait devoir composer avec un héros prévoyant que tout épargne se retrouvera pour ses frais. Ces surprises apporteront du sel à l’intrigue.



La réussite de ce volume doit également beaucoup aux personnages et notamment au duo composé par Cocardasse et Passepoil. A eux seuls, ils parviendraient, presque, à faire oublier une galerie de personnages plus au moins intéressants. Seuls peut-être Chaverny tentera de leur faire de l’ombre.



L’autre grand point positif repose ici sur l’aspect « historique » de l’intrigue. Certes le respect de l’histoire n’est pas le principal souci de l’auteur, mais le contexte joue ici un rôle important. Il est difficile de passer à côté, tant celui-ci est habilement inséré. Il s’agit bien moins de la régence que du système Law ici tourné en dérision avec beaucoup de talent. La leçon sous-jacente reste toujours d’actualité.



Cette troisième partie parvient donc à relever la barre à nous amener tranquillement vers le dernier volume.
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Le Chevalier Ténèbre

Bon, j'avoue, j'ai été un peu déçue par ce Féval. C'est sûr qu'alléchée par "Le Bossu", je m'attendais à plus "actif" comme livre.



En fait, cela peine à démarrer. On se perd en digressions sur la bonne société parisienne, et le récit des aventures des frères Ténèbre par Altenheimer est soporifique. Du reste, il n'y a aucun suspense tellement c'est convenu, aucune surprise vu qu'on s'attend à tout, lol...



Il y en en plus tout un passage sur le baptême du Prince de Wurtemberg, où la temporalité m'a parue incohérente, je n'y ai rien compris malgré relecture, j'ai fini par laisser tomber la compréhension pour passer à la suite.



En fait, l'action se concentre dans le dernier tiers du bouquin, et est, là aussi, peu surprenante, très convenue. Bref, je suis un peu déçue. Je lui mettrais la moyenne tout juste mais comme il n'y a pas de "demi" sur Babelio, ce sera 3 étoiles. Oh et puis zut, je vais assumer ma déception et descendre à 2...
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Les Compagnons du Silence

Roman-feuilleton de bonne épaisseur dans la pure tradition du XIXe siècle, romanesque à souhait, distrayant, charnu. J'ai choisi ce Féval-ci parce qu'on le disait dans la même veine, voire rattaché (ce qui ne m'a pas semblé être le cas), au cycle des ''Habits noirs'', que j'avais lu antérieurement, et aussi pour son cadre, le royaume de Naples début XIXe siècle, que j'ai visité récemment avec grand bonheur par l'entremise d'un roman de Dumas (''La San Felice'').



Une mystérieuse association a juré réparation et vengeance pour la cause d'une noble famille décimée par les malheurs et oeuvre dans le secret, pendant qu'un célèbre et glorieux brigand, redouté des puissants et coqueluche du peuple, est l'objet de toutes les conversations. Le côté comédie est assuré par un couple de touristes anglais ridicules dépassés par ce qui leur arrive, et qui reçoivent un copieux traitement satirique. Ce qui m'a plu le plus sont les agissements du machiavélique et original villain Spurzheim.



Plaisante lecture, j'aime bien M. Féval, malgré que je commence à remarquer, dans ce que j'ai lu jusqu'à maintenant, quelque redondance dans le fond des intrigues. Heureusement, la forme prend des allures variées, et cet auteur a du souffle.
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Le Bossu ou Le petit parisien Lagardère, tome 1

L’éternelle rivalité entre Paul Féval et Alexandre Dumas perdure encore de nos jours. Il faut bien se l’avouer, que ce soit chez en librairie, ou pire, dans sa pile à lire, le second à souvent les faveurs du public…



Moins connu, Paul Féval a pourtant conçu LE chef d’œuvre, le modèle de la littérature de cap et d’épée : le bossu. Lire ce pavé, ce chef d’œuvre de la littérature dite de feuilleton au XXIème siècle reste-t-elle pertinente ?



Oui, assurément, surtout dans cette vieille édition proposée par les éditions Famot, dans le cadre d’un tirage réservé (que l’on trouve de temps à autres chez des bouquinistes). Il faudra parfois mettre de temps pour avoir la collection complète. Mais cela vaut le coup d’attendre.



