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Critiques de Paul Gastine (101)
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Jusqu'au dernier

Un grand merci à Babelio et aux éditions Grand Angle...



Alors qu'il se dirige vers la maison des Hattaway, Russel est étonné de voir la tombe de son vieil ami, William. Dans la ferme, il découvre sa femme, Martha, morte récemment dans son lit. Le jeune Benett, simple d'esprit et désormais orphelin, le cow-boy solitaire l'embarque avec lui... Quelques années plus tard, Benett, Russel, son bras droit, Kirby, et un autre homme chevauchent les plaines sauvages de l'Ouest américain terminent une livraison de bêtes près d'Abilène. En chemin, Russel croise Zack-la-traîne en train de récurer la merde des cochons. Celui-ci me met en garde : avec l'arrivée des chemins de fer et des gares à tous les coins de champ, les convoyeurs vont se retrouver bien vite sans travail. Aussi, à Abilène, une fois l'argent gagné et redistribué aux gars, Russel propose à Kirby de devenir son associé dans le ranch qu'il compte se payer en échange de quoi le jeune homme devra s'occuper de Benett une fois son heure venue. Leur route passe par Sundance, bourgade qui pourrait devenir la gare d'embarquement de tout le Wyoming si le maire accepte de donner 6000 dollars à l'Union Pacific. Encore fait-il que la ville soit irréprochable et qu'aucun accident ne vienne perturber sa tranquillité...



L'heure des derniers cow-boys a sonné, la faute à tous ces trains qui vont bientôt les remplacer. Aussi, Russel décide-t-il de prendre sa retraite dans un ranch. Mais c'était sans compter sur la mort de son fils adoptif, Benett, qui va le plonger dans une rage folle et dans un besoin irrépressible de vengeance. Ce western crépusculaire se démarque puisqu'ici point de braquage de banque, de saloons enfumés ou de grands duels. Ici, il n'est question que de vengeance. Et l'on peut dire que Jérôme Félix maîtrise parfaitement l'art de nous plonger dans un récit original. Le scénario se révèle abouti et rythmé, les personnages parfaitement campés et les dialogues travaillés. Graphiquement, Paul Gastine de somptueux paysages, qu'il s'agisse des décors montagneux du Wyoming ou de ce village de bouseux. Ses visages sont très expressifs, la mise en couleur très soignée et les plans minutieux.

Un western épique quasi-cinématographique...

À noter cette magnifique couverture...
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Jusqu'au dernier

Encore une découverte en matière de bande-dessinées grâce à mon mari, mais cette fois encore je réussi à la lui subtiliser afin de la lire avant lui !



Ici, le lecteur se plonge en plein coeur de l'Amérique sauvage, à l'heure où les cow-boys pouvaient encore vivre comme bon leur semblait mais cette époque est désormais révolue. Avec l'arrivée du train, bientôt l'on n'aura plus besoin d'eux pour ramener les troupeaux. La ville de Sundance doit alors faire un choix : si les habitants se cotisent pour payer ce qu'un promoteur industriel leur demande alors, ils assurent leur avenir et celui des générations à venir car le train leur amènera rapidement d'énormes rentrées d'argent. le maire s'engage aussitôt dans cette voie mais pour cela, il faut que leur ville reste, comme elle l'a toujours été jusque là, une petite ville prospère et surtout, sans histoires ! Cependant, la découverte d'un cadavre sur la place du village, celui d'un jeune garçon, fils adoptif d'un cow-boy craint et respecté des siens, ne fait pas bon ménage pour les affaires, d'autant plus que ce dernier est bien décidé celui ou celle qui lui a pris tout ce qui lui restait ! le jeune Tom, assez bagarreur à l'époque en est le témoin. Lui qui a l'habitude de se défendre en tapant des poings, étant donné que ce n'est que ce qu'il tire de son père comme enseignement, y serait-il pour quelque chose dans cette sombre histoire ?



