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Critiques de Paul Kix (16)
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Le saboteur

"Les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon coeur d'une langueur monotone "Bom Bom Bom....Ces vers furent prononcés par Radio Londres pour informer la Résistance qu'il fallait saboter les voies ferrées allant vers la Normandie pour les rendre inutilisables .La première strophe fut entendue le 4 juin 1944, et la seconde, le lendemain.



Pour Robert de la Rochefoucauld, ce fut la délivrance.

Parachuté en France en tant que formateur en explosifs, saboteur, puis prisonnier torturé, Robert parvint à s'enfuir ( déguisé en "bonne soeur") pour rejoindre de nouveau la Résistance...

Robert se souvenait de sa rencontre avec De Gaulle, et de son accueil "simple et cordial", avant de partir en mission.



Pourquoi devait-il s'engager dans les services secrets britanniques ( le MI6) ?" Demanda Robert.

-" Même allié avec le Diable, c'est pour la France. Allez-y!" Répondit le Général de Gaulle"



Mais, selon l'auteur, à la Libération, De Gaulle "avait l'intention de façonner la France à sa guise et traita les résistants avec une froideur méprisante. "

-"Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré.

Libéré par lui-même. Libéré par son peuple, avec le concours des armées de la France..."

Charles de Gaulle le Général passa sous silence le rôle joué par la résistance dans la libération de la capitale.

Une petite histoire d'un Héros de la résistance, dans la grande Histoire...



"La flamme de la Résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas".Charles de Gaulle 18 Juin 1940.

Les droits de ce livre ont été cédés à...Steven Spielberg.
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Le saboteur

Ce livre est un paradoxe : extrêmement intéressant, pas totalement facile à lire – ce n’est pas un page turner -, agaçant par moments, passionnant, instructif. Est-ce que j’ai apprécié ma lecture ? Oui ! J’ai appris énormément de choses, à commencer par le fait que, probablement, Maurice Papon, dont on a fait un odieux criminel, a été condamné pour l’exemple, mais n’était peut-être pas le coupable qu’on en a fait. Or ce procès est assez emblématique pour ma génération… alors j’avoue, c’était déstabilisant.



On suit, avec beaucoup d’intérêt, le parcours de Robert de La Rochefoucauld. Sans pouvoir s’empêcher de se demander si, avec le même parcours, un Robert Dupond ou Duval aurait droit à un tel traitement. Et la réponse n’est pas évidente. On se demande, à plusieurs reprises, si l’intérêt est d’abord dû au courage incroyable de cet homme, ou si c’est d’abord son arbre généalogique qui donne son sens à ce récit.



Le travail de Paul Kix sur les archives est impressionnant. Il a repris, comparé, évalué, chacun des descriptions des mémoires de Robert de La Rochefoucauld, avec les archives militaires, les écrits, toutes les sources disponibles. Pour étayer, quand c’était possible ; pour trouver la version la plus plausible, lorsqu’il y avait des différences.



Ce n’est pas aussi fluide qu’un roman, mais cela ne choque pas. Cela permet même de se rappeler, justement, que ce n’est pas une histoire inventée, et de se rappeler que, oui, l’homme est capable de tout, et y compris de commettre des actes qui, si un auteur affirmait les avoir inventés, nous, lecteurs, trouverions qu’il a été trop loin…



Ce livre est dérangeant parce qu’il nous amène à reconsidérer nos a priori. Ne serait-ce qu’en s’appuyant sur l’un d’entre eux, concernant ces grandes familles qui se connaissent toutes, formant un cercle tellement fermé… exclusif, dans le sens de « excluant »… Robert de La Rochefoucauld, en effet, nous décrit ce milieu dans lequel rares sont ceux qui sont acceptés…



Et puis il y a cette sorte d’insouciance. D’inconscience ? Oui, on est insouciant quand on est jeune, mais on l’est aussi d’autant plus que la vie se résume à des questions d’honneur, et non de survie. Bref, je ne sais pas totalement quoi penser…



