Citations de Penny Hancock (94)
C’est mon plaisir secret. Je ne l’avouerai jamais à mes amies obsédées par les derniers produits bio à la mode, toutes scotchées à des émissions culinaires le soir, ou au régime. Donnez-moi du pain de mie et du fromage à tartiner, et je suis au paradis.
Le monde n’est pas, finalement, comme je le croyais. L’air n’est pas un espace vide : il peut contenir jusqu’à la grosse carcasse de fer et d’acier qu’est un avion rempli de passagers.
Quand j'ai brusquement pris conscience que tous les gens que nous aimons n'arrivent dans notre vie que pour mieux nous quitter un jour ?
Tu ouvres ta bouche en faveur des droits des femmes, et les hommes te balancent des horreurs, du moins ceux que leur propre insécurité met sur la défensive.
Si j’ai appris quelque chose au cours des semaines écoulées, c’est qu’on ne connaît personne. Pas complètement. Place les gens dans des circonstances différentes, et ils révèlent des aspects de leur personnalité que tu n’aurais jamais devinés.
Tâcher d’avoir l’air normale. Se demander à quoi ça ressemblait, une attitude « normale ». On ne pensait jamais à ça, quand on ne s’efforçait pas de cacher quelque chose.
y a toujours une femme derrière une idée de génie.
Mon fils est très grand pour son âge. Il a fait une poussée de croissance à douze ans, ce qui a équivalu pour lui à se retrouver catapulté dans le corps d’un adulte, alors qu’il en était encore aux tours de magie et aux câlins dans mon lit la nuit quand il faisait un cauchemar. Il déteste sa taille. Je lui ai dit qu’il apprécierait un jour de mesurer plus d’un mètre quatre-vingts, mais il continue à considérer ça comme une terrible affliction. Tout le monde le remarque, il lui est impossible de se cacher. Du coup, il est parfois handicapé par sa timidité. Il se fige comme ça, chaque fois qu’il se trouve dans un contexte de communication sociale.
Le problème, pour moi qui enseigne depuis si longtemps dans la même institution, c’est que j’ai déjà tout vu. Ceux qui sont trop jeunes pour supporter la pression, les hommes matures qui se croient pénétrés du génie comique, les expérimentateurs – comme Jerome – qui ont ou pas l’engagement suffisant pour parvenir à leur but. Le plus souvent, malheureusement, c’est voué à l’échec. Nos étudiants arrivent avec leurs écrits, mais aussi une litanie d’autres soucis. La plupart souffrent d’anxiété. Nombre d’entre eux ont des problèmes financiers. Quelques-uns se débattent avec leur identité sexuelle.
Il y a un grand plaisir, je crois me souvenir, à partager des secrets avec d'autres femmes, ça peut être presque aussi grisant qu'une liaison en soi. Je n'ai pas eu souvent ce privilège. Mes plus grandes passions se sont jouées en cachette, incapables de s'assumer au grand jour. Mais je sais de l'époque où je venais de rencontrer Greg et où j'avais des doutes sur notre histoire, puis des nombreuses soirées passées dans des bars avec des amies troublées, amoureuses mais incertaines, à quel point ces conversations peuvent être excitantes et intimes.
On ne traverse pas le monde pour faire des ménages par plaisir.
Si l’on ferme les yeux, on pourrait presque se croire au bord de la mer ici. Je savoure la chaleur du soleil sur mon visage, le bruit des vagues sur le rivage, le cri des mouettes. Pourtant la vue possède sa propre beauté : les pointes noires sur les balustrades évoquent celles d’une vieille église, de l’autre côté du fleuve, qui lui-même reflète le Gherkin en miniature.
C’est difficile d’être loin de son enfant.
...C’était comme… C’est comme si on vous arrachait une partie de votre corps.
Les gens y sont plus ouverts qu’à la télé – je peux fouiller davantage, les faire parler. C’est la psychologie du confessionnal ou le divan du thérapeute : s’ils ne voient pas le visage de la personne à qui ils parlent, les gens se confient plus facilement.
Ce dont tu ne te rends pas compte, Jez, c'est que le mariage est plus souvent une question de qui tu rencontres au bon moment que de tomber amoureux de la personne de tes rêves. C'est une question de circonstances. Parfois, ces circonstances changent et tu t'aperçois que tu vis avec quelqu'un pour qui tu n'as plus de sentiments.
Il y a des gens comme ça. Inconscients des frontières physiques, qui anticipent de quel côté vous êtes sur le point de vous tourner et qui se plantent justement là, dans le mètre carré de terrain que vous comptiez occuper.
Le problème avec la jalousie, c'est qu'elle n'a nulle part où aller. Elle vous revient en boomerang, parce que si vous la formulez, vous vous faites gronder, et si vous ne dites rien, la douleur est insupportable. C'est une malédiction.
« M’amuser ? Sait-il que je n’ai pas d’argent ? Que je me sentirais perdue dans cette ville immense si je devais m’aventurer au-delà du marché ? Que vivre seule dans un pays étranger où l’on ne sait ni lire ni écrire la langue vous donne l’impression d’être un enfant vulnérable et hésitant. Quand vous ne savez pas à qui faire confiance, que vous pensez que les autorités se méfient de vous, au point que vous rasez les murs dans l’espoir de ne pas vous faire remarquer ? »
Un viol vous dépossédait de toute estime de soi, de votre assurance et de votre identité. Tout le monde le savait.
Entendre insulter son enfant, c’est bien pire que de se faire insulter soi-même. C’est comme si l’on attaquait le cœur de qui vous êtes.