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Critiques de Paule Giron (10)
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Créer sa vieillesse

« Créer sa vieillesse » quel titre intéressant me suis-je dit même si je ne suis pas encore arrivée à ce « stade »là ? Une fois le livre réceptionné (merci à Babelio pour la masse critique et à l'éditeur pour sa participation), le nom de la collection m'a bien fait rire avec un malin jeu de mots, puisqu'elle se nomme « old-up ». Tout un programme s'annonçait déjà !



Ce petit livre, qui se lit très rapidement, a été écrit par une jeune auteure de 89 ans. Elle a été journaliste et n'en est pas à son premier livre ; le précédent a pour titre « Vieux et debout ! ». Paule Giron pleine d'entrain et à la capacité d'analyse dont bon nombre de jeunes gens manquent parfois cruellement a l'âme d'une militante. Cela se ressent dès le début de la lecture.

Pour information, cette collection (dirigée par d'anciens psy, médecins, fondateurs de revue…) est portée par une association du même nom et scande pour principal message « les vieux, levez-vous, reprenez la place qui est la vôtre, profitez des années qu'il vous reste au lieu de vous plaindre de vos rhumatismes et de la solitude, il y a tant à découvrir, à faire encore… ».



Dans ce livre, on nous explique tous les bons côtés de la vieillesse, sans nostalgie, ni mélancolie. Plutôt que ressasser le passé, il faut se « bouger » pour donner naissance à un nouveau cycle, avec des activités qui si elles seront forcément adaptées à l'âge ne manqueront pas de dégager une belle énergie. La vieillesse ça se visiterait, ça se dégusterait, ça s'inventerait au jour le jour, même avec peu de moyens.



L'auteure et érudite nous cite du beau monde : Tobie Nathan, Boris Cyrulnik, et j'en passe. Elle donne son avis sur la spiritualité laïque, le prêt-à-penser, le jeunisme, et introduit une partie « psy » qui m'a bien intéressée et qui résume, à mon avis, l'ensemble de la question. Elle nous propose, en fin de vie, de « partir à la recherche de notre âme ». C'est une mignonne proposition, mais, même si l'idée est gracieuse, je pense que ce type de démarche n'est pas accessible à tous, intellectuellement, pécuniairement.



Les chapitres sur « les mouroirs que sont les maisons de retraite », « les miroirs feutrés qui sont la honte d'une civilisation » sont touchants.

« Créer sa vieillesse » est un grand cri, un coup de gueule poli mais ferme pour ne plus considérer les vieux « comme des animaux ou des plantes » (!). J'ai apprécié l'engagement et le courage de cette vieille dame qui d'ailleurs a fait longtemps du bénévolat chez les malades du sida, puis dans les services de soins palliatifs. On sent un important niveau d'instruction et de mise à distance des débâcles de la vie. Ce n'est pas n'importe quelle personne qui peut parler de la vie après le décès de son époux en citant Baudelaire :

« Sois sage, ô ma douleur

Et tiens-toi plus tranquille... »



Autobiographie d'une éblouissante forme psychologique (à défaut d'une bonne forme physique ?), Paule GIRON met en exergue, sans le savoir, tout ce qui permet à Homo Sapiens de devenir très très vieux : donner du sens à sa vie (en écrivant des livres), continuer à faire travailler ses méninges (en se cultivant encore et encore), avoir une vie sociale (en rencontrant les copines et les copains lors des ateliers de l'association Old-Up), avoir de l'humour (« On se promène mieux quand on sait rire » dit-elle avec malice), aimer tout ce qu'on a décidé de faire (du plaisir qui booste le système immunitaire). CQFD.



J'ai vraiment apprécié cette courte lecture, car elle m'a revigorée, j'aurais aimé qu'elle dure plus longtemps, et que des précisions, des exemples, des détails soient donnés, développés. Non Madame GIRON, nous n'oublierons pas que les « vieux sont la lampe témoin de la marche du temps », car « même quand ils sont archi usés le vieux reste un phare ».

Madame, continuez à écrire mais dans des essais plus conséquents pour nous parler des relations intergénérationnelles, des utiles introspections sur « qui suis-je ? », « vivre n'est-ce pas trouver un juste équilibre entre ce qui meurt et ce qui vit ? », etc … développez votre sujet, je vous suivrai.



La vie est une création de chaque instant, alors ce n'est pas la vieillesse qui va nous mettre des bâtons dans les roues. Votre message est clair.

« Hashtag vieillesse créative » et « hashtag balance pas tes vieux ».

À bien y réfléchir, ce livre (mis à part le chapitre sur mai 68 qui aurait pu être évité) a boosté ma volonté et empêche quiconque de s'apitoyer sur soi-même et sur sa solitude.