Est-ce une lecture intéressante ? Oui, évidemment oui. Est-ce déstabilisant ? Également, et, très honnêtement, davantage que je ne m’y attendais. Mais je recommande ce livre à toutes celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire, quelle que soit l’époque, et à la façon dont les hommes réagissent face à l’adversité !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Le saboteur

En juin 1940, l’armée allemande envahit et occupe la France. Robert Jean Marie de La Rochefoucauld (1923-2012), apparenté au célèbre écrivain moraliste du XVII e siècle, François de La Rochefoucauld, est un tout jeune adolescent qui entend, à sa façon, lutter contre l’envahisseur. Dénoncé à la Gestapo comme étant un dangereux activiste gaulliste , par une lettre anonyme interceptée par un postier de Soisson vigilant , patriote et courageux , qui en informe sa mère, il décide de rejoindre le général de Gaulle.

Après un séjour dans les geôles franquistes de Miranda , il pourra, enfin, gagner la Grande Bretagne et intégrer non pas les Forces françaises libres mais le Special Operation Executive. Durant ses nombreuses missions, Il connaitra de multiples aventures rocambolesques, et quelques péripéties qui auraient pu s’achever dramatiquement.

Pour raconter ce parcours exceptionnel, Paul Kix s’appuie sur de longues investigations, de multiples entretiens, une documentation généreuse, un labeur passionné mené pendant quatre ans. Il émaille son récit de statistiques, de précisions, de citations pour plus d’authenticité.

On a remis en cause l’audacieux parcours de ce « saboteur » compte tenu de nombreuses discordances relevées par rapport aux propos tenus par Robert de La Rochefoucauld, à des incohérences de date, à l’absence de témoins directs appartenant au SOE, d’archives précises défaillantes… Paul Kix reprend, une à une, ces contradictions , les dénonce en y apportant des réponses cohérentes et argumentées.

Un bon moment de lecture. Un personnage méconnu que j’ai découvert grâce à cet ouvrage.



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Le saboteur

J’aime beaucoup le Masse critique de Babelio car il me permet régulièrement de découvrir des titres lors de sa sélection et plus particulièrement quand j’ai la chance d’en recevoir un.

La seconde guerre mondiale fait partie de mes sujets de prédilection. Parce que nous ne devons pas oublier. Que le devoir de mémoire doit perdurer.



Suivre ici les « aventures » de Robert de La Rochefoucauld a été une belle traversée de notre histoire. Sous la plume réaliste et fidèle de Paul Kix j’ai suivi ce jeune homme vivre l’invasion de la France, la collaboration et les dénonciations.

Être jeune c’est souvent synonyme de rébellion et qu’elle plus belle révolte que de vouloir libérer son pays des envahisseurs.

Ce jeune homme va nous entraîner à sa suite dans un contexte historique réel. Sur fond de témoignages et de mémoire l’auteur nous fait revivre les événements qui vont conduire un jeune homme de bonne famille français à participer à des missions dangereuses pour le compte des services secrets.

Outre l’ingéniosité, le courage ou sa fierté de travailler à libérer son pays ce roman nous emporte aussi dans les méandres des pensées du héros. Ses rencontres comme avec Hitler ou le général de Gaulle vont formater ce futur héros.

C’est avec émotion, attention et parfois appréhension que je l’ai suivi dans ses missions. La manière donc Paul Kix nous entraine à sa suite comme dans un bon roman d’aventure rend la lecture addictive et prenante. Puis relever les yeux de ces pages et se rappeler que tout est vrai donne une autre valeur encore au récit. Nous ne suivons pas un héros de fiction avec lequel on voudrait s’imprégner mais bel et bien un héros humain digne, courageux et au caractère bien trempé. Robert de la Rochefoucault est aussi un homme humble pour qui l’honneur est une qualité primordiale. Il sera un des rares à témoigner par exemple en faveur de Maurice Papon lord de son procès malgré les reproches de sa propre famille.

Le suivre dans ce récit nous emporte dans la guerre, dans ce qu’elle a de plus sombres et de plus sauvages. Rien ne nous est épargné, ni les trahisons, ni les tortures. Les événements marquants de notre histoire comme Ouradour sur Glanne sont aussi mentionnés et c’est donc un véritable livre d’histoire écrit comme un thriller d’espionnage. On suit ce héros le cœur touché et avec en mémoire nos cours d’histoire mais aussi d’autres romans sur cette période.



