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Citations de Marie-Antoine de Lavaur (9)


Autant avant j'étais maître de ce peuple, un seul signe suffisait pour le soulever ; autant, bientôt après, il devint insensible et stupide. La lamentable guerre de 1870 couronna l'œuvre de perdition. L'Empire avait pris pour devise : corrompre pour régner. Il réussit parfaitement à corrompre, mais non à régner. Quelle chute dans le sang et la boue !
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Elle est mère et quelle mère ! « Cela suffit, dit Bossuet, pour son martyre. Y a-t-il une union plus étroite que celle de l'enfant et de la mère ? Longtemps avant la naissance, une même vie coule dans leurs membres et une même nourriture les fait vivre. A peine sont-ils nés, les enfants commencent à tenir beaucoup plus au cœur de leur mère. Rien ne saurait les en arracher : le lien demeure toujours si ferme qu'aussitôt que les enfants sont agités, les entrailles des mères sont émues, de telle sorte que toutes les douleurs des enfants sont en même temps les douleurs de la mère. »
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Le prêtre a trois choses à scruter sans cesse : sa conscience pour la purifier et la sanctifier, la sainte Écriture pour recevoir et répandre sa lumière, et les événements et les hommes pour les bien connaître et leur montrer la voie, car le clergé a cette mission sublime. Il doit travailler à demeurer toujours une autorité que l'on consulte, que l'on écoute, qui parle avec sagesse sur toutes les questions d'ordre religieux, intellectuel et social, et avec lequel l'opinion publique sache qu'il faut compter. Pour cela, il faut travailler et travailler beaucoup.

Le clergé doit voir les choses de très haut pour bien s'orienter, et, comme un phare placé sur les hauteurs, donner la direction à l'humanité qui navigue toujours au milieu des tempêtes.
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Entendant pour la première fois ces paroles, Bernadette n'en comprend pas le sens. C'est pourquoi, en se rendant de la grotte au presbytère, elle ne cesse de se les redire à elle-même afin de ne pas les oublier et de les transmettre fidèlement.

Arrivée en présence du curé de Lourdes, elle lui raconte ce qui vient de se passer dans cette Apparition et comment la Dame lui a dit avant de disparaître : "Je suis l'Immaculée-Conception."

L'enfant avoue à M. Peyramale qu'elle n'a pas compris ces paroles. Le vénérable archiprêtre, qui y voit une réponse si claire à la demande qu'il a ordonné à Bernadette d'adresser à la Dame, bénit Dieu du fond de son coeur et il explique à l'enfant le sens de ces paroles : Celle qui t'a apparu et qui t'a dit : "Je suis l'Immaculée-Conception", est la Très Sainte Vierge, la Mère de Dieu. Elle s'est appelée l'Immaculée-Conception parce qu'elle a été conçue sans la tache du péché originel avec laquelle naissent tous les enfants d'Adam. Et il est maintenant de foi qu'elle a été conçue sans péché, car Notre Saint-Père le Pape Pie IX l'a défini comme un dogme de foi pour toute l'Eglise catholique. Ainsi, ma fille, tu dois croire de coeur et d'âme que Marie, la Très Sainte Mère de Dieu, a été conçue sans péché.

"C'est de coeur et d'âme, répond aussitôt Bernadette, que je le crois. Et je saurai désormais que c'est la Très Sainte Vierge qui m'est apparue."

Bernadette sort radieuse du presbytère. On se presse autour d'elle, on l'interroge.
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Jésus est sur la croix. L'univers chancelle sur ses bases, le soleil se voile, les tombeaux s'ouvrent, toute la nature frémit, deux femmes sont au pied de la croix. La femme immaculée, mère du divin crucifié, modèle d'une humanité créée dans la justice. La femme pécheresse, la conquête du divin crucifié, modèle d'une humanité tombée relevée par l'amour.

La femme immaculée est debout, le front voilé de tristesse, l'âme transpercée de douleur. La femme pécheresse est à genoux, enlaçant la croix et recevant sur la tête le sang purificateur.

La première s'immole avec son Fils pour les enfants dont elle devient la Mère, et elle dit avec lui : "Mon Père, pardonne-leur, parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font." La seconde répète avec le cri de ses larmes : "Pardon, mon Jésus, pardon. Pardon pour moi, pauvre pécheresse, pardon pour tous les pauvres pécheurs."

