AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Passy , le 21/05/1793
Mort(e) à : Paris , le 29/08/1871
Biographie :

Charles-Paul de Kock est un romancier, auteur dramatique et librettiste français.

Romancier populaire, fécond et truculent, il peignit les petites gens de Paris. Sa vogue, en France et à l'étranger, fut très grande. Il est également l'auteur de près de deux cents drames et vaudevilles et de nombreuses chansons, dont la plus célèbre, "Madame Arthur", écrite vers 1850 et chantée par Yvette Guilbert, fut un grand succès dans les années 1920. Ses romans ont été republiés sous la forme de fascicules aux éditions Rouff et eurent un important succès posthumes.

Chateaubriand aurait dit de lui chez Madame Récamier : « Paul de Kock est consolant, jamais il ne présente l'humanité sous le point de vue qui attriste ; avec lui on rit et on espère. »

Son fils Henri de Kock (1819-1892) fut lui aussi romancier et auteur dramatique.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Charles-Paul de Kock   (9)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
– Car, mon lieutenant, ça ne peut pas toujours aller ainsi, et vous en conviendrez vous-même. Le grand Turenne ne menait pas quatre batailles de front et ne se trouvait pas à six affaires dans la même journée...

– Non, mon cher Bertrand, mais César dictait en même temps quatre lettres dans différentes langues, et Pic de la Mirandole se flattait de connaître et de pouvoir discuter de omni re scibili , et quibusdam aliis.
Commenter  J’apprécie          140
Charles-Paul de Kock
On arrive sur la place de l’endroit, c’est là où la fête se tient.

Dans un petit coin, qu’on a sablé et entouré de corde, deux violons et un tambourin font danser la jeunesse du pays. En face il y a deux boutiques ambulantes, l’une de pain d’épice, l’autre de saucissons.
Tout cela est éclairé par quelques lampions posés à terre, et des chandelles entourées de papier.

Au moment où la société arrive, il y avait effectivement une rixe entre les paysans, dont la plupart étaient gris. 

Les paysannes s’étaient sur-le-champ réfugiées d’un autre côté, d’où elles regardaient ces messieurs se battre.
Mais enfin la dispute venait de s’arranger, on se rapprochait, les sexes se mêlaient de nouveau, et on retournait à la danse que l’on avait abandonnée.

- « Vous voyez bien qu’on s’amuse ici, » dit M. Barbeau. « on fait du bruit parce que les paysans n’ont pas l’habitude de parler bas. »

- « C’est cela une fête champêtre ? » Dit Grigou.

- « Attendez donc, nous n’avons pas encore tout vu… Cherchons un traiteur d’abord. »

On cherche, on regarde de tous côtés, mais il n’y a pas plus de traiteur à Bagnolet que de fête à Romainville. On découvre cependant un gargotier, sur la porte duquel est écrit : Jardin champêtre et paysage.

- « Comprenez-vous ce que ça veut dire ? » demande M. Barbeau au peintre.

- « Ma foi non !… »

- « Ni moi, c’est égal, entrons là, nous demanderons un paysage où l’on mange. »

On entre dans la guinguette. On ne reste pas dans la salle, parce que cela y sent l’ail à faire pleurer ; on passe dans le jardin champêtre, derrière la maison.
C’est là que le marchand de vin prétend qu’on voit un paysage, parce que, sur les murs du fond de son jardin, il a fait coller du papier, à treize sous le rouleau, sur lequel sont peints des serins et des perroquets.

La société qui meurt de faim, s’arrête à une table, devant le paysage, et demande ce qu’il y a pour dîner.
On ne peut lui donner que du petit salé et des oeufs frais ; tout le reste a été dévoré par les paysans venus à la fête.
Ce repas arrosé du vin de Bagnolet paraît bien champêtre aux parisiens.
On se dépêche de le prendre et de quitter le « paysage ».

Le bal est en train. Après avoir bourré la société de pain d’épice, en guise de dessert, M. Barbeau veut absolument la faire danser.
Il entraîne sa femme qui résiste en vain, Bellefeuille prend la main de Nonore, les voilà sur le petit terrain sablé.
L’orchestre part ; les paysans étaient partis avant ; la danse est très animée.
Tout à coup d’autres paysans arrivent d’un air furibond, et disent à ceux qui sautent : « nous nous avons défendu de danser avec nos femmes ! »

Et sans attendre de réponse, ils appliquent des coups aux danseurs.
Ceux-ci ripostent, tous les paysans qui sont à la fête accourent et prennent parti pour l’un ou pour l’autre. Le combat devient général.
Les femmes se sauvent en criant, les enfants pleurent, et malgré cela les violons vont toujours.

Au milieu de cette cohue, de cette grêle de coups que les paysans se donnent, Madame Barbeau a perdu son mari, sa fille a été séparée de son danseur.
Ce n’est pas sans peine qu’elles parviennent à sortir de l’enceinte du bal.
Elles appellent leurs époux, leur frère, leurs voix se perdent avec celles des paysannes qui crient pour séparer les combattants.
Au coin de la place ces dames retrouvent Grigou, que deux hommes viennent de relever, et sur lequel quatre paysans se sont battus pendant cinq minutes.