Si vous aimez l’histoire, cette période trouble qu’est la seconde guerre mais aussi les récits bien tournés et intelligemment menés alors vous serez ravis d’ouvrir ce livre. Il vous apportera votre dose d’adrénaline et de frayeur, de réalisme et de roman.

Merci encore aux éditions du Cherche Midi pour cette lecture dans le cadre du MC Babelio.

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Le saboteur

Merci à Netgalley et aux éditions du Cherche-Midi pour cette lecture. Peu habituée à lire ce type de roman/essais, je me suis toutefois sentie séduite par le thème et intriguée par ce personnage que je ne connaissais pas jusque-là .



Me voilà donc partie pour faire la connaissance de Robert de La Rochefoucauld. Et dès les premières pages, on comprend que cet homme n'avait dès le départ , rien d'ordinaire. On le découvre donc , très jeune, confronté à l'avancée nazi en France, se forgeant déjà de solides convictions , qui l'emmèneront plus tard à ce destin incroyable.



Mais ce roman est bien plus qu'un portrait. Il ressemble à un roman d'aventures, alternant entre voyages et sabotages, et conversations érudites. Fouillé et bien construit, il se lit d'une traite, et sonne juste. Car loin de se cacher uniquement dérrière des idéaux, il pose aussi des questions, et ce dès l'ouverture, lorsque ce héros peu ordinaire se trouve être témoin, au procès de Maurice Papon.



Bref un essai bien mené, qui m'a permis de me cultiver sur une période dont il convient d'entretenir la mémoire, sur les traces d'un personnage que rien ne destinait à accomplir de grandes choses.
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Le saboteur

Une courte biographie d'un jeune aristocrate héros de la Résistance, racontée par un journaliste américain qui se fait historien des noires années de la « France combattante ».



Robert de la Rochefoucauld (1923 – 2012), descendant d'une célèbre famille noble – un de ses surnoms de guerre, donné par ses camarades, sera « Maxime » - n'accepte pas la défaite de 1940. Il quitte le château familial pour rejoindre Londres – en passant par l'Espagne et le terrible camp de Miranda – puis est recruté, avec l'accord du Général de Gaulle – parmi les rares commandos du SOE, pour être parachuté en France après une terrible formation.



Son épopée est digne d'un film que n'importe quel spectateur trouverait surjoué, qui tient du jeu vidéo tellement sont dramatiques les situations dont le très jeune homme se tire d'affaires.



Bref, il est capturé à plusieurs reprises par les allemands, torturé par les brutes les plus sadiques, parvient à s'évader pour finalement intégrer l'armée dès la fin des hostilités, où il continuera à former les hommes des services spéciaux en leur faisant partager les techniques de combat létal et de sabotage furtif qu'il a acquises en Angleterre puis pratiquées en France occupée, avant de terminer sa vie de propriétaire foncier et grand chasseur dans son domaine familial.



Ce n'est que sur le tard qu'il rédigera des souvenirs, avec certaines incohérences difficiles à recouper puisqu'une grande partie des archives ont été détruites par un incendie. Sa « carte de visite » (ses décorations) est cependant éloquente : Croix de guerre 39-45, Médaille de la Résistance, Médaille des évadés, DSO (Distinguished Service Order), Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire décernée alors qu'il a déjà 72 ans …



Un livre passionnant, donc … destiné à éclairer au premier chef le monde anglo-saxon sur ce qui se passa réellement en France occupée, où si peu d'hommes – et de femmes comme l'extraordinaire Marie-Madeleine Fourcade - se levèrent dès juin 1940 pour résister à la barbarie nazie.



Cependant, je comprends mal pourquoi il aura fallu autant d'années pour décerner à ce commandant honoraire la Légion d'honneur à titre militaire en 1995, alors que mon père la reçut en 1950 … lui qui, comme Robert de la Rochefoucauld entreprit sur le tard de rédiger ses « mémoires » … Derrière le laconisme des citations, nous mesurons mal aujourd'hui ce que fut le courage de ceux qui ne renoncèrent jamais.