Une histoire de vengeance, d'honneur, de trahisons mais aussi l'histoire de ces hommes pour qui l'avancée technologique n'a pas forcément été une bonne chose ! Un graphisme extrêmement bien travaillé et une histoire rondement bien menée et qui tient son lecteur en haleine de la première à la dernière page ! A découvrir !
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Jusqu'au dernier

Le chemin de fer avance vers l’Ouest, et l’époque des cow-boys tire à sa fin. Les trains vont remplacer les vachers pour acheminer le bétail vers les abattoirs des villes de l’Est, et le vieux Russell compte bien tirer sa révérence avant que les managkillers hypercapitalistes et ultralibéraux qui ne voient les gens que comme des ressources à exploiter jusqu’à leur extinction n’obligent les cow-boys à entrer dans une ère de compétitivité où ils se tireront tous dans les pattes et se tireront tous vers le bas pour ne pas faire partie de le prochaine fournée de ceux à perdre leur emploi (et oui, dans notre Monde De Merde plus les choses changent et plus elles restent les mêmes).

C’est ainsi qu’il décide de tout quitter avec son bras droit Kirby et son fils adoptif Benett (enfant simplet et orphelin de ses amis William et Martha Hathaway), pour passer de prolétaire éleveur à propriétaire agriculteur. Leur route passe par Sundance, et on retrouve rapidement le cadavre de Benett. Pour Russell c’est un meurtre et il réclame justice, pour les autorités et la communauté de Sundance c’est un accident et elles demandent à Russell de partir au plus vite poursuivre sa route… Sauf que Russell qui avec Benett a tout perdu décide de casser sa tirelire pour obtenir sa vengeance à défaut de sa justice ! C’est ainsi que commence le siège de la ville qui doit livrer un coupable où subir « jusqu’au dernier » la Colère de Dieu sur Terre !



Crépusculaire, impitoyable, magistral certes, mais sans doute plus un drame et/ou une tragédie qu’un western finalement. Avec la mort de Benett le vieux briscard Russell a tout perdu même et surtout l’espoir, et sa quête de vengeance ressemble plus à une quête de suicide qu’autre chose. Sauf que personne ne le comprend et que Kirby le valeureux cow-boy se dresse face à lui tandis que Miss Collins l’institutrice humaniste se dresse face à aux autorités et à la communauté de Sundance prêtes à tout et au reste pour remporter le jackpot promis par le dénommé Mr Clifton…



Dans tout ce torrent de sang et de larmes, le dénommé Mr Clifton, qui débite toutes les conneries thatchéro-reagano-macroniennes habituelles, ressemblent plus au Diable dans le Faust de Goethe qu’autre chose. Et bien sûr, les élites autoproclamées vont choisir l’argent plutôt que la justice et la morale… Depuis le temps qu’on les connaît, on est mithridatisés hein !

Le scénario et les dialogues de Jérôme Félix sont impeccables, et les graphismes de Paul Gastine artiste autodidacte qui ne sort d’aucune école sont plus qu’excellents. Ces deux artistes se heurtent toutefois au mur des limitations de la BD franco-belge car 70 pages ne suffisent pas pour aller au bout de leurs ambitions. Et ce même dans l’épilogue qui libère de la Boîte de Pandore ce bon vieil espoir…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Jusqu'au dernier

Russel est un cow-boy qui a pas mal vécu. Il vient saluer son vieil ami… William Hattaway…



Les retrouvailles ne se passent pas vraiment comme il l'aurait espéré… William git à quelques pieds sous terre. En s'approchant de la ferme d'Hattaway, il tombe sur un gamin, Bennett. Russel souhaite voir Martha, l'épouse de William. En apprenant que cela fait trois jours qu'elle ne quitte pas le lit, Russel se précipite à l'intérieur de la maison…



Peu après une seconde tombe est creusée à côté de celle de William. Russel décide d'emmener Bennett avec lui puisque le gamin est maintenant orphelin de père et de mère. C'est un brave petit, très naïf et carrément simplet. Bennet n'avait pas de but dans la vie. Maintenant, il en a un ! Faire de Bennett un homme. Ce ne sera pas facile vu la faiblesse d'esprit du gamin.



Russel est un cow-boy. Un vrai. Il sait que sa carrière touche à sa fin. Les sociétés de chemin de fer bousillent le travail des cow-boys en transportant le bétail dans des wagons bien plus vite que si les bovidés devaient se déplacer à pattes. Russel a des économies. Assez pour acheter un lopin de terre et se doter d'un ranch. Il propose à son bras-droit, Kirby, d'être son associé, malgré que Kirby n'ait pas un rond. Tout ce que Russel attend de Kirby, c'est de prendre soin de Bennett quand son heure sera venue car Bennett ne sera jamais apte à se débrouiller tout seul. Pour la plus grande joie de Bennett, Kirby accepte.

