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Critiques de Paul-Henri Thiry d`Holbach (24)
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

De l'Art de ramper à l'usage des courtisans est un pamphlet d'une ironie mordante qui n'a rien perdu de sa saveur ni de son actualité. Il se lit ou s'écoute (audiocité) très aisément.

le baron d'Holbach (1723-1789) grand philosophe des Lumières revisite ici à sa façon "Le Livre du parfait courtisan" de Castiglione l'écrivain italien de la Renaissance (1478-1529). le courtisan n'est plus un homme idéal mais au contraire un animal indéfinissable, un être protée, un dieu à sept faces bénéficiant de la faveur royale ainsi que de privilèges scandaleux, compte tenu de la totale inutilité de sa fonction. Cependant, c'est pour l' intérêt des courtisans que le Monarque lève les impôts ou fait la guerre. En échange le courtisan doit le flatter, s'aplatir, ramper. Mais que d'efforts à fournir pour parvenir à la maîtrise de cet art ! L"apprenti courtisan doit dompter sa nature depuis le plus jeune âge, s'entraîner à ne jamais montrer ses émotions ni perdre la face. Un vrai spartiate ! Il doit aussi apprendre à renoncer à l'amitié, à sacrifier son honneur, à trahir comme le serpent. Quel héroïsme admirable ! Quelle humilité ! Un saint ! Il a bien mérité honneurs, récompenses et tout notre respect.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Bref essai d'une dizaine de pages dans lequel le baron d'Holbach défend ces curieux animaux tant critiqués que sont les courtisans. Et leurs qualités sont nombreuses ! Ce sont les seuls à ne pas posséder une âme, mais plusieurs ; ils parviennent à transformer les flatteries en argent, ponctionné sur les impôts, pour la plus grande joie du peuple qui les entretient. Et que dire du sacerdoce qu'ils endossent : alors qu'on vante sans cesse les philosophes et les dévots, seuls les courtisans sont capables de l'exploit de se dépouiller de tout amour-propre, de tout orgueil et de toute fierté.



Une critique assez piquante et bien menée, mais un peu courte.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Ce court Essai sur l’art de ramper à l’usage des courtisans constitue un très bref extrait des œuvres du baron d’Holbach. Quatorze pages à peine ! et le baron aura fait une apparition éphémère dans notre existence. Heureusement, une biographie succincte accompagne le texte et permet de mieux situer son contexte d’écriture.



On s’en doutait : écrivant avec la plus grande ironie, dans un sérieux emprunté qui se veut aussi sincère que la bonté des sentiments qui poussent les courtisans à s’affaler aux pieds de leurs maîtres, d’Holbach n’épargne pas la caste des marquis qui se soumet aux plus grands dans l’espoir de s’élever à son tour. Partant du principe que ramper est un art, d’Holbach met en place une argumentation implacable visant à montrer, point par point, toutes les qualités que doit revêtir l’âme du courtisan s’il espère surpasser ses concurrents.



Du 18e au 21e siècle, les places convoitées ne sont plus les mêmes mais les processus d’élévation ou de déclassement restent identiques. Ce que d’Holbach décrit dans son essai, on peut le retrouver dans notre quotidien sous des formes amoindries, dissimulées ou détournées. Il n’empêche, le principe à la base de cet étrange comportement de soumission –qu’on pourrait presque ramener à un hara-kiri de l’homme occidental- n’a pas changé. D’où l’extrême pertinence de l’Essai sur l’art de ramper à l’usage des courtisans…



La traversée du texte sera peut-être éphémère (il se lit encore plus rapidement que le fameux Indignez-vous, c’est tout dire), mais il est toutefois certain qu’il laissera un agréable souvenir sur lequel on pourra revenir avec plaisir.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Merci Monsieur d’Holbach. En lisant votre court essai, je mesure mon outrecuidance d’oser railler de si importantes et vénérables personnes. Grâce à vous, j’ai enfin compris l’utilité de mes impôts. Mes yeux sont dessillés sur ces misérables philosophes et sur la bassesse de ces jaloux.



Oui, mon cher Baron, votre précieux ouvrage a ouvert mon esprit, si étroit par ailleurs, sur la vie et les mœurs de ces animaux domestiques et Ô combien domestiqués que sont les courtisans.



Rassurez-vous, 2 siècles ont passé, mais la race ne s’est pas éteinte. Nos éminents chercheurs se perdent en conjectures sur leurs méthodes de reproduction si diversifiées, certainement source de leurs multiplications.