Le premier tome débute sur une courte préface (dix-sept pages) consacrée à l’auteur et à l’œuvre dont il va être question dans les prochains tomes. Le propos est franchement agiographique mais permet de placer le contexte et donne envie de se plonger à l’intérieur dans les plus brefs délais.



Il faudra ensuite s’attendre à lire environ 250 pages, qui nous mèneront d’abord dans le passé, ce qui nous permet de vivre l’événement au centre de l’histoire, avant de subir une ellipse, pour finir sur un coup de théâtre lié à une réunion de famille.



La chute est bien pensée et donnera (même si nous la connaissons déjà), envie de lire la suite… Les illustrations, d’un autre temps, rajoutent au charme de cette édition un brin datée, par ailleurs bien pensée pour résister au temps.



Un grand classique dans une édition destinée aux amateurs et amatrices de livres classiques. Même s’il manque des explications, qui auraient pu être bienvenues, voici un premier contact qui réussit son office et qui parvient à convaincre son public de continuer.
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La Fée des grèves

Ma foi de Dieu ! (puisqu’il paraît que c’est le juron préféré des Bas-Bretons, p. 182, Chapitre 27, “Le siège”), voici un livre de capes et d’épées tout ce qu’il y a de plus réjouissant ! Certes, on sait bien qui payera cher ses mauvais choix, qui épousera qui, le suspens n’est pas bien grand, mais l’histoire est si bien menée que l’on reste suspendu à la plume de l’auteur, tournant les pages les unes après les autres sans pouvoir s’arrêter.

Nous sommes en l’an 1450, alors que la Bretagne est encore pour quelques années « un rude et vaillant pays qui gard[e] son indépendance entre deux empires ennemis» (p. 230, Epilogue, “Le repentir”), dans la grande baie du Mont Saint-Michel, de part et d’autre de la frontière facétieuse du Couesnon. Une terre aux milles légendes rêvées et vécues (comme en attestent la myriade d’histoires toujours commencées et jamais finie de Frère Bruno, un Frère Tuck qui préfère le cidre à la bière), entre sables traitres et brume aveuglante, la terre de la Fée des Grèves, qui vient de réapparaître alors qu’une malédiction plane sur le duc de Bretagne et qu’un de ses chevaliers les plus valeureux est en fuite.

Si les personnages m’ont parfois rappelé les histoires de la Comtesse de Ségur, qui aime à nouer des amitiés fortes et sans barrières entre ses personnages mais prend toujours bien garde de laisser chacun à sa place dans l’échelle sociale (comme dans Pauvre Blaise, que je n’avais pas aimé parce que trompée dans mon attente de voir les deux amis d’enfance tomber amoureux, avant de comprendre que Madame née Rostopchine n’aspirait pas à être la Louise Michel des contes pour enfants. Mais, ma foi de Dieu, j’en veux toujours à Madame la Comtesse pour cette lecture funeste !), ce serait faire offense à Paul Féval que de s’arrêter à cela. Le plaisir de la lecture n’est pas dans l’histoire, même si elle tient en haleine, il est dans les belles descriptions d’un pays et de paysages qui tout à coup me manquent, entremêlés, car il ne faut pas tomber dans le pathos, d’une très agréable ironie qui croque Bretons et Normands avec les travers dont ils sont les plus fiers. Les Bretons sont courageux, fidèles, mais d’une superstition indécrottable (« On ne riait plus qu’à demi, parce qu’il ne faut pas parler longtemps de choses surnaturelles, quand on veut que les vrais Bretons restent gaillards. », p. 117, Chapitre 18, “Jeannin et Simonette”) ; les Normands sont ceux que seul l’or intéresse et dont les chevaux sont toujours pies, car même pour cela un Normand ne saurait trancher entre blanc ou noir…

Certes on peut voir dans cette ironie la condescendance dont la capitale fait alors preuve envers ces régions considérées comme arriérées (comme Gauguin qui quelques années plus tard ira en Bretagne chercher les sauvages, car c’est tout de même plus près que les Marquises !), mais on peut aussi y voir la fascination pour cette culture perdue (comme le montrent l’engouement pour les premiers folkloristes tels que Anatole le Braz ou de la Villemarqué).