Quelques temps plus tard, nos trois cow-boys s'arrêtent à Sundance, histoire de se procurer le nécessaire avant d'entreprendre le long voyage qui les mènera là où ils comptent s'installer. le village est aux abois. le sieur Clifton, jolie crapule endimanchée et très corruptible, vient de proposer au maire un marché : contre la « modique » somme de 6000 dollars, Sundance pourrait devenir la gare du Wyoming où l'on embarquerait tout le bétail de l'état. Contre cette somme qui représente tout ce que les habitants du coin ont comme moyens financiers, Clifton se fait fort de convaincre l'Union Pacific de choisir cette paisible bourgade ! Les habitants se mettent à rêver de lendemains qui chantent. Tout se présente pour le mieux jusqu'à ce que le corps de Bennett soit retrouvé, crâne fracassé…





Critique :



2019 m'a apporté beaucoup de satisfactions au niveau de la bande dessinée. Enormément d'histoires innovantes, de scénarios riches, de dessins et de mises en couleurs d'une qualité rare. « Jusqu'au dernier » fait partie de ces BD qui marquent. Tout y est ! Les dessins et la mise en couleurs de Paul Gastine sont dignes des plus grands. Mais toutes ces qualités du dessinateur se voient valorisées par un scénario digne de ce nom. Jérôme Félix nous offre une histoire très originale et touchante, où l'on découvre la grandeur et la petitesse de l'homme… Et le courage d'une femme ! L'aspect brut de décoffrage d'un Russel qui est largement supplanté par l'amour qu'il porte à ce gamin qui n'est pas le sien, qui n'est pas le fils parfait dont on pourrait rêver, démontre que derrière cet univers très dur, celui des cow-boys, certains individus peuvent avoir un sens de l'honneur complètement désintéressé. La tête de Bennett en dit long sur sa gentillesse, sur ses limites intellectuelles aussi, mais Russel est prêt à tout donner pour ce gosse. Par fidélité pour ses parents qui étaient ses amis ? Ou par simple humanité ?



Encore un petit mot à propos du dessin : les paysages dessinés par Gastine nous transportent sur un autre continent en un autre temps. La pluie, qui inonde plusieurs planches nous transperce jusqu'aux os tant le rendu est efficace… Et esthétique ! Quant aux personnages, leurs traits sont les reflets de leurs âmes. Clifton, le gominé de service, vous donnera envie de lui flanquer des dizaines de taloches. Il est le reflet du diable. le maire « soucieux de l'avenir de ses concitoyens », derrière ses traits de notable respectable, doit penser aux milliers de dollars dont il ne verra pas la couleur si les circonstances de la mort de Bennett devaient parvenir jusqu'aux oreilles de ces financiers qui investissent dans le chemin de fer sentant que celui-ci deviendra une poule aux oeufs d'or… Pour autant que la sécurité et la tranquillité de la ligne soient assurées…



Aucun amateur de BD réaliste ne peut faire l'impasse sur cette histoire ! Quant à ceux qui n'ont pas pour habitude de lire des livres avec des petites cases contenant des dessins et un peu de texte, c'est peut-être le moment d'essayer et de découvrir que cette BD raconte une histoire digne des prix littéraires sous une forme qui ne recourt pas qu'aux mots.

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Jusqu'au dernier

Lu au saut du lit, ce western en BD peut vous plomber la journée...



J'ai tout simplement adoré, failli pleurer au moins cinq fois, finalement versé ma petite larme vers les dernières pages et surtout désespéré en lisant sur la tranche : "Histoire complète". En même temps, vu le titre, faut pas s'attendre à des résurrections..Mais tout de même, cette BD mérite amplement un second opus.



Je ne dirai pas mieux que la 4eme de couv' : " Un western crépusculaire et magistral à l'heure des derniers cowboys".



Et quels cowboys ! Des durs à cuire, des vrais cowboys quoi ! Qui ne tiennent pas à laisser leurs vastes prairies pour un lopin de terre et quelques cochons...Mais c'est pourtant ce qu'il risque d'arriver depuis que les gares poussent comme des champignons dans tout le Far West.

Et le vieux Russel devra bien s'y résoudre...ou pas.



Quel sublime scénario ! Ouch ! A peine tu te remets de tes émotions, qu'une autre tragédie te tombe dessus ! Il n'y a pas un seul moment de répit dans cette histoire vraiment captivante.

Les personnages sont bien travaillés. D'un seul regard, on parvient à percer leurs états d'âmes.