C'est une belle réussite !




Lien : http://justelire.fr/creer-sa..
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Vieux et debout !

Je remercie Masse Critique de Babelio, et les Editions In Press « Inventer sa vieillesse Old'Up » de m'avoir adressé le livre Vieux et Debout de Paule Giron, et ainsi de m'avoir permis d'en faire la critique.



Paule Giron, quatre-vingt huit ans, a été journaliste au Monde, à L Express, à Elle et à Historia. Dans Vivre Vieux et Debout, Paule Giron a choisi de traiter le thème de la vieillesse avec finesse. Elle dépasse l'image caricaturale qu'on peut avoir des personnes âgées, qui se plaignent à longueur de temps de leur santé, de leur solitude…. elle nous propose de porter sur elles un regard bien différent. Elle regrette les ravages du « jeunisme » dans notre société, que ce soit dans le monde du travail, mais aussi au sein même des familles où l'on se sent vite dévalorisé, vite dépassé. Elle nous rappelle que « les vieux » peuvent trouver une place dans notre société, qu'ils ont un rôle à y jouer si on pense encore à eux comme des adultes à part entière, témoins du monde d'Autrefois.

Elle nous décrit les actions concrètes de l'association OLD'UP (Vivre debout) dont elle est membre, les belles rencontres, les thèmes qui sont développés, la façon dont les participants (participantes) expriment leur ressenti, peuvent échanger et ainsi briser leur solitude. Philippe Gutton, président d'OLD'UP, dans la postface de Vieux et debout reprend les analyses de Paul Giron et reprend en détail le concept d'OLD'UP et ce qu'il appelle "le vieillissement créateur".



Une lecture au ton original, qui m'a vraiment intéressée, et me donne à réfléchir, je suis concernée, ma famille compte trois séniors dépendants. Il faut savoir briser les tabous qui entourent la vieillesse, envisager d'autres façons de considérer les personnes âgées – les enjeux sont importants. Par des actions concrètes, montrer que l'on peut vraiment vieillir autrement, que chacun, à sa manière, est capable de mettre de la vie et du sens dans les années – et non pas seulement d'ajouter des années à la vie.

Ne jamais sous-estimer le pouvoir de l'humour….
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Créer sa vieillesse

Comment échapper à toutes les idées reçues sur la vieillesse ? Paule Giron, qui a exercé le métier de journaliste au Monde, à l’Express et à Historia, connaît bien la vieillesse, puisqu’à 89 ans, elle la vit au jour le jour ! Membre de l’association Old’Up, qui souhaite donner sens et utilité à la vieillesse, elle a pris la plume et note toutes ses réflexions, dans le petit ouvrage Créér sa vieillesse, sur la place réservée à l’homme ou la femme qui vieillit, dans notre société.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt Créer sa vieillesse. J’ai beaucoup aimé les réflexions, regroupées en seize chapitres, dont : La vieillesse ?... Laquelle ? ou Qu’est-ce qu’on fait du passé ? A propos de la mort, Logés, nourris, blanchis, soignés. Et après ?.....Nous ne sommes pas dans le même monde…

Un nouvel hashtag : »Balance pas tes vieux ».

Le ton est toujours vif, l’humour est souvent présent, et pourtant quelquefois le propos se teinte d’une vraie tristesse.

Créer sa vieillesse, c’est surtout, comme l’exprime Paule Giron, et cette expression m’a marquée « essentiellement travailler à déblayer tout ce qui nous borne, nous enferme, nous limite dans une image de vieux irrespirable et qui ne donne envie à personne ». Chacun serait donc responsable de la personne qu’il devient lorsqu’il vieillit.

Je suis d’accord avec toutes les pistes de réflexion amorcées par Paule Giron, par son refus d’accepter la vieillesse comme une « fatalité » , par son effort quotidien pour faire en sorte que l’être qui vieillit soit la continuité de l’enfant, de l’adulte qu’il a été. Pour autant, mon expérience –celle de ma famille, de famille d’amis, – m’a montré que rien ne se passait vraiment comme cela pour la grande majorité des personnes vieillissantes. Quelques personnes vieillissent à l’abri de la maladie physique et psychique. Celles-ci ont peut-être la possibilité de choisir la vieillesse qui leur convient ; pour les autres, tout est beaucoup plus compliqué. C’est pourquoi je me garderai bien de condamner systématiquement les maisons de retraite, leur personnel, ou les enfants qui « placent » - j’ai horreur de ce terme mais je l’emploie - leurs parents âgés.