Pas plus que Robert de la Rochefoucauld qui vînt témoigner en faveur de Maurice Papon lors de son retentissant procès en complicité de crimes de guerre : les principaux responsables de ceux pourquoi il était accusé étant morts, il fallait un bouc émissaire – et tant mieux si c'était un très haut fonctionnaire.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le saboteur

Comme la première phrase de la quatrième de couverture résume tellement bien ce livre !! "L'histoire d'un héros français : quand la réalité dépasse la fiction !"



En effet, toutes les aventures vécus par Robert de La Rochefoucauld sont tellement extraordinaires que l'on se croirait dans un livre sorti de l'imagination d'un excellent écrivain. Cela fait même assez peur de se dire que tous les faits racontés ici sont réels. Je pense par exemple au passage expliquant les tortures subit par les prisonniers qui prend aux tripes.



J'ai également beaucoup appris sur ces heures sombres de la guerre. Que ce soit sur les batailles ou les grands personnages de cette période, tout est extrêmement détaillé. On sens le travail de documentation de l'auteur, ce qui lui as permis de nous raconter magnifiquement tout ces faits.



C'est vraiment très intéressant, je dirais même plus, c'est passionnant.



Je remercie donc très chaleureusement Babelio et les éditions du Cherche-midi pour cette superbe opération Masse critique.
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Le saboteur

Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=46432



J'ai mis la note de : 9/20



Mon avis : Le saboteur raconte une histoire vraie, celle de Robert de La Rochefoucauld, une figure de la résistance française. Le roman prend les allures d’un documentaire historique et nous plonge dans ces années difficiles, lors desquelles être résistant n’avait rien de glorieux, bien au contraire. Souvent mal aimés, décriés, ils n’avaient pas forcément les moyens nécessaires pour accomplir toutes leurs bonnes idées. Le saboteur se souvient de ces Hommes qui ont combattu dans l’ombre et rend un bel hommage à ces nombreux défenseurs de la Nation.



Les premières pages nous transportent au sein du quotidien de Robert lorsqu’il était tout jeune. On le suit, ainsi que sa famille, dans les premiers instants de l’invasion du pays par les nazis. L’auteur alimente cette partie de dialogues bien écrits, de scènes émouvantes et de descriptions précises qui démontrent toutes les recherches effectuées pour rendre compte aux lecteurs de l’atmosphère de l’époque terrifiante. Et c’est réussi. On se prend au jeu, et on tremble avec les personnages, de rage de voir leur liberté ainsi souillée.



Par la suite, quand Robert quitte ses proches, le roman change de ton et s’appuie davantage sur des descriptions que sur de la narration, ce qui est dommage. En effet, le récit perd un peu de son intérêt en termes d’intrigues, et s’appuie seulement sur l’Histoire. Bien que cela reste un roman historique, la partie romanesque a autant la part belle que le côté historique. L’auteur nous inonde d’anecdotes et d’explications sur chacun des personnages croisés par Robert, et cela devient lourd quand, après la mention du général Intel par exemple, la suite de la rencontre ne reprend qu’après plusieurs pages d’explications sur ce personnage.



Ce parti pris coupe complètement le rythme et ne permet pas au lecteur de rester immergé dans l’action. Il se détache ainsi du personnage principal et ne le suit plus que comme un simple observateur, sans empathie ou émoi. Le suspense s’évapore également, et seule reste l’Histoire envahissante, qui ne semble plus laisser place à une autre histoire plus intime. L’auteur supprime même les dialogues qui rendaient le texte vivant, et préfère les voix passives où la personnalité de Robert ne parvient plus à se faire une place. On a l’impression de lire un documentaire plutôt qu’un roman historique, ce qui est quelque part un gâchis, surtout quand on sait que cela avait pourtant très bien commencé.



Les acteurs de ce roman appartiennent tous à l’Histoire, et on ressent la difficulté des choix de l’auteur quant au fait de devoir choisir de s’appesantir ou non sur telle ou telle figure authentique. Même si les données et chiffres sur la guerre restent aussi poignants qu’intéressants, et même si les multiples lignes de présentation des acteurs de la guerre constituent de belles biographies, ces passages manquent d’émotions. De plus, ils sont rarement utiles à l’intrigue, qui pourrait très bien se passer des anecdotes de tous ces personnages, notamment quand on en croise certains seulement pendant un unique chapitre.



