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Critiques de Paul Nizon (17)
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La Fourrure de la Truite

Voici une succulente et truculente truite, non pas sur son lit de petits légumes, mais encore fumante, dans sa fourrure. Ne sommes-nous pas, au fond, tous un peu des vagabonds rabougris par le poids de nos bagages (« pauvres réfugiés », « ramassis de désarroi ») qu’il vaut mieux parfois laisser dans le couloir… « Pressons, pressons » (satirique « passons » reposé sur le paillasson des clichés) telle la devise du narrateur. Mais nous sommes prévenus « vaguer est beau, extravaguer est trop », « vaguer est beau penser est trop ». Le narrateur brode donc autour de cette lithographie au titre scandaleux ou décevant, à l’image de la vie elle-même, « cette façon ridiculement prude de concevoir le dévoilement de la chair et l’intention de séduire ». Si la truite évolue généralement dans des eaux vives c’est quand elle vole qu’elle attire le plus. Car le narrateur est un Stolp [trébucher] et un haut voltigeur des mots, et le livre une rêverie douce-amère, de ce numéro d’acrobatie métaphorique, qui hante le passé et qui anime l’avenir : « les Stolp, au cirque du même nom avaient monté un numéro qu’ils appelaient “Le Hollandais volant”, un numéro à deux où l’un des acrobates sautait du trapèze et embrassait l’autre sur la bouche avant de se rattraper à ses mains. Plus tard, on l’avait rebaptisé “Le Baiser volé”. » À quoi bon la liberté si on ne sait éviter les trappes ? Déguster sans se faire avoir. Merci aussi à la traductrice, pour ce raffinement.
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Dans le ventre de la baleine

Pinocchio ou Jonas, et Pif, elle a le ventre large, la baleine. Paris ressemble parfois à un énorme cétacé et ça tombe bien, car pour échapper à sa fange il faut danser, des capriccios par exemple. Dans l'autobus 85, un des premiers personnages « avait été danseur ». Les cinq mouvements de la danse tissent un tapis volant avec des fils reliant, dans le rêve parfois si éveillé, un soldat (parmi tant d'autres) oublié sur le front de Mandchourie qui ne serait « [qu'] un cadavre vivant occupé à creuser sa tombe » et dont on se demande s'il n'a pas « laissé dépérir son éperon », la mère, le père grabataire, l'enfant dans « les jardins du bonheur », une « femme nue avec son ami » et Joe, l'ami obèse qui mérite une épitaphe. Le marcheur n'arrêtera pas avant la fin. C'est un clochard étrange, peut-être même fou, avec « ses deux manteaux enfilés l'un sur l'autre » et sa « musette » qu'il lui arrive parfois de poser « à terre, histoire de s'aérer la bosse ». Il est soupçonné d'avoir « dilapidé son argent avec les femmes » et sera donc condamné sévèrement par l'écrivain qui a décidé « [d'] écrire sur le bonheur ». Il aurait pu tout aussi bien écrire sur du « papier quadrillé » comme Joe le prof de maths et sans +. L'esprit du rêve est avec nous, il nous engloutit parfois, car « le rêve réclame sa pitance » et des espaces pour musarder : des jardins, des cavités, des abris antiaériens, « l'humide gosier maternel », et pourquoi pas « la geôle de ses origines », « la cloche de son moi », les « Bas-Fonds » de Gorki, le corbillard, « la tombe de graisse » de l'obèse, la table de travail. Laissez vous, nez au vent et les yeux bandés, « emporter au hasard comme dans le ventre de la baleine ».
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Chien

C'est la vie d'un type retiré de tout, qui a abandonné toute attache sociale, qui s'imagine, posté à son coin de rue qu'on le traite de rebut social, sorte d'épouvantail, un déserteur, quelqu'un qui refuse d'obéir, un meuble oublié. Qui a simplement dévié, parce qu'il connaissait tout d'avance et que le monde connu s'étendait devant lui comme un désert, vivant dans ses pensées, incapable d'obéir à une discipline de vie et de travail, comme les honnêtes gens qu'il voit attachés à des cordes, d'échéances en échéance. Qui a pris des chemins de traverse où il vit une autre vie.

« Je plongeai dans le mutisme et mes rêveries habituelles. »

Avec des phrases simples, il parle de sa vie et de ses pensées, la rue, les gens qu'il voit, son passé récent et son enfance (dans un hôtel, dans les jambes des autres, sans père), le tout entremêlé. Et la nostalgie d'un chien. Belles descriptions du mammifère insouciant. C'est fluide, le lecteur s'immerge comme si ce livre vivait dans les pensées du lecteur, une autre vie inventée, au rythme d'une marche contemplative.