La lecture de cet essai fut courte mais jouissive. L’écriture rythmée et alerte, me donnait l’envie de lire à haute voix. L’ironie, la raillerie jaillissent à toutes les pages. La modernité cet essai écrit au siècle des Lumières est forte. Ce livre vaut pour nos hommes et femmes d’aujourd’hui, pas seulement les politiques.



Petit livret à faire circuler sans faute.



Merci Mimi pour ce livre voyageur et merci à Libfly et aux Editions Allia pour ce partenariat


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..



UNE LEÇON ÉTERNELLE



Qui, aujourd'hui, se souvient et, mieux encore, lit les œuvres du Baron Paul-Henri Dietrich d'Holbach ? Bien peu, gageons-le, et nous ne saurions en condamner personne à moins de commencer par soi-même. Et pourtant, c'est fort regrettable !



Savant - cause de ses nombreuses participations à la fameuse Encyclopédie de Diderot et d'Alembert - mais aussi avocat, il ne fera oeuvre de philosophe que dans la seconde moitié de sa vie, la plupart du temps sous de nombreux pseudonymes (empruntés à des membres décédés de l'académie, ses textes étant emprunt d'un anticléricalisme et d'un athéisme trop vif pour pouvoir se déclarer ouvertement !). Il vécu, par ailleurs, une vie de noble très aisé et fut, entre autre chose, un ardent défenseur de Diderot auprès du Roi.



C'est en tant que philosophe ami et philanthrope des lumières - mais homme de cour, indubitablement - que de Holbach commet ce rapide texte jubilatoire et réjouissant dans lequel il manie la satire et l'ironie avec un talent proche de celui de ses contemporains, Diderot et Voltaire en tête. Prenant le contre-pieds exact du polémiste dénonçant en le décrivant avec précision et sans humour un état de fait qu'il exècre, le baron des lumières se place du point de vue des courtisans dont il force tant les traits que l'on comprend très vite qu'il les singe, les moque et les dénonce jusqu'à nous rendre insupportable ces personnages bien en cour capable des pires "abjections" (c'est le terme dont il fini par user) pour en arriver à leurs fins : profiter de la faiblesse, de l'orgueil ou de la bêtise du Souverain pour mieux profiter de ses prébendes. Cependant, après avoir très vite saisi la moquerie, d'Holbach n'a de cesse de régler ses comptes avec cette engeance pour laquelle on comprend qu'il n'a pas l'ombre du commencement du moindre respect, les définissant de cette manière dans les dernières lignes de ce violent libelle : "en un mot, un bon courtisan est tellement absorbé dans l'idée de son devoir, qu'il s'enorgueillit souvent de faire des choses auxquelles un honnête laquais ne voudrait jamais se prêter." En voilà un certain nombre rhabillés pour l'hiver !



Quoique ce texte ait pas loin de deux siècles et demi d'ancienneté, ni son propos ni son style élégant, enjoué, précis - dans le plus pur genre polémiste de la grande pensée française du XVIIIème siècle - n'ont pris une ride. Car si nous n'avons plus de Roi, de Souverain héréditaire, on ne peut s'empêcher à tous ces petits courtisans fielleux, mielleux, hypocrites, lâches et souvent méchants entourant les détenteurs de pouvoir, qu'il soit politique, professionnel, associatif, etc. Et les mots du baron à leur propos demeurent plus que jamais actuels, pour notre plus grand plaisir !
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Système de la nature ou des lois du monde phy..

"Pourquoi la nature m'a-elle offert une si belle créature pour finalement s'acharner à la détruire ?"

Charles Darwin



La nature n'est qu'une chaîne immense de causes à effets qui découlent sans cesse les uns des autres. Ceux-ci sont fortifiés ou affaiblis, accélérés, ou retardés, simplifiés ou compliqués, engendrés ou anéantis par les différentes combinaisons ou circonstances qui changent à chaque fois les directions, les tendances, les lois, les façons d'être et d'agir des différents corps qui sont mus.

Paul Henri Thyry Baron d'Holbach. Système de la nature.



Selon le Baron d'Holbach l'ordre de la nature n'est qu'un état temporaire dont le désordre représente épisodiquement par son équilibre la remise en question.



Ceci en relation avec leurs procédures internes alternatives et spontanées enfantées en fonction de la soudaineté des transformations environnantes de leurs différentes causes à effets moteurs de leurs transformations.



L'ordre et le désordre ne sont finalement que la nomenclature d'un même processus.



L'événement accident alimentant son déterminisme contingent en fonction du planning de ses journées.