Qu’importe ce que pensait alors Paul Féval, qui, né à Rennes se revendiquait breton (mais ça je ne l’ai vu qu’après avoir lu ce livre), intéressante posture pour l’époque. Qu’importe disais-je, car en tant que lectrice plus d’un siècle et demi après que ce livre ait été écrit, je sais que je me suis régalée de sa description de la terre à légende qu’est mon beau pays, ce pays où « les brouillards salés de l’Armorique détendraient vite les cordes de la vieille guitare d’Apollon. Le biniou seul, avec sa poche de cuir et sa nasillarde embouchure, supporte le rhume chronique de ces contrées » (p. 151, Chapitre 23, “Comment Joson Drelin but la rivière de Rance”). Je sais que je me suis régalée de ses petites piques qui rendent le chauvinisme ridicule et qui pourtant semblent le renforcer, allez savoir pourquoi… Un livre à lire pour un Breton qui veut rire de lui-même ou qui veut se gorger de noms et se souvenir, un livre tel une madeleine trempée dans l’eau salée, et un livre pour les non-Bretons qui voudront soit se moquer de cette gente à la tête bien dure, soit faire connaissance avec ces gens étranges, qui ont « de la gaieté, mais de la gaieté bretonne, qui donne aux noces même une bonne couleur d’enterrement » (p. 158, Chapitre 24, “Dits et gestes de frère Bruno”).

Couesnon, folle rivière, tu peux laisser le Mont en Normandie, nous gardons pour notre part la baie enchanteresse et les coquetiers* courageux et rêveurs, ils nous font plus riches que les ors de Saint-Michel.



* Pêcheurs de coques : les coques (palourdes) sont une sorte de diminutif des coquilles de Saint-Jacques. Elles abondent dans la baie de Cancale et autour du Mont. (Note de l’auteur ou de l’éditeur).
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Le Bossu ou Le petit parisien Lagardère, tome..

Après un très bon contact avec un premier volume (sur quatre), c’est avec plaisir que s’enchaîne tout naturellement la lecture de ce deuxième volume. Hélas, l’enthousiasme va ici rapidement être douché, car cette suite paraît, pour l’essentiel, bien plus datée que le volume initial.



L’essentiel de l’intrigue va ici laisser la place à des récits indirects qui vont concerner deux personnages clés de l’intrigue : les deux filles de Nevers dont l’histoire va se croiser. Il y a bien quelques intérêts qui se dessinent : voilà l’auteur qui répond en partie à ce qu’à fait Lagardère pendant l’ellipse du premier volume et qui donne des précisions quand aux relations entre les deux jeunes femmes. Mais hélas, aujourd’hui, certains passages peuvent poser question.



Nous sommes ici clairement aux prises avec un romancier de son temps, qui écrit pour son public et qui a un regard, de son époque pour les femmes. Cela pourra aujourd’hui interroger et fait également le charme des classiques. En revanche certains passages anticipent déjà sur un dénouement qui semble ici se dessiner. Il n’est pas certains que ces pistes plaisent encore de nos jours.



Même s’il l’on peut souligner que l’auteur est talentueux, il faut bien reconnaître que ces passages ne sont pas les plus passionnants. Il faudra attendre le retour de deux personnages secondaires pour secouer un peu la lecture, avant de passer sur un événement mondain, là aussi traité sous le style de la description.



Même s’il s’agit d’un passage central, ce deuxième volume, apparaît aujourd’hui être un cran un dessous de ce qui a déjà été écrit et qui ne semble guère faire avancer l’intrigue. C’est pourtant un passage obligé avant de lire et d’apprécier la suite.
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

"Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi!". Voilà tout ce que je connaissais du chevalier.

Maintenant que j'ai lu le roman de Paul Féval, j'en sais un peu plus sur ce personnage qui m'a paru sympathique de bout en bout.



Cependant, je reste mitigée en fin de lecture.

Certains morceaux m'ont parfaitement ennuyée. J'avoue même que certains chapitres m'ont semblé plus tenir de l'art théâtral que de la littérature. Une certaine unicité de lieu, un auteur qui interpelle le lecteur pour expliquer ce qu'il se passe "en coulisses", des dialogues assez proches de ce qu'on trouve sur scène.... Et cette inégalité de style m'a empêchée de vraiment m'immerger dans le roman, me poussant à prendre plus de pauses que nécessaires. Par contre, les chapitres dans lesquels la jeune Aurore prend la parole ont été avalés d'un traite.

