Je ne peux m'empêcher d'écrire ces lignes avec "tristesse" et nostalgie, puisque l'auteur, Paul Silvani ,journaliste, écrivain et historien corse, nous a quittés, en 2013.
Originaire de Bocognano comme mon compagnon ; ce dernier m’avait fait rencontrer « au village »son ami… Je re-parcours avec émotion ce beau livre très illustré et documenté , accompagné d’une dédicace personnalisée de l’auteur.
Avec, en sus, les souvenirs de ce petit train que j’ai emprunté à plusieurs reprises, de Bocognano à Calvi, ou une autre fois pour Bastia, afin d’admirer les paysages les plus variés et les plus beaux de l’Ile. En prenant ce petit « train rebelle » qui a demandé tant de déterminations, de bagarres, et ensuite des travaux titanesques pour creuser les montagnes !! on ne peut rester, encore aujourd’hui, que remplis d’admiration devant de telles prouesses techniques
« Dans une île montagneuse, aux communications difficiles sinon très malaisées, l’aspiration à l’établissement du seul moyen connu de transport collectif, le chemin de fer, est immense. Dans la seconde partie du XIXe siècle, tandis que les liaisons entre Ajaccio, Bastia, Calvi et Ghisonaccia sont désormais assurés par le train à vapeur, les demandes de création d’autres lignes sont nombreuses, soutenues et suivies par les élus. On n’en construira aucune, pour des raisons de rentabilité… Puis au XXe siècle, les services d’autocars et les automobiles viendront remplacer les diligences et les berlines. Alors, le sort de ces trains sera réglé » (p.75)
Un ouvrage captivant entre la qualité du texte, et l’abondance des archives : clichés anciens, coupures de presse, etc. complétés in-fine, par un florilège de chansons en corse (non traduites pour ne pas en dénaturer le sens, selon la volonté de Paul Silvani). Cette légende du train a inspiré en diverses périodes , des chansons tour à tour « satiriques, complaisantes ou nostalgiques »..
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La première remonte en 1888 et parmi les dernières , dans les années 1960 , celle du chansonnier bastiais Tintin Pasqualini, « U Rataghu », un pastiche du « Trenu di Bastia », disant les malheurs devant la suppression de la ligne de la côte orientale et les menaces qui menaçaient le reste du réseau.
Cet ouvrage se termine par les remerciements de l’auteur, ainsi qu’une bibliographie précieuse.
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Recueil de contes et nouvelles sur la Corse. Certaines histoires m'étaient connues, d'autres pas. Un livre agréable à lire mais qui est destiné plus aux adultes car certains passages sont violents.
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Un livre très bien documenté, très intéressant
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