La liberté est un leurre. Elle ne peut pas s'exprimer dans un contexte ou chaque individu ne génère ses pulsions qu'en fonction de sa nature et de ses objectifs dont il est prisonnier.



Pas d'idées innées ni aucune imagination.



Tout est nécessaire et se construit sans dieux car tout n'est que le résultat du comportement de notre nature dans un environnement obéissant à des règles qui nous sont imposées et que nous entretenons par nos différences.



Le mal comme le bien ne sont qu'une même force que l'univers utilise à son avantage entretenant à chaque moment de son existence un équilibre simultané entre ses certitudes et ses doutes.



Dieu ne ferme jamais une porte sans en ouvrir une autre mais ces deux portes ne sont bien souvent que la complémentarité de leurs contradictions.



L'âme subordonnée au corps nait et meure avec lui en pilotant de son vivant par son ressenti toutes les parties internes et externes de nos organes et de nos anatomies n'étant que les otages de leurs différents concepts.



Rien ne peut exister sans son contraire. La mort est l'antonyme naturelle de la vie.



Tout ce qui se déploie atteint un pic déclenchant son déclin.



Nous n'avons qu'une chose à faire, se réaliser dans le contexte de notre époque pendant que nous possédons la totalité de nos moyens puis de vivre avec nos acquis en attendant notre fin.



La nature n'est peut être finalement qu'un à priori au même titre que l'espace et le temps, imprévisible et cachottière, un fauve instinctif dissimulé ne distribuant ses peines ou ses bienfaits, qu'en fonction de la spontanéité transcendante de ce qu'elle ressent au moment ou elle le ressent ou bien alors l'église de Satan, une invisibilité insensible châtiant selon son humeur justement ou injustement toutes les étincelles vertueuses ou vicieuses de notre existence.





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L'Homme en débat au XVIIIe siècle

J'aime beaucoup la collection "Carrés Classiques" de chez Nathan. Les études proposées sur les textes sélectionnés sont toujours très bien menées, très judicieuses et les textes proposés en écho permettent d'élargir les connaissances.

"L'Homme en débat au XVIIIème siècle" ne déroge pas à la règle. On y trouve un groupement de textes de Voltaire, Diderot et d'Holbach essentiellement, en plus de documents iconographiques très bien exploités.

Plutôt destiné à des lycéens, ce livre permet de comprendre la pensée, la motivation et les volontés des philosophes des Lumières. Les réflexions sur l'esclavage, le pouvoir mais principalement celles sur la religion et l'obscurantisme qu'elle peut générer sont terriblement d'actualité.

Ce pan de la littérature et de l'Histoire française voire européenne est à connaître, et ne plus en faire qu'un objet d'étude facultatif au collège est, à mes yeux, bien grave, car toute notre pensée moderne découle directement de cette époque où les maîtres mots étaient Raison, Connaissance et Tolérance.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Merci Colimasson, j'avais oublié cette lecture, il est vrai que je l'ai lu via Kindle... et je me rends compte que j'ai la mémoire qui flanche quand il s'agit d'e-books... ne serait-ce pour moi pas tout à fait des livres... ?

En tout cas je me souviens que cela m'avait amusé mais que j'étais restée quelque peu sur ma faim... trop court sans doute ... mais suffisant tout de même pour pointer nos courtisans d'aujourd'hui où qu'il se trouvent, dans l'entreprise, dans la presse... les mêmes qu'hier, semblables à demain...
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Ces quelques pages sont extraits des Facéties philosophiques, elles même extraites de la correspondance de l’auteur parue en 1790… Cela ne date donc pas d’hier ; et portant, ce texte, écrit dans un style truculent, est d’une incroyable modernité.

Rien ne change, les courtisans d’hier, ont produit les courtisans d’aujourd’hui. Ils ne sont pas issus du même camp, mais en ont comme, leurs ainés, adopté les codes et travers.

« Un bon courtisan ne doit jamais avoir d’avis, il ne doit avoir que celui de son maître ou du ministre, et sa sagacité doit toujours le lui faire pressentir ; ce qui suppose une expérience consommée et une connaissance profonde du cœur humain »

Les courtisans d’hier, sont les hypocrites d’aujourd’hui, ceux qui n’ont jamais le courage de dire non, ceux qui sont toujours d’accord avec tout le monde, et maugréent dans leur coin quand personne ne les voit ou ne les entend. Ces béni oui-oui des temps modernes, prêt à tout pour ne pas passer à la trappe, jamais francs du collier, le propos toujours enrobé, jamais polémique…. Oh, je les déteste ces mielleux de tous poils… et pourtant, ils s’en sortent toujours !!!

