L’orage s’en allait. La pluie persistait. Les animaux se terraient. Comme si le fracas pouvait rejaillir et tout bouleverser. Les nuages pesaient sur les cimes. Les troncs des sapins ruisselaient. Ça sentait le bois frais des arbres fracassés à l’instant, et l’essence âcre, et la peur.
Mon cri, aigu, s’éleva, franchit les crêtes. Par le toit éventré, les gouttes inondaient mes traits constellés d’éclats minuscules.
Un miracle s’était produit. J’étais resté harnaché dans mon siège, mais j’avais les yeux en sang.
Plongé dans le noir à jamais, mes lèvres, ma gorge, mon cœur, ne hurlaient qu’un seul mot, le premier : maman.
[LiveNovel v3 - J3 -Première Lumière]
《(...)
– Questions ! Des questions bordel de merde ! Arrêtez de me reluquer avec votre mine de pelure d’oignon ! Du nerf grognasse ! Cul de jument ! Morceau de viande mal accroché !...
Il s’interrompit, l’air penaud, désorienté.
– Ah non ! Commencez pas ! Sinon moi aussi je vous parle mal ! Enfin mal... C’est pas Dieu possible, où est-ce qu’on entend des trucs pareils ! Votre maladie de Tourette ça vous détruit le cerveau à c’point ?
(...) 》
[Extrait de la Live Novel "Double Exposition" de Paul-François Husson.
> Vous pouvez suivre quotidiennement les mésaventures de l'ex-commissaire 'Tourette' sur Facebook à l'adresse suivante :
https://m.facebook.com/pg/PaulFrancoislHusson/posts/?ref=page_internal&mt_nav=1
(! Pensez à remonter le fil d'actualité pour commencer le récit au début =)) ]
De lentes effluves descendues des sapins serpentent tout autour de nous. Je m’en fais des écharpes de souvenirs, ma bouche happe, mord pour se venger de l’air cruel de la nuit. Ça doit être ça, la puissance du jour. La lumière serait une arme contre laquelle, ni les goules des contes, ni les dangers de ce monde ne pourraient rien. Perché au sommet de mon père, je deviens l’enfant qui voit tout. Je domine l’invisible monde, ivre d’espoir, provisoirement débarrassé de cette peur aveugle qui m’encombre depuis le départ.
La grossièreté est si proche de la vulgarité
De la vulgarité à la violence il y avait
qu’un pas. Cela lui arrivait parfois et
contrastait avec son apparence douceur
Page 19 sur 411
- Sauna de chez moi dans le Nord très
simple : quand ton corps est bien cuit
dans le sauna, tu dois vite sortir, casser
la glace et sauter dans le fjord !
Page 37 sur 413
On va me prendre en photo - L’arroseuse
arrosée - de face et de profil comme
dans les films, avec ma tronche patibulaire
et mon matricule entre les mains
Page 67 sur 413
Meulard était pas l’homme du nuit même pas dans une yourte