Comme le souligne Paule Giron tout au long de « Créer sa vieillesse », vieillir est une attitude qui doit prendre en compte autant ce qu’il y a derrière soi, que devant soi. Les associations comme Old’up jouent un rôle de tout premier plan ; mais chacun de nous, qu’il soit âgé, « aidant » de personne âgée, ou tout simplement, être humain qui, un jour, vieillira, peut aussi participer à cette réflexion – la vieillesse n’est pas un sujet tabou – c’est la vie.

Je remercie les Editions In Press – et Masse Critique de Babelio, de m’avoir permis de lire Créer sa vieillesse, de Paul Giron, comme je l’avais fait pour Vieux et Debout – et d’en faire la critique.

Je profite de cette critique pour adresser toute mon affection et ma compréhension aux Babeliotes qui vivent près de personnes âgées, qu’ils soient aidants, enfants ou autres, peu importe.



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Vieux et debout !

Je remercie Masse Critique et les Editions In Press. A 88 ans Paule Giron, ancienne journaliste au Monde, écrit Vieux et debout, une histoire touchante mais bien réelle. C'est un récit sur la jeunesse qui porte un regard assez négatif sur les anciens. Les jeunes estiment que les vieux ne savent que se plaindre. Mais les personnes âgées vieillissent avec finesse, elles ont un autre regard sur la vie. A l'heure actuelle, les anciens ont une place considérable dans la société, on a besoin d'eux. On peut très bien vieillir autrement de la manière que chacun veux. Pour les personnes âgées, la vie n'est pas finie, elle commence, ils lui donnent un autre sens. Ce roman bien que réel m'a fait beaucoup sourire. J'ai adoré.

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Créer sa vieillesse

Paule Giron est une femme de 90 ans membre d'Old'up une association "pour donner sens et utilité à la vieillesse". Avec son dernier livre intitulé "Créer sa vieillesse" je m'attendais à un ouvrage plutôt positif voire constructif (comme on peut attendre d'un essai pour qu'il soit utile).

Mais cette dame, ancienne journaliste, a écrit ce livre pour cracher son venin. Je trouve qu'il est bien de se rebeller mais pour cela il faut argumenter ses critiques.

Bref, vous avez compris que je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je n'ai d'ailleurs pas pu le terminer alors qu'il ne fait qu'une centaine de page.

Je n'aime pas faire des critiques négatives mais comme on me demande mon avis je m'explique.

Paule Giron en a marre de voir publier des guides sur la vieillesse comme s'il n'y en avait qu'une. Elle dit qu'il y a autant de situation que de personnes différentes alors qu'il est communément admis que la vieillesse est unique et une voie de garage parce que le corps s'affaiblit. Mais que fait-on de l'esprit dans un monde où le jeunisme est exacerbé? Avec le soutien d'une des thèses de Mathieu Ricard pour essayer d'être un peu meilleur, l'auteure dit que même si les vieux aiment raconter le passé ils ont aussi un devenir.

Jusque-là ça va, je partage ce constat même si ça ne mange pas de pain et que l'on n'apprend pas grand-chose (mais ça va mieux en le disant).



Et puis elle tombe dans le panneau de ce qu'elle reproche aux guides pour la vieillesse couramment publiés à savoir des généralités, des généralités et encore des généralités. L'auteure reproche aux autres de faire des déclarations définitives mais c'est exactement ce qu'elle fait. Ce qui est pire c'est qu'elle fait d'un exemple une vérité. Je suis surtout particulièrement choquée par ses propos sur les maisons de retraite. Je pense que l'auteure a très peur d'y aller et qu'elle cherche à exorciser ses angoisses en écrivant ce livre.

Il y en a vraiment marre d'entendre que les maisons de retraite sont des mouroirs ou que les vieux y sont emmurés vivants !!!

Je suis bien placée pour en parler parce que mes deux parents sont en Ehpad. Il y a effectivement encore beaucoup à faire pour améliorer les conditions de vie des personnes y résidant mais il y a aussi un grand nombre de professionnels dévoués et compétents alors qu'ils manquent souvent de moyens. Pour ma part, j'ai quand même le sentiment de leur avoir sauver la vie.

Il faut donc militer pour de meilleures conditions d'accueil de personnes qui ne sont plus autonomes mais quand je lis dans ce livre que les maisons de retraite ressemblent aux camps de concentration, là je trouve que c'est tout à fait inacceptable.

Et puis, ce n'est pas parce que l'amie de Madame Giron qui se trouve dans l'impossibilité de bouger a été laissée face à un mur blanc qu'elle peut dire des choses comme cela. Si certaines situations sont plus que regrettables où doivent être dénoncées je constate qu'il n'y a aucun chiffre ni aucune analyse dans ce livre en ce qui concerne les maisons de retraite. Il est honteux de les stigmatiser de la sorte.