Mention spéciale à Miss Collins, l'institutrice de Sundance, qui m'a beaucoup fait penser à Laura Ingalls, par son physique, son courage et son humanité.



Que dire de plus sans dévoiler trame et drames de cette BD extra ? !

Eh bien rien...

Lisez-la !
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Jusqu'au dernier

Amitié, vengeance, justice, un western de cowboys et de mort violente.



Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour les siens? Mais aussi qu’est-ce qu’on serait prêt à sacrifier pour la prospérité de sa bourgade?



Le récit commence doucement par un garçon qui parle à sa mère malade. Le jeune sera recueilli par un cowboy chargé d’acheminer un troupeau vers la ville. Je ne vous gâcherai pas le suspens et le plaisir de découvrir l’histoire peu à peu, mais sachez qu’il y aura de belles amitiés, des coups de feu et bien des morts inutiles.



Un scénario plein de rebondissements et des dessins magnifiques, avec des paysages complexes, des couleurs qui créent des atmosphères et surtout beaucoup d’émotions dans les visages comme celui de la couverture.



Un western dramatique, bien loin d’un Lucky Luke.

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Jusqu'au dernier

Inquiétude des cow-boys. le travail va manquer car désormais les convois de chevaux vont se faire avec le chemin de fer qui se construit. Russell se prépare à devenir fermier dans le Montana. Il est accompagné de Benett, un jeune simplet, qui sera assassiné dans un village où ils ont fait halte. La belle institutrice défendra l'accusé. Une histoire bien menée, une belle balade dans de magnifiques paysages aux couleurs flamboyantes. Voir la couverture. La sensation, en le refermant, d'avoir vu un film. Un régal que je dois à Alfaric et à Pavi33.
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Jusqu'au dernier

Western genre crépusculaire. Cette BD raconte la fin d'une époque, celle des cow-boys, à travers une histoire de meurtre-vengeance.

On y retrouve les ingrédients indispensables : grands espaces, colt et winchester.

Les dessins sont vraiment beaux, les couleurs très travaillées.

En plus c'est très amoral.

Fréquentable donc.
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Jusqu'au dernier

Jusqu'à présent, j'avais une image réductrice des éditions Bamboo : pour moi, leur catalogue se limitait à des séries comiques telles que "Les Profs", "Les Rugbymen", "Les Gendarmes", etc., dont on dira simplement qu'elles ne sont pas ma tasse de thé... Mais je découvre avec grand intérêt leur collection "Grand Angle", réservée à des BD d'un autre niveau. Parmi celles-ci, "Jusqu'au dernier", scénarisée par Jérôme Félix et dessinée par Paul Gastine, me faisait de l'œil depuis sa sortie il y a deux mois. Merci à Babelio et aux éditions Bamboo, qui m'ont permis de la lire dans le cadre de Masse Critique.



La case utilisée sur la page de titre (issue de la page 30 de l'album) peut être vue comme une déclaration d'intention : elle est calquée sur l'affiche du film "Impitoyable" de Clint Eastwood, œuvre emblématique du western dit "crépusculaire". "Un western crépusculaire et magistral à l'heure des derniers cowboys" : pour une fois, on a une phrase d'accroche en quatrième de couverture juste et pertinente. Dans l'histoire que nous racontent Jérôme Félix et Paul Gastine, il n'y a pas vraiment de gentils (hormis Bennett le simplet) ni de grands idéaux. On est loin du mythe romantique du cow-boy : ceux-ci savent qu'avec le développement du chemin de fer, leur temps est bientôt révolu et qu'ils devront se reconvertir en fermiers pour les plus honnêtes d'entre eux et, pour les autres, en bandits de grand chemin. Même si l'on peut penser au départ que tout tournera autour de Russell, le vieux convoyeur de troupeaux en passe de raccrocher les éperons, plusieurs protagonistes principaux auront un rôle important à jouer dans le drame.



