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Citation de VALENTYNE


24 septembre 2002
La chaleur étant intolérable pour les hommes et les bêtes, nous sommes partis à la nuit tombée. La lune était pleine et haute et posait sur le désert un doigt bleu. Les chevaux semblaient heureux de s’étirer dans la brise du soir et d’allonger un petit galop dans la dune. Très vite le canter a tourné au Grand Prix et nous nous sommes retrouvés dix de front à nous enfoncer tête baissée dans la nuit.
Plus loin dans le noir, à l’abri d’un plateau, nous avons rejoint la carriole partie longtemps avant nous et le thé et les grillades.
De là, nous avons pu profiter des lumières de la ville et du « lumière » des pyramides (nous étions trop loin pour profiter du « son »), dans le cliquetis des mors et le pet teigneux des dromadaires. Sur le désert noir-bleu Kheops clignotaient rouge et Khephren jaunissaient, verdissait.
Le vent du désert était presque frais et tellement immense qu’il nous traversait de sa grande odeur sèche de sable.
Les doigts gras de kofta et de poulet, nous avons repris le chemin du retour.
Lorsque les chevaux ont basculé au galop dans la descente, j’ai caressé ma jument, je lui ai dit que j’avais confiance, qu’elle allait évidemment éviter les trous et les saignées, qu’elle saurait se tenir à l’abri des embûches de la nuit. Nous sommes passées en tête et j’ai fermé les yeux.
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