Je suis d'autant plus convaincue du manque de qualité de cet essai que je viens de lire l'excellent "La touche étoile" de Benoîte de Groult sur le même sujet.



Le seul point positif c'est le petit mot laissé par Amélie des éditions In Press qui m'a offert ce livre dans le cadre d'une opération masse critique. Je la remercie et je regrette de ne pas avoir apprécié ce cadeau.





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Vieux et debout !

Créée en 2007 par des "plus si jeunes, mais pas si vieux", OLD'UP s'est fixé pour but de donner du sens et de l'utilité à l'allongement de la vie. Cette association, rassemblant des personnes âgées de plus 75 ans, se définit par cet objectif: inventer sa vieillesse, viser le vieillissement participatif. L'auteure, Paule Giron (88 ans), est membre de OLD UP.

Selon elle, il n'y a que deux façons de vivre sa vieillesse. On peut la refuser en faisant du "jeunisme" ou en se plaignant de son corps (jusqu'à devenir hypocondriaques). Au contraire, on peut l'accepter et la vivre le mieux possible. L'essentiel est de cultiver les liens avec les autres: la famille, les amis, les voisins… Il ne faut jamais cesser de rencontrer, échanger et s'exprimer...

Notre société met en avant le "jeunisme", l'illusion de l'immortalité, la volonté de considérer les vieux comme des "has been"; ceux-ci ne sont acceptés que s'ils sont encore performants... Mais les personnes âgées n'ont pas à s'excuser de ce qu'elles sont, dit Paule Giron. La sagesse des vieux, c'est de conserver tout le discernement possible par rapport à l'ambiance de notre époque et par rapport à la façon trop courante de considérer les seniors.

Paule Giron s'émerveille de vieillir: elle regarde avec lucidité le processus de transformation intérieure qui se fait en elle et qui la conduira à la mort, celle-ci restant un mystère.

La postface de ce livre a été écrite par le président de OLD UP; elle n'est vraiment pas aisée à lire. Elle évoque les relations entre les générations sur un plan philosophique, en s'appuyant aussi sur la psychanalyse. Elle insiste sur la transmission de valeurs d'une génération à l'autre.

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Vieux et debout !

Merci à Babelio et aux Editions In Press de m’avoir fait découvrir « Vieux et debout », 139 pages, tout juste sorti de l’imprimerie et inscrit au catalogue de la toute jeune collection « Old’up, inventer sa vieillesse », dont le nom humoristique laisse entrevoir la ligne éditoriale : la vieillesse n’est pas la fin de tout ! Un seul mot d’ordre : debout les vieux !

L’auteure, Paule Giron, jeunette de 88 ans, signe ici son premier livre, après avoir été journaliste. Précisons d’emblée qu’elle dit page 108 que ce témoignage sur la vieillesse n’engage qu’elle.

Dans la première partie, sur un ton enjoué et en utilisant une expression plutôt familière, elle décrit les trois catégories de « vieux », pour utiliser son propre vocable : les premiers, qu’elle nomme avec une pointe de raillerie les « refusants », n’acceptent pas cette étape qu’est la fin de vie (qui pour certains commencent très tôt) ; viennent ensuite ceux qui se plaignent. Ces deux groupes donnent une image plutôt déprimante de la vieillesse, même si leur état de santé est tout à fait correct. Car Paule Giron a fait le choix de ne parler que de ceux qui ne sont pas malades, le cas de ces derniers étant bien entendu très différent.

P.Giron aborde plusieurs aspects de cet âge de la vie. Elle commence par ruer dans les brancards contre le jeunisme qui fait des ravages, que l’on soit encore en activité d’ailleurs ou en retraite. Puis, elle explique que les vieux cherchent essentiellement à créer du lien et qu’ils se font souvent rabrouer lorsqu’ils posent des questions. Je ne suis pas sûre d’être aussi optimiste qu’elle sur la question. En effet ma propre expérience a parfois été autre : des aînés qui donnent leur avis sur des questions personnelles sans qu’on le sollicite et passent leur temps à dire que c’était mieux avant. Ce qui n’a pas disparu, c’est le rapport de force de toute relation ; or, du fait de leur supériorité en âge, certains s’octroient tous les droits et estiment ne rien avoir à apprendre de plus jeunes qu’eux. L’âge n’autorise pas à jouer les « Tatie Danielle » !