Les personnages sont une des grandes réussites de "Jusqu'au dernier". Tous sont très bien campés, ce qui est à mettre au crédit du scénariste, mais aussi du dessinateur qui a su leur donner des expressions très réalistes. Outre la représentation des personnages, c'est tout l'aspect graphique qui est d'une qualité exceptionnelle : il saute aux yeux que la moindre case a été travaillée avec soin, les arrières-plans regorgent de détails, si bien que chaque scène, qu'elle se déroule dans la grande ville d'Abilene, le village de Sundance ou les grands espaces du Wyoming, est très vivante. La colorisation n'est pas en reste, avec l'utilisation de teintes claires au début de l'histoire, et des teintes plus sombres à mesure que l'on approche du dénouement. Western crépusculaire oblige, on n'est pas dans un récit manichéen où le Bien triomphe du Mal et, sans trop en révéler (le résumé en quatrième de couverture en dit déjà trop à mon sens), il faut s'attendre à de nombreuses morts violentes. Même si je comprends l'intention, je regrette un peu l'épilogue, qui n'est certes pas un happy end, mais une conclusion douce-amère qui tempère la victoire du cynisme entrevue précédemment...



Au lieu de nous livrer une énième série western à rallonge, les auteurs et l'éditeur ont eu la bonne idée de nous proposer une histoire complète en 65 pages. Jérôme Félix et Paul Gastine travaillent actuellement sur une nouvelle BD, non pas une suite ou une préquelle à cet album, mais une tout autre histoire, indépendante de celui-ci. Ayant beaucoup apprécié ma lecture de "Jusqu'au dernier", il est certain que je guetterai cette future parution.
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Jusqu'au dernier

Trois générations de personnages s'affrontent dans l'Ouest mythique en état de décomposition avancée. L'arrivée d'une ère plus "capitaliste" (terme certes un peu anachronique) incarnée par le chemin de fer a eu raison des cowboys - ou presque. L'ambiance de l'histoire est d'ailleurs très lourde à cause de tous ces personnages qui petit à petit perdent leur travail à cause du géant de fer. Qui aurait besoin de types à cheval quand les rails permettent de traverser le pays tout entier bien plus vite ?



Dès les premières pages, le décor est posé, l'auteur s'est de toute évidence très bien documenté sur le sujet et cette période ce qui lui permet de mettre en scène la réalité complexe souvent cachée derrière les mythes et images d'Epinal que le cinéma hollywoodien et la littérature ont immortalisées.



En dehors de l'aspect historique - que j'ai beaucoup aimé - j'ai été très surprise de découvrir des personnages à la psychologie étonnamment bien travaillée pour une bande dessinée. Et surtout, je ne me suis pas ennuyée une seconde avec cette lecture ! Cette histoire a vraiment tout pour plaire : un gros travail qui rend le récit très crédible, beaucoup d'action et des courses poursuites superbement représentées avec des alternances de plan dignes d'un film, une colorisation superbe et une grande précision graphique.



Un western que je ne peux que conseiller !
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Jusqu'au dernier

Visuellement, cet album est une vraie réussite ! Les dessins embarquent le lecteur dans un grand voyage vers l’Ouest, alors que l’arrivée du chemin de fer dans les villes marque une véritable transition… que certains tentent de régler à coup de Colt. C’est finement fait ! Au niveau des illustrations, ce que j’ai particulièrement aimé, c’est l’abondance des éléments naturels, forêts, rochers, rivières, grandes plaines… tout y est pour faire voyager le lecteur. Les décors sont vraiment grandioses ! Les personnages eux aussi ne manquent pas de finesse, ainsi on peut lire sur le visage de Russell le temps qui passe, la vie que l’a usé, et, sur celui de Bennett, son côté simplet. Les dessins sont tellement explicites qu’à aucun moment de l’album les auteurs n’ont besoin de mots pour nous faire comprendre que le garçon est un simple d’esprit…



Côté scénario, le lecteur en a pour son argent – et, vu le prix d’une BD, heureusement – ! On va de rebondissement en rebondissement et il y a certaines morts que l’on ne sent pas venir !!! Les auteurs de cet album arrivent à nous faire osciller entre violence, amour, déception et rêve d’un avenir meilleur. Je trouve ça absolument formidable d’arriver en une soixantaine de pages à faire ressentir aux lecteurs toutes ces sensations, sans jamais perdre le fil conducteur de l’histoire ni que le lecteur soit perdu !



Un gros coup de cœur pour cet album à la cover splendide et à l’histoire captivante ! Vous savez que je n’aime pas attendre, que la patience n’est pas une de mes qualités donc en matière de BD je préfère les one-shot. Sauf qu’ici, j’en voudrais bien encore un peu, alors je me dis que deux tomes supplémentaires auraient permis de dérouler encore plus l’histoire et de répondre à la question que l’on se pose une fois la lecture terminée. En effet, que devient Tom ???