Et par dessus tout, il m'a manqué de l'action. Pour un roman de cape et d'épée, je l'ai trouvé bien sage. Néanmoins, l'humour qui traverse tout le récit m'a permis de passer un bon moment.



Au final, je suis quand même bien contente d'être allée à Lagardère et je vais me laisser tenter par une des adaptations cinématographiques qui en a été faites.
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Les habits noirs

Un roman historique dans la lignée du conte de monté Cristo et de Lagardère. l, histoire commence en 1825, à Caen

André Mayotte, artisan bijoutier,

accusé d, avoir dérobé une somme importante dans le coffre du banquier bancelle. Se trouve condamné au bagne.andre, se demande, pourquoi,a t'il eu le malheur de déplaire à quelques puissant, quelques un convoite t'il sa jeune et ravissante épouse.ou sert t'il de bouc émissaire.et la vérité lui apparaît, ceux qui le persécute,font Partir, d'une vaste organisation secrète, les habits noirs). ils sont partout, dans la haute société parisienne, dans les auberges de Province, dans les bouges les plus sinistres.leur signe de ralliement tiens en une phrase ( fera t'il jour demain).

de persécuté André Mayotte se fait justicier, il change d, aspects, et se mêlant Aux responsables, et aux témoins de son malheur, il entreprend de se venger et de recouvré sa dignité.

le sens aigu de la progression dramatique,l, habileté des intrigues,l, évocation du vieux Paris,l, étonnante galerie de types sociaux fond des habits noirs un chef d'oeuvre de mystère et de suspence.qui sera aussi adapté en feuilleton télévisé.pour toute la famille.👍
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Le Bossu ou Le petit parisien Lagardère, tome 1

Pour ce premier tome, comme toujours ce qui mine autour du pouvoir est de l'avidité, hé bien l'heure est à la gloutonnerie, on veut de l'or, on en veut avec acharnement, de l'or, encore et encore, au point que le prince Gonzague manigance un coup avec des bandits de grand chemin pour terrasser son cousin le prince Philippe de Nevers, car il faut le dire, celui-ci est un grand chevalier, un dieu de l'escrime qu'il est parvenu à créer un coup qui porte son nom les bottes de Nevers, indomptable, on estimait que seul un gaillard était capable de le battre dans un combat corps à corps, c'est en effet le chevalier de lagardere nommé aussi le petit parisien...
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La fabrique de crimes

Voici une parodie des feuilletons qui paraissaient dans la presse au XIXe siècle, où il doit y avoir, au moins soixante-treize crimes par page/jour, dans une seule et même rue de Paris. Situations totalement invraisemblables, discours loufoques, déguisements et artifices improbables. J'ai aimé !
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Le Bossu : Le roman de Lagardère

J'etais a la fois effrayé et fasciné par Jean Marais dans le déguisement du Bossu, il avait un regard... Et puis je suis tombé sur ce livre vendu 1€ et je me suis dit pourquoi pas... Je ne suis pas déçu, quel beau roman de cape et d'épée, quelle belle ecriture, on se laisse emporter par le lyrisme de l'auteur Paul Feval... L'histoire du meurtre de Philippe de Nevers qui laisse derrière lui sa petite fille Aurore dont le Chevalier Lagardère va elever et proteger durant toute sa vie... Que c'est beau... J'ai lu la première partie le Petit Parisien et j'ai hâte de lire la seconde partie... J'ai l'impression de revoir ce merveilleux film et gare a toi si tu ne viens pas a Lagardère c'est Lagardère qui viendra a toi...
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Les Habits Noirs, tome 4 : L'Arme invisible

Ca commence à sentir méchamment le roussi pour les Habits Noirs… Un jeune procureur, Remy d’Arx, s’est mis en tête d’abattre l’association de malfaiteurs, à commencer par ses chefs tellement habitués à se prélasser dans les hautes couches de la société qu’ils en avaient oublié cette petite chose négligeable qu’on appelle la justice. Le bougre est compétent, intelligent, aussi tenace qu’un dogue, il en sait déjà beaucoup et en apprend davantage chaque jour. Le problème, c’est qu’un procureur, ça ne se zigouille pas comme un quelconque fâcheux. Pour se débarrasser définitivement de lui, il faudrait faire preuve à la fois d’efficacité et de discrétion. Bref, commettre le crime parfait. Heureusement, le bon colonel Bozzo, paternel et tyrannique dirigeant de l’association, a mis au point une arme infaillible capable de tuer sans laisser la moindre trace, une arme sournoise, mortelle, invisible… Autant dire que notre courageux procureur n’a aucune chance.