Parfois, Paul Nizon raconte une histoire, ça commence par « J'ai lu dans le journal...» et il revisite une histoire vraie d'êtres en rupture, Jean Paul Romand, Paul Catrain/Catrovitch, le jeune suicidé au pull-over, Drancy ce camp d'internement français et ces faits divers ouvrent des fenêtres dans le flux du récit, des échappées belles auxquelles rêve ce semi-clochard devenu invisible aux créatures féminines.

Paul Nizon transforme son narrateur en figure universelle. Pour tous ceux qui ont la nostalgie d'un chien, qui ont un chien imaginaire en mémoire.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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L'Année de l'amour

Un livre d'une profondeur et d'une beauté singulière. Cet ouvrage fait constamment penser à un puzzle, une grande mosaïque à travers laquelle les sentiments d'un auteur tourmentés s'entremêlent et ce du lecteur par la même occasion.



"Ce n'était pas seulement le chemin de Berne à Thoune que je parcourais sur mon vélo, mais aussi poussée par ma soif de vivre, ébloui par l'idée du lendemain, un roman imaginaire, un roman d'amour."
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Chien

Super. Histoire anti-romantique avec un homme asocial. Eloge émouvant sur la liberté.
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L'Année de l'amour

Si Henry Miller avait été suisse-allemand, il se serait appelé Paul Nizon.

Auto-fiction écrite dans les années 80, le narrateur vient de quitter sa femme à Zurich pour aller s’installer dans un petit appartement parisien dont il vient d’hériter.

Il est question de sa vie quotidienne, de sa solitude, de sa libido et de sa vie sexuelle, de ses voisins, de pigeons, de Paris, de femmes, d’écriture, de fatigue, de liberté, de bonheur et de pauvreté, de la vie en somme.

Paul Nizon est perdu dans ce Paris qu’il découvre, dans ce nouveau monde dont il doit apprendre la langue et les coutumes, mais aussi survivre en essayant d’écrire car il veut vivre de sa plume et la ville, la procrastination, le désir l’engloutissent au lieu de l’aider à créer.

Finalement en racontant son quotidien et les affres de la création il arrive à transcender les difficultés en nous faisant partager ses réflexions.

Si vous aimez les écrivains torturés, ce livre est pour vous. Le titre mielleux est une totale ironie car ici il est plus question d’amour tarifé que de romance dans ces pages.
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L'Année de l'amour

Pendant l'année qu'il s'accorde à Paris pour se réconcilier avec l'écriture, le héros découvre les facettes innombrables de la jouissance et, en lui-même, une profonde disponibilité à l'amour de la création

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L'Année de l'amour

J'ai lu ce livre avec plaisir, pourtant il ne s'y passe rien, sauf les pensées un peu désordonnées d'un romancier "en période d''incubation"...
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L'Année de l'amour

"L'année de l'amour" est un roman autobiographique qui raconte le parcours de l'auteur qui va à Paris afin de trouver sa vocation d'écrivain. Nizon est très conscient qu'il suit les traces de bien d'autres. Il mentionne Hemingway, George Orwell, Henry Miller, Walter Benjamin, et Joseph Roth. Il aurait pu ajouter Stefan Zwieg, Maria Vargas Llosa, Julio Cortazar, Bill Glasco, et Samuel Beckett. Malheureusement le livre de Nizon est le moins bien réussi de tous ce que j'ai lu.

Contrairement aux autres écrivains, Nizon n'est pas jeune quand il arrive à Paris. Il est plutôt un homme d'un certain âge. Au lieu de fréquenter les autres écrivains et artistes en ville, il reste cloué dans sa chambre -alvéole et pleure son sort. Il semble sortir uniquement pour visiter des putes.

Un grand problème chez Nizon est qu'il ne sait pas si son écriture et sa vie sexuelle sont deux choses distinctes ou une seule chose: "Écrire. Je crois que le sentiment érotique, plus exactement sa naissance se confond avec l'apparition d'un besoin d'écrire. Ce fut dans les deux cas une vague de volupté, une confusion de tous les sens. Je jouais avec ma membre. Je me masturbais." (p. 90)

Un autre problème sérieux est qu'il croit qu'il ne doit choisir ou d'exister ou d'écrire l "Vivre ou assister à sa vie? Être ou s'écouter être? C'est l'éternelle question de l'artiste. On ne peut exprimer sa vie et vivre en même temps". (p 193)