Une très bonne idée de BD à glisser sous le sapin. Surtout ne passez pas à côté !


Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
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Jusqu'au dernier

Ambiance de western pur et dur, classique, mais très efficace, avec une fin osée. Les amateurs du genre vont apprécier.

Le graphisme est fin et réaliste, très soigné, la colorisation est inégale, il y a des planches magnifiques, d'autre plus artificielles, mais l'ensemble dégage une atmosphère forte et intense, pour un récit solide et prenant, avec des personnages dans le ton, troubles et radicaux à la fois. Cependant, je reste un peu sur ma faim, l'action se déroule parfois trop vite, vu la qualité de la trame, du fond et du graphisme, un développement plus lent, plus immersif, c'est à dire plus de pages (pourquoi pas un diptyque), aurait été un plus.

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Jusqu'au dernier

« Jusqu’au dernier » s’inscrit dans la veine du western crépusculaire. Et dans le registre, c’est une belle réussite.



Le contexte, celui de la fin d’une époque et la naissance d’une nouvelle ère, est bien exploité et ne sert pas de simple prétexte, il n’est pas qu’un décor. Ce monde qui s’éteint c’est le cœur même de l’intrigue, c’est la cause de tout ce qui se déroule dans l’histoire, les événements et les actes des personnages sont la conséquence de ce changement de monde. L’intrigue est donc très intéressante et globalement bien menée. J’ai simplement trouvé que tout allait un peu vite, cette histoire aurait mérité un traitement un peu plus long, quelques pages supplémentaires auraient été les bienvenues, notamment pour étoffer quelque peu des personnages qui ici demeurent à l’état d’archétypes (ce qui est très bien) mais qui auraient ainsi gagné en émotion (ce qui aurait été encore mieux).

Le dessin de Gastine est superbe. Son trait réaliste est très séduisant, très élégant et sert parfaitement l’intrigue. La colorisation est remarquable, notamment les lumières dignes d’un grand chef opérateur de cinéma.



Si j’ai un peu pinaillé sur un sentiment de trop peu, « jusqu’au dernier » reste un très bon one-shot. D’ailleurs, j’avoue que j’aimerais que cela en reste un. La fin pourrait laisser la porte ouverte à une éventuelle suite mais je ne pense pas que ce serait une bonne idée. En l’état, le dénouement est suffisamment évocateur et il me semble

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Jusqu'au dernier

Le temps du Far West touche à sa fin, et avec lui celui des convoyeurs de troupeaux. Le chemin de fer parcourt le pays et des gares fleurissent partout : c'est désormais à bord des trains que le bétail sera acheminé. N'ayant plus d'avenir en tant que cowboy, Russell veut se faire propriétaire et exploiter un ranch dans le Montana. Mais le chemin vers cette nouvelle vie est brutalement interrompu par la mort de Bennett, le fils adoptif de Russell. Le cowboy ne croit pas à l'accident et veut venger la mort de son garçon. « Retourne dire à ton sale pourri de maire qu'il a jusqu'à la tombée de la nuit pour me livrer le meurtrier de mon fils, sans quoi tout le monde crève. » (p. 34) Avec l'aide d'une bande de hors-la-loi et de son ami Kirby, Russell entend obtenir justice à Sundance, mais que peut le chagrin d'un père face à des intérêts économiques et politiques ?



Voilà un vrai western noir, une totale réussite. Au-delà de sa colère et de son désespoir d'homme privé de son fils, Russell doit aussi composer avec le sentiment amer de ne plus être en phase avec son temps et de ne pas trouver sa place dans un nouveau monde auquel il voulait appartenir. Les personnages sont forts et très réalistes, et l'on est loin de l'image d'Épinal où les gentils l'emportent. Ici, la loi de l'Ouest est décidément bien cruelle et l'histoire des États-Unis et de leur chemin de fer s'écrit vraiment à l'encre rouge. Au terme de la lecture, le titre prend un sens très différent, lourd de désillusions. Les dessins sont puissamment dynamiques et les couleurs vibrantes : dans le fond et dans la forme, cette bande dessinée est superbe.
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Jusqu'au dernier

Le western a toujours été mon dada et je suis gâtée au niveau films, séries ou bédés. Problème : comment se démarquer des autres western ?



En proposant une bédé qui en respecte les codes mais qui surfe sur du moins habituel : la fin des convoyeurs de vaches suite à l’arrivée des gares et du chemin de fer un peu partout.



