La nuit était tombée sans qu’elles s’en soient aperçues. L’obscurité les enveloppe, à présent. Il y a encore tant de choses à dire ; elles n’en sont qu’au début. Ce silence… il les sépare, maintenant. Chaque souvenir que je vais devoir révéler aura un goût amer, pense Julie, mais la vie n’est qu’un matériau, après tout. À moi de le sculpter comme bon me semble. Elle se penche vers Élisabeth, entoure ses épaules de son bras. Élisabeth se blottit contre elle. « J’ai envie d’embrasser le sable », dit- elle.