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3.52/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1951
Biographie :

Paul de Brancion est né en 1951. Après des études de philosophie, il a longtemps été professeur d'université, enseignant la philologie romane et la littérature (Aarhus, Danemark ; Strasbourg). Il travaille désormais à Paris.
Il est fondateur et directeur de la rédaction de la revue littéraire Sarrazine (depuis 1993) dont le siège est à la Maison des Associations de Saint Germain en Laye.
Il a été producteur et animateur de radio (émissions littéraires à Strasbourg et à Paris).



Source : http://poezibao.typepad.com
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Festival Voix Vives 2020 Musique a capriccio : Paul de Brancion Images et montage : Thibault Grasset - ITC Production #Poésie #VoixVives #PaulDeBrancion


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Elle disait de lui qu'il était un pessimiste méridional.

Qu'est-ce qu'un pessimiste méridional ? C'est un triste qui ne l'est pas totalement à cause du soleil. Quelque chose comme ça. En tout cas, c'est quelqu'un «d'oxymorique». Léon Jacques portait en lui une part funéraire, sa proximité instinctive avec la mort ne le constituait pas de prime abord comme un rigolo plein de verve. Il n'était d'ailleurs oas dans soçn intention de s'amuser.

Trop d'onction pour cela.
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Ne pas s'étendre sur ces sujets sordides,
où le vieux pachyderme éructe des contre-vérités
et manipule
pour assassiner symboliquement le fils de sa femme-sœur,
fils du grand absent lui-même.

Roi des Aulnes indigne et père de surcroît.
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Nous avançons très lentement en procession parmi les arbres. Ich ne sais pas où nous allons. Ich reconnais en Léon Jacques cette sécheresse qui claque dans certaine paroles blessantes. Ich ne veux pas la transmettre. Ich ne veux pas la déposer aux pieds de mes enfants. Ils doivent rester indemnes de cette brutalité. Ich ne veux pas qu'ils aient à souffrir des vilenies de Léon Jacques. Telle ou telle grimaces, gestes de virulence, projets malsonnants, avidité, cupidité, cette façon qu'il avait de congédier, imposer une distance sans appel. Surdité à la difficulté d'exister des autres, ses enfants, ceux dont il avait la garde.
Désolidarise-toi de Léon Jacques. Laisse-le dériver comme un mort sans attache. Que les courants l'emportent, le submergent.
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Tous les deux, ils ressemblaient à Babar et Céleste.
Ils en avaient la corpulence mais pas la gentillesse.

Ils formaient une paire capable de torsions mais s'entendaient malgré tout à nous étouffer le cœur. Lorsqu'ils étaient ensemble, la machine à aliéner fonctionnait parfaitement bien.
Sans doute cela a-t-il cimenté leur couple.
Solidaires jusque dans les désagréments,
tenaient leur rôle.
Ne s'opposant jamais l'un à l'autre devant les enfants. Quelque chose de faux pourtant s'élevait de la triste lumière de la maison de cette enfance-là.



«Car cet Ogre ne laissa pas d'être fort bon mari, quoi qu'il mangea les petits enfants.»
Le Petit Poucet.
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Il aimait raconter qu'à seize ans, sa mère lui avait dit alors que son père était en train d'expirer dans son fauteuil d'un crise cardiaque :

«Si tu veux parler à ton père, viens, c'est le moment !»

Lui n'avait nulle peur que ich le tue. Il était déjà mort bien qu'en parfaite santé.
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Alors il eut des vertiges, des maux de ventre. Il prenait du charbon dans le buffet de la salle à manger et sa langue devenait anthracite. Ich adorais cela, il devenait plus humain avec cette langue voilée de crêpe, portant deuil de tous les procès perdus.

Grâce soit rendue au ministre de l'Industrie d'alors et à ses polytechniciens butés. Grâce à eux, Léon Jacques avait enfin un corps morcelé.
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Ils entrèrent en guerre de position. il perdit de multiples batailles à plate coutures, devant s'humilier, mais sachant perdurer.
Au finish, il l'emporta, c'est à dire enterra sa femme, ma mère-sa-sœur.
À trente-six pieds sous terre, ses cris n'étaient plus discernables.
Le rouleau compresseur du silence avait fait son office.
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Lecture fut donnée du testament de Tycho Brahé :
« Ceci est mon testament.
« Je nomme Jeppe mon exécuteur testamentaire.
« Mon corps ira vers les étoiles retrouver ceux qui m’ont abandonné, ma fille et mon frère aimé.
Tous mes biens iront à ma femme et à mes enfants après elle.
« Johannes Kepler recevra les manuscrits concernant mes mesures, calculs et notes astronomiques. Charge à lui de les publier et de publier les Tables rudophines. Il est tenu par un serment secret passé entre lui, moi et le Tout-Puissant. Je le considère comme mon héritier spirituel. Il est et restera un homme libre, quoi qu’il fasse.
« J’ai pu concevoir des systèmes et, bien qu’ils m’aient semblé absurdes, j’ai pu entrer dans leur logique étrangère à la raison absolue de l’expérience. Pourtant, seuls le calcul et les mesures m’ont toujours sauvé. J’ai tenu résolument tout au long de ma vie de savant à la logique de l’expérience et n’ai jamais rien accepté qui n’y fût soumis, malgré l’air du temps.
« Si je me suis trompé, mon erreur ne sera pas inutile, car j’aurai défendu la conception d’un univers où l’homme peut se sentir chez lui à la place essentielle.
« Si Dieu l’avait souhaité, j’aurais vécu bien plus et cherché l’infini. Mon système est terrestre car Dieu l’a voulu ainsi.
« Puisque je suis mortel, vivant et limité, je revendique un monde restreint à notre taille et, tant que l’éternité terrestre ne sera pas donnée ici-bas, j’exige un univers centré sur l’homme, où Dieu seul dépasse la mesure.
« Fait à Benatky au vingt-neuvième jour du mois de septembre de l’an de grâce mille six cent un.
« Tycho Brahé til Knudstrup og Maarslet.» 

Pour ses funérailles, Tycho avait souhaité être revêtu de son armure de fer, afin de mieux lutter contre les météores.
- Vous comprenez, avait-il dit avec un sourire triste à Bolivetch peu de jours avant sa mort, je ne sais où je vais, mais ainsi j’irai sans trembler.
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Ich ai longtemps cru qu'il avait droit de vie ou de mort sur nous, les enfants, alors ich me le tenais pour dit.
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La présence était une sorte de surabondance. Elle n'avait de valeur et d'agrément que dans la vie commune. Au contraire, celui qui n'était pas là était auréolé de lumière. on n'imaginait de lui que la douceur, la beauté, le charme. Il scintillait dans la pénombre de la nuit.
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