La lecture s’allonge inutilement et perd en sens. Le saboteur ne rend plus seulement hommage à Robert mais à tous les résistants, ainsi qu’à tous ceux ayant combattu sur tous les fronts. Bien que le message soit noble et la cause prenante, le titre du livre ne se retrouve plus dans les pages du récit. Robert apparaît effectivement parfois rarement, à l’instar d’autres figures marquantes qui prennent le relais, le temps qu’il retrouve sa place d’héros principal après coup.



Le rythme décousu a du mal à prendre, et seuls les lecteurs les plus curieux et les plus fascinés par la seconde guerre mondiale s’y retrouveront certainement. Pour les autres, simplement curieux de découvrir la figure du gentleman qui a défié les nazis, ils en ressortiront probablement déçus, déçus de ne savoir finalement pas décrire ce personnage qu’ils ont suivi au fil des pages, qui est devenu une figure perdue au sein d’un amas empli de nombreuses autres personnalités, qui lui échappent tout autant.



Le saboteur rend tout de même bien compte du climat ambiant et des enjeux de la guerre, comme de la mortalité qui a touché les pays, ou de la souffrance des citoyens et des soldats. L’auteur nous donne l’occasion de revivre cette période dramatique, et rétablit la vérité sur certains faits encore sombres de notre Histoire. Il est dommage que le roman perde en substance, pour devenir un documentaire sans âme.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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Le saboteur

Forcément j'ai été intriguée par la mention "L'histoire d'un héros français : quand la réalité dépasse la fiction" puisque je souhaite travailler sur la tension entre fiction et réalité concernant les écrits de la Seconde Guerre.



On suit donc Robert de la Rochefoucauld. Ce nom vous dit quelque chose ? C'est bien normal puisque notre protagoniste n'est autre qu'un descendant du célèbre poète François de la Rochefoucauld qui a vécu au XVIIe et à qui l'on doit l'écriture des Maximes. On ne tombe pas n'importe où donc, et peut-être est-ce aussi une des raisons qui ont mené le jeune Robert à s'engager auprès de De Gaulle pour libérer son pays des Allemands.



L'auteur américain, Paul Kix explique dans son avant-propos le souci d'exactitude qui ne l'a jamais quitté durant les quatre années où il a travaillé sur ce sujet. Selon ses propres mots, le Saboteur n'est pas une fiction, c'est bel et bien la réalité.

Là aussi se pose la question de la véracité des informations, de la difficulté de trouver des éléments probants concernant un homme qui a possédé diverses identités pour éviter de se faire attraper. D'un homme qui a été capturé, incarcéré, torturé. J'ai toujours cette méfiance à l'égard des auteurs qui mettent en avant leurs recherches, le fait qu'ils n'inventent rien et ne font que conter des événements réels.



Le Saboteur n'est peut-être pas un document d'histoire (pour cela, il manque sans doute les références bibliographiques et autres notes glanés par l'auteur durant ses recherches), mais ça reste un livre qui parvient à raconter une histoire (trop) méconnue. Ce qui fait la force de l'ouvrage, c'est évidemment l'histoire de ce résistant qui n'a jamais faibli. On est subjugué par cet homme qui a tout essayé, qui n'a jamais accepté la défaite et l'Occupation.



Le personnage De Robert est le livre à lui seul. Il est le héros, il est l'histoire, il est la justification d'une telle entreprise. J'ai aimé le suivre, pas spécialement en tant qu'homme, mais en tant que résistant. J'ai admiré son courage, il n'y a pas d'autres mots.





Mon avis en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Le saboteur

Voilà un livre qui passionnera les amateurs de l'histoire de la Seconde guerre mondiale.



Robert de La Rochefoucauld, jeune homme de 16 ans en juin 1940, est abattu, honteux et indigné par la défaite subie par la France.

Nous trouvons dans ce livre de belles pages sur la volonté farouche de certains Français de souhaiter ardemment, dès juin 1940, continuer le combat.



