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Citations de Paul Valet (93)


Solitude. C'est le prix que l'on paie à se différencier des autres.
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Entre chien et loup
Les chats se glissent
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LE RETOURNÉ

Encore hier
J'étais fort
Aussi fort que vous

J'escaladais vos nuages
Aux rampes d'escalier
Je débouchais dans vos villes
Aux crampes écarlates

D'échec en échec
Ma route était sûre

Aujourd'hui
Je me laisse envahir
Par les morts

De puissants chars des morts
Ont déferlé sur mes chemins
Dévasté mes terrains
Renversé mes remparts
Labouré mes limites
Ravagé mes lumières

Encore hier
J'étais rose
Aussi rose que vous

Me voici noir
Comme une terre
Retournée
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Paul Valet
Avant ma naissance
J'étais encore mort
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Tout au bout de la nuit
La même nuit recommence
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La mort est d'une telle exigence
Que dans son plus que silence
Le silence lui fait peur
Avec tout ce bruit qu'il rappelle
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Le temps croque les morts
Et l'espace les ratisse
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Nous n'avons pas le temps -

Nous n’avons pas le temps de creuser nos pensées
Nous n'avons pas le temps de peser nos paroles
Qui trahissent notre destin tortueux
Trop de fruits sont tombés sur notre champ caillouteux
On y glisse
On y tombe
Le surplus nous dévore
Oui, les fleurs sont les mêmes
Et les champs demeurent labourés comme jadis
L'écume du ciel mange l'horizon gris
Et le vert de l'herbe me pénètre jusqu'au coeur
Quand j'oublie qui je suis
Tout est là
Rien ne bouge
[...]
Nous n'avons pas le temps d'ouvrir nos paupières
Sur tant de beauté surhumaine
Qui nous fuit
Plus de rire, plus de larmes, plus de chant
Le soleil est trop pâle et mon cœur est trop chaud
Pour la vie.
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PAROLES D’ASSAUT
À L'AFFÛT


Un poème ivre-mort
Rôde aveugle dans ma tête
À l'affût des portes condamnées

p.191
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Leçon de poésie


Il faut bien téter
Le lait des nuages

Il faut bien humer
Le vent des images

Il faut bien lécher
Le fond des saucières

Il faut bien tremper
Les mots dans leur jus

Avant de rendre
Son petit éclair
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Les mots en liberté
Redeviennent sauvages

Dans mes alpages bleus-muets
Paissent des animaux rares
Et des mots transparents
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Que pourrais-je vous donner de plus grand que mon gouffre ?


C'est d'un péril extrême…
Extrait 1

C'est d'un péril extrême
Que vient ma survivance

Empreinte de l'inouï
Sur la trace familière

J'épelle dans le Chaos
Ma liberté première

Ma poésie
Riposte à l'existence

Mon existence
Riposte à l'infamie

Dernier rempart vivant
De l'insécurité

Puissant contrepoison
De toute prédication

Virus insupportable
Pour le néant souriant


p.13
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Mémoire seconde
à Jean Dubuffet


Extrait 2

Le sort est furieux
quand il pense


Un regard qui fait mouche
voit double


Contre un Oui sans merci
quel refus choisir ?


Être à la hauteur
de sa déchéance

p.84
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Que pourrais-je vous donner de plus grand que mon gouffre ?


  Je suis et je ne suis pas — Nous sommes et nous
ne sommes pas — Quel envoûtement divin ou dia-
bolique a-t-il paralysé notre regard ? — Et pourquoi
cet enchevêtrement ? Cet encrassement ? — C'est
dans le visible que l'invisible songe

p.22
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Espoir :
Sur les ruines de demain
Reconstruire aujourd'hui
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Que pourrais-je vous donner de plus grand que mon gouffre ?


C'est d'un péril extrême…
Extrait 4

J'écris
C'est un mystère

Je vis
C'est un miracle

Perpétuel brûlot
La guerre est mon repos

J'aime la lumière sacrée
Des ombres écartelées

Et la faiblesse qu'on perce
Et la puissance qu'on mate

Et l'angoisse qu'on brise
Et le frisson qu'on viole

Quand la raison s'effondre
Devant la juste parole

p.14-15
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Le jour de vidange
Quel vide emporter ?
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Paul Valet
Trois générations

Le père mourut dans la boue de Champagne
Le fils mourut dans la crasse d’Espagne
Le petit s’obstinait à rester propre
Les Allemands en firent du savon

(in Les poings sur les i, Mercure de France, 1955)
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J'ai vu de mes propres yeux
Le vent s'égarer
Dans le rire des épis

J'ai entendu de mes propres oreilles
La terre chanter jaune
Dans la sueur du midi

J'ai caressé de mes propres mains
Les doigts tendrement levés
En bras de chemise

J'ai senti dans mon propre sang
Tanguer jusqu'aux yeux
Le tapis roulant du blé mur
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Je suis le Valet
de l'Éternel malade
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