À un moment donnée le lecteur perd patience avec l'obsession de Nizon avec sa propre personne. Comme souligne Michel Contat, l'auteur de la préface, Nizon est profondément égotiste: "À cette névrose typiquement suisse qu'il est loisible d'appeler le nombrilisme, cette façon de ne percevoir le monde qu'associé à votre tourment ou à vos petites joies, il n'y a probablement pas d'autre issue que l'interminable écriture de soi. Je connais des gens que cet auto-centrement littéraire et qui lui préfèrent une ouverture moins étroite au monde." (p. 9)

"L'année de l'amour" a été un véritable calvaire à lire ce qui explique probablement pourquoi je suis seulement le quatrième à afficher une critique sur Babelio.
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La Fourrure de la Truite

L'histoire est mince. Ici le narrateur a hérité de sa tante un petit appartement à Paris. Il hésite à se l'approprier complètement, il le hume, l'apprivoise. Mais son grand plaisir est d'errer dans les rues de Paris et de retrouver dans les bars des sensations perdues, et même, qui sait, un peu d'amour et de désir.



L'histoire est ténue. C'est le style précis, léger, presque virevoltant, qui donne au récit cette merveilleuse impression d'être une invitation au voyage, un voyage parisien mais surtout intérieur.
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La Fourrure de la Truite

Tout d’abord évacuons un quiproquo possible, il s’agit d’un livre de Paul NizOn (né à Berne en 1929 mais installé à Paris) et non pas de Paul NizAn (écrivain français 1905-1940). Un livre relativement mince au format agréable, un titre énigmatique qui ouvre la porte à l’imagination, nous sommes dans le domaine de la poésie en prose, de l’onirique et de la déambulation urbaine. Le texte écrit à la première personne nous apprend que le narrateur vient d’hériter de l’appartement de sa tante défunte, dans le nord de Paris entre la Butte Montmartre et la Porte de Clignancourt. Immédiatement on devine que le héros est encombré par ce legs, comme une poule ayant trouvé un couteau. La formule est connue mais correspond bien, par sa référence aux volatiles, à notre personnage du nom de Stolp, car descendant d’une famille d’acrobates, il doit vivre libre comme l’air et l’on sent qu’il a du mal à atterrir, que son rêve est de vivre comme les hirondelles ou les martinets, qui jamais ne se posent comme il le dit lui-même. A l’étroit dans cet appartement il part dans les rues du quartier, à l’aventure, dans les cafés ou et les restaurants. Au Bar du Football il rencontrera Carmen, mais son esprit reste hanté par une lithographie exposée dans une boutique proche de son nouveau domicile représentant une femme en fourrure, dans une pose sensuelle, surnommée La Truite. Le roman est mince à la dimension de son scénario, les amateurs de romans construits sur des histoires solides, des intrigues ou des rebondissements seront déçus, ici tout est dans le style, léger voire aérien comme la vie du narrateur. C’est très beau, facile à lire mais peut-être pas à conseiller à tous, moi-même je ne suis pas trop amateur.
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Chien

Livre qui devrait plutôt être qualifié d'anti-romanesque avec pour personnage principal un anti-héros. En effet, le protagoniste est un homme solitaire qui a décidé de vivre sans attache, à savoir sans famille, sans amis, sans relation amoureuse et n'appartient à aucune communauté quelle qu'elle soit. Il estime que si l'on intègre dans sa voit n'importe laquelle de ces valeurs qui sont pourtant propres à l'homme, on en devient rapidement esclave et lui, ce qu'il recherche, c'est la liberté. La seule "excentricité" qu'il s'autorise est celle d'adopter un chien. Mais là encore, il se rend compte qu'il fait fausse route car, même avec un animal de compagnie, on n'est pas entièrement seul et ce serait dons se détourner de sa volonté de rompre totalement ses liens avec le monde.

Mais, peut-on réellement vivre comme cela ? Le livre est intéressant pour ça car l'auteur nous fait en fait découvrir sa philosophie de la vie à travers ses réflexions et la vie de bohème que le personnage a décidé de mener. A découvrir !
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Chien

Un monologue de pensées d'un homme qui ne veut pas exister, "ne pas avoir d'histoire", et qui nous raconte combien pour lui toute relation est entrave.

Bien mené par Paul Nizon qui passe d'une observation à un souvenir à une histoire lue à une réflexion dans un rythme fluide, ce roman très court défini comme "anti-romanesque, contre-portrait de l'artiste par le personnage , éloge émouvant de l'absolue liberté" me laisse un : ok, pourquoi pas le lire mais on peut tout à fait s'en passer aussi. Probablement trop éloigné de la personne que je suis...
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Chien

Je n'aime pas trop les livres qui parlent pour parler et ne racontent rien.
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Faux-papiers : Journal 2000-2010

Paul Nizon est un écrivain suisse, de langue allemande, né en 1929.