Cet ouvrage est celui du dévouement, de l'abnégation, de l'engagement dans une lutte âpre et dont l'issue peut être une mort atroce...

Robert de La Rochefoucauld, après bien des péripéties, rejoint Londres après une rude formation, il s'engage dans les services secrets britanniques (SOE), et est parachuté à plusieurs reprises sur le sol français pour appuyer les maquis dans la lutte contre l'occupant.



C'est un personnage intéressant, combatif et ne manquant pas d'humour.



Il y a toutefois deux points qui me dérangent :



le procès Papon, auquel il a participé en qualité de témoin à décharge.



Robert de La Rochefoucauld était un "privilégié", son parcours n'est pas celui des Français "lambda" ou du réfugié politique comme les héros de l'Affiche rouge, républicains espagnols ou Juifs proscrits.

Il y a donc, au-delà des risques encourus par notre héros, un climat un peu mondain dans ce récit.



Ces deux remarques ne retirent absolument rien au courage de Robert de La Rochefoucauld.



Un livre très intéressant.



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Le saboteur

Reçu dans le cadre d'un MASSE CRITIQUE en partenariat avec l'éditeur. Merci pour cette découverte.



Il ne s'agit pas d'un roman mais de l'histoire d'une grande tranche de vie, racontée à postériori comme le ferait un historien, à travers les témoignages de la famille de Robert et de ses propres souvenirs couchés sur papier par lui-même.

Paul Kix nous explique bien comment il a travaillé et quelle était la vision de son personnage sur lui-même et cette partie de sa vie. Comme beaucoup de rescapés ou de combattants, il parlait peu de ces moments mais y repensait chaque jour.

D'autant que Robert de La Rochefoucauld (oui oui le descendant de l'auteur des célèbre Maximes) a connu la guerre à 16 ans et en moins de 5 ans est passé du statut d'étudiant à celui d'instructeur en sabotage parachuté en France occupée, prisonnier torturé, prisonnier évadé, pour finir défenseur de Maurice Papon lors de son procès...

Outre l'intérêt pour le destin de ce garçon, l'auteur réussi à nous donner ici et là des indications pour mieux comprendre le contexte de vie de l'époque ainsi que les décisions politiques qui eurent des répercussions sur l'évolution du conflit et des actions de la résistance.

Un livre qui permet de replonger dans une époque historique tout en suivant un héros au destin extra-ordinaire. Même si les De la Rochefoucauld sont une famille bourgeoise, leur destin permet de revivre le sort de bien des familles confrontées à cette époque. De la débâcle de 40 sur les routes bombardées, à l'occupation des demeures par les allemands, aux membres de la famille prisonniers de guerre, à l'ambiance de suspicion et de méfiance dans la France occupée...

L'histoire par un petit bout de la lorgnette, mais qui jette un éclairage instructif sur cette période. Et au final un livre qui se lit aussi bien qu'un roman.
Lien : http://leslivresdemavie.over..
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Le saboteur

On a frôlé le coup de coeur. Je commence par le négatif, ce sera très rapide. On passe à côté du coup de coeur hélas parce que les quelques biographies et autres anecdotes concernant des dirigeants et politiques freinent la lecture et n’apportent vraiment pas grand chose au récit.

Au-delà de ça, quel livre et quelle vie que celle de Robert de la Rochefoucauld ! Une vie trépidante, pleine de détermination, de dangers, de patriotisme, de sang-froid, de fraternité et de courage, beaucoup de courage ! De la folie même ! Il m’a fallu parfois relire les mêmes phrases pour être sûre de comprendre ce que fut capable de faire La Rochefoucauld tant ses actes et sa bravoure sont au-delà de l’imaginable. J’ai un immense respect pour cet homme qui a tant fait pour son pays et ses camarades. Entre planques, noms de code, changements d’identité, faux papiers, c’est une guerre parallèle qu’ont menés les résistants. Le jeune La Rochefoucauld -il n’a que 19 ans lorsqu’il entre dans un premier réseau- m’a donné envie de connaître davantage de personnes comme lui, résistants de l’ombre qui ont oeuvré pendant la guerre en risquant leur vie à chaque instant. Mais il sera je crois difficile de passé après Robert tant ses exploits et sa témérité furent au-dessus de tout. Bref, foncez découvrir ou redécouvrir ce destin hors-du-commun.
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Le saboteur

L'histoire d'un des héros comme souvent méconnu de la résistance. Il s'agit donc d'un livre sur la guerre 39-45 mais raconté comme une histoire d'aventure. Du coup il est accessible à tous.

