Je pose souvent aux gens la question suivante : "Quel était le nom de ton arrière-arrière-arrière-grand-mère, vers l'an 1550 ?" Personne ne sait, tout le monde s'en fout. Pourquoi ? Parce que cela ne fait pas partie de notre réalité. J'ai trouvé un Aborigène en Australie qui pouvait répondre à cette question, non seulement il connaissait le nom de son ancêtre, mais il pouvait même me donner des détails sur sa vie.
Les aborigènes de par le monde savent d'où ils viennent donc ils savent qui ils sont et parce qu'ils savent qui ils sont, ils savent où ils vont. C'est une leçon qu'ils peuvent nous enseigner. Parce que leur origine importe, leur destination importe également, et donc un enfant qui naîtra même très loin dans le futur fait partie intégrante de leur réalité présente. Ils ne verront jamais cet enfant en chair et en os, mais savoir que cet enfant existera leur suffit pour se sentir concernés et agir en conséquence. C'est exactement ce qui devrait tous nous interpeller : demain ne sera possible que si nous agissons tous aujourd'hui.
Les germes, les vers, les abeilles, les arbres peuvent vivre sans nous.
Nous ne pouvons vivre sans eux.
Nous avons besoin d'eux, ils n'ont pas besoin de nous.
C'est aussi simple que ça.
Quand ma fille était enfant, elle est rentrée un jour de l'école avec un mot de ses professeurs. Ils se disaient inquiets de ses tendances asociales. La raison de cette inquiétude était sa réponse à la question : "Quelle est votre définition du gouvernement ?" Elle avait répondu : "C'est un groupe de personnes qui s'allient pour tuer d'autres personnes et des animaux." Eh bien, je trouve cette définition plutôt exacte !
On se demande souvent ce que l'on doit dire à nos enfants. Ma réponse est : rien. Je pense qu'il est temps pour nous d'écouter plutôt ce qu'ils ont à nous dire. En tant qu'enfants, ils peuvent nous dire des choses sans craindre de paraître enfantins et ils sont, de fait, souvent plus proches de la vérité.
Alors, demandons-leur ce qu'ils peuvent nous enseigner.
Dans le bureau des conseillers de Sea Shepherd, nous avons des scientifiques, des avocats, des célébrités et aussi des enfants.
Je me suis mis à réfléchir : pourquoi les Russes tuaient-ils ces baleines ? Ils chassaient les cachalots pour leur spermaceti, une huile lubrifiante résistante aux très fortes températures. L'un des usages qu'ils faisaient du spermaceti était la fabrication de missiles balistiques intercontinentaux. Nous étions en train de détruire ces créatures magnifiques, extrêmement intelligentes et socialement complexes, pour fabriquer des armes de destruction massive afin de tuer nos semblables. Là, j'ai compris : nous autres, humains, sommes fous.
Aucun gouvernement ne veut assumer la responsabilité du changement climatique, mais tous les gouvernements tirent profil de ses causes.
Les climats-sceptiques nous traitent de Cassandres alarmistes et pessimistes. Mais ils oublient que Cassandre avait raison ! Si elle était maudite, c’est parce que personne ne la croyait.
Imaginez un monde sans vers, sans phytoplancton, sans zooplancton, sans abeilles mellifères, sans bactéries, sans baleines, sans herbe, sans arbres, sans poissons. Imaginez un monde sans hommes. Car sans les autres, l'homme ne peut exister. Nous avons besoin d'eux. Ils n'ont pas besoin de nous.
La première loi de l'évolution est: s'adapter ou mourir.
Toute stratégie au XXIe siècle doit incorporer une compréhension des médias modernes, comment ils fonctionnent, comment ils peuvent être manipulés et comment il est possible de travailler dans ce contexte de culture médiatique.
La hausse du niveau de la mer et les inondations. L'avancée ou le retrait des glaciers. La pollution de l'air et de l'eau. Les extinctions d'espèces. C'est la planète eau. Toute vie est eau. Sans eau, pas de vie.