J’ai vidé mon sac à tes pieds
et pour ta peine tu ramasses
les morceaux désarticulés
de ce qui fut de ce qui passe
relève-toi que je t’embrasse
entre mes bras désaccordés
déjà tu fuis
mais sur la trace
jusqu’à la nuit je marcherai
jusqu’à la nuit où on trépasse
de ce long jour éternisé
sur le visage où rien n’efface
la marque rouge des baisers