« Un boudeur, un homme qui a de l’humeur ou de la susceptibilité ne saurait réussir. »

Je remercie les éditions Allia, et libfly qui m’ont permis de lire une autre littérature, celle qui qui ne se lit pas forcément toute seule, mais une littérature qui nourrit l’esprit et la réflexion.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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L'Homme en débat au XVIIIe siècle

Cette petite anthologie m'aura permis de lire deux contes philosophiques que je ne connaissais pas écrits respectivement par Voltaire et Diderot, et aussi de découvrir un auteur d'Holbach. Ces trois textes sont très différents par le thème abordé, mais rédigés par des philosophes du siècle des Lumières, ils dénoncent les préjugés, relativisent les notions de bien et de mal et affirment les véritables qualités de l'homme.

Ce fascicule à l'usage des lycéens est complété par d'autres textes classiques (Diderot, Supplément au voyage de Bougainville ; Votaire, Questions sur l'encyclopédie ; Bartolomé de Las Casas, Très brève relation de la destruction des Indes (1552) ; Emile Zola, Une Cage de bêtes féroces (31 août 1867) ; Montesquieu, De l'Esprit des Lois (1748)...) ou d'auteurs modernes (Dino Buzzati ; Roland Barthes ; Antoine de Saint-Exupéry ; Eugène Ionesco ; Louis-Ferdinand Céline...)

Un ouvrage bien fait où les auteurs abordent la religion, l'inquisition, la justice, les voyages, la politique, les préjugés, l'athéisme, le déisme, la sensibilité...

De quoi "s'enrichir" et aussi se divertir.
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Traité des trois imposteurs

Les trois imposteurs décrits dans ce traité à la paternité douteuse sont Moïse, Jésus et Mahomet. L'auteur affirme de manière catégorique la fausseté de la religion telle qu'elle est habituellement présentée, l'inexistence de l'âme éternelle, des anges et des démons, et refuse l'idée du Paradis et de l'Enfer. Les trois prophètes sont présentés comme des meneurs d'homme qui se sont servis de la religion pour accroître leur pouvoir sur le peuple.



Il ne faut pas chercher d'arguments dans ce livre, l'auteur nous livre ses opinions à l'état brut. Le ton ferme et péremptoire est tout de même très surprenant pour l'époque (l'ouvrage a été écrit entre 1500 et 1777 selon les différentes sources), qu'on nous présente toujours comme très religieuse.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Un essai philosophique très court (quatorze pages + une biographie du baron d’Holbach) mais d’une justesse et d’un humour décapants !



C’est en utilisant la figure de style de l’antiphrase que le Baron d’Holbach, philosophe du XVIIIe siècle, produit un guide à l’usage du bon courtisan hilarante, dont chaque phrase pourrait faire l’objet d’une citation à part entière.



Le début commence fort avec l’assimilation du courtisan à un animal qui se rapproche de l’être humain par certains aspects mais s’en éloigne sur d’autres (« C’est un animal amphibie« , p. 9). Ce premier paragraphe place le lecteur dans une situation comique qui ne laisse pas indifférent et qui donne envie de lire la suite. D’Holbach étudie le comportement des courtisans à la manière d’un ethnologue.



Quelle est l’image de cet homme étrange qu’est le courtisan ? Hypocrite, sans états d’âme, il ne pense qu’en fonction de son maître puisqu’il n’est intéressé que par sa propre ascension. Aussi, il doit apprendre à ne pas penser par lui-même : »(…) sacrifice généreux qu’ils font sans cesse de leur fierté, de leur hauteur, de leur amour-propre ! », p. 22. Or, parallèlement, la figure du monarque a besoin du courtisan, si bien que ce dernier lui devient supérieur puisque ses exigences sont satisfaites au détriment du bas peuple.



Sans perdre de son actualité, ce texte m’a fait penser aux politiques qui peuvent s’abaisser à ne pas livrer leur avis personnel afin de se ranger au côté du personnage qui leur est supérieur, tel que le président de la République ou le chef de leur parti. Il est parfois désopilant d’avoir l’impression d’entendre parler des chèvres qui se répètent toutes entre elles. Il s’agit sans aucun doute possible des courtisans modernes que nous décrit si bien le Baron d’Holbach !



Je vous conseille vivement cette lecture, qui est un condensé de belles phrases, de philosophie et d’ironie.

