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3.91/5 (sur 375 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Santiago de Cuba , le 15/01/1842
Mort(e) à : Draveil , le 26/11/1911
Biographie :

Paul Lafargue est un socialiste français, inspiré notamment par Proudhon et Karl Marx.
Il est considéré comme l'un des initiateurs du marxisme en France et comme l'interprète autorisé de la pensée de Marx.

Paul Lafargue voit le jour le 15 janvier 1842 à Santiago de Cuba. Les Lafargue regagnent la France en 1851, Paul est alors âgé de neuf ans. Il suit des études secondaires à Bordeaux puis des études de médecine à la Faculté de Médecine de Paris où il fait connaissance avec Proudhon. Suite à une déclaration au premier congrès international des étudiants qui eut lieu à Liège en octobre 1865 et dans laquelle il émet le souhait de voir disparaître les rubans tricolores au profit de la seule couleur rouge, il se fait exclure à vie de l'Université de Paris. Il émigre à Londres où il rencontre Friedrich Engels et Karl Marx (en février 1865) (dont il épouse la fille, Laura, en 1868). Il rentre alors en France où il devient membre de la Première Internationale, dès 1866 il est élu au Conseil général de l'Internationale où il représente l'Espagne jusqu'au Congrès de Bruxelles en 1868. Il participe à la Commune de Paris en 1871 puis gagne l'Espagne où il fonde, à Madrid, une section marxiste (1871) de la 1re Internationale.
Après s'être rendu au Portugal, Lafargue revient à Londres où il rencontre Jules Guesde, avec qui, en France, il fonde le parti ouvrier français (1880) et son périodique, le Socialiste (1885-1904).
Il est incarcéré en 1883. Il devient député de Lille en 1885. Il est réélu en 1891 alors qu'il était à nouveau emprisonné à la suite d'émeutes.
Il est l'auteur, entre autres, du fameux Le Droit à la paresse (1880), d'un Cours d'économie sociale (1884), du Communisme et l'Évolution économique (1892), et du Socialisme et la Conquête des pouvoirs publics (1899) et de nombreux textes polémiques ou de circonstance.
Il se suicide avec sa femme, septuagénaire en 1911 en se justifiant dans une courte lettre : « Sain de corps et d'esprit, je me tue avant que l'impitoyable vieillesse qui m'enlève un à un les plaisirs et les joies de l'existence et qui me dépouille de mes forces physiques et intellectuelles ne paralyse mon énergie, ne brise ma volonté et ne fasse de moi une charge à moi et aux autres ».
Paul Lafargue et Laura Marx sont enterrés face au Mur des Fédérés.
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Le 5.07.18, Thomas Baumgartner évoquait ?Le Droit à la paresse? de Paul Lafargue dans ?Un été à ne rien faire? sur Radio Nova.


Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
Sous l'Ancien Régime, les lois de l’Église garantissaient au travailleur 90 jours de repos (52 dimanches et 38 jours fériés) pendant lesquels il était strictement défendu de travailler. C'était le principal crime du catholicisme, la cause principale de l'irréligion de la bourgeoisie industrielle et commerçante. Sous la révolution, dès qu'elle fut maîtresse, elle abolit les jours fériés et remplaça la semaine de sept jours par celle de dix. Elle affranchit les ouvriers du joug de l’Église pour mieux les soumettre au joug du travail.
Note page 135 (Édition Maspero 1976)
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[…] les gens de lettres bourgeois, depuis le charlatanesquement romantique Victor Hugo jusqu'au naïvement grotesque Paul de Kock, tous ont entonné les chants nauséabonds en l'honneur du dieu Progrès le fils aîné du Travail.
Page 126 (Édition Maspero 1976)
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En présence de cette double folie des travailleurs, de se tuer de surtravail et de végéter dans l’abstinence, le grand problème de la production capitaliste n’est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces, mais de découvrir des consommateurs, d’exciter leurs appétits et de leur créer des besoins factices. (Pages 45-46)
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Notre époque sera appelée l’âge de la falsification, comme les premières époques de l’humanité ont reçu les noms d’âge de pierre, d’âge de bronze, du caractère de leur production. Des ignorants accusent de fraude nos pieux industriels, tandis qu’en réalité la pensée qui les anime est de fournir du travail aux ouvriers, qui ne peuvent se résigner à vivre les bras croisés. Ces falsifications, qui ont pour unique mobile un sentiment humanitaire, mais qui rapportent de superbes profits aux fabricants qui les pratiquent, si elles sont désastreuses pour la qualité des marchandises, si elles sont une source intarissable de gaspillage du travail humain, prouvent la philanthropique ingéniosité des bourgeois et l’horrible perversion des ouvriers qui, pour assouvir leur vice de travail, obligent les industriels à étouffer les cris de leur conscience et à violer même les lois de l’honnêteté commerciale.
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Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traine à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifiés le travail. Hommes aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages que leur Dieu ; hommes faibles et méprisables, ils ont voulus réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. Moi, qui ne professe d'être chrétien, économe, et moral, j'en appelle de leur jugement à celui de leur Dieu.
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Ce qui est vrai pour l’industrie du tricotage est plus ou moins vrai pour toutes les industries renouvelées par la mécanique moderne. Mais que voyons-nous ? À mesure que la machine se perfectionne et abat le travail de l’homme avec une rapidité et une précision sans cesse croissantes, l’ouvrier, au lieu de prolonger son repos d’autant, redouble d’ardeur, comme s’il voulait rivaliser avec la machine. Ô concurrence absurde et meurtrière !
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– Seigneur, ne détournez pas les regards de votre Église, ne raillez pas la douleur de votre serviteur.
– Vieillard, je suis sérieux comme un garçon de café qui présente la note... Une fois pour toutes, que mon Église aille au diable! je ne veux pas de cassement de tête. J’ai bien assez de mal avec mes sultanes; sainte Thérèse, à elle seule, dompterait dix Hercules; c’est une vraie Messaline. Va trouver mon père.
– Dieu m’a maudit!
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Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes ont sacro-sanctifié le travail.
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M. Thiers, dans le sein de la Commission sur l'instruction primaire de 1849, disait : « Je veux rendre toute-puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il et ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme : « Jouis ». » M. Thiers formulait la morale de la classe bourgeoise dont il incarna l'égoïsme féroce et l'intelligence étroite.
(Incipit)
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Ô paresse, prends pitié de notre longue misère! Ô paresse,mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines!
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