Paula Jacques vous présente son ouvrage "
Mon oncle de Brooklyn" aux éditions Flammarion.
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mon-oncle-de-brooklyn
Note de musique : © mollat
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Je ne suis pas loin de penser que la volonté d’être heureuse, alors que le monde s’écroule autour de vous, témoigne aussi d’une forme de courage.
Les garçons, j'ai pensé, ont de la chance de n'être pas des filles. Un garçon met beaucoup de temps à devenir un homme, une fille devient femme en une seule nuit, c'est comme une deuxième naissance qui se ferait sans prévenir, qui se ferait beaucoup trop tôt.
Les six millions, vous savez ce qui leur est arrivé. Moi je voulais vivre, vivre malgré tout. Vivre. Un jour de plus une semaine ! J’ai saisi l’étincelle de vise au fond de mon cœur et je m’y suis accrochée. Sans problème de conscience ou autre chose. Pourquoi ? D’abord, si j’avais refusé, une autre l’aurait fait en cent fois pire que moi. Et puis on se doit d’être solidaire envers soi-même. Ce n’est pas seulement naturel, c’est moral. C’est même recommandé par la religion au nom de Pikouah ha Nefesh. C’est un commandement divin comme quoi la vie humaine est tellement sacrée quon a le droit de tout faire pour la conserver. Et je l’ai fait. C’est tout. J’ai eu cette chance de ne pas terminer ma vie dans une chambre à gaz. Et je n’ai pas honte et je ne vous demande pas pardon. C’est tout. Je ne suis pas un monstre. Je suis comme vous monsieur le juge, seulement en plus malheureuse. C’est tout !
R. : Parce que je n'ai commis aucune faute de conscience malgré toutes les souffrances et le malheur qu'il m'a été donné de vivre à Ravensbruck. Je vais te dire une dernière chose, Judith, écoute bien, tes cheveux vont se dresser sur ta tête. Parfois, lorsque les prisonnières se défendaient avant d'être fusillées, l'Oberscharführer Moll les jetait vivantes au feu dans les fosses communes. Une fois, pour s'amuser, il m'a ordonné de chanter et de sauter au-dessus des corps en train de brûler. Alors à côté de ça, tu vois, tu n'es qu'un petit cauchemar. Tu n'existes pas.
Des quatre mots, en capitales, que j'avais toujours connus, il manquait celui du milieu, "Lycée" : oui. "Du Caire" : oui. Mais "Français" n'avait plus le droit de cité.
« Le malheur de l’homme vient de ce que les barreaux sont à l’intérieur de lui- même » .
Victor Hugo .
Je croyais que rien ne pourrait me détruire. Mais j'ai compris, avec l'âge, qu'une femme peut être brisée par l'enfant qu'elle n'a pas eu.
Les hommes détestent les femmes poilues et tu verras un jour ça ne fait pas si mal ! Regarde maintenant. Regarde, je suis douce et lisse comme de la soie. Je regarde elle a menti. Son sexe gorgé de sang ressemble à une tête de serpent écrabouillée.
Il conclut en citant Victor Hugo : "Le malheur de l'homme vient de ce que les barreaux sont à l'intérieur de lui-même."
L’autre jour, je sortais de chez mon coiffeur, un monsieur m’a arrêtée dans la rue, un monsieur très bien. Tu sais ce qu’il m’a dit : « Comment vous faites pour être belle comme ça, ce n’est pas normal. » Tu vois, il n’y a que toi pour penser qu’une femme est finie à cinquante ans.