Concernant le baron d’Holbach, très proche de Diderot, il a notamment contribué à la rédaction d’articles pour l’Encyclopédie. On appréciera la biographie et bibliographie synthétique de l’auteur dans cet ouvrage.



D’autres citations extraites de cet essai :

- »Ces imbéciles (les philosophes) ne sentent donc point le prix de tous ces sacrifices ? Ils ne réfléchissent point à ce qu’il en doit coûter pour être un bon courtisan ? », p. 12

- »De tous les arts, le plus difficile est celui de ramper », p. 13

- « Un bon courtisan ne doit jamais avoir d’avis, il ne doit avoir que celui de son maître », p. 16
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Traité des trois imposteurs

Que les religions soient des supercheries, la raison semble le prouver facilement. Et pourtant, elles continuent à mener le monde (à sa perte). Ce livre aux origines mystérieuses met dos à dos les principaux fondateurs de religions en montrant qu'ils ne sont ni plus vertueux ni plus honnêtes que les autres hommes et que leur(s) Dieu(x) n'est pas crédible parce que trop ressemblant à l'homme. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil de Satan, dont le traité, bien entendu, nie l'existence avec bon sens. Pourquoi donc lire ceci? Parce que les Lumières sont en train de s'éteindre et qu'il est urgent de les rallumer.
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Traité des trois imposteurs

En ces temps troublés, il est important et nécessaire, pour chacun de nous, de ne pas confondre la Foi qui est ancrée en chacun de nous et la Foi d’une croyance religieuse.

Je m’interroge souvent…



J’ai lu il y a plusieurs mois : « Traité des trois imposteurs ; Moise, Jésus-Christ, Mahomet », texte inédit et rare et écrit en 1777 par un certain Paul Henri Thiry, Baron d’Holbach.



Ce courageux penseur, à l’époque où il aurait dû être brulé pour hérésie, nous livre une réflexion sur l’interprétation que les trois dits prophètes, ont faite de Dieu.

Avec plus de conviction que d’argumentation, le Baron d’Holbach s’interroge sur les fondateurs de chaque religion qui se sont copiés, dénigrés, haïs, accusés mutuellement et surtout qui ont pris pour bases de leurs impostures, l’ignorance des peuples.



"Toute religion est née de la peur et du besoin." disait Friedrich Nietzsche.



Paul Henri Thiry s’interroge aussi comment ces trois petits mortels, si toutefois ils ont existé, ont pu être choisis et ont pu entrer « en connexion » avec Dieu. Alors que Dieu n’est qu’un « concept », établi par l’homme pour répondre à ses questions existentielles.

Un Dieu, comme « une essence », omnipotent, omniscient, éternel et suprême.

Un Dieu hors du temps, hors des actions funestes des petits humains que nous sommes.



Dès ce18e siècle, Paul Henri Thiry dénonce aussi toutes ces croyances qui furent sacralisées, codifiées et consignées dans des livres. Des croyances aux dogmes d’une certaine sagesse certes, mais aussi avec leur grande part d’ombre, leurs fantaisies, bizarreries, barbaries.

Des religions qui surtout s’affichent mutuellement du mépris. Certaines arguant qu’elles possèdent le meilleur Dieu ou d’autres qui ont autoproclamé leurs croyants de « peuple élu ».



Des croyances bâties en partie sur de grandes incohérences, sur d’énormes mensonges, qui sont devenues le plus gros poisson de l’humanité et qui sont la cause de tant de maux sur cette planète.

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Histoire critique de Jésus-Christ : Ou Analys..

La clairvoyance de D'Holbach !



D'Holbach (2ème moitié du 18ème siècle) est l'un des 1ers athées de l'histoire. À ce jour le titre revient encore à Jean Meslier (début du 18ème siècle).

La force de ce livre est de déconstruire le christianisme, tout simplement à partir de ce que dit le christianisme. C'est si simple, quand on fait preuve de raison et qu'on n'est pas aveuglé par la foi...



Sur quoi s'appuient les chrétiens pour la connaissance qu'ils ont de JC?

4 hommes (Jean, Luc, Marc, Mathieu) passent pour être les véritables auteurs des mémoires qui contiennent la vie de Jésus Christ. C'est sur leur témoignage (les évangiles) que les chrétiens se croient obligés d'admettre la religion qu'ils professent, et d'adopter sans examen les faits les plus contradictoires, les actions les plus incroyables, les prodiges les plus étonnants, le système le plus décousu, la doctrine la plus inintelligible, les mystères les plus révoltants.