Ce 4e opus est court, très court, trop court même, mais c’est bien la seule reproche que je lui ferai. Certes, on ne peut pas dire que le suspense soit à son comble puisque l’on sait très bien que l’association survivra à ces péripéties et que, si ses chefs connaîtront finalement une mort violente et bien méritée, ce ne sera pas dans ce tome-là. Tout le plaisir est donc de découvrir comme le jeune et brave procureur se fera dessoudé ou déshonoré par les manœuvres du diabolique – mais tellement amusant – colonel Bozzo. Et quel plaisir ! C’est tellement agréable d’admirer l’œuvre d’un grand artiste et, du génie, l’horrible vieux bonhomme en a revendre. A noter que, une fois n’est pas coutume, « l’Arme invisible » est un roman à suite et se termine sur un cliffhanger haletant. Pour l’avoir déjà lu, je sais que le tome suivant, « Maman Léo », tiendra toutes ses promesses, ce qui fera de ces deux opus le point d’orgue de la saga des « Habits Noirs ».



Cette critique me donne l’occasion de souligner une particularité fascinante des romans de Féval : le goût du bizarre. Albinos, bossus, cul-de-jatte, nains, hercules… Ils sont nombreux à arpenter son œuvre, du « Bossu » aux « Habits Noirs » en passant par « Le Loup Blanc ». Mais contrairement au bon père Dumas, Féval ne fait pas obligatoirement rimer difformité et malfaisance. Sous les haillons d’un mendiant et le rictus inquiétant d’un saltimbanque, peut se dissimuler l’âme d’un héros. Deux personnages s’avèrent particulièrement marquants, à savoir la directrice de cirque Maman Léo et le Marchef. La première, joyeuse bonne femme aux proportions colossales, dirige d’une main virile son petit monde de monstres de foire, tandis que le second, exécuteur redouté des Habits Noirs, cache sous une apparence terrifiante un cœur tourmenté et occasionnellement généreux. Intrigants, effrayants, drolatiques, attachants… Ils sont le sel des romans de Féval.

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Les habits noirs - Bouquins, tome 1

''Les habits noirs'' est une série de 8 romans qualifiée d'''épopée criminelle''.



Tome 1 - ''Les habits noirs''.



Ce premier tome propose une histoire complète et achevée. Cela commence avec un vol très astucieux qui bouleversera la vie de l'homme qu'on accuse à tort. Plusieurs années plus tard, on retrouve tous les acteurs du premier acte dans leurs nouvelles situations et l'on va assister dans le détail à toutes les intrigues qui mèneront au grand dénouement. Derrière une bonne partie de ces intrigues plane une mystérieuse organisation criminelle dont les secrets seront révélés au lecteur...



Moins éblouissant et amusant que ''Le bossu'', célébrissime roman de l'auteur, il a su tout de même soutenir mon intérêt. Le roman est assez étrangement construit et nanti de plusieurs personnages non moins étranges, ce qui suscite une ambiance générale particulière. Le cynisme de Paul Féval est aussi régulièrement ressenti.



Tome 2 - ''Coeur d'acier''.



Il m'a semblé plus facile d'entrer dans celui-ci que dans le précédent. Malgré les drames et les personnages désespérés, la plume de Paul Féval y crée une ambiance plus riante. J'ai eu plus de plaisir à voir s'édifier ce nouvel imbroglio bien trouble. De sinistres et audacieux manipulateurs tentent de mettre la main sur les bénéfices d'une succession compliquée. Les dialogues pleins de subtilité et de finesse abondent, et l'ambiguïté des révélations entretient un excellent suspense. Il y des moments mémorables, comme la visite de la bande de Coeur d'acier au bon Jaffret...



Les liens avec le précédent tome sont très bien ménagés. Le roman demeure une histoire nouvelle qui se suffit à elle-même, et on pourrait à la rigueur le lire sans connaître l'autre, mais on se priverait alors inutilement d'une bonne partie de l'agrément.