La fin d’une époque. Le début d’une nouvelle ère.



La première chose qui frappe, dans ce one-shot, ce sont les dessins. Ils déchirent leur race !



Les détails sont présents, affinés, bien dessinés et les couleurs sont somptueuses, mettant en valeur les paysages grandeurs natures traversés par nos cow-boys et leur troupeau.



Le Monde change et si les gens ne changent pas avec, ne s’adaptent pas, ne montent pas dans le train, ils finiront sans boulot, les poches vides. A contrario, certains se sont déjà adaptés et ils ressemblent soit à des esclaves pataugeant dans la merde et sous les ordres d’un patron infâme, soit ils font hors-la-loi.



À Sundance, soit la ville paie pour avoir le chemin de fer, soit elle le laisse passer et elle crèvera à petit feu. Il faut aussi qu’elle ait une réputation sans taches, que la ville et ses habitants soient plus pur que la Vierge Marie elle-même.



Dans ce western, le feu est mis aux poudres à la mort de Benett, le jeune gamin adopté par Russell. Crime ou accident ? L’un où l’autre, ça met Russell dans une rage folle et ses exigences sont simples : qu’on lui livre l’assassin sinon il mettra la petite ville à feu et à sang.



Le battement d’ailes de papillon qui a eu lieu lors de la mort de Benett, alors que Russell et son adjoint Kirby vidaient leur colt auprès de deux femmes, va déclencher un tsunami dont chaque vague sera plus forte que la précédente et noiera tout.



Violent, âpre, sombre. Le titre n’aurait pas pu être mieux trouvé car il correspond bien à l’album.



J’ai vibré, j’ai serré les fesses, j’ai supplié le scénariste de me donner la fin que je souhaitais, la plus belle, mais il m’a répondu que nous étions dans un western sombre, pas dans un Lucky Luke et qu’il fallait payer les conséquences de ses actes, de sa folie, de son entêtement, comme on doit payer ses impôts.



Putain, la facture était salée, horrible, elle fait mal au bide car on voit tous les événements s’enchaîner comme s’ils étaient pris dans un engrenage super bien huilé. Le pan de votre robe s’est pris dedans et la machine voit broie, vous et tous les autres dans votre entourage.



Un western crépusculaire, comme un glas qui sonne dans le lointain, annonçant la mort des cow-boys, la mort des convois et l’urgence d’obtenir la gare dans sa ville.



Qui ne dit mot consent… Après ça, j’étais sur les rotules. Bien plus réaliste de la nature Humaine que mon happy end désiré. Normal, personne n’est tout à fait un innocent, ou un gentil, hormis Benett.



Le Diable était même tapi dans le coin, il avait les cheveux gominés et il a poussé tout le monde sur le chemin de l’enfer à coup de petites phrases bien plus assassines que toutes les balles de colt.



Cet album était un one-shot, il fait 70 pages en grand format car il aurait été impossible de condenser tout ça dans un 48 pages habituel, malgré tout, une suite ne serait pas une mauvaise idée afin de savoir ce que va devenir Tom : un justicier ou un taiseux ?


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Jusqu'au dernier

un western crépusculaire.

entre open range avec Kevin Costner et implacable avec Clint Eastwood.

pour les amoureux des grands espaces. et des histoires virile. 💘
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L'héritage du diable, tome 1 : Rennes-le-château

L’héritage du diable est un cycle de BD d’aventure sur fond ésotérique dans les années 30.



Le jeune Constant est resté éperdument amoureux de Juliette, une jeune femme qu’il n’a croisé qu’au cours d’une nuit passionnée il y a quatre ans. Peintre, il n’a basé sa peinture que sur la reproduction des traits de sa dulcinée, qui a disparu. Mais il découvre son joli visage sur un tableau de Nicolas Poussin. Le voilà à échafauder l’hypothèse qu’un message secret contenu dans le tableau lui permettrait de revoir son aimée. En partant à sa recherche, il va croiser une voleuse prête à tout, une cantatrice sans scrupule à la tête une équipe de malfrats accoquinée aux nazis, et quelques observateurs venus d’on ne sait où.

L’enjeu pour tout ce petit monde est de retrouver un trésor maléfique qui pourrait bien être localisé prés de Rennes le château. Le tableau de Poussin et un message codé seraient les clés d’entrée vers ce lieu caché.