Grigou est moulu, mais il trouve assez de force pour s’éloigner de la fête du village.
Il ne manque plus que M. Barbeau pour fuir de Bagnolet ; il arrive enfin, sans cravate, le col déchiré, mais toujours de bonne humeur.

- "Ah les enragés, comme ils y allaient !"

- "Ah ! Mon ami… D’où venez-vous ? Que j’étais inquiète !"

- "Je viens de me battre."

- "Et pour qui ?"

- "Je n’en sais rien, mais ma foi, tout le monde se battait, j’ai fait comme les autres, j’en ai roulé deux ou trois, et alors on m’a fait de la place."

- "Ah ! Mon dieu ! Quelle partie de campagne !…"

- "Est-ce que vous voulez vous en aller ?"

- "Oui, monsieur, et bien vite encore."

- "Eh bien, en route… Mais je ne vous réponds pas que nous trouverons une voiture à la barrière."

- "Ah ! Monsieur Barbeau, dit Grigou, vous ne me reprenez pas à une fête aux environs de Paris."

(Extrait de "Paris, ou le livre des cent et un")
Commenter  J’apprécie          52
Quant au colonel, il remercia beaucoup le propriétaire de la maison, et se félicita d’être si bien tombé. Ce dernier le quitta en le priant de faire comme chez lui.
Lorsqu’il fut parti, Mullern fit part à son colonel de ses pensées relativement à leur hôte ; mais le colonel le traita de visionnaire, et ne partagea pas son opinion.
La chambre où couchait Mullern se trouvait positivement en face de celle du maître de la maison ; seulement, comme elle était un étage plus haut, il pouvait distinguer, par-dessus les demi-rideaux qui étaient aux fenêtres, ce qui se passait dans l’appartement de ce dernier.
En rentrant se coucher, Mullern faisait ses conjectures sur la personne chez laquelle ils étaient : tout en réfléchissant, l’heure s’écoula, et il vit à sa montre qu’il était près de minuit. Il se leva pour éteindre sa chandelle, et, en passant près de sa fenêtre, aperçut de la lumière dans la chambre de M. de Monterranville ; la curiosité et le désir de voir s’il ne découvrirait pas quelque chose qui pût justifier ses idées, l’engagèrent à regarder un moment chez son voisin. Il éteignit sa chandelle pour qu’on le crût couché, et se posta doucement dans une encoignure de sa croisée.
Commenter  J’apprécie          40
On veut aller en Italie où il fait trop chaud, où la plupart des auberges sont mauvaises, où l'on vit mal, où l'on est encore attaqué par des bandits...mais il est de bon ton d'aller en Italie !

On veut aller en Suisse où l'on gèle, où l'on perd la respiration à gravir des montagnes, où l'on marche au bord de précipices dont la vue seule vous donne le vertige, où l'on boit beaucoup sans jamais être gai, où l'on se couche comme les poules, où la cuisine n'approche pas encore de la cuisine française....
Mais il est de bon ton d'aller en Suisse ....

On va en Angleterre où règne un brouillard continuel auquel se mêle une vapeur de charbon de terre qui fait mal aux yeux, où le dimanche il est expressément défendu de se livrer au moindre amusement, où un schelling ne veut guère plus qu'un sou, où la cuisine est encore plus mauvaise qu'en Suisse ou en Italie !
Mais il est indispensable d'aller en Angleterre.

Et l'on se moque de moi parce que j'ai toujours préféré Montfermeil, Ville-d'Avray, Meudon, Montmorency, Enghien, Saint-Cloud, Champrosay, Saint-Germain, Vincennes, L'Isle-Adam et même ce pauvre petit Romainville à l'Angleterre ! à la Suisse ! à l'Italie !
Commenter  J’apprécie          10
Il fallait prendre un parti : Clémentine se détermina à tenter le seul moyen qui lui restait pour goûter, non le bonheur, elle y avait renoncé depuis la mort de celui qu’elle adorait, mais au moins la tranquillité et le repos dont elle était privée depuis longtemps.
Le caractère du colonel Framberg, que Clémentine avait su apprécier, lui avait inspiré l’idée de lui avouer sa faute, et de se confier à sa générosité. Un jour, peu de temps avant le terme fixé pour leur mariage, Clémentine pria le colonel Framberg de lui accorder un moment d’entretien ; le colonel y consentit volontiers. Ils se rendirent dans un endroit écarté du parc, et là, Clémentine lui confia son amour et ses malheurs.
Le colonel demeura frappé d’étonnement lorsque Clémentine lui apprit qu’elle serait bientôt mère.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque les femmes se mêlent d'être méchantes, elles le sont dix fois plus que les hommes, parce qu'elles y mettent un raffinement dont ils ne sont pas capables.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Charles-Paul de Kock (13)Voir plus

Quiz Voir plus

Le chien des Baskerville

Au cours de quel siècle ce roman a-t-il été publié ?

17ème
19ème
20ème

10 questions
664 lecteurs ont répondu
Thème : Sherlock Holmes : Le Chien des Baskerville de Sir Arthur Conan DoyleCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}