Tome 3 - ''La rue de Jérusalem''.



La tendance se dessine plus nettement. Les tomes ne sont pas des suites directes mais plutôt des histoires parallèles qui se déroulent à peu près dans le même laps de temps, et dans lesquelles on voit reparaître quelques personnages, surtout les puissants malfaiteurs qui tirent les ficelles des différentes intrigues et arnaques.



Celui-ci est un autre épisode fort plaisant servi par une écriture truculente. Les habits noirs cherchent à usurper des fortunes et récoltent de nombreux ennemis en chemin. Ils sont un peu plus présent dans ce tome et nous plongons plus profondément dans leurs délibérations internes.



La verve moqueuse de P. Féval fait souvent des étincelles, très notamment par l'entremise du personnage que je retiens le plus et qui m'a grandement amusé : j'ai nommé l'hilarant Clampin dit Pistolet !



De plus, même si ce n'est clairement pas le but premier dans cette série, ces écrits sont très instructifs sur la vie au XIXe siècle, dans la période bien délimité où se passe le récit. On nous offre continuellement des détails sur les types et classes de gens, leurs opinions, des faits divers typiques, des références historiques et artistiques, etc. Par exemple, dans le présent tome, les malheurs d'un propriétaire dans les colonies, ou les imposteurs se faisant passer pour Louis XVII. L'on croise même furtivement Vidocq.



Tome 4 - L'arme invisible.



Une grande menace plane sur les habits noirs, peut-être la pire de leur existence. Un fin limier des plus coriaces est sur leurs traces, et la catastrophe est imminente. Le ''Père à tous'', grand maître de l'organisation, prend les choses en main lui-même, et s'inspirera de l'adage : « Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis. » Une autre machination machiavélique avec un dénouement fulgurant. Ce dernier arrive assez vite, puisque c'est jusqu'à maintenant le plus court épisode. C'est cependant fort agréable le temps que ça dure !
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Contes de Bretagne

Cet ouvrage regroupe trois longues nouvelles publiées en 1878 et que Paul Féval aurait entendues conter au coin de quelque feu de veillée par Job-misère, qui payait ainsi son gîte et son couvert comme beaucoup de vagabonds de cette époque.

Comme une grande part de l’œuvre de Paul Féval (pas la plus connue il est vrai), ces nouvelles sont frappées au coin du folklorisme breton. Si la première m’a paru un peu plate (probablement pas assez bretonne…), les deux autres, sans être de la grande littérature sont très agréables à lire. La deuxième, Anne des Iles, certainement celle que j’ai préférée, se passe au milieu des rochers acérés de l’île de Sen (ancienne graphie de l’île de Sein) et aborde un sujet curieusement (je suis ironique ici…) tu dans le folklore breton d’aujourd’hui, celui des naufrageurs. Rien que pour cela, et pour sa fin loin du traditionnel « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », elle vaut quelques instants de lecture.



Publiées quelques années après le virage religieux de Paul Féval, ces nouvelles n’en ont pas trop souffert, même s’il faut bien noter que dans l’une il est question de la victoire du christianisme sur le paganisme et dans une autre de guerre de religion (une nouveauté pour moi, en Bretagne), et les bons sont bien sûr toujours du bon côté de la religion aussi.

Plus une réminiscence des légendes que je connaissais déjà qu’un livre qui m’a fait découvrir de nouveaux pans de la culture bretonne. C’est comme une petite madeleine pour ceux qui ont eux-mêmes entendu des légendes similaires, les autres risquent de s’ennuyer un peu et je conseillerais de commencer par La Fée des Grèves, dont le style caustique est bien plus amusant.
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La fabrique de crimes

"La fabrique de crimes" est une satire de polar dans le Paris du 19ème siècle. Je m'attendais à autre chose de la part de Paul Féval l'auteur du bossu que j'ai adoré regarder à la télévision quand j'étais petite. Ici rien à voir avec un roman de capes et d'épées car la confrontation entre les deux parties en présence fait de nombreux dégâts dont, a minima, soixante-treize meurtres par jour. Les pieuvres mâles de l'impasse Guéménée ou les inconnus de la rue de Sevigné sont engagés pour cela.