Jésus est détaché de la croix, il est remis à sa mère. Après avoir recueilli sur sa tête le sang rédempteur, Madeleine peut enfin coller ses lèvres sur la plaie de ce cœur qui en est la source et par ce divin baiser se plonger tout entière dans un océan d'amour. Ce n'est pas assez, suave inspiration de l'amour : le silence s'est fait, autour de la croix on n'entend plus que ses sanglots. Elle profite de ce moment pour recueillir ce qui sera désormais pour elle son unique trésor : des parcelles de la terre détrempée du sang de son Jésus, et aussi des parcelles de la terre encore humide des larmes de Marie. Et elle les place dans deux vases précieux. En emportant ce double trésor, il lui semble vivre tout ce qu'elle aime, emporter avec elle toute la montagne du sacrifice. Voilà son vrai, son unique trésor, elle ne s'en séparera plus, selon l'antique historien Nicéphore Calliste. (P 22-23)
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Les insensés de notre France, pendant la raison, voulurent élever un temple à la Raison : c'était le temple de la folie. Ils se disaient, de la raison, les fils, ils n'en étaient que les bourreaux ! Nous, ses vrais amis, élevons en son honneur le temple de la vérité et plaçons dans ce temple un chandelier d'or à sept branches, semblable à celui du temple de Jérusalem.
Certains que nous sommes, dès que les sept lumières du chandelier d'or brilleront à la fois, que ces insensés comprendront, comme nous, que le temple de la Raison n'est et ne peut être que le vestibule de la Foi.
Voici les sept lumières : ce sont autant d'axiomes basés à la fois sur la raison et sur les décrets du Concile du Vatican. Nous défions les intrépides d'en ébranler un seul.
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Un pécheur, disait-il, peut bien jeûner, mortifier sa chair. Une seule chose lui est impossible : être fidèle à son maître.
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La Côte-Pavée, à Toulouse1

« Prenons garde, prenons garde..., » se disaient entre eux, tout doucement et à l'oreille, et préfet et commissaires de police, et agents et argousins de toute espèce. « Prenons garde, prenons garde..., vous ne savez pas ? - Et quoi ? - Oh ! C'est terrible... là-haut, à la Côte-Pavée, nous y serons engloutis certainement, engloutis vivants !... Prenez la lorgnette, allez voir, mais tenez-vous loin, ne passez pas trop au-delà du chemin de fer. - Il est terrible, ce couvent des Capucins ! Ce Père Marie-Antoine est capable de tout ! Il veut s'engloutir tout vivant et nous engloutir par-dessus le marché ! Tout est miné, il y a de la dynamite !... tenez, je vous passe la lorgnette, regardez en face, du côté du mur de clôture, ne voyez-vous pas une bouche béante d'un canon braqué et d'un canon de gros calibre ?»
Et les escouades d'agents arrivaient, et successivement toutes les figures pâlissaient, et ces frayeurs terribles ont duré, combien diriez-vous ? Plus de quinze jours et toujours crescendo. Ce canon braqué n'est ni plus ni moins qu'une vieille carcasse d'ophicléide2 enrhumée que nos jeunes défenseurs, aussi spirituels, aussi saintement gais que belliqueux et intrépides, avaient placée sur un affût, la gueule béante, et toujours dirigée vers nos argousins.


1Le monastère des Capucins, à Toulouse, est situé au quartier de la Côte Pavée (Note de l'auteur).
2Inventé en 1817, c'est un instrument de musique à vent, en cuivre, percé de trous, fermés par des tampons qu'on peut soulever au moyen de leviers appelés clés. Désuet dès 1880 où il a été remplacé par le tuba.
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L'Ange :

[…] Voilà le sensualisme, et ce dix-neuvième siècle qui ne veut plus de rois, l'a choisi pour roi. Et ce dix-neuvième siècle qui ne veut plus de Dieu, en a fait son dieu ! Et il a dit lui aussi en montrant Jésus : Non hunc sed Barrabam ! Je ne veux pas Jésus couronné d'épines qui me donne la vie. Je veux Satan couronné de roses qui me donne la mort !

Toute la raison de la guerre faite à Jésus et à l’Église est là.

Un orateur n'a-t-il pas crié du haut de la tribune de l'Assemblée Nationale : « Nous n'en voulons plus de cette Eglise, de ces Religieux ! Il n'en faut plus ! Ils sont venus troubler les plaisirs de l'humanité et nous arracher les joies du paganisme ! ». Et la France n'a pas frémi.

Ô Clovis, lève-toi du fond de ton sépulcre et fais entendre à ceux qui ne sont plus tes fils, le cri de ton baptême !



Le Pèlerin :

La France de Clovis n'est pas morte, son grand livre : Gesta Dei per Francos n'est pas un livre fermé. Elle a fait entendre dans notre siècle deux sublimes protestations : celle du génie de l'éloquence et celle du génie de la chevalerie. La première à Notre-Dame de Paris au milieu de l'immense auditoire qui tressaillait, l'autre sur le champ de bataille de Patay, ensanglanté par le sang de nos nouveaux croisés, au milieu des ennemis épouvantés qui fuyaient.

La protestation de Patay s'est faite face au ciel et la terre. L'univers entier vous contemple encore, splendides martyrs ! Intrépides et invincibles parce que vous étiez chastes. Le monde étonné de tant de courage vous a vu voler à la mort avec la joie du fiancé qui vient au-devant d'une épouse. Fiers de votre drapeau blanc du Sacré-Cœur, vous êtes morts en l'arrosant de votre sang, et dans ses plis vous avez salué déjà le triomphe de l’Église et la résurrection de la France. [...]
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