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Critiques de Paul Sugy (4)
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L'extinction de l'homme : Le projet fou des..

Sugy manque cruellement d'éducation sur le sujet



Paul croit à la magie et ne convainc personne d'autre que lui. Son livre a fait du bruit parce qu'il est journaliste car au niveau du contenu il n'y a aucune critique pertinente de l'antispecisme. J'ai perdu mon temps à lire son livre, aucune critique du consensus des ethiciens l'argument des cas marginaux pauvrement répondu par la personne modale, délire égocentrique autour de l'essence humaine, négation de la réalité scientifique de l'évolution de Darwin.
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L'extinction de l'homme : Le projet fou des..

Un livre très intéressant qui montre les dérives qui ont mené jusqu'à l'idéologie de l'antispécisme.



Entre dispenser un traitement respectueux aux animaux et considérer qu'il n'y a pas de différence entre les animaux et les humains (il n'y a pas de espèces) ou de prôner les relations sexuelles entre espèces (zoophilie) si cela est "satisfaisant" pour les deux... il y a un pas énorme qui ne me semble pas bon franchir.



Pour ceux qui souhaitent mieux comprendre cette idéologie (antispécisme), c'est le meilleur livre que j'ai lu.



Ce livre ne va pas plaire les idéologues du antispécisme, mais tant pis pour eux. Ce livre est très documenté, avec beaucoup de références.



Un autre livre très intéressant est "La philosophie devenue folle" de Jean-François Braunstein, qui regroupe trois thèmes progressistes : la théorie du genre, le antispécisme et la fin de vie (euthanasie).



Au passage, il s'agit d'un livre écrit par un jeune journaliste (École Normale Supérieure + Sciences Po) de 25 ans. Espérons que ses prochains livres auront le même niveau argumentatif et intellectuel que celui-ci. Je vais surveillerai les nouvelles parutions.
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L'extinction de l'homme : Le projet fou des..

Paul Sugy, âgé de 27 ans, est normalien et ancien élève de Science Po Paris; il est actuellement journaliste. L'extinction de l'homme est son premier livre Gageons qu'il ira loin.

Ce livre tombe à point, car il paraît peu de temps après « Rien qu'une bête », le répugnant roman antispéciste de Frantz-Olivier Giesbert.

Pour mémoire, rappelons que l'argument de cette chose est le suivant :

Un imbécile antispéciste (pléonasme?), écrivain de son état et ressemblant peu ou prou à l'auteur, veut « frapper un grand coup » pour dénoncer l'ignominie du sort des bêtes de boucherie. Il rencontre un couple de marginaux ,,néo-ruraux également antispécistes dans une réunion et se fait « allumer » par la femme (mes excuses aux féministes, il n'y a pas d'autre terme) . Ils sympathisent et élaborent un projet en commun ; l'écrivain passe avec le couple un contrat insensé : il se livre à eux et ils le gaveront comme un porc dans leur maison de Haute-Provence. On en fera un film qui déchainera la compassion des foules ; Il ignore malheureusement qu'il est tombé sur deux pervers sadiques. Il ne se méfie pas, alors qu'on lui donne rendez-vous sur un aire d'autoroute, maqué, en apportant toutes ses valeurs disponibles; à cause de la consommation de viande, son cerveau a du commencer à s'atrophier...

Le contrat est exécuté, un peu trop à la lettre hélas, et avec un sadisme particulier. Laura, la femme véritable mante religieuse, noue avec lui une relation sadomasochiste horriblement perverse, il souffre un véritable martyre, mais sans éprouver la moindre haine pour ses geôliers

les descriptions sont abjectes et répugnantes, je n'en parlerai pas davantage, étant sorti suffisamment sali de ma lecture.



Le tout au nom de l'idéologie animaliste : il n'y a pas de frontière entre l'homme et l'animal, il n'y a d'ailleurs que des animaux humains et des animaux non-humains. Ce qu'on peut faire au second peut très bien être fait au premier dans le but d'en dénoncer l'horreur. le plus écoeurant est peut-être la complaisance morbide avec laquelle Giesbert détaille tout cela, à deux doigts de le justifier par la "noblesse" de la cause.

C'est cette idéologie folle que Sugy s'emploie à dénoncer, dans un exposé très dense et extrêmement brillant.

Et ne tenterai pas la gageure de tenter d'en résumer ici la richesse philosophique et conceptuelle, et me contenterai d'en exposer quelques points frappants.