Je ne sais pas ce que Paul Féval a fumé ou bu pour écrire ce roman mais c'est complètement loufoque. J'ai eu du mal à suivre parce que les personnages ont plusieurs noms alors il est parfois difficile de s'y retrouver.

A Paris, une querelle divise deux fractions : les Malades du docteur Fandango et les Chevaliers de l'élixir funeste. Ces derniers sont appelés aussi les Fléaux de la capitale ou les Pieuvres mâles qui ont chacun un surnom... Et puis le docteur Fandango est également appelé Coriolan ou Le fils de la condamnée.

Ça se complique encore quand Elvire de Rudelame met au monde le fils du faux docteur dans un atelier de jeunes piqueuses de bottines menacées par l'élixir Funeste. Les pieuvres mâles sont soudoyés par Robert, Athanase, Bonaventure, duc de Rudelame-Carthagène, comte de Balamor, seigneur de Mauruse et autres lieux qui est le bisaïeul de la jeune mère qui a pourtant choisit son camp.

Entre l'explosion d'une voiture de vidange et la poudre pour découvrir les passages secrets, on assiste à une aventure rocambolesque dont les tenants et aboutissants ne sont pas franchement convaincants.





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Les Habits Noirs, tome 3 : La rue de Jérusalem

Malheureux Paul ! Non content de voir sa famille ruinée et sa mère mourir dans la pauvreté, ce jeune noble désargenté s’est vu contraint d’endosser la fonction la plus méprisable, la plus vile, la plus ridicule, celle de… Cachez-vous les yeux, les petits enfants, ça va faire peur… Inspecteur de police ! Ah ouais. Ca craint quand même. Et comme si travailler sous les ordres du crapuleux Vidocq ne suffisait pas à sa misère morale, Paul, ce lambin, se meurt d’amour pour une beauté inaccessible, à savoir la fille aînée du général de Champmas. Or voici que le général vient d’être arrêté pour complot contre la Couronne – par Paul lui-même d’ailleurs, c’est con, hein ? – et, alors que Paul s’apprête à se sacrifier héroïquement pour le faire sortir de prison, il se fait couper l’herbe sous les pieds par un bellâtre importun. La jolie demoiselle de Champmas tombe aussitôt dans les bras du bellâtre avec d’autant plus d’enthousiasme que celui-ci s’avère être le fils caché de Louis XVII venu récupérer son trône vilement accaparé par le Maison d’Orléans. Vous y croyez, vous ? Non ? Ben, vous avez raison puisque cette affaire n’est en réalité qu’une habile escroquerie montée par la bande des Habits Noirs, la plus redoutable association de malfaiteurs qu’ait connue la vieille Europe.



Le truc avec Féval, c’est qu’on a parfois beaucoup de mal à deviner quand il est sérieux ou pas… Ce troisième tome de la série des « Habits noirs » semble par moment verser ouvertement dans la parodie, notamment dans la narration des déboires sentimentaux de ce sombre nigaud de Paul. Paul est typique des jeunes premiers de Féval : il est beau, il est honnête, il est généreux, il est noble et serait incapable de se faire cuire un œuf dur tout seul. S’il parvient à sauver sa trop tendre peau, c’est uniquement grâce à l’intervention d’adjuvants ingénieux, tel que le délicieux Clampin dit « Pistolet », tueur de chat par vocation, mouchard de profession et, sans conteste, véritable héros de ce roman.



En revanche, le faux complot légitimiste ourdi par les Habits Noirs est clairement humoristique : mettre la main sur le trône de France ? Ces braves gredins n’y songent même pas ! Par contre sur un très gros paquet d’argent, c’est toujours appréciable. L’occasion nous ait enfin donné de découvrir plus en détails les rouages de l’association et de nous immerger dans leurs querelles intestines. La petite guerre sournoise que se livre monsieur Lecoq et le « beau Nicolas » – notre pseudo Louis XVII – est particulièrement savoureuse à suivre. Et j’adore l’idée prudemment avancée par l’auteur que Lecoq et Vidocq soit une seule et même personne. C’est complétement improbable mais tellement fun : les loups chassés par des loups ! On ne s’étonnera pas que la bande des Habits Noirs ait encore de beaux jours devant elle… La dernière partie du roman est notamment excellente, portée par une narration trépidante et débouchant sur une fin plus grinçante que celles des tomes précédents. Probablement mon opus préféré à ce jour.

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