Alors, bien sûr il y a la peur, d’être une charge, de ne plus contrôler son corps. Cela conduit certains d’entre eux à restreindre leurs déplacements et réduit leur monde, rétrécit leur horizon et leur esprit. C’est un cercle vicieux qui s’installe car l’étroitesse d’esprit va éloigner davantage la famille. Or la solitude et le manque d’échange sont difficiles à vivre.

Elle aborde ensuite la question de la fracture numérique liée à l’âge. Mais si on ne fait pas le moindre effort, peut-on y arriver ? Je connais des gens de 80 ans qui utilisent un ordinateur, même de façon basique, et d’autres qui n’ont même pas envisagé d’essayer, partant du principe qu’ils allaient être dépassés. Et pourtant voilà un terrain intergénérationnel si l’on veut bien mettre son orgueil dans sa poche et accepter que quelqu’un de plus jeune vous enseigne quelque chose !

Après un état des lieux de la vieillesse (du monde occidental), ce livre dans sa seconde partie explicite le message du titre, est beaucoup plus positif et nous fait découvrir l’association Old‘up, créée pour donner sens et utilité à la vieillesse, qui peut être autre chose que l’antichambre de la mort. Elle peut être par exemple une période de transmission de savoirs ou de savoir-faire. Comme le montre le nom de cette association, l’humour est un ressort qui permet, à tout âge de la vie d’ailleurs, dans des situations difficiles (deuil, maladie, handicap, chômage) de faire face à l’épreuve et de relativiser. Comme le dit un ami de l’auteure : l’Alzheimer, c’est moins grave qu’un cancer, source de profonde angoisse, puisqu’en sortant du cabinet médical, on a déjà oublié ce que le médecin a dit !

Le chapitre qui m’a le plus touchée est le dernier, intitulé « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un grand voyage ». A dire vrai, je m’attendais à ce que la totalité du livre soit de cet ordre et suis un peu restée sur ma faim dans les chapitres précédents. La vision de la retraite a changé : elle n’est plus le bout de notre chemin terrestre, elle est devenue le début d’une nouvelle tranche de vie. Car même si c’est la dernière, la perspective est différente, la vision en est beaucoup plus optimiste. Car à mon sens, ce n’est pas comment sont les choses qui importe mais comment on les voit. Et si la vision de la retraite a changé, il me semble logique que celle de la vieillesse ait également changé.

Un livre qui a le mérite de susciter la réflexion sur le sujet de ce que l’on appelle pudiquement (ou hypocritement ?) le troisième voire le quatrième âge. J’émettrais pour finir une critique de la postface de Philippe Gutton qui tient davantage du cours théorique de philosophie que du ressenti et tranche singulièrement avec le parler direct et familier de l’auteure. Je m’en serais volontiers dispensée.

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Voyage au pays des nonas

Récit très court, donc, mais si enrichissant !

Paule à vécu l'Histoire, mais surtout, Paule VIT ! Alors qu' on a facilement tendance à penser au passé, eux sont bien ancrés dans le présent, et pensent souvent à l'avenir.

La mort est l'un des thèmes de ce livre et la façon dont elle est abordée est très novatrice. Oui, elle va venir, elle s'y attend. Mais ça ne veut pas dire qu'elle l'attend. Elle fait partie de la vie.

Chronique d'une génération de nonagenaires bien dans leurs baskets, ce livre est plein d'humour, et plein de questionnement.

Quelle est la place de la transmission ? Pourquoi vouloir toujours opposer jeunes et vieux alors que chacun a tant à apprendre de l'autre ?

Ici pas de langue de bois, pas de faux semblant. Les nonas ont une voix, et à travers ce récit, Paule Giron leur permet de s'exprimer.
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Vieux et debout !

Plaidoyer de cette auteure pour un regard totalement différent sur les personnes âgées, et aussi pour apprendre, avec l'aide de ces associations comme OLD UP, à mieux vivre sa vieillesse, à se prendre en charge sans faire de chantage affectif à ses enfants.

L'auteure dit clairement que bien évidemment les personnes âgées (ou plus jeunes) avec des pathologies très lourdes ne pourront pas mener ces actions.

Mais il faudrait mieux les considérer globalement au lieu de les "cacher" de la société.
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Vieillesse oblige !

Où s'arrête la jeunesse et où commence la vieillesse, qui peut le dire ?

Je pense que la transformation se fait d'abord dans la tête. Pour éviter cet état d'esprit limité, il faut s'ouvrir au monde en ne de gardant à l'esprit que la vieillesse est la continuité de la vie et non une fatalité MAIS UN PROJET DE VIE.

Vivre en pensant que la vieillesse ne nous atteindra pas est illusoire.

Mieux vaut-il le savoir pour l'accepter totalement.
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