On sait tout d'abord que, selon les antispécistes, nul critère biologique ne permet de déterminer un seuil décisif entre le règne animal et l'humain, qui conférerait à ce dernier un statut spécial ; en réalité, du point de vue de la biologie une telle conclusion est indécidable ; s'il est impossible de prouver qu'il existe un seuil décisif (bien qu'on pourrait invoquer le néocortex), la preuve contraire est tout aussi impossible.

Mais si l'on fait appel aux sciences de l'homme, on trouve des différences majeures : l'intelligence conceptuelle, la conscience de soi et de sa propre mort, la possibilité d'évolution culturelle, l'adaptabilité à tous les milieux, la faculté d'apprendre.

Bien que biologiquement un animal, l'homme est un homme et non un animal humain, et la preuve en est métaphysique ; il a à la fois sa part d'ange et sa part de démon ; il peut faire le bien ou le mal, l'animal ne peut faire ni l'un ni l'autre. Là est l'hétérogénéité irréductible. J'ai bien conscience que cet argument ne convaincra jamais un antispéciste, qui est l'ennemi juré de toute transcendance, celle-ci lui interdisant de se fondre dans la bête originelle.

Et dans le roman de Giesbert, les protagonistes ne se sont pas essayé à humaniser une bête, ils ont préféré bestialiser (presque) un homme, tant il est plus facile d'ôter à un être ce qu'il possède que de lui donner ce qu'il n'a pas et ne peut avoir.



Au nom de l'assimilation homme-animal, on arrive très vite aux pires aberrations :

Pour Peter Singer, la vie d'un animal en bonne santé a plus de valeur que celle d'un humain handicapé ; il admettrait des expériences biologiques sur ces derniers plutôt que sur les animaux

Diane Haraway, qui bénéficie d'un prestige considérable dans certaines universités abolit toutes les différences jusqu'à prôner et à pratiquer selon ses dires la zoophilie ; vous retrouverai dans le livre de Sugy un passage où Haraway s'étend sur ses amours avec sa chienne.

Non seulement les animaux doivent être traités comme des personnes, mais ils doivent jouir de droits politiques ; deux philosophes canadiens y ont consacré un livre, Zoopolis, dont certains thèmes ont été repris par le parti animaliste, présent aux Européennes de 2019. ; Pour cela, les animaux seraient divisés en trois catégories:

-les animaux domestiques, qui recevront la citoyenneté à part entière, avec participation aux décisions politiques ;

-les animaux liminaires obtiendront un statut de résident, comportant certains droits, mais ne pouvant participer à la vie politique ; certains animalistes les comparent aux migrants ; ces derniers apprécieront certainement ! Déjà une adjointe au maire écologiste de Strasbourg souhaiterait pouvoir faire bénéficier les rats et les cafards d , un statut de ce type, avec droit de résidence (impliquant sans doute interdiction de les tuer) car, dit-elle, « ils n'ont nul autre endroit où aller »8-Enfin les animaux sauvages se verront attribuer des territoires autonomes, avec frontières reconnues et protégées par les institutions internationales. Ces idées sont dignes du pensionnaire d'un hôpital psychiatrique, hélas leurs auteurs sont en liberté et pris au sérieux.

Mais voilà plus grave : les antispécistes n'hésitent pas à comparer leur combat pour la libération animale à ceux que les humanismes ont livrés dans le passé contre l'esclavage, pour les droits des noirs, pour les droits des femmes, des homosexuels. Ces luttes sont présentées comme un tout : ou bien vous les acceptez en bloc et vous êtes enrôlés dans les rangs de l'antispécisme ; ou bien vous refusez l'antispécisme, donc vous refusez tout le reste, et vous voilà esclavagiste, raciste, antiféministe et homophobe. Pire si vous êtes un hétérosexuel mâle blanc, le paria des temps modernes.

Et ils ne s'arrêtent pas là ; lors de l'émission d'Ardisson, « les terriens du samedi diffusée sur C8 le6 octobre 2018, la fondatrice du collectif « Boucherie abolition » a désigné l'élevage comme un holocauste, un crime contre l'humanité ; elle avait déclaré précédemment en 2016 sur sa page Facebook que les nazis étaient « des enfants de coeur par rapport aux mafias des tueries spécistes, aux PDG des camps d'extermination industrielle

Au cours de l'émission, Yann Moix lui reprocha l'obscénité de ses choix lexicaux ; elle lui conseilla alors de lire « un éternel Treblinka » livre publié en 2002 par Charles Patterson historien de l'holocauste, pour dénoncer la perpétuation du génocide à travers l'élevage et l'abatage des animaux de boucherie.