Après une partie présentation de l'intéressé et de sa famille (bourgeoisie), l'auteur nous livre le parcours de ce résistant, ses rencontres, ses formations d'agents, de militaire, son parcours à travers la France, l’Angleterre, etc...

La lecture est agréable avec parfois des descriptions aussi d'autres personnes (autres résistants ou militaires alliés et allemands).

L'auteur est très documenté sur le sujet au travers de nombreuses rencontres et échanges avec la famille, les personnes en contact ou dans les services ou il fut par exemple.

Ce héros a écrit ses mémoires qui ont étés critiqués car certaines descriptions n'était pas prouvés (passage dans les services secrets anglais). L'auteur tente aussi dans ce livre de reprendre ses "accusations" et d'apporter des précisions, ajustements.

Il y a aussi un retour sur le dossier Papon et le pourquoi de la présence du "héros".



Certains passages sont plus "choc" quand il évoque les arrestations, les tortures, sévices...

On essaye de s'imaginer du coup la joie quand il arrivait à se sauver et s'évader. D'ailleurs c'était un as de l'évasion !!

Un bon livre qui se lit vite et facilement.
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Le saboteur

C'est l'histoire incroyable (mais vraie) d'un jeune noble français qui n'avait que 16 ans en 1940 et devint saboteur et héros de guerre...
Lien : http://www.luckysophie.com/2..
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Le saboteur

Bon moi je ne l’ai pas reçu dans le cadre d’une masse critique

Néanmoins je peux dire que je suis particulièrement déçu par ce livre

Le style est catastrophique

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Le saboteur

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Saboteur ?

"L'Histoire vraie mais méconnue d'un résistant français pendant la Seconde Guerre Mondiale, franchement, il n'y avait aucune chance que je ne cède pas."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Robert de La Rochefoucauld avait 16 ans au début de la Guerre mais déjà il savait qu'il ne pourrait pas rester sans rien faire. Après une dénonciation pour ses propos anti-nazis, il décide de quitter sa famille et de rejoindre l'Angleterre..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"L'avant-propos est passionnant et nous démontre une fois encore l'importance de se replonger dans l'Histoire même quand on croit déjà tout savoir. L'importance aussi, et j'en ai toujours été convaincue, de ne pas juger des choses que nous n'avons pas vécues. Ensuite, ça retombe un peu et j'ai trouvé que ça traînait en longueur mais on apprend à connaître Robert et sa famille. Cet homme a eu, pendant la guerre, un destin absolument incroyable, émaillé à la fois d'énormément de chance et de malchance et par-dessus tout cela, d'un courage, et parfois d'une inconscience incroyable. Je me réjouis donc qu'un livre lui soit consacré, un film bientôt également, on ne parle jamais assez de nos héros. En revanche, je n'ai pas été séduite par la forme. J'aurais aimé un vrai roman, qui aurait permis plus d'affect et d'émotions que ce récit un peu froid des évènements. Enfin, ce que l'auteur a le plus développé ce sont les évasions spectaculaires de Robert. On a donc l'impression que le jeune homme a passé la guerre à se faire arrêter et à s'échapper et ses actes de sabotage deviennent anecdotiques. C'est bien dommage."



Et comment cela s'est-il fini ?

"J'ai aimé l'honnêteté de l'auteur en toutes choses, sur la résistance française et le Général de Gaulle par exemple, dans le bon comme dans le mauvais, j'ai aimé sa façon de nous relater avec pudeur les derniers instants de cet homme exceptionnel et entier qu'était Robert de la Rochefoucauld et j'ai aimé le découvrir, tout simplement. C'est déjà pas mal, je crois."
Lien : http://booksaremywonderland...
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