Les auteurs sont atteints d’une grave surchauffe des neurones. A force de vouloir mélanger toutes les thématiques et hypothèses farfelues du petit monde ésotérique, ils font fi de la chronologie : un Abbé Saunière est là dans les années 30 (vingt ans après sa mort..), le trésor de Rennes le Château n’a pas encore fait parler de lui, on parle d’un pape maudit au XVéme, du diable, de pentagramme et autres classiques du genre…

Les dessins ne sont pas déplaisants et il y a un dirigeable Zeppelin, ce qui donne un côté Indiana Jones et la dernière croisade.

Ayant emprunté les quatre tomes ensemble, je vais poursuivre ma lecture, mais les postulats de départ énoncés dans ce premier tome sont ahurissants.

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L'héritage du diable, tome 4

L’héritage du diable est un cycle de BD d’aventure sur fond ésotérique dans les années 30.



Ce dernier tome de la série est celui où les auteurs vont tenter de retomber sur leurs pieds, après avoir lancé moult explications différentes et parfois contradictoires aux événements en cours. Autant dire qu’après avoir bien complexifié leur intrigue, le retour sur terre va être délicat.

Ce tome est aussi celui où les retournements de situation sont les plus énormes. Le sympathique couple formé par Constant, le peintre, et Diane, la voleuse, passe au second plan, car à l’heure des révélations, ils n’ont plus leur place.

Les dessins ont franchement progressé par rapport au tome 1 (le temps a passé… même pour le dessinateur), et sont la grande satisfaction de cet épisode de conclusion. Car pour le reste le premier tome et cet ultime tome sont ceux qui sont plus invraisemblables. Les deux épisodes au milieu du cycle (le 2 et le 3), qui sont une course-poursuite permanente dans des lieux magnifiques, sont bien plus divertissants.



L’appréciation globale de cette série est donc mitigée.

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Jusqu'au dernier

Il y a un plaisir incomparable à ouvrir une BD et, en quelques cases, savoir qu'on a dans les mains quelque chose qui va nous plaire, quelque chose d'abouti et de magnifique.

Dès le premier coup d'oeil on sait que le dessin est impeccable, avec des perspectives intelligentes et bien maîtrisées. Je suis seulement un brin déçue par les paysages et les arrière-plans que j'ai trouvés, parfois, un chouïlla trop esquissés (quand tout est trop bon, on s'attache à des choses qu'on aurait pas relevées ailleurs)

La mise en couleurs est également magnifique, d'une grande finesse et apportant une réelle profondeur aux expressions et aux ambiances grâce à une utilisation parfaite de la lumière et des clair-obscurs.

Niveau contenu, c'est vraiment très bon. le contexte choisi, celui de la fin de l'ère des cow-boys et de l'avènement du chemin de fer permet de donner à l'ensemble de l'histoire une atmosphère assez noire et désabusée tout en permettant une violence inhérente à l'image de l'Ouest américain.

Les personnages sont tout aussi réussis, avec une profondeur en clair-obscur qui ne fait les rendre plus humains et plus attachants. Paul Gastine arrive à faire transparaître, par son trait, la personnalité des intervenants mais aussi à exprimer leurs émotions avec beaucoup de justesse.

Les dialogues sont très bons, avec des échanges percutants et touchants.

Une seule chose me chagrine, c'est que ce soit déjà fini. Avec la matière que cette BD renferme, on aurait espéré que ça soit plus long...pas une série, non, mais un diptyque peut-être.

qu'à cela ne tienne, cette BD est une vraie réussite
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Jusqu'au dernier

Cela faisait quelques temps que cette BD m'avait tapé dans l'oeil, notamment pour sa superbe couverture. Sitôt déconfiné, je me suis précipité faire quelques emplettes en librairie, dont en priorité "Jusqu'au dernier"...



L'histoire se déroule à une période où les cow-boys voient leur job remis en question par l'avènement du chemin de fer. Il faut donc s'inventer un nouvel avenir, ce que va faire Russell, qui, accompagné de Benett, un jeune simplet, et Kirby, son associé, veut se reconvertir en fermier dans le Montana. Mais leur arrêt en cours de route dans la petite ville de Sundance, dans le Wyoming, va tourner au cauchemar...



Voici un western violent, âpre, très sombre. Un récit dans lequel tout dégénère subitement suite à un drame, où des choix doivent être effectués au détriment de la vie de certains... seul l'épilogue offre finalement une petite lueur d'espoir.
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