Les descendants d'esclaves, les noirs, les femmes, les homosexuels et les survivants des camps de la mort apprécieront certainement d'être assimilés à du bétail ; mais les esclavagistes et les nazis auraient été pleinement d'accord.

Sur un terrain plus terre à terre, Sugy rappelle le rôle crucial joué par la consommation de viande dans l'hominisation et l'apparition d'homo sapiens ; la viande étant beaucoup plus énergétique que les nourritures non-carnées, les besoins énergétiques sont satisfaits avec un volume moindre, et la digestion est plus rapide ; nous devons à notre alimentation carnée un intestin notablement plus court que celui des herbivores ; il consomme donc moins d'énergie et en laisse davantage pour le développement d'un gros cerveau, très énergivore comme on le sait. Un moindre volume d'entrailles rend le corps plus léger, la station debout plus facile, et la course plus rapide. La chasse développe en outre l'attention, la concentration, l'acuité visuelle, toutes qualités bénéfiques à l'accroissement des facultés intellectuelles.

Quant au déficit de protéines animales, s'il ne presente que des risques limités pour un adulte (réels quand même), il est catastrophique pour le développement d'un petit enfant. Les parents végans qui nourrissent leurs enfants au lait de soja sont maltraitants,

Pour mémoire, je ne fais pas aucun cas des sornettes sur les gorilles parlant la langue des signes et autres. Il n'y a là que le résultat d'un bon dressage, comme celui des chevaux sachant compter qu'on exhibait autrefois dans les foires. Je ne dis pas que les scientifiques qui les présentent sont des escrocs. Mais ils veulent tellement y croire...

Monsieur SUGY prend la peine de réfuter ces tombereaux d'inepties, avec une logique impossible à prendre en défaut, aussi je ne vais pas multiplier les exemples, mais vous inciter vivement à le lire. C'est un devoir moral de combattre l'obscurantisme et l'ignominie.

Universitaire, Pascal Sugy est inquiet pour l'avenir ; il voit la pénétration rampante de ces doctrines dans l'université et ailleurs, la progression du véganisme, qui est l'antichambre de l'antispécisme.

Il y a certes de quoi s'effrayer ; mais cependant il reste de l'espoir de cantonner ces idées à un petit milieu de délirants légers, car je crois au bon sens du peuple qui est encore détenteur de la common decency chère à Orwell.

Et il y a un signe très encourageant : l'ignoble livre de Giesbert dont j'ai parlé en tête de ma chronique a reçu sur Babelio une note de 1,3 sur 15 lecteurs, et ce depuis le 15 mai, ce qui prouve :

-que ce livre n'a guère de succès, surtout pour un ouvrage de Giesbert ; tant mieux, c'est bien fait !

-et que le bon sens est la chose du monde la mieux répandue, comme le disait le grand speciste Descartes.



Et je ne rejoins pas le pessimisme de la conclusion. L'auteur craint un triomphe de la philosophie antispeciste, et les conséquences catastrophiques qu'il entraînerait. Il les pense probables, sauf retour de l'humanisme, peu vraisemblable selon lui. Je pense qu'il sous-estime les forces de résistance.

D'abord dans notre pays. Il sera difficile de convaincre les pauvres, les migrants, les musulmans qui croiront difficilement que les droits des animaux priment la volonté d'Allah.

Et les mouvements antispecistes ne concerneraient au maximum qu'un milliard d'occidentaux. Leur discours sera inintelligible dans les pays pauvres et les pays musulmans, où on n'hésitera pas à les faire taire. Les pays autoritaires comme la Chine et la Russie feront de même. le basculement des équilibres mondiaux par suite de l'effondrement de l'Occident lui donnera un choix très simple: remettre de l'ordre chez lui ou attendre que d'autres viennent le faire à sa place.

Dans ce cas ils seraient sans doute accueillis en libérateurs par les victimes de la tyrannie animaliste.

Espérons que tout cela ne soit que songeries. En attendant je vais peut-être aller manger un bon steak.



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Les 100 citations de la philosophie les plu..

Petit livre publié par Le Figaro Littéraire contenant 100 citations de philosophie "les plus précieuses".



A chaque citations, Paul Sugy, explique en une page ce qu'elle signifie.
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