Le nombre des âmes humaines est limité, car la création est limitée. Les voix diverses des plus vieilles traditions affirment ceci, et c’est un fait exact. Chaque naissance demande une mort, ou plutôt deux morts : l’une sur quelque planète, 1 autre sur cette terre, par la même raison que chaque mort se résout en une double naissance : une terrestre et une extra-terrestre. Ainsi, toute souffrance n’est que le moyen d une joie, belle en proportion ; tout déchirement prépare l’éclat d une fleur et la suavité d’un fruit précieux.
Si l’on distingue dans le composé humain, le corps physico-chimique, l’aura électrique, le corps fluidique, le corps passionnel, le corps mental, le moi terrestre avec son organe double, l’individualité et la volonté, les corps inconscients, l’esprit immortel, centre des différents « moi » possibles, et enfin l’âme éternelle, il est logique de penser que, bien qu’ils s’interpénètrent et que toute modification survenue chez l’un d’eux, est ressentie par tous les autres, il doit y avoir une thérapeutique particulière à chacun de ces principes.
Le plus beau des fruits qui mûrissent sur l'arbre de la foi, ce n'est pas le don des miracles, c'est la patience. La patience, force merveilleuse et mystérieuse par laquelle, le Christ nous l'affirme, nous parvenons à posséder nos âmes. Posséder son âme, c'est que tout ce qui compose cet ensemble très complexe que nous sommes devienne vraiment notre propriété, qu'on soit le maître de soi-même, qu'on se connaisse parfaitement, triple initiation au baptême de l'Esprit.
Or, quelles sont les fins des associations mystiques, ou société secrète ?
Ce sont :
1 - Participer à la marche de la création en limitant, matérialisant, ou incarnant, si l'on ose dire, la réalité absolue par l'exercice des sentiments et des actes surnaturels.
2- Participer en particulier sur la terre à cette marche de la création, en dirigeant les destinées de notre planète, tant religieuses et politiques qu'économiques et intellectuelles.
C’est l’Ange solaire, la divine étincelle, qui profite d’un moment où notre corps élémentaire est plus écœuré que de coutume par la grossièreté des contingences, et par un puissant appel, donne cette sensation de vacuité, cette faim faite de dégoût et de douleurs qui est la première sensation de l’âme tournée vers la Droite. Mais l’aliment ne vient pas à l’attente de la faim ; l’esprit reste muet et le cœur sans force; et dans cette prostration, le nuage des corporéités s’élève et obscurcit l’âme de ses ténèbres ; c’est alors qu’il faut appeler la volonté martiale et la faire agir en soi et hors de soi. En soi, pour faciliter l’accès de notre âme à la divine Épouse, hors de soi pour briser nos attaches au monde matériel : famille, amis, position. Ici surgit cependant un écueil que peu ont évité peut-être parce qu’il est évident.
Un spiritualiste est, par étymologie, celui qui croit à l'existence, à la primauté, à la permanence de l'Esprit; c'est un homme qui sait cet agent partout actuel, en tout actif, principe et fin de tout ; c'est un coeur assez sensible pour en percevoir les effets mondiaux; c'est une intelligence assez vaste pour en connaître les modes les plus contraires ; c'est, par dessus tout, une volonté assez royale pour faire obéir les instincts de la chair, les tendances du moi, les paresses de la pensée, à ce qu'elle a reconnaître, dans les voix que sa conscience entend, comme l'appel très sage de cet Esprit.
L'Initiation, bonne ou mauvaise, en est toujours réelle et non pas symbolique ou simplement orale. Tels sont, dans notre Occident, les centres d'illuminisme, christique ou anti-christiques, et les fraternités orientales qui ne font pas exclusivement de la politique. La suite de cette étude montrera, dans les Rose-Croix, les défenseurs dévouée du Christ et les chefs de son Eglite intérieure.
Toutefois, gardez-vous d'ériger en idoles les analyses, les classifications, les règlements ; ne prenez pas les moyens pour les buts. Scolastiques, ésotérismes, expériences de psycho-physiologie, ce sont des instruments de travail et non le travail lui même. Comme le répète volontiers l'un d'entre nous, ce n'est pas en lisant des manuels de gymnastique qu'on devient un athlète, c'est en faisant travailler ses muscles. La seule lecture de Directoires d'ascétisme ne vous élèvera pas à la sainteté.
La Naissance et la Mort sont deux phénomènes réversibles et les deux aspects d’un même acte du drame cosmique de l’âme humaine, envoyée par le Père en voyage d’instruction parmi les mondes ; écoles obscures ou éblouissantes de la Sagesse éternelle.
Un voyageur s’embarque au Havre pour l’Amérique, au même moment où un autre quitte New-York pour venir en Europe ; l’un disparaît de la France pour apparaître en Amérique, l’autre disparaît de l’Amérique pour apparaître sur les rivages français. Ainsi une naissance sur la terre fait suite à une mort dans quelque planète indiscernable, et une mort sur cette terre inaugure une naissance à une forme de vie plus parfaite.
Tout l'Univers est une grande Magie, et le règne végétal en entier est animé d'une vertu magique ; aussi un titre tel que celui de ce petit livre comporterait-il, pris à la lettre, l'exposé complet de la Botanologie. Notre ambition n'est pas si haute et pour cause.
Comme en toute étude, il y a deux points de vue dans celle-ci : Un inférieur, naturaliste et analytique, un supérieur, spiritualiste et synthétique. La science moderne s'occupe du premier : nous ayons choisi la second parce qu'il es peu connu ou très oublié de nos jours. Il viendra certainement quelqu'un déplus autorisé pour présenter le troisième point de vue, le central, le véritable,