![]() |
|
![]() |
|
![]() |
|
![]() |
Lire, écrire de Paul Willems
Voilà plus de trente ans que je prends tous les jours l’omnibus à Hove, près d’Anvers, et que je descends à Bruxelles. Quarante minutes de solitude protégée par la foule des voyageurs et rythmée par les roues sur les rails
|
![]() |
Blessures de Paul Willems
L'âme ressemble au jardin du garde-barrière qu'on arrose le soir et qui est protégé du soleil par une haie verte. Personne ne peut y entrer. L'âme est un jardin solitaire. Quelques uns seulement,t connaissent la petite porte de bois du fond, c'est pourquoi il arrive d'entendre, le dimanche, le gravier des chemins crisser sous les pas des visiteurs. Chaque soir il faut arroser le jardin lorsque tout brûle et se dessèche autour de nous, car l'eau est notre amie.
|
![]() |
Lire, écrire de Paul Willems
Tous les matins je glisse un livre dans ma serviette. À ce geste, je sens déjà monter en moi la joie de la lecture.
|
![]() |
Lire, écrire de Paul Willems
L’effort est immense. Les plus grands écrivains y ont sacrifié leur vie. Balzac et Proust ont succombé au travail. Kleist, Nerval et Artaud se sont suicidés. D’autres se sont systématiquement détruits comme Rimbaud
|
![]() |
Lire, écrire de Paul Willems
Ce n’est pas la page blanche qui donne le vertige, c’est la page noircie, souillée de mots.
|
![]() |
Lire, écrire de Paul Willems
ces fleurs cueillies un soir d’été, et qui laissent une auréole jaune sur la page
|
Françoise Sagan : "Le miroir ***"