Il vit depuis longtemps à Paris, sans avoir abandonné sa langue maternelle.



Profondément, il a souhaité faire de son existence la matière première de son œuvre. Non qu’il ait vécu une vie extraordinaire, mais il se définit avant tout comme un « être-de-langage ».



« Je m’écris une vie » dit-il souvent, ce qui est pour lui la seule manière de supporter la réalité.



Nizon est certainement un des meilleurs représentants de ce que, depuis Serge Doubrovsky, on appelle l’auto-fiction.



Parallèlement à ses romans, inspirés des rencontres de sa vie, il livre régulièrement des fragments de son journal intime.



« Faux papiers » est le cinquième tome publié ; il couvre les années 2000-2010.



Ce titre est intéressant, car il montre bien la tension qui existe dans l’œuvre de Nizon entre l’autobiographie et la mise en scène du « je » écrivain et écrivant.



Où est la vérité ? Et d’abord faut-il se poser cette question ?



Il semble que non.



Dans « Faux papiers », Nizon se promène à Paris, erre dans l’appartement légué par sa tante, visite la maison de Tolstoï, donne des conférences, revoit de vieux amis, en perd quelques-uns, réfléchit au roman en cours intitulé étrangement « La fourrure de la truite », parle de son enfance, évoque ses séjours romains.



Ce sont des textes d’une profonde humanité, parfois agaçants quand Nizon s’interroge sur sa renommée, souvent émouvants, car l’écrivain est à l’heure des bilans et des pertes.



Il divorce. Il déménage de Montmartre à Montparnasse. Connaît quelques ennuis de santé et une forme de dépression « mon cœur… mon cœur harassé » ou encore « je suis le solitaire par excellence. »



Le grand intérêt de ce journal réside bien sûr, non dans l’anecdote personnelle, mais dans les réflexions sur l’activité de l’écrivain et l’engagement total qu’elle suppose, puisqu’il s’agit de transformer le réel, comme un alchimiste.



« L’image de la désolation n’est que le reflet de mon propre état, non la réalité. Je dois inventer la réalité. Tout est affaire d’imagination. »



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Faux-papiers : Journal 2000-2010

Des pages tour à tour sombres et lumineuses, puisées dans la solitude d'une vie intérieure foisonnante, et offertes à tous.


Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le Ramassement de soi : Récits et réflexions

Critique de Lionel Richard pour le Magazine Littéraire



Initié à l'acte créateur par le choc de sa rencontre avec les tableaux de Van Gogh, Paul Nizon a été happé par la « rage d'écrire » en étant convaincu que « l'intériorité subjective » était à l'origine de tout travail littéraire. Évocations autobiographiques, reconstruction de choses vues ou chroniques culturelles, les écrits de circonstance qu'il a réunis dans Le Ramassement de soi semblent apporter une justification à ce principe. En contrepoint à une dépense dans l'inessentiel, il propose un art poétique ayant pour fondement une concentration de l'être sur lui-même. Écrire est conditionné d'abord par une posture - celle qui revient à tenter de s'exprimer tout entier « ramassé en soi ». Il s'agit d'opposer à l'effacement du temps présent dans le néant la permanence et la densité de la vie intérieure, une vie qui ne cesse de « gargouiller par toutes sortes de sources volcaniques ».

L'écriture romanesque représente ainsi, pour Paul Nizon, une remémoration de l'expérience vécue. Son programme : construire verbalement une réalité cohérente, sur laquelle il lui soit possible de se « tenir debout ». Ce qui exige de porter la langue de la prose à un degré de condensation qui confine à la poésie. Les « histoires de pure action » ne l'intéressent donc pas. La composition de ses romans, explique-t-il en s'appuyant sur deux d'entre eux, Canto (1963) et Stolz (1975), est surtout influencée par les structures musicales, formes idéalement aptes à se révéler des substituts d'action.

Ce Bernois, né d'un père russe en 1929, qui écrit en allemand et habite Paris, n'est pas un adepte de la solitude dans les montagnes suisses. Il est heureux dans le grouillement des métropoles. Mais, défenseur d'un art généré par un besoin existentiel, n'est-il pas en décalage par rapport aux superficialités littéraires d'aujourd'hui ? Les réflexions esthétiques qui émaillent ce recueil de textes et d'entretiens s'échelonnant de 1961 à 2004 montrent, en tout cas, qu'il s'est résigné à en prendre sagement son parti. « Je compte sur ceux qui me comprendront », se console-t-il.
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