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3.72/5 (sur 78 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Amiens , le 01/10/1961
Mort(e) à : Paris , le 20/06/2009
Biographie :

Paul M. Marchand est un reporter de guerre.

Étudiant à l'Institut d'études politiques de Grenoble, il fait ses premières armes de journaliste dans une petite radio privée, Radio 100, sous la direction d'Hélène Tavelle. Dans le même temps, il suit des cours de criminologie et effectue des stages à la morgue de l'hôpital.

À peine âgé de 22 ans, il abandonne ses études et part comme grand reporter à Beyrouth en pleine guerre. Six mois plus tard, il est correspondant de Radio-France et de plusieurs médias canadiens dont Radio-Canada.

Pendant de nombreuses années, il est le seul journaliste occidental à exercer à Beyrouth-Ouest, du côté musulman. Le gouvernement français considérant qu'il est en danger, l'expulse de force à Chypre : Paul Marchand s'enfuit et retourne à Beyrouth-Ouest. Il a été correspondant à Beyrouth de 1984 à 1992.

Après la guerre civile du Liban, il couvre celle de Bosnie-Herzégovine, à Sarajevo, de 1992 à 1993. Grièvement blessé au bras par un sniper, il doit mettre fin à sa carrière de grand reporter.

Ses reportages au Liban, puis dans l'ex-Yougoslavie, lui valent en 1994 le Prix spécial du jury du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre.

Il se tourne alors vers la littérature. Installé à Montréal au Québec à la fin des années 1990, il multiplie les sorties publiques à la télévision, la radio et dans les salons du livre.

Quatre romans sont publiés entre 1997 et 2007, notamment "Sympathie pour le diable" (Florent Massot , 1998), "Ceux qui vont mourir" (Grasset, 2001), "J'abandonne aux chiens l'exploit de nous juger" (2003) et "Le Paradis d'en face" (2007).

Il se suicide par pendaison dans son appartement parisien, à l'âge de 47 ans.

En 2019, "Sympathie pour le diable", livre sur le Siège de Sarajevo, est adapté au grand écran dans un scénario écrit par Guillaume Vigneault, en collaboration avec le réalisateur Guillaume de Fontenay. Le film obtient de nombreux prix.
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Source : Le Devoir, Wikipedia
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Depuis 10 ans, j'ai trop vu, trop senti, trop admis et pas assez haï. Depuis, je glisse vers l'obscurité et la réclusion. Entre l'obéissance à la vie et la démence des souvenirs, je suis vieux de plusieurs morts
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Nous apprenions à nous connaître. C'était très ludique. Nos répliques avaient une séduisante indépendance, il n'y avait aucun embarras dans nos apartés. Nos liens de sang ne figuraient pas dans nos espérances. Il était bien trop tard. Pour lui comme pour moi. Irréconciliables par la force des choses et par nos destins éclatés, il nous paraissait artificiel de nous étendre là-dessus, perchés sur une ramification somme toute imposée, souvent subterfuge. Nous n'étions pas des équilibristes, encore moins des archéologues. Il ne s'agissait pas de combler le temps passé, mais de passer notre temps ensemble sans le combler de remords et de reproches. Il nous était impossible de ressusciter, d'un simple coup de baguette magique, ce que nous ne connaissions pas. Nous avions fait, chacun de notre côté, le deuil des simagrées qui auraient pu travestir nos retrouvailles. Dans ce domaine nous étions bien du même sang... Il n'y avait pas de souffrance, ni de honte, la moindre faiblesse entre nous. Il y avait une alchimie, si mystérieuse, que la pudeur, ou la prudence, nous commandait d'ignorer. Par cette alchimie, et par elle seule, s'élaborait notre destinée en commun, et dans une gestation précise, elle se découvrait d'elle-même devant nous sans que nous ayons à la provoquer.
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Les pieds dans le sang , le nez dans les effluves de la mort. L'attraction du dégoût abolit la crainte anesthésie la peur et là, au contact de la beauté de l'horreur , apparaît dans toute sa vérité l'instinct de l'humanité, l'oeuvre: les entrailles de la guerre.
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J'entendais ça depuis que j'étais une enfant: l'avenir. Ca vous obstruait l'horizon, l'avenir, ça vous raccourcissait le présent, ça le rabotait de tous côtés... C'était toujours la course après l'avenir. A peine arrivais-je quelque part qu'il me fallait détaler pour l'ailleurs. J'en étais essoufflée de l'avenir. Il me prenait à la gorge, m'empêchait de respirer. Je ne m'arrêtais jamais j'en franchissais toutes les étapes en épreuves successives, et il se tenait toujours plus loin, le devenir...
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Il n'existe que trois formes détectées d'intelligence : l'intelligence humaine, l'intelligence animale, l'intelligence militaire. Seules les deux premières sont prouvées.
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Pour un journaliste, le bilan d'une journée de combats ou de bombardements dépend essentiellement de l'amour qu'il a pour le travail précis, bien fait. Autrement dit de l'amour qu'il porte aux cadavres
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Qu'est-ce qui empêcherait vraiment d'aimer la personne de son choix ? Et si, justement, cette personne n'était pas le fruit d'un choix mais la conséquence de quelque chose qui s'impose de lui-même, irrésistible et souverain, sans qu'il y ait de préférence à établir : un déferlement, un assaut, une reddition... Une détonation qui classe le coup de foudre pour un amusement de chef de gare. Aimer sans avoir le choix, sans même se résoudre à un espace pour lui, si infinitésimal qu'il puisse être. Une dictature de coeur. Une force allègre.
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Paul M. Marchand
Le véritable visage de chacun apparaît trois fois : à la naissance, au réveil et à la mort. Le visage de la mort est la négation du masque de la vie. En dix ans de reportages, sur des centaines et des centaines de cadavres, j'ai rarement vu inscrite sur leurs figures l'empreinte de la douleur, du cri.
Même les corps exposés ont une gueule calme et tranquille. La vie plisse, déforme, détruit les visages, elle y bruine sa dureté, sa difficulté.
C'est une formule, un accommodement, un malentendu savamment entretenu.
Le visage des morts et un visage sans invention, sans artifice nouveau, aux antipodes de l'art de l'attitude qui expérimente l'étendue de l'éventail des sentiments.
Le visage de tous les jours est un trafic d'apparences honteux, une palette d'expressions provisoires, une dissimulation permanente, un mensonge sans fin.
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De l’amour fantasmé, je ne connaissais que les caresses, pas les morsures.
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Le véritable visage de chacun apparaît trois fois : à l
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