Dans les 1ers siècles du christianisme, furent rédigés un très grand nombre d'évangiles différents les uns des autres. Parmi une cinquantaine d'évangiles dont le christianisme fut inondé dans son commencement, l'église assemblée en concile à Nicée (en l'an 325) choisit les 4 évangiles cités ci-dessus, et rejeta les autres comme apocryphes.

Ainsi au bout de 3 siècles, un miracle fit découvrir à des évêques cette importante vérité, pourtant difficile à démêler dans un temps déjà très éloigné de celui des apôtres.



Une seule absurdité, une seule contradiction, une seule bévue bien démontrées dans l'évangile suffiraient pour rendre et même pour renverser l'autorité d'un livre qui doit être parfait en tous points, s'il est vrai qu'il soit l'ouvrage d'un être infiniment parfait.

D'Holbach, montre, par une lecture comparée de ces 4 récits, qu'ils regorgent de ces défauts !!!



Lecture un peu longue (parce qu'il s'agit tout de même de passer en revue des fables), mais livre salutaire, facile à lire.

De plus, d'Holbach ne manque pas d'humour.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Davantage qu’un essai, ce texte d’une dizaine de pages est très convenu et peut être entièrement résumé par le titre. Sur le ton du plaidoyer en faveur des courtisans, l’auteur les dépeint de toute la force de ses sarcasmes cyniques dont on sent le mépris bien plus gravement que s’il s’était au contraire lancé dans un réquisitoire.



C’est sans surprise, donc, mais puisque le niveau littéraire est agréable et les descriptions très amusantes, je note quand même trois étoiles.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Vite lu car assez bref (une petite vingtaine de pages), voilà un essai intéressant par ce qu'il dit et surprenant par la modernité de son propos que l'on peut facilement transposer à notre époque actuelle.



Plaisant par son second degré plein de fine ironie, il donne une leçon d'humilité aux courtisans d'aujourd'hui, qui, sans rien inventer, ne font que succéder à des générations entières d'autres courtisans.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Le baron d'Holbach, ardent partisan des Lumières, ami de Diderot, de Grimm, et collaborateur à l'Encyclopédie, est l'auteur de nombreux ouvrages forts subversifs pour l'époque.

Dans cet ironique « Essai sur l'art de ramper » l'on retrouve une forme d'humour proche de celle de Swift. On reconnaîtra aisément dans cette description nombre de nos contemporains, d'autant plus identifiables qu'ils sont généralement forts empressés à occuper les médias.
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Le Christianisme dévoilé : Examen des principes..

Et la lumière fut...vraiment, cette fois.



L'auteur nous éclaire sur les principes, les mécanismes, les opportunités qui ont permis à la secte chrétienne de naître et de perdurer en dépit du bon sens !!!

En effet, l'examen des effets du christianisme sur les individus et les sociétés montre à quel point cette doctrine est néfaste. Néfaste pour le bien-être, pour la raison et l'intelligence.

Lisez, vous verrez que certains y ont cependant trouvé leur compte...



Même si les propos de D'Holbach semblent parfois assez répétitifs, le raisonnement est clair.
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Essai sur l'art de ramper à l'usage des court..

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et les Editions Allia pour ce partenariat.

Cet essai du Baron D'Holbach est une réflexion sur les courtisans. Le petit livre propose en plus du récit d'une vingtaine de pages, une biographie assez complète et intéressante sur ce personnage cultivé.

Le courtisan, à l'époque de l'auteur, est une sorte de cancrelat de la société, qui s'agrippe au pouvoir pour en recevoir quelques miettes. Bien sûr, ce n'est pas en ces termes que l'auteur nous détaille son point de vue, mais l'idée est identique. La lecture de cet essai au style très classique, vocabulaire et grammaire d'un autre temps, nous fait vivre quelques instants de cette époque révolue où le faste indécent cotoyait sans gêne la pauvreté la plus crasse... Ce qui fait en réalité de cet essai une réflexion toujours autant d'actualité.

Le deuxième partie traite donc de l'auteur uniquement. Nous apprenons qu'il participait à des moments d'intenses réflexions et de contestations du système avec ces amis que furent par exemple Diderot. Nous retiendrons qu'il hérite d'une fortune et d'un titre par alliance -c'est plus facile de critiquer avec les moyens et les soutiens adéquats que sans-, compensé par une intelligence qu'il met à profit de la société.

Je remercie Libfly et les Editions Allia pour ce partenariat. Ce livre a été lu dans le cadre d'une